la morale dans la littérature jeunesse

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Ayaquina
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la morale dans la littérature jeunesse

Message par Ayaquina »

Voilà, je me décide à ouvrir ce fil parce que je me débat avec une question qui a tendance à me polluer dans mes écrits. Je m'explique. Mes deux leviers préférés dans un roman sont l'humour et l'action. Qui dit action, dit souvent violence. Plus ou moins importante.
L'humour, j'adore ça, pas de problème (si ce n'est que j'aimerai être meilleure). Par contre, dès que la question de la violence se pose, je n'y arrive pas. Je culpabilise. Je me dis que ce n'est pas un bon exemple, que je n'ai pas le droit de ne pas me poser de questions, bref, je n'arrive pas à avoir un héros amoral (édit : immoral) . Avez-vous déjà rencontré ce problème qui vous bloque au point où vous avez du mal dans les scènes d'actions ? Jusqu'où vous autorisez-vous à aller par rapport à cet élément ou comment trouvez-vous la distanciation necessaire pour vous autoriser à le rendre amoral (édit : immoral) ? (j'espère que je suis assez claire :wamp: ) :merci: d'avance aux grenouilles qui voudront bien venir se prendre la tête sur ma question. :lol:
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Guillaume
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Re: la morale dans la littérature jeunesse

Message par Guillaume »

N’écrivant pas spécialement pour un public jeunesse, je ne me pose rarement la question. Il m’arrive même d’écrire des nouvelles où je recherche le personnage amoral :)
Après pour ton héros, il n’est pas obligé d’être le responsable de la violence. Il peut soit la subir, soit la voire, soit y répondre d’une façon qui lui échappe. Il peut pratiquer la violence sans en avoir envie. Exemple il est prit au collet, se débat et attrape ce qui lui tombe sous la main, un gros chandelier, un coup sur le crâne mal placé, l’autre meurt... On ne peut pas dire que son comportement était amoral du fait de la légitime défense (Et encore, peut-être qu'on est pas d'accord?).
Je suis d’accord avec toi sur l’idée de base : on ne peut pas prôner la violence dans un roman pour jeune. Je ne sais pas si je réponds à ta question ? Peut-être as-tu un cas plus concret sur lequel tu voudrais un avis plus ciblé ?
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Siana
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Re: la morale dans la littérature jeunesse

Message par Siana »

J'écris de la jeunesse, et j'aime malgré tout développer un petit côté immoral chez mes persos. Je pars du principe qu'ils sont humains, et que l'erreur est humaine (donc ce côté immoral les rend plus humains, et moins Mary-sue ^^). Il arrive à tout le monde de faire/dire des trucs "pas très sympas" pour une raison ou une autre (petite vengeance perso, pour prouver qu'on a raison, ou même juste à cause de mauvaise humeur passagère). Et puis je dose selon la situation du personnage, son caractère et ce qu'il ressent. Certains pourront faire des vacheries, d'autres moins. Mais je ne fais jamais passer ça comme une "bonne chose", au final, en fait, j'appuie sur le côté immoral des choses pour mieux en montrer les conséquences négatives (surtout lorsque c'est très immoral et que ça touche un point du développement de l'intrigue ou un principe de vie/un crime, et pas forcément les personnages eux-même).
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Mélanie
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Re: la morale dans la littérature jeunesse

Message par Mélanie »

Ayaquina a écrit :comment trouvez-vous la distanciation necessaire pour vous autoriser à le rendre amoral ?
Tu veux plutôt dire immoral ? Amoral, c’est la propriété de ce qui n’est pas sujet à la morale, comme la science.

Du reste, je ne peux vraiment pas t’aider. :( Je suis dans le même cas que toi (mais sans écrire pour la jeunesse), je me pose plein de questions sur la moralité quand mes personnages font des choses pas bien bien, et pire pour ce qui est violent. Ce fil tombe à pic pour moi. :)
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Siana
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Re: la morale dans la littérature jeunesse

Message par Siana »

En règle général, je pense qu'on ne peut pas faire l'éloge de l'immoralité, ni l'approuver. Les textes prônant les crimes et les idées malsaines sont interdits par la loi.

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Celia
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Re: la morale dans la littérature jeunesse

Message par Celia »

J'ai le problème contraire ^o^
J'adorerai écrire de la jeunesse, mais je suis incapable d'ôter à mes personnages leurs névroses, leurs violences, leurs principes d'autodestruction, et la côté morbide éternel de la vie.
Alors je suis toute ouïe si quelqu'un a une solution à la question d'Ayaquina, cela voudra dire qu'il aura aussi une solution pour moi ^^

edit : oups
Modifié en dernier par Celia le lun. août 13, 2012 5:17 pm, modifié 1 fois.
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Siana
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Re: la morale dans la littérature jeunesse

Message par Siana »

C'est Ayaquina qui a posé la question. ^^

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Ayaquina
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Re: la morale dans la littérature jeunesse

Message par Ayaquina »

Je suis super heureuse de voir que je ne suis pas la seule à me débattre avec la question ! Et oui, Mélanie, je voulais dire immoral pas amoral, mais le lapsus est révélateur. Je crois que je ne sais pas écrire un texte amoral (pas plus qu'un héros immoral).
Guillaume : Peut-être as-tu un cas plus concret sur lequel tu voudrais un avis plus ciblé ?
En fait, je parle de mon héroïne des Gens de l'eau, Morgane (que tu connais un peu :lol: ). Mais la question se pose à chaque fois dans mes récits. Dois-je tuer le méchant? Alors on part toujours du principe dans la littérature jeunesse que le méchant est absolument méchant et donc mérite de mourir. La distanciation se fait donc par le côté symbolique de la chose : l’absolument méchant n'est pas humain, ne mérite pas de vivre, on trouve une solution où le héros n'a pas le choix et tout le monde en sort soulagé. Le problème c'est que même ça, j'ai du mal. Je me dis, mais le héros ne s'en remettra jamais, il ne peut pas s'en sortir comme ça, sans se rendre compte que ça ne se fait pas :lol: Bref, j'ai du mal avec le symbolique, je crois ! Ou alors, je trouve ça trop facile, trop cliché, je ne sais pas. :?
Célia : mais je suis incapable d'ôter à mes personnages leurs névroses, leurs violences, leurs principes d'autodestruction, et la côté morbide éternel de la vie.
Je dirais que c'est un peu pour cette raison, que je n'arrive pas à les tuer mes méchants, même en jeunesse, c'est qu'ils ont toujours un côté humain qui fait qu'on peu s'identifier un tant soit peu et que je ne me sens pas en droit de les tuer. De même que je n'aime pas que le héros soit tellement sûr de sa moralité qu'il se permette de tuer. Vous voyez ce que je veux dire? Tuer, c'est être sûr de ce qui est bien ou pas bien. :cruel:
Modifié en dernier par Ayaquina le lun. août 13, 2012 5:35 pm, modifié 1 fois.
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Siana
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Re: la morale dans la littérature jeunesse

Message par Siana »

Je pense que ça va dépendre de l'histoire et du personnage, du coup.
Le méchant n'est pas obligé de mourir à la fin. D'ailleurs, si je regarde parmi la tripoté de méchants dans mes trois tomes, certains meurent tués en combat (comme à la guerre, c'est soit l'un soit l'autre, rien d'immoral là-dedans je pense), d'autres exilés, d'autres emprisonnés/condamnés à mort (selon la pratique du monde), d'autres tués par un autre méchant, bref tout dépend de la situation.
Mais je suis d'accord que le "tuer pour tuer" (quand le héros a vraiment le choix) est assez limite niveau symbolisme et moralité pour la jeunesse. Je pense aussi que la plupart du temps le héros a le choix, donc après c'est à l'auteur de voir quelle fin il veut, et quel message il souhaite faire passer. Et puis il ne faut pas oublier que "tuer" ce n'est pas rien. On ne tue pas forcément "facilement", d'autant plus si le héros est jeune et qu'il n'a jamais tué personne. Il peut aussi y avoir des conséquences psychologiques à tuer quelqu'un (méchant ou pas), et c'est un aspect qui peut justement atténuer l’immoralité de l'acte de tuer.

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Ayaquina
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Re: la morale dans la littérature jeunesse

Message par Ayaquina »

Mais je suis d'accord que le "tuer pour tuer" (quand le héros a vraiment le choix) est assez limite niveau symbolisme et moralité pour la jeunesse. Je pense aussi que la plupart du temps le héros a le choix, donc après c'est à l'auteur de voir quelle fin il veut, et quel message il souhaite faire passer.
Oui, je comprends ce que tu veux dire. Le fait est que le meurtre est parfois le levier le plus facile à mettre en scène dans un roman pour permettre à l'auteur de symboliser un passage d'un état à un autre pour son personnage principal. Tuer c'est souvent permettre à l'auteur de signifier la perte de l'innocence de son perso, la séparation avec l'enfance, se positionner définitivement par rapport à un univers (soit politique, soit moral justement). Est-ce qu'un héros peut-être un héros s'il n'est pas tranché par rapport aux questions posées dans le roman.
Exemple : le méchant met en péril la cité où vivent les gens qu'il aime : le héros le met hors d'état de nuire. après on pleure et on moralise un peu pour faire passer le truc :lol:
Le méchant met en péril une cité : on essaie de lui faire comprendre que ce n'est pas bien, on essaie de comprendre ce qui cloche dans sa tête (voir on lui paye quelques séances chez un psy histoire qu'il fasse le point par rapport à son enfance ^^) Bon, c'est plus moral, mais nettement moins efficace :lol:
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Re: la morale dans la littérature jeunesse

Message par Siana »

Ayaquina a écrit : Le méchant met en péril une cité : on essaie de lui faire comprendre que ce n'est pas bien, on essaie de comprendre ce qui cloche dans sa tête (voir on lui paye quelques séances chez un psy histoire qu'il fasse le point par rapport à son enfance ^^) Bon, c'est plus moral, mais nettement moins efficace :lol:
Pour ça qu'on en revient ensuite à des solutions plus radicales, qui du coup deviennent moins immorales. ^^

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Re: la morale dans la littérature jeunesse

Message par Celia »

J'ajouterai quand même une nuance.
Je ne pense pas que le but soit systématiquement de désarmer le "méchant". Je pense même que, surtout dans un roman jeunesse, le méchant vient en second rôle. La question n'est pas de savoir si le héros va être moral ou immoral en combattant le méchant (en résolvant ses problèmes), mais ce qu'il va en tirer, comment cet évènement va le transformer. Si le héros tue, même par accident, il faut qu'il s'en trouve changer, qu'il se rendre compte que c'est mal, que la vie n'est pas en noir et blanc et qu'être adulte est beaucoup plus compliquée qu'être juste gentil ou méchant.
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Re: la morale dans la littérature jeunesse

Message par Grenouille_Bleue »

Tout dépend du genre de roman que tu veux écrire. Qui n'a pas pleuré, enfant, devant la mort de la mère de Bambi ? C'est une mort brutale, par un chasseur, et ça intervient à un moment de l'enfance où l'on a encore du mal avec les notions de vie et de mort. Il n'empêche que ça reste pour beaucoup d'adultes un moment culte de leur jeunesse.

Je pense que la vie, la mort et de nombreux autres sujets difficiles peuvent être traités à tous âges - cela demande juste plus de délicatesse qu'avec des adultes.
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Re: la morale dans la littérature jeunesse

Message par Ayaquina »

Pour ça qu'on en revient ensuite à des solutions plus radicales, qui du coup deviennent moins immorales. ^^
Je crois que je commence à comprendre pourquoi mes romans s’éternisent. C'est qu'à chaque fois mes héros se prennent la tête à trouver comment contourner les méchants, au lieu de se battre et de traverser le barrage. Mon perso met quatre pages à élaborer un stratagème pour arriver au même endroit sans avoir à se battre au lieu d'un paragraphe efficace qui expédierait le truc vite fait :wamp:
J'ajouterai quand même une nuance.
Je ne pense pas que le but soit systématiquement de désarmer le "méchant". Je pense même que, surtout dans un roman jeunesse, le méchant vient en second rôle. La question n'est pas de savoir si le héros va être moral ou immoral en combattant le méchant (en résolvant ses problèmes), mais ce qu'il va en tirer, comment cet évènement va le transformer. Si le héros tue, même par accident, il faut qu'il s'en trouve changer, qu'il se rendre compte que c'est mal, que la vie n'est pas en noir et blanc et qu'être adulte est beaucoup plus compliquée qu'être juste gentil ou méchant.
Oui, c'est vrai, je caricature un peu, mais en même temps si tu tues ou que tu te bats, c'est que tu es sûr du bienfondé de ton acte, non? Donc tu sais déjà que tu es le gentil et l'autre le méchant. Sinon, tu essaies de discuter, non ? Donc, il faut que dans le scénario, le postulat soit, les méchant d'un côté, les gentils de l'autre pour faire radical. Sinon, tu dois être toujours dans la nuance. Ce qui est nettement plus intéressant, mais beaucoup plus compliqué et couteux en terme d'écriture. C'est la question avec laquelle je me débats dans mon roman, je crois. Mes méchants (à part le gros gros méchant) ne sont pas vraiment méchants juste un peu, mais avec un coup de pouce, ils pourraient changer. Alors je n'ose pas les taper (des fois que ça les pousseraient à devenir encore plus méchants :lol: ) Mais du coup, tout me prend un temps fou. :wamp:
Tout dépend du genre de roman que tu veux écrire. Qui n'a pas pleuré, enfant, devant la mort de la mère de Bambi ? C'est une mort brutale, par un chasseur, et ça intervient à un moment de l'enfance où l'on a encore du mal avec les notions de vie et de mort. Il n'empêche que ça reste pour beaucoup d'adultes un moment culte de leur jeunesse.

Je pense que la vie, la mort et de nombreux autres sujets difficiles peuvent être traités à tous âges - cela demande juste plus de délicatesse qu'avec des adultes.
Ah bien voilà, ton exemple est super parce qu'il illustre exactement comment je me sens face à ce genre de choses : d'un point de vue symbolique, quand je vois l'impact sur ma fille de cinq ans marquée A VIE par Bambi ^^ (elle a tous les livres, elle a regardé le film au moins 30 fois) je vois bien la problématique de séparation mère/enfant à l’œuvre dans sa petite tête d'enfant). Dans ce sens c'est reussi. Mais ensuite, je me dis, faut quand même lui expliquer que les chasseurs ne sont pas des gros méchants ! Que c'est symbolique. J'aime pas trop les chasseurs parce que moi aussi j'ai regardé Bambi quand j'étais petite, m'enfin s'il n'y en avait pas dans la région on ne pourrait plus conduire tellement il y aurait de sangliers. Bref. Tout ça pour dire, la question revient toujours au même stade. Doit-on se placer sur un plan symbolique comme le loup/méchant, le chasseur/méchant et le héros gentil innocent . Ou doit-on essayer de se placer dans la nuance avec tous les problèmes que ça pose... C'est ma question, hein, pas ma réponse :lol:
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Re: la morale dans la littérature jeunesse

Message par Celia »

Oui, c'est vrai, je caricature un peu, mais en même temps si tu tues ou que tu te bats, c'est que tu es sûr du bienfondé de ton acte, non?
Non, pas quand tu es un enfant ou un ado, pas quand c'est un accident, pas quand ta vie est en jeu et que tu n'as pas encore l'expérience nécessaire pour savoir comment t'en sortir, pas quand tu penses que c'est un jeu. Il y a de multiples situations où un héros agit avant et réfléchit ensuite, pour se rendre compte même, de temps en temps, qu'il a fait une énorme erreur.
Tuer est rarement, en littérature, la solution ultime.

Un exemple : tu parles d'un soldat, un jeune soldat qui tue parce qu'on lui a dit toute sa vie que c'était pour le bien de tous. Or, non. Or, il se rends compte que c'est faux, mais il s'en rend compte après avoir tuer. Même, il s'en rend compte parce qu'il a tué.
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