[PA] Informations médicales pour torture de personnages

[tomate]

C'est parfaitement plausible. D'ailleurs une coupure qui ne dépasse pas la peau peut rester moche, la façon dont on fait des cicatrices est individuelle et pour être mortelle, une plaie à la gorge doit atteindre un "organe vital".

[Anonyme_Quatre]

L'artère est un organe ? :p
Sinon, je garde plein de cicatrices de mon enfance aventureuse, pourtant pas profondes !

[Crazy]

Bon, alors...
J'ai un personnage féminin qui, adulte, possède une cicatrice plutôt moche et visible en travers de la gorge.
Est-ce qu'il parait crédible que la blessure d'origine ait été infligée alors qu'elle était beaucoup plus jeune (7-8 ans), sans que ça ne la tue, bien sûr ?
En fait, j'imagine bien que toutes les entailles à la gorge ne tuent pas, mais si la cicatrice est encore visible à 30 ans, je me dis que la blessure doit être assez profonde et du coup, est-ce qu'il est possible qu'une entaille à la gorge sur un enfant soit profonde mais pas létale ?
Je sais pas si je suis totalement claire ...

En fait, ça ne dépend pas (que) de la gravité de la blessure elle-même : la qualité de la peau et le degré d'infection jouent aussi.
Je suis bien placée pour te dire qu'une cicatrice peut perdurer pendant plus de trente ans sans forcément avoir été causée par une blessure mortelle

Dans un autre genre, j'ai entendu parler de civilisations qui marquaient leurs parias d'une blessure couverte de rouille, sur le visage, pour que la trace demeure à vie.

[tomate]

L'artère est un organe ? :p

Sur que c'est dur de survivre à une section de la carotide sans suture (encore que ça s'est vu...). Mais elle ne se trouve pas n'importe où. C'est pour ça qu'égorger le bétail de façon rituelle chez les Juifs ou les Musulmans requiert un minimum de formation...

Dans un autre genre, j'ai entendu parler de civilisations qui marquaient leurs parias d'une blessure couverte de rouille, sur le visage, pour que la trace demeure à vie.

Dans le même style, les scarifications faites à titre esthétique étaient saupoudrées de cendres.

[cedricg]

Je confirme, des membres de ma familles étant restés marqués suite à des coupures pas excessivement dangereuses.

[Dea]

Salut,

Oui, tu es claire.
Alors, il existe des gens qui font des cicatrices "chéloïdes"
Pour une toute petit blessure, leur système de réparation s'emballe et ils font une cicatrice volumineuse.
Donc, on aurait pu simplement posé une lame sur le cou de cette pauvre enfant, faire une légère incise, et par manque de chance, elle aura fait une cicatrice énorme. Attention ! Cela veut dire qu'elle fera de la même façon toutes ces cicatrices !
Attention, si c'est du contemporain, ça se corrige de nos jours assez facilement par injection ou reprise chirurgicale !
Attention, si c'est du contemporain, et qu'elle a honte de son passé, elle peut raconter que c'est une opération de la thyroïde qui l'a balafrée si la cicatrice est horizontale, c'est si banal que comme excuse, ça passe facilement.

Pauvres persos, mais qu'est-ce que vous leur faites subir, tout de même...

[Lilie]

Super, merci à tous et toutes pour vos réponses, ça me rassure et ça m'éclaire

[Kushiel]

Ouf, je me sens enfin à l'aise pour répondre à cette question (j'espère être meilleure médecin qu'écrivain ou lectrice ). Toute plaie, même peu profonde, peut laisser une vilaine cicatrice, surtout s'il a été mal suturée ou si elle s'est infectée…même chez l'enfant. Pour la région du cou, il vaut mieux qu'elle superficielle, car les carotides, les jugulaires ne sont pas très loin de la peau, tout comme la thyroïde (cela saigne beaucoup) ou la trachée. Les cicatrices les plus vilaines sont celles faites par écrasement (style morsure ou arme blanche mal aiguisée).
N'hesite pas si tu as besoin de plus de détails !

[Lilie]

Les cicatrices les plus vilaines sont celles faites par écrasement (style morsure ou arme blanche mal aiguisée).

Merci beaucoup Kushiel pour cette précision ! Elle va m'être utile pour la description de scène

[Scribo Loutre]

Informations intéressantes en effet, Kushiel.

[Aramis]

Bonjour,

Un de mes persos vient de se faire blesser et j'ai quelques petites questions sur le protocole à mettre en œuvre.
L'histoire se passe dans un monde type XIXème siècle, années 1830 plus précisément, (avec donc la technologie qui va avec) et, au cours d'un duel à l'épée, le perso en question se fait blesser à la cuisse, et pas qu'en surface: la blessure est nette, assez fine mais profonde, et saigne beaucoup -je pense aussi qu'à ce niveau, ça doit toucher le muscle de la cuisse. De plus, il attend la fin du duel pour aller voir un médecin, ce qui aggrave encore la plaie.
Déjà, est-ce que c'est crédible comme blessure, sachant que son adversaire s'est fendu à fond?

Ensuite, pour les soins, je pensais à compression pour arrêter l'épanchement de sang, nettoyage de la plaie (à l'eau de vie ), sutures, pas de pansements par-dessus je suppose, et béquilles pour éviter de solliciter le muscle touché. Est-ce qu'il y aurait autre chose à faire? (de façon générale et surtout au niveau du muscle, j'ai envie qu'il récupère tout son potentiel fonctionnel ensuite). Combien de temps prendrait la guérison à peu près? je table sur une quinzaine de jours, mais je ne sais pas du tout si c'est trop ou trop peu?

Merci beaucoup!

[Dea]

Hello Aramis !

Spoiler: montrer

Alors comme ça Lionel décide de se faire soigner ? Je pense que sous l'eau vive, il ne lachera même pas un grognement ni un haussement de sourcil, c'est trop peu classe pour lui.

alors, oui, si son terrible adversaire se fend (mais ça, on en reparlera quand tu auras fini ton manuscrit ), cela va percer à la cuisse, l'os peut arrêter la lame, et l'os est assez profond à cet endroit... Le muscle pourra suffire par son épaisseur et sa contraction réflexe à arrêter la lame. (ils ne sont pas tout nus, ils ont des habits... j'espère solide.)
La cuisse est une zone assez particulière...
C'est à dire que le devant de la cuisse est une zone où vers l'interne très riche en nerf et en vaisseaux (triangle de scarpa). Là, tu as le vaisseau fémoral. Sincèrement, une plaie là, et tu crèves. La fémorale ça saigne abondamment et ça te vide très vide. Ce n'est pas possible de le suturer avec les techniques d'époque. ça ne se comprime pas, c'est trop profond.
sur l'extérieur de la cuisse, tu as la descente du nerf sciatique, mais bon, c'est plus difficile à chopper...
sur le devant de la cuisse, côté plus externe, tu n'as que du muscles, c'est là qu'on fait les vaccins.
Le muscle est le quadriceps.

Un muscle, ça saigne bien, mais je ne te conseille vraiment pas d'avoir un saignement en jet d'artère, parce que là encore, il devrait mourir. Déjà qu'il continue le combat jusqu'à la fin, c'est juste juste...
La plaie est ici punctiforme. J'espère que son adversaire avait une épée neuve bien entretenue pour éviter les surinfections.

Comprimer "la cuisse", c'est assez bonbon... Pas de garrot possible, les vaisseaux sont trop profonds.

Je conseillerai de mettre une tonne de compresses de ligne pour éponger le sang, et de bander à mort en serrant fort.
Pour l'époque, faut pas s'illusionner sur une suture artérielle, c'est trop profond, trop mortel.
Il faut déjà tarir une partie du saignement pour pouvoir y voir quelque chose et suturer. Tu peux faire beaucoup rincer d'abord pour nettoyer les fibres de vêtements et la plaie elle-même. Ensuite, tu peux faire suturer, tu trouveras toute l'info que tu veux sur les années 1860 sur Wikipédia à "suture : histoire).
J'ignore s'il savait suturer "plan par plan" à l'époque : c'est à dire : les muscles, les fascia, le derme, l'épiderme. Vu que c'est du boyau animal, ça devrait être vaguement résorbable... Au pire qu'ils suturent la peau et qu'ils prient....
Par contre, je suis désolée pour mon petit chouchou, mais il va devoir garder ses bandages, enduire de gras sa plaie, cetet dernière va sourder, il y a aura un hématome de collection sous son muscle et bref, il est bien parti pour boitiller une vingtaine de jours...

Moi, tu veux que je te dise ?
Profite que tu sois en fantasy : fait intervenir un peu de magie dans tout cela.

[Aramis]

Merci pour ta réponse, Dea!

Oui, il s'est dit que ça pouvait être une bonne chose Si, il va sentir l'eau de vie passer quand même; il fait le fier le temps de sortir la salle et après, aïe. Pas d'anesthésie à l'époque, il va douiller x) Mais bon, tant qu'il n'y a pas de fille pour le voir, l'honneur est sauf!

Je ne pensais pas que la lame irait jusqu'à l'os, je préférerais que ça s'arrête un peu avant quand même^.^" Du coup, je compte sur l'épaisseur du muscle pour éviter que ça aille trop loin, surtout qu'il y a le problème de la fémorale.

C'est à dire que le devant de la cuisse est une zone où vers l'interne très riche en nerf et en vaisseaux (triangle de scarpa). Là, tu as le vaisseau fémoral. Sincèrement, une plaie là, et tu crèves. La fémorale ça saigne abondamment et ça te vide très vide. Ce n'est pas possible de le suturer avec les techniques d'époque. ça ne se comprime pas, c'est trop profond.

Oui, voilà, je voulais éviter la fémorale; on peut mourir en deux ou trois minutes si elle est touchée je crois. C'est pas mon but, là, tout de suite

Un muscle, ça saigne bien, mais je ne te conseille vraiment pas d'avoir un saignement en jet d'artère, parce que là encore, il devrait mourir. Déjà qu'il continue le combat jusqu'à la fin, c'est juste juste...
La plaie est ici punctiforme. J'espère que son adversaire avait une épée neuve bien entretenue pour éviter les surinfections.

C''est pour ça que je cherche à ne pas faire une blessure trop grave, histoire qu'il survive un peu plus longtemps Pour le combat, il y a une raison particulière qui fait que, sur le moment, il ne sent pas vraiment la blessure, ce qui explique qu'il tienne jusqu'au bout sans sourciller. Après, la réalité se rappelle à lui. Mais quoi qu'il en soit, il n'y a pas d'artère touchée, juste des vaisseaux moins importants.
Son adversaire est un escrimeur confirmé, il prend grand soin de sa lame! Donc Lionel est à peu près tranquille de ce point de vue.

Je conseillerai de mettre une tonne de compresses de ligne pour éponger le sang, et de bander à mort en serrant fort.
Pour l'époque, faut pas s'illusionner sur une suture artérielle, c'est trop profond, trop mortel.
Il faut déjà tarir une partie du saignement pour pouvoir y voir quelque chose et suturer. Tu peux faire beaucoup rincer d'abord pour nettoyer les fibres de vêtements et la plaie elle-même. Ensuite, tu peux faire suturer, tu trouveras toute l'info que tu veux sur les années 1860 sur Wikipédia à "suture : histoire).
J'ignore s'il savait suturer "plan par plan" à l'époque : c'est à dire : les muscles, les fascia, le derme, l'épiderme. Vu que c'est du boyau animal, ça devrait être vaguement résorbable... Au pire qu'ils suturent la peau et qu'ils prient....
Par contre, je suis désolée pour mon petit chouchou, mais il va devoir garder ses bandages, enduire de gras sa plaie, cetet dernière va sourder, il y a aura un hématome de collection sous son muscle et bref, il est bien parti pour boitiller une vingtaine de jours...

Du coup, si je résume bien, on éponge le sang; après, c'est nettoyage, puis soit bandage, soit suture (en surface du coup)?
Pour la suture, je ne vais pas entrer dans tous les détails de toute façon, Lionel sera un peu trop occupé pour regarder en détail ce que lui fait le médecin
D'accord pour la suite! Bon, ça va l'embêter de boiter comme ça; les vacances arrivent et son père ne va pas apprécier d'apprendre qu'il s'est battu en duel

Moi, tu veux que je te dise ?
Profite que tu sois en fantasy : fait intervenir un peu de magie dans tout cela.

Oui mais non, ils n'ont personne capable de faire ça sous la main

Merci encore pour ta réponse, ça m'aide beaucoup!

[Dea]

Coucou

Oh, que pendant le combat, il ne sente pas la douleur, ça ne me dérange pas. Quand je vois les bleus que j'ai parfois sur le corps après une séances d'escrime, je n'ai aucun souvenir d'à quel moment, j'ai pu les récolter.

donc, dans l'ordre :
1/ ils posent les compresses
2/ ils bandent la plaie à mort
3/ ils lui remontent la jambe, le couche, font n'importe quoi, mais lui mettent la jambe plus haute que le cœur, ça diminuera "légèrement" le saignement.
4/ quand ça saigne moins, on débande avec précaution
5/ on nettoie bien et on rince.
On croise les doigts qu'un vaisseau ne se remette pas à saigner. Même un "petit vaisseau". Suturer une artériole, c'est une plaie... c'est le cas de le dire, lol !
6/ on le suture. On l'enduis de gras, on le rebande, on l'envoie dormir et manger pour récupérer des forces.

Sinon, tu devais avoir le début des éponges d'ether à l'époque pour endormir un peu les gens (mais ils avaient du mal à doser le produit, trop peu ou trop fort). Sinon, Frédéric sera sans doute volontaire pour un coup de gourdin sur la tête de son parrain... Ils peuvent aussi le saouler, mais techniquement, ce n'est pas intelligent, car cela dilate les vaisseaux et cela resaigne encore plus.

A ton service.

[Aramis]

Merci beaucoup, beaucoup! C'est parfait!
Lionel va pouvoir être soigné correctement!