[A] Ces clichés qui nous horripilent
Re: Les clichés, ceux qui nous horripilent
Ça doit dépendre aussi du bouquin. Je suis ouverte à tous les styles mais, mettons que je commence un bouquin qui me semble respecter à fond les codes de tel ou tel genre, alors je vais avoir certaines attentes, et sans doute qu'il y aura dans le lot des clichés. Pour autant, quand dans ma lecture j'arriverai à tel cliché que je guettais depuis des pages, si ce n'est des chapitres, et bien je serai contente. À l'inverse, un événement original mais qui me semblerait sortir des codes du genre me paraîtra très saugrenu et me donnera l'impression que l'auteur·e n'a pas respecté son contrat avec moi (le contrat étant : je respecte à mort les codes du genre, là-dessus y aura pas de surprise).
Du coup, oui, parfois c'est décevant de ne pas avoir droit au cliché qu'on attendait bien gentiment mais qui ne vient jamais
Du coup, oui, parfois c'est décevant de ne pas avoir droit au cliché qu'on attendait bien gentiment mais qui ne vient jamais
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Re: Les clichés, ceux qui nous horripilent
Il y a quelques années, j'ai lu un roman dont la 4e faisait croire que les destins du héros et de l'héroïne allaient se croiser. On se dit "histoire d'amour". Au fait, ils se croisent dans le métro à la toute dernière page, chacun ignorant l'autre. Juste deux usagers du métros. Et le livre était fini. J'aime lire les romans qui ne traitent pas d'amour romantique, mais ne le vendez pas comme si c'était une romance...
CeGu a écrit :Ça doit dépendre aussi du bouquin. Je suis ouverte à tous les styles mais, mettons que je commence un bouquin qui me semble respecter à fond les codes de tel ou tel genre, alors je vais avoir certaines attentes, et sans doute qu'il y aura dans le lot des clichés. Pour autant, quand dans ma lecture j'arriverai à tel cliché que je guettais depuis des pages, si ce n'est des chapitres, et bien je serai contente. À l'inverse, un événement original mais qui me semblerait sortir des codes du genre me paraîtra très saugrenu et me donnera l'impression que l'auteur·e n'a pas respecté son contrat avec moi (le contrat étant : je respecte à mort les codes du genre, là-dessus y aura pas de surprise).
Du coup, oui, parfois c'est décevant de ne pas avoir droit au cliché qu'on attendait bien gentiment mais qui ne vient jamais
Modifié en dernier par Jo Ann v. le jeu. août 07, 2014 6:35 pm, modifié 1 fois.
Re: Les clichés, ceux qui nous horripilent
Un cliché au goût du jour, avec fifty shades of grey :
La paysanne/fille insignifiante/mal-aimée qui séduit et vit une histoire d'amour avec le ténébreux roi/milliardaire/vampire
Le PIRE avec les histoires d'amour c'est les "je t'aime, moi non plus/fuis-moi je te suis, suis-moi je te fuis" qui durent une éternité et répètent inlassablement.
Le cliché de l'orphelin/misérable au destin extraordinaire que tout d'un coup le monde semble considérer comme exceptionnel, ça à tendance à m'horripiler aussi.
Le cliché dans la psychologies des perso que je hais, m'enfin c'est pas un cliché mais plutôt une erreur d'écriture, c'est le type hyper intelligent qui est con pile poil au mauvais moment, le type courageux qui est craintif au mauvais moment.... Bref quand un personnage agit à l'antithèse de son profil de base, juste pour déclencher quelque chose ou subir quelque chose, je trouve ça ridicule.
La chose à faire serait pour moi de réussir à mettre en danger le personnage tout en prenant compte de ses aptitudes. Le rendre attardé l'espace de quelques pages, non merci.
La paysanne/fille insignifiante/mal-aimée qui séduit et vit une histoire d'amour avec le ténébreux roi/milliardaire/vampire
Le PIRE avec les histoires d'amour c'est les "je t'aime, moi non plus/fuis-moi je te suis, suis-moi je te fuis" qui durent une éternité et répètent inlassablement.
Le cliché de l'orphelin/misérable au destin extraordinaire que tout d'un coup le monde semble considérer comme exceptionnel, ça à tendance à m'horripiler aussi.
Le cliché dans la psychologies des perso que je hais, m'enfin c'est pas un cliché mais plutôt une erreur d'écriture, c'est le type hyper intelligent qui est con pile poil au mauvais moment, le type courageux qui est craintif au mauvais moment.... Bref quand un personnage agit à l'antithèse de son profil de base, juste pour déclencher quelque chose ou subir quelque chose, je trouve ça ridicule.
La chose à faire serait pour moi de réussir à mettre en danger le personnage tout en prenant compte de ses aptitudes. Le rendre attardé l'espace de quelques pages, non merci.
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Re: Les clichés, ceux qui nous horripilent
Ça dépend comment c'est fait. Ce peut aussi être un diabolicus ex machina bien amené, histoire de pimenter l'intrigue (genre "mais non ! mais comment il a pu laisser passer ça ???"). Il vaut mieux en tout cas les faire dans ce sens-là (ajouter un obstacle au protagoniste) que dans l'autre sens (aider le protagoniste)le type hyper intelligent qui est con pile poil au mauvais moment, le type courageux qui est craintif au mauvais moment.... Bref quand un personnage agit à l'antithèse de son profil de base, juste pour déclencher quelque chose ou subir quelque chose, je trouve ça ridicule.
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Re: Les clichés, ceux qui nous horripilent
Je viens de finir "les essentiels de la bit-lit" (si ça vous tente, profitez-en, c'est gratuit), qui propose les premiers chapitres d'une dizaine d'ouvrages du genre.
Ca m'a permis de repérer un gros cliché qui est (je l'ai appris) synonyme de "je vais pas aimer ce bouquin" : la description "eye candy" du futur love interest du personnage principal... (dsl pour les anglicismes, je ). Ca recoupe souvent avec le "wahou ce perso est un super canon/super séduisant aux yeux de l'auteur*". Je trouve que ça manque de naturel/de sincérité, et je préfère quand ça s'étale plus dans le bouquin, c'est plus subtil (du genre : on commence par une description succincte et générique : yeux, cheveux, type de silhouette, éventuellement vêtements et particularités marquantes ; puis un peu plus loin, quand le protagoniste va commencer à s'attacher à lui, rajouter des détails qui le rendent attirant : maniérismes, détails de description...).
Ce n'est que mon avis, hein, mais j'ai appris a associer une description de ce type, surtout au début du bouquin, à une histoire cheap avec de la romance à deux balles.
*: oui, de l'auteur, pas seulement du narrateur Ca se sent que l'auteur veut nous le vendre, son perso...
Ca m'a permis de repérer un gros cliché qui est (je l'ai appris) synonyme de "je vais pas aimer ce bouquin" : la description "eye candy" du futur love interest du personnage principal... (dsl pour les anglicismes, je ). Ca recoupe souvent avec le "wahou ce perso est un super canon/super séduisant aux yeux de l'auteur*". Je trouve que ça manque de naturel/de sincérité, et je préfère quand ça s'étale plus dans le bouquin, c'est plus subtil (du genre : on commence par une description succincte et générique : yeux, cheveux, type de silhouette, éventuellement vêtements et particularités marquantes ; puis un peu plus loin, quand le protagoniste va commencer à s'attacher à lui, rajouter des détails qui le rendent attirant : maniérismes, détails de description...).
Ce n'est que mon avis, hein, mais j'ai appris a associer une description de ce type, surtout au début du bouquin, à une histoire cheap avec de la romance à deux balles.
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Re: Les clichés, ceux qui nous horripilent
[MODE blond ON]Crazy a écrit :*: oui, de l'auteur, pas seulement du narrateur Ca se sent que l'auteur veut nous le vendre, son perso...
Mais naaaaan, t'as pas compriiiiis !
* délicat mouvement du poignet *
C'est parce que nous, les lectrices, nous sommes tellement, tellement... c****... que l'auteur est obligé de bien nous signaler que c'est lui précisément, le love-interest.
Tu vois ?
Nan parce que comme les persos masculins de ces bombes littéraires ils sont tous trop beaux, trop forts, trop dominants, trop riches, trop bien habillés, trop classes, trop...
Enfin, tu vois ?
Comment on saurait dès le début avec lequel est-ce que c'est que l'héroïne elle doit finir ?
Surtout s'il y a triangle / quatuor / orgie amoureuse ?
Tu vois ?
Faut pas décevoir nos attentes de lectrices.
Faut pas non plus qu'on risque de se poser des questions. On sait jamais. Dès fois que ça nous décoifferait. Ou qu'on s'abimerait notre manucure d'anxiété.
Tu compreeeeeends ?
[MODE blond OFF]
(désolée, désolée, il fallait que je le fasse... )
Modifié en dernier par Roanne le mer. déc. 03, 2014 12:58 pm, modifié 1 fois.
Vous n'aimez pas Noël ? ça tombe bien, nous non plus ! Du coup, avec Chapardeuse, nous vous invitons sur Wattpad pour (re)découvrir le Noël cataclysmique de Claire et Chan.
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Re: Les clichés, ceux qui nous horripilent
+1 avec toi et Roanne. Ces descriptions me sortent par les yeux et je referme systématiquement le bouquin. Je préfère même quand y'a pas de description du tout si la situation ne s'y prête pas, plutôt qu'une description artificielle.Ca m'a permis de repérer un gros cliché qui est (je l'ai appris) synonyme de "je vais pas aimer ce bouquin" : la description "eye candy" du futur love interest du personnage principal... (dsl pour les anglicismes, je ). Ca recoupe souvent avec le "wahou ce perso est un super canon/super séduisant aux yeux de l'auteur*". Je trouve que ça manque de naturel/de sincérité, et je préfère quand ça s'étale plus dans le bouquin, c'est plus subtil
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Re: Les clichés, ceux qui nous horripilent
Oui, n'empêche que j'ai été une vilaine qui a joué avec ce cliché, l'a détourné, et Scipion s'est fait avoir.Crazy a écrit :@Roanne : c'est exactement ça
(mais c'était vraiment trop trop drôle ses commentaires en cours de lecture)
(surtout sa réaction à la toute fin)
(et oui ça concernait un tigre)
Perso, il faut que j'apprenne à balancer les romans dans lesquels, dès le départ, le héros-trop-beau-et-viril promet à la nana-super-sexy-qu'en-n'a-même-pas-conscience qu'elle va se soumettre (à lui, forcément). Surtout si elle répond jamais-dans-tes-rêves-mais-qu'est-ce-que-tu-me-fais-grave-biiiip*.
Parce que, honnêtement, il n'en ressort jamais rien de bon.
(ja-mais)
Même si... oh ! misère ! j'ai aussi exploité ce cliché, non ?...
(dans le même roman en plus )
* hum, oui, bip, parce qu'on est sur CoCyclics, pas sur mon blog, un peu de tenue... si vous avez un peu d'imagination, cela ne vous posera pas problème
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Re: Les clichés, ceux qui nous horripilent
Roanne on ne te tient plus !
Mais je vous rejoins à 100 pour 100 . Et ça en est triste : l'image de la femme notamment, toussa toussa ... Je ne suis pas une féministe pure et dure mais je veux des femmes qui tombent amoureuses d'autre chose qu'un corps, boudiou ! Et que même s'il est canon, c'est pas forcément un bon coup
Mais je vous rejoins à 100 pour 100 . Et ça en est triste : l'image de la femme notamment, toussa toussa ... Je ne suis pas une féministe pure et dure mais je veux des femmes qui tombent amoureuses d'autre chose qu'un corps, boudiou ! Et que même s'il est canon, c'est pas forcément un bon coup
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Re: Les clichés, ceux qui nous horripilent
Je suis d'accord sur la conclusion, mais justement, il me semble que ce genre d'attraction purement physique (purement sexuelle ?) est considéré comme une émancipation, dans le style "je fais comme un homme, je ne pense qu'au physique et j'assume".Najdah a écrit :Je ne suis pas une féministe pure et dure mais je veux des femmes qui tombent amoureuses d'autre chose qu'un corps, boudiou !
@Roanne : je ne sais pas si c'est une scène que tu as postée ici, mais il me semble que quand tu décris Benedikt, tu n'utilises pas (ou pas tout) le champ lexical du "beau gosse canon" : tu insistes beaucoup sur le côté intimidant, aussi ; on n'a pas le cliché éculé du "mon Dieu, va falloir que je change de sous-vêtements" Ou pas pour la même raison
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Re: Les clichés, ceux qui nous horripilent
Mais heu ! grrmffRoanne a écrit :Oui, n'empêche que j'ai été une vilaine qui a joué avec ce cliché, l'a détourné, et Scipion s'est fait avoir.
(mais c'était vraiment trop trop drôle ses commentaires en cours de lecture)
(surtout sa réaction à la toute fin)
(et oui ça concernait un tigre)
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Re: Les clichés, ceux qui nous horripilent
Je suis morte de rireCrazy a écrit : on n'a pas le cliché éculé du "mon Dieu, va falloir que je change de sous-vêtements" Ou pas pour la même raison
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Re: Les clichés, ceux qui nous horripilent
Tu m'en veux encore ?Scipion a écrit :Mais heu ! grrmffRoanne a écrit :Oui, n'empêche que j'ai été une vilaine qui a joué avec ce cliché, l'a détourné, et Scipion s'est fait avoir.
(mais c'était vraiment trop trop drôle ses commentaires en cours de lecture)
(surtout sa réaction à la toute fin)
(et oui ça concernait un tigre)
Et moi donc...Llyana a écrit :Je suis morte de rireCrazy a écrit : on n'a pas le cliché éculé du "mon Dieu, va falloir que je change de sous-vêtements" Ou pas pour la même raison
Non mais quand même, vu la description, tout le monde l'a quand même catalogué bô gosse dès la présentation du projet et du prologue ... et en plus il est docteur en physique.
Mais non, clairement, il ne motive pas de changement de sous-vêtements, plutôt une véritable aversion, viscérale. Le truc qui vous bloque les hormones, de façon radicale, à cause de l'instinct de survie qui prend le dessus.
Pas glamour pour deux sous.
(hum, désolée si je me lâche un peu, c'est que j'ai lu un roman vraiment particulièrement mauvais il y a une dizaine de jours, donc l'intervention de Crazy me parle)
(puis c'est un peu dur au boulot, besoin de décompresser)
(si j'abuse, il faut le dire, je me calmerai tout de suite )
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Re: Les clichés, ceux qui nous horripilent
Roanne, tu me pensais pas assez girly pour ton roman, je le suis bien plus que ce que tu imaginais