[A] Comment choisissez-vous les lieux de vos romans ?

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Jo Ann v.
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Re: Les lieux de vos romans

Message par Jo Ann v. »

Oksana a écrit :Quant au fait d'inventer des noms...tout dépend de la tonalité qu'on veut donner au récit.
Si on veut quelque chose de réaliste, autant s'abstenir. Il y a 36 000 communes en France, de toutes les tailles et de tous les genres...ça m'étonnerait qu'on ne trouve pas celle qui convienne au récit.
Si ce n'est pas réaliste, il vaut mieux inventer un nom plausible, histoire d'éviter les soucis de reconstruction et de ne pas tomber un jour sur un lecteur qui habite le patelin qu'on aura choisi, et qui sera furieux de voir que la description ne correspond pas exactement à son village chéri. Et puis, entre Saint Yrieix, Bonneville et Anderlain-lès-Bois, qui verra la différence? ^^
J'ai envie d'écrire une nouvelle située dans mon village, mais j'avais envie de l'appeler Spookytown.
Je pense que c'est gouré. ;-)

Sinon, le seul roman fantastique que j'ai écrit, je l'ai situé à Montpellier (la ville que j'aime le plus au monde) avec des flashbacks dans la cambrousse en Angola (mon pays natal). Alors que pour Montpellier, on se moquait un peu (mon héroïne était agoraphobe donc qu'elle vive à Montpellier ou à Tombouctou...), j'ai "inventé" une zone dans la cambrousse angolaise au bord d'un fleuve, à l'ombre d'un baobab. Or, l'endroit qui m'inspire est superbe, au bord du fleuve, à proximité de la ville réelle de Luena, mais le baobab ne pousse pas en ville (pas chez moi, en tout cas).
Pour mes autres romans, je situe dans les villes que j'aime (Montpellier, Amsterdam, Heidelberg, Johannesburg...) et je ne me dis pas qu'il "faut que j'écrive une histoire qui se passe chez moi". Je vais au feeling. Si j'ai besoin d'une ville jeune, va pour Montpellier. D'une ville romantique, va pour A'dam. Pour une ville où c'est aussi agréable de vivre que dangereux à mort, va pour Jo'burg.
Mais j'ai déjà écrit des histoires entières dans des pays où je n'ai pas encore mis les pieds, comme l'Australie. À un moment, je connaissais mieux le plan de Sydney que celui de Montpellier où je vivais. :wow:
Quant à mes romans fantasy, même si la Terre existe dans mon univers, je n'y ai pas encore mis les pieds (pas dans les dernières versions, en tout cas. ;-)).

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Jo Ann v.
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Re: Les lieux de vos romans

Message par Jo Ann v. »

Beorn a écrit :
Ninane a écrit :Ouhla, que de scepticisme sur les livres se passant aux US... Je commence à questionner la légitimité de mon choix.
Personnellement, quand je choisis un lieu, j'en prends un que je connais (d'où les USA pour la plupart de mes projets) et qui apporte quelque chose à mon histoire.
Ceci-dit, c'est peut-être HS, mais pourquoi un tel scepticisme sur les romans se déroulant aux USA ?
En fait, il y a une certaine méfiance, parce que dans beaucoup de best-sellers français se passant aux Etats-Unis, on voit ce pays comme un monde totalement édulcoré et cliché, une sorte d'univers idéal de série télé
Pour répondre à Kira : tous les romans de Marc Lévy et de Guillaume Musso se passent aux Etats-Unis, je crois, et je pense très fort à eux en disant cela. Pour autant, je reconnais à ces livres un grand savoir faire populaire par ailleurs, même si moi, je cherche autre chose.
Maxime Chattam. Je pense que quasiment tous ses romans se passent dans l'Oregon (qu'il connaît bien). Mais alors que Levy et/ou Musso introduisent un personnage français dans l'histoire (parfois), Chattam c'est totalement américain.
(Je dis ceci en n'ayant pas lu les trois depuis quelques années, donc au moment où je me suis arrêtée, c'est en gros ça. :-))

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Re: Les lieux de vos romans

Message par blackwatch »

Pour la question du "comment faire vrai alors qu'on n'y est jamais allé" il y a bien sûr la question de la documentation mais il y a aussi le piège où il ne faut pas tomber, à savoir noyer le lecteur sous des tonnes d'infos parce que l'auteur veut vraiment exposer ses recherches. C'est valable du point de vue historique comme géographique d'ailleurs.

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Re: Les lieux de vos romans

Message par LHomme au Chapeau »

Il y a aussi la poésie des mots utlisés.
Parler du "cri de l'élaène siffleuse" peut suffire à dépayser.
- Patrice -
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Il n'y a pas d'action sans un brin de folie,
sans une déraison souveraine qui se moque des raisons
Le texte compte sec.

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Nyaoh
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Re: Les lieux de vos romans

Message par Nyaoh »

C'est drôle car j'ai un avis assez différent. Je me suis pas vraiment attaché au lieu au point de me dire "si c'est mal fait je ferme !". Mon imaginaire complète dans un premier temps et ça reste un décor. J'adore que le décor soit bien décrit et magnifique... Mais quand il devient presque un personnage à part entière là je dis chapeau et j'applaudis des deux mains. Si ça n'arrive pas tant pis, ça ne me semble pas catastrophique...

J'ai lu des livres sur des villes que je connais Florence... Je souriais quand je reconnaissais une référence, mais loin de moi l'idée de fouiller et vérifier la validité de ce qui se trouve dans le livre. Comme les mondes ou livres avec des cartes, je regarde vraiment si je ne comprends plus rien de rien, mais je m'en fiche un peu. Tant mieux si l'auteur à fait un tel effort etc. Mais ça n'est pas un point "d'évaluation" (le mot qui tue ^^) sur la qualité d'un bouquin.

Je n'ai jamais lu de Chattam par contre, faudra que j'essaye un de ces jours.
"Je ne cherche à être sur de rien mais je veux trouver la forme juste de mon doute"
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Mitsu
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Re: Les lieux de vos romans

Message par Mitsu »

Mon roman fantastique se déroule à Paris, une ville que je connais bien. J'essaye de faire en sorte qu'un maximum de scène se déroule dans des lieux où je suis déjà allée. Quand ce n'est pas le cas, je regarde sur Google Streets ! :)
Mon Challenge — Les Louves, dystopie fantastique avec du chamanisme et des couteaux volants dedans.

:tigre:

Narayana

Re: Les lieux de vos romans

Message par Narayana »

Un sujet très intéressant… ! Je vais donc tenter d’apporter ma pierre à l’édifice.

Mais avant de rebondir sur ce qui a été dit, je vais parler un peu de la façon dont j’ai abordé la question du lieu dans mon roman.

Je suis parti d’un endroit que je connais bien, pour être allé m’y promener souvent : la montagne noire, au-dessus de Revel. Ce lieu me paraissait adapté pour mon roman. Néanmoins, une chose ne collait pas : il me fallait une ville proche de quelques kilomètres et possédant un hôpital digne de ce nom. Imaginer un nouvel hôpital dans la ville de Revel me paraissait hasardeux. De plus, j’avais en tête l’image de ma ville « idéale », construite sur la base d’un petit village tout près de Revel.

J’ai donc décidé, à l’instar de certains écrivains (notamment US comme Stephen King) d’inventer une ville. Je l’ai plantée à la place du village dont j’ai parlé plus haut, ce qui m’a permis de croire, moi aussi, à mon propre décor et, donc, de maintenir une certaine cohérence (il m’est déjà arrivé d’inventer un lieu en partant de rien, puis de constater, au bout de quelques pages, que mon cerveau se mélangeait les pinceaux au point d’imaginer des éléments incohérents les uns avec les autres !).

Finalement, je suis content du choix que j’ai fait. Cela m’a permis d’écrire sans trop me préoccuper du lieu, puisque je le connaissais déjà. J’ai juste fait une ballade là-bas, peu de temps avant de me mettre à écrire, afin de m’imprégner des endroits où mes personnages allaient évoluer. J’ai pris des notes, aussi, durant cette promenade : flore, géographie, histoire, ambiance, chemins et lieux remarquables. Je ne les ai pas toutes intégrées dans mon récit : je n’ai utilisé que les informations qui me paraissaient utiles ; celles, en fin de compte, qui me sont revenues spontanément en mémoire au fur et à mesure que j’écrivais. Je n'ai consulté mes notes que pour apporter quelques détails. Mon unique but était d’apporter une touche de crédibilité à mon histoire, pas de dresser une carte détaillée.

Ma réponse à la question posée au début de ce topic est donc évidente : je mélange le réel et l’imaginaire et cela me va très bien ainsi, pour le moment. Cela me permet de baliser le terrain, tout en gardant une grande liberté de création et, ainsi, réduire le risque de tomber dans des incohérences.

Je ne me vois pas encore écrire une histoire qui se déroulerait dans un pays où je ne serais jamais allé. Au fond de moi, j’aurais du mal à croire à mon récit. Je ne me sens pas prêt pour ce genre d'exercice. En revanche, imaginer tout un monde me plairait bien. J’y songe. Mais ce ne sera pas pour tout de suite.
Asia M a écrit : Mais c'est vrai que c'est étrange: les Français aiment les histoires qui se passent hors de France, parce que ça les dépayse. Les Américains aiment les histoires qui se passent aux États-Unis, parce que cela leur est familier. Ça en dit long sur la mentalité de ces deux peuples et leur rapport à leur propre pays...
Je suis d’accord avec toi. Quant à l’argument de l’aspect financier qui veut qu’un roman se passant à l’étranger (à fortiori les USA) soit plus vendeur, je pense qu’il joue aussi chez les éditeurs et les auteurs depuis quelques années. Et je pense que l’une des principales raisons est que Marc Lévy a lancé la mode. Son premier livre a fait un carton. Du coup, un engouement pour ce genre de « délocalisation » ( :mrgreen: ) a vu le jour et d’autres auteurs se sont engouffrés dans le filon. Alors, bien sûr, les écrivains parlent de ce qu’ils connaissent en premier, car c’est un gage de crédibilité pour un récit. Mais n’y avait-il pas une demande ou, plutôt, une attente du lectorat français à ce niveau-là ? Car il ne faut pas perdre de vue que les adultes d’aujourd’hui ont baigné depuis leur enfance dans la culture américaine avec l’arrivée des séries US en France dans les années 70-80. Et c’est encore plus vrai aujourd’hui. La culture US s’exporte bien depuis toujours, ce n’est pas nouveau. Du coup, rien d’étonnant à ce que ces lecteurs adhèrent en masse à cette « américanisation » des écrivains français (et les écrivains des autres pays, d'ailleurs: sont-ils touchés par le même "mal" ?). Dernier point que je voulais souligner sur ce sujet : la mondialisation. A l’heure où Internet abolit les frontières, à une époque où les voyages d’un pays à l’autre (ou d’un continent à un autre) deviennent de plus en plus simples et abordables pour le commun des mortels, et tandis que le monde semble avancer inexorablement vers une sorte de « village mondial », où les peuples, autrefois si éloignés qu’ils s’affrontaient sans cesse, deviennent presque des voisins de palier prêts à s’entraider comme les membres d’une même famille, ce phénomène n’est-il pas tout simplement dans l’ordre des choses ? Si des romans comme ceux de Marc Lévy se vendent si bien aux quatre coins de la planète, n’est-ce pas aussi, peut-être, parce que nous, lecteurs, considérons que le monde (et non plus notre pays) est notre maison et que nous avons pris conscience que ce qui se passe à 10000 km d'ici nous affecte autant que si la distance n’était que de 100 m ?

Je ne jette donc pas la pierre à ceux qui ont fait ce choix, d’autant qu’il se pourrait bien que je le fasse aussi un jour pour un futur roman. Et si cela devait arriver, d’ailleurs, ce serait peut-être pour souligner cette théorie de la « globalisation des consciences »…

:abus:
Milora a écrit : Est-ce que je peux élargir un petit peu la question de départ ? (si c'est hors sujet, j'ouvrirai un nouveau fil)
Pour ceux qui écrivent dans des lieux où ils n'ont pas été... Comment faites-vous, concrètement, pour que ça fasse vrai ? Autant en fantasy j'ai l'impression que c'est faisable, parce que TOUT vient de l'auteur. Autant, dans ce cas-là...
Eh bien, en fait, je crois que j’ai apporté des éléments de réponse à ta question plus haut, en partageant mon expérience.
Macalys a écrit : Surtout, depuis que j'ai découvert son petit bonhomme qui se balade dans les rues et permet de voyager dans plein de paysages du monde, je suis une adepte de Google Map.
Merci pour cette info ! Cela pourrait bien me dépanner en cas de besoin…
Iluinar a écrit : Si c'est un endroit que je ne connais pas (je me rappelle avoir essayé un texte se passant en Palestine. J'ai abandonné en cours de route), j'ai beau faire des tas de recherches lire des textes, regarder des photos, ça ne suffit pas à s’imprégner assez de l'ambiance pour pouvoir la retranscrire. Parce que je crois que tout ce qu'on peut lire ou voir (y compris avec Google map), reste surtout dans le visuel. Or, une bonne description doit intégrer les cinq sens, le bruit, l'odeur, les sensations de toucher.
Macada a écrit : Je n'écris pas sur un lieu ou un milieu culturel/social où je n'ai pas vécu ou que je n'ai pas l'impression de bien connaître.
Pour avoir cette impression, il me faut :
- au moins une petite expérience vécue : avoir été sur les lieux ou des lieux analogues, avoir connu personnellement des personnes de la culture/du milieu social
- avoir beaucoup lu de romans dessus et notamment d'auteurs "locaux". J'insiste sur "romans" parce que ce sont eux qui me donnent vraiment l'ambiance d'un endroit et de sa culture, qui permettent d'entrer dans la peau des gens du coin
- une bonne documentation écrite, photographique,... mais aussi audiovisuelle (les documentaires permettent aussi de "sentir" l'ambiance).

Autant écrire sur ce qu'on connaît bien, non ?
Je suis d’accord avec vous deux à 100%.
Rien ne remplace l’expérience directe. Et cela n’est pas uniquement valable pour le lieu de l’action.
Blackwatch a écrit : Pour la question du "comment faire vrai alors qu'on n'y est jamais allé" il y a bien sûr la question de la documentation mais il y a aussi le piège où il ne faut pas tomber, à savoir noyer le lecteur sous des tonnes d'infos parce que l'auteur veut vraiment exposer ses recherches. C'est valable du point de vue historique comme géographique d'ailleurs.
Là encore, je ne peux qu’adhérer : le plus important, me semble-t-il, c’est l’histoire elle-même. Tout le reste ne doit avoir qu'un seul but : soutenir l'histoire, la rendre aussi réelle et crédible dans l'esprit du lecteur qu'elle l'est dans celui de l'auteur.


Et c’est tout ce que j’ai à dire à ce sujet…
(Petit jeu, tiens ! Qui trouvera d’où vient cette réplique ?)

A plus tard amies grenouilles !
:coah:

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tigrette
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Re: Les lieux de vos romans

Message par tigrette »

Ton post est très intéressant.
J'ai situé une partie de mon roman en Bretagne, sur la presqu’île de Crozon. Je ne suis pas Bretonne. C'est un endroit que je n'ai visité qu'une fois, il y a des années. Je ne me souviens de presque rien. La lumière, la lande. Le paysage garde pour moi le caractère brumeux des rêves. Je le confonds avec d'autres d'autres lieux. Tout s'est mélangé dans mon roman. J'ai trouvé le reste sur Internet, les noms, les détails.
Mais mon histoire m'a fait revenir là-bas.

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Jo Ann v.
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Re: Les lieux de vos romans

Message par Jo Ann v. »

Narayana a écrit :Dernier point que je voulais souligner sur ce sujet : la mondialisation. A l’heure où Internet abolit les frontières, à une époque où les voyages d’un pays à l’autre (ou d’un continent à un autre) deviennent de plus en plus simples et abordables pour le commun des mortels, et tandis que le monde semble avancer inexorablement vers une sorte de « village mondial », où les peuples, autrefois si éloignés qu’ils s’affrontaient sans cesse, deviennent presque des voisins de palier prêts à s’entraider comme les membres d’une même famille, ce phénomène n’est-il pas tout simplement dans l’ordre des choses ? Si des romans comme ceux de Marc Lévy se vendent si bien aux quatre coins de la planète, n’est-ce pas aussi, peut-être, parce que nous, lecteurs, considérons que le monde (et non plus notre pays) est notre maison et que nous avons pris conscience que ce qui se passe à 10000 km d'ici nous affecte autant que si la distance n’était que de 100 m ?

Je ne jette donc pas la pierre à ceux qui ont fait ce choix, d’autant qu’il se pourrait bien que je le fasse aussi un jour pour un futur roman. Et si cela devait arriver, d’ailleurs, ce serait peut-être pour souligner cette théorie de la « globalisation des consciences »…
Ayant vécu sur trois continents dès l'âge de 6 mois, je me sens chez moi partout. À la fin, peu m'importe où se trouve l'action. Surtout que j'aime diversifier les lieux de l'action également. J'ai pas deux romans qui se passent au même endroit. Et dans un seul roman, il y a au moins deux destinations que ce soit entre deux voisins (France-Belgique) ou au bout du monde (Brésil-Australie). Je ne peux pas me cantonner à un seul endroit, je me sentirais à l'étroit. ;-)
Idem pour la fantasy. Aucun de mes romans ne se passe uniquement dans un pays. Minimum, 2. Maximum... euh... :wamp:

arwen

Re: Les lieux de vos romans

Message par arwen »

Rien ne remplace l'expérience directe ?
Moui... faut-il avoir tué dix personnes pour s'inventer un personnage serial killer ? Je ne crois pas...
Et que dire des romans historiques ? Ces auteurs auraient-ils inventé la machine à remonter le temps ? ;) Non, ils se documentent, font des recherches. Et bien c'est aussi possible pour un pays étranger de nos jours ( et la visite de ce pays, si on en a les moyens ou la chance, fait partie de ces recherches)
Un roman est un roman. Le lecteur accepte un contrat tacite avec une histoire imaginaire.
Après quand les lieux sont réels, en fait, ce n'est qu'une illusion d'optique que propose l'auteur, je pense... un tour de magie qu'il réussit ou pas avec son talent, son écriture, ses recherches ( ou sa connaissance directe, mais à l'heure d'Internet, franchement je crois qu'on en apprend plus en une heure de recherche, qu'en une heure de visite de touriste lambda dans un pays, sans compter les risques de clichés qu'amène ce genre de voyage... ) Bien sur vivre sur le lieu même de nos aventures ou y avoir vécu est un atout... indiscutable ! Mais pas franchement indispensable pour écrire quelque chose d'intéressant.
et sur la littérature française qui se passe aux USA, oui ça existe, cependant je pense que la littérature que j’appellerais de "terroir", se passant dans nos campagnes, peu importe où, trouve elle aussi un grand succès populaire. Beaucoup de gens cherchent à s'identifier dans un roman, aux personnages, aux lieux... (personnellement, je cherche le dépaysement et ne comprends pas trop ça, mais bon... )

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Re: Les lieux de vos romans

Message par desienne »

Je décris des endroits où aucun humain n'est jamais allé... :shock:
Mes deux récits se déroulent à des dizaines d'années lumière de notre bonne vieille Terre, donc du coup : on ne peut pas y aller, il n'existe pas de documentation. Alors, je me base sur la planétologie (la base de données en lignes des exoplanètes découvertes) et sur la physique.
Et quand bien même les personnages se retrouvent sur Terre, celle-ci est projetée de 5 millions d'années dans le futur...
"Le lecteur accepte un contrat tacite avec une histoire imaginaire."
Arwen a exprimé la chose avec une grande justesse.

Revan

Re: Les lieux de vos romans

Message par Revan »

Quand je lis certains membres, je ne peux m'empêcher de sourire. Écrire seulement sur un lieu qu'on connaît ?
Je suis vraiment mal avec mon roman sur la Corée du Nord, où quasiment aucun touriste n'est admis :D
Heureusement que j'ai pu acheter plusieurs bouquins très intéressants sur ce pays.

Je pense que la recherche permet d'éviter de nombreux écueils, clichés et erreurs sur les pays que l'on a pas visité. Un tour sur Wikipédia permet souvent de se faire une idée sur un pays ; lire quelques romans, documents spécialisés permet de donner une idée assez précise du truc. Fallait-il que j'aille en Corée pour connaître l'architecture traditionnelle d'une maison ? Non, il me suffit de lire, de croiser mes informations pour être sûr de ne pas écrire de bêtise.

D'ailleurs, ce n'est pas parce qu'on invente complètement le lieu du roman, qu'on imagine un autre monde, univers que la recherche n'est pas nécessaire. Elle reste très importante malgré tout.

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Blanche
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Re: Les lieux de vos romans

Message par Blanche »

Ecrire sur un lieu qu'on connait...

Chers participants à l'AT Destination Univers, nous sommes tous très très très mal barrés... :lol:
"Le lecteur accepte un contrat tacite avec une histoire imaginaire."
+1

Lunastrelle

Re: Les lieux de vos romans

Message par Lunastrelle »

Je suis mal barrée moi aussi, même si les lieux que je prends pour mes histoires restent en France :D!
Parce que je suis loin d'avoir tout visité quoi... Mais j'ai envie de dire, à partir du moment où l'on se documente, et où l'on a une idée de l'environnement où l'on veut placer l'action, il y a moyen de créer quelque chose de crédible...
Par exemple, je vis dans le Territoire de Belfort. J'ai vécu en Haute Saône, et j'ai été dans le Doubs because études, ou pour autre chose. En dehors de ma région, j'ai visité la Suisse, par exemple. Si je situe l'action dans un coin du Jura, je serai capable de retranscrire une atmosphère cohérente ;).
arwen a écrit :Rien ne remplace l'expérience directe ?
Moui... faut-il avoir tué dix personnes pour s'inventer un personnage serial killer ? Je ne crois pas...

On serait très mal barrés, c'est clair ^^!

arwen a écrit :Et que dire des romans historiques ? Ces auteurs auraient-ils inventé la machine à remonter le temps ? ;) Non, ils se documentent, font des recherches. Et bien c'est aussi possible pour un pays étranger de nos jours ( et la visite de ce pays, si on en a les moyens ou la chance, fait partie de ces recherches)
Un roman est un roman. Le lecteur accepte un contrat tacite avec une histoire imaginaire.

Je plussoie à 200%! Bon, parfois, ces auteurs font de l'anachronisme ou laissent échapper quelques erreurs, mais bon... Personne n'est parfait.

Narayana

Re: Les lieux de vos romans

Message par Narayana »

Waou ! J'étais loin d'imaginer que mon propos allait déclencher une telle avalanche de réactions !
Avant toute chose, sachez que je suis d'accord à 100% avec l'ensemble de vos arguments.
Je crois juste que je ne me suis pas bien fait comprendre...
Comme j'écris avec mon mobile et que c'est très désagréable, je tenterai une explication un peu plus tard, sinon je ne donne pas cher de mes dix doigts !
Je vous assure que nous sommes tous d'accord.
A ce soir ou à demain.
:coah:

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