Je plussoie totalement : en tant qu'auteur, la première personne su présent, ça m'a vraiment plu aussi, et pour les mêmes raisons.Elikya a écrit :
Toutefois dans le roman suivant (Les héritiers de Heikaï), j'ai écris à la première personne et au présent. C'est une chose que Card n'envisage pas, car il désapprouve l'usage du présent. Toutefois, cela me permet d'écrire sans distance : ni dans le temps, ni dans l'espace. J'ai atteins un degré de pénétration extrême par rapport à l'héroïne et j'adore ça. Je me suis vraiment éclatée en écrivant mon premier jet.
[A] L’écriture "en retrait"
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Re: L’écriture "en retrait"
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Re: L’écriture "en retrait"
Je rejoins le club !
(en fait, je ne suis plus certaine de savoir écrire en narration à la troisième personne et au passé...)
(en fait, je ne suis plus certaine de savoir écrire en narration à la troisième personne et au passé...)
Vous n'aimez pas Noël ? ça tombe bien, nous non plus ! Du coup, avec Chapardeuse, nous vous invitons sur Wattpad pour (re)découvrir le Noël cataclysmique de Claire et Chan.
- Christophe
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Re: L’écriture "en retrait"
Dans les papyrus, une grenouille décrivait une scène d’autopsie d’une manière plutôt « en retrait », bien que du point de vue du légiste. Une autre grenouille lui conseilla d’utiliser les 5 sens pour sa description, en insistant sur les odeurs que ne manquait pas de dégager le cadavre. Mon conseil était de ne pas en faire trop : si la description se fait du point de vue du légiste, il risque de moins faire attention aux odeurs qu’un autre. Dans cette scène, le légiste était seul avec le cadavre. Donc il fait son boulot, ça ne sent pas très bon, mais il ne le remarque même pas. S’il y avait eu un spectateur (un bleu de la police, pour être original), le légiste aurait pu « voir » les odeurs sur ce personnage (il se bouche le nez, il jure, il va vomir…) Par contre, si on décrit la scène du point de vue du bleu en question, alors là, il ne faut pas hésiter sur les détails dégueulasses, puisqu’on peut imaginer que le personnage sera fasciné par le bruit des os brisés et l’odeur des boyaux et devra faire répéter le légiste qui lui délivre pourtant des informations capitales !
Je pense donc que les « mouvements de caméra », pour reprendre l’expression du fil, ne dépendent pas uniquement de la décision arbitraire de l’auteur et doivent se plier aux situations, surtout si on choisit une narration par « point de vue » (sachant que du moment où on « zoome », on choisit un point de vue). En « zoomant » n’importe comment, en changeant constamment de point de vue, on risque d’obtenir un effet inverse : on voulait une plus grande immersion, et on perd le lecteur.
Après, ce n’est que mon avis !
Je pense donc que les « mouvements de caméra », pour reprendre l’expression du fil, ne dépendent pas uniquement de la décision arbitraire de l’auteur et doivent se plier aux situations, surtout si on choisit une narration par « point de vue » (sachant que du moment où on « zoome », on choisit un point de vue). En « zoomant » n’importe comment, en changeant constamment de point de vue, on risque d’obtenir un effet inverse : on voulait une plus grande immersion, et on perd le lecteur.
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Re: L’écriture "en retrait"
En fait, ce qui me gêne le plus dans l'écriture "en retrait", c'est son insidieuse monotonie. On ne s'en aperçoit pas tout de suite, et puis au bout d'un certain temps, on s'aperçoit qu'on est resté à l'écart...
Une fois de plus, je me dis qu'aucune technique n'est mauvaise, à condition de ne pas en abuser. Les écrivains qui m'intéressent sont variés et chatoyants. Comme les gens, en fait
Je vous poutoune,
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Re: L’écriture "en retrait"
En lisant l'intervention d'Aelys, je me suis aussi rappelée mon oeuvre littéraire préférée, qui est une nouvelle: Zooey, de J. D. Salinger.
Le narrateur y est implicitement présenté comme le frère des protagonistes (absent des scènes qu'il relate a posteriori), et le maniement du point de vue est à cet égard très intéressant. Il est à la fois explicitement distant des personnages, et très proche: il n'entre pas réellement dans leurs têtes puisqu'il se comporte comme un observateur virtuel, mais il suppute leurs motivations et leurs habitudes comme une personne qui ne les connaîtrait que trop bien. Le narrateur n'intervient jamais directement (sauf peut-être à la première page), mais on sent de sa part l'espèce d'affection diffuse qu'il porte à ses personnages. Il n'y a pas de froideur ou de monotonie, enfin c'est passionnant.
Le narrateur y est implicitement présenté comme le frère des protagonistes (absent des scènes qu'il relate a posteriori), et le maniement du point de vue est à cet égard très intéressant. Il est à la fois explicitement distant des personnages, et très proche: il n'entre pas réellement dans leurs têtes puisqu'il se comporte comme un observateur virtuel, mais il suppute leurs motivations et leurs habitudes comme une personne qui ne les connaîtrait que trop bien. Le narrateur n'intervient jamais directement (sauf peut-être à la première page), mais on sent de sa part l'espèce d'affection diffuse qu'il porte à ses personnages. Il n'y a pas de froideur ou de monotonie, enfin c'est passionnant.
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Re: L’écriture "en retrait"
En faisant une analogie avec le cinéma (ça s'y prête), la narration en retrait ça serait un plan d'ensemble et la narration de près un gros plan. J'ai bon ?
Je ferais plutôt un parallèle avec les jeux vidéos.
Il y a des jeux où les personnages sont des bonshommes qui se déplacent dans un décor. C'est plus pratique quand il s'agit d'élaborer des stratégies pointues, car on "voit" tout le monde, y compris le monstre qui est dans notre dos, mais c'est moins immersif. (cf Baldur's Gate, pour ceux qui connaissent)
Et il y a des jeux où le joueur est dans le personnage. On ne voit du personnage que la main qui agit (souvent en frappant de l'épée) ou le bout du canon de l'arme. (Cf Oblivion, ou de nombreux jeux de guerre)
Ce qui m'intéresse, c'est la deuxième solution.
Un des problèmes est d'arriver à faire entrer le lecteur directement dans le personnage. Branché sur ses nerfs, sur son coeur, sur son intellect. L'autre, c'est d'éviter ce qui peut l'en faire sortir.
Un petit résumé de mes problèmes récurrents :
- comment décrire un personnage quand on vit à l'intérieur de lui et qu'on ne veut pas en sortir ? On ne voit que la main qui agit. Un personnage ne pense pas tous les jours à la couleur de ses yeux, et faire défiler mes personnages devant le miroir pour qu'ils se décrivent eux-mêmes commence à devenir un tic. Parfois, je triche en profitant d'une alternance de point de vue pour faire faire ce boulot par d'autres personnages. Mais mes lecteurs découvrent souvent "en retard" à quoi ressemble le type qu'ils suivent depuis 2-3 scènes.
- quels référents utiliser ? Suite à une discussion avec Stef, j'essaye d'éviter les référents que mon personnage n'utiliserait pas lui-même. (Ex : mon perso est un esclave, mais ne pense pas à lui-même sous cet angle.) La solution ultime serait d'utiliser seulement "Il" et le nom du perso, mais je n'y arrive pas.
- le show don't tell. J'ai souvent un problème avec ce concept, parce qu'en général la solution la plus évidente de show conduit à sortir du personnage.
Exemples :
Il se sentait en colère contre cette peste. (Trop "tell", pas assez show)
Il serra les poings et sa figure vira au rouge brique. (C'est du "show", mais ça me fait sortir du personnage, puisque c'est un effet très "visuel" qui demande au lecteur de regarder les effets de la colère sur le personnage).
Merci à Swald pour ses réflexions sur le "sensoriel" et "l'indirect libre", je vais aller creuser ces notions.
- comment faire comprendre au lecteur ce qui se passe quand le personnage n'en perçoit qu'une partie? Exemple : Un soldat pris dans la mêlée ne perçoit que le l'ennemi en face de lui et le chaos autour. J'adore ce type d'immersion : le sang, la gadoue, la douleur de la blessure etc... Mais il ne voit pas les mouvements de troupes, ni quelle armée est en train de gagner. Bon, dans ce cas précis, il peut toujours l'apprendre plus tard, mais il n'est pas toujours facile de composer avec l'étroitesse de vision induite par une focalisation interne. (l'autre solution c'est bien sûr de repasser ponctuellement en focalisation externe, en prenant du champ pour tout englober, mais j'aime moins)
(bon, j'arrête là, je suis en train de me demander si je n'ai pas dévié de la question)
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Re: L’écriture "en retrait"
Réflexion intéressante, sur ce fil, surtout avec la réponse de Christophe qui donne un point de vue pertinent.
A mon avis, la focalisation est surtout une questions de dosage. Rester trop en retrait n'est pas profitable à l'immersion du lecteur, mais rester trop près du personnage ou de sa vision du monde n'est peut-être pas forcément mieux (comme l'expliquait Melanie).
Il faudrait donc doser en fonction de la situation et de ce qu'on veut mettre en avant dans la scène (tout est une question de mise en scène, au final).
A mon avis, la focalisation est surtout une questions de dosage. Rester trop en retrait n'est pas profitable à l'immersion du lecteur, mais rester trop près du personnage ou de sa vision du monde n'est peut-être pas forcément mieux (comme l'expliquait Melanie).
Il faudrait donc doser en fonction de la situation et de ce qu'on veut mettre en avant dans la scène (tout est une question de mise en scène, au final).
Tout à fait, et pour rester dans le personnage il faudrait peut-être rester sur ses propres ressentis. Avoir les joues qui chauffent soudainement peut être un indice pour faire comprendre qu'elles rougissent. Et du coup pas besoin de sortir du personnage. C'est une question de point de vue.Luani a écrit :Il serra les poings et sa figure vira au rouge brique. (C'est du "show", mais ça me fait sortir du personnage, puisque c'est un effet très "visuel" qui demande au lecteur de regarder les effets de la colère sur le personnage).
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Re: L’écriture "en retrait"
Tout ce que vous avez dit est très intéressant ! Je pense qu'au final, tout dépend de l'effet qu'on veut produire. Pour reprendre l'exemple de la guerre, rien n'empêche de quitter un moment le personnage principal pour passer en narrateur omniscient et faire un plan d'ensemble. Et d'ailleurs, même en narrateur omniscient on peut être très sensoriel...
je pense aussi qu'en effet switcher d'un personnage à l'autre permet d'enrichir le texte en multipliant les points de vue, y compris sur le héros à l'intérieur duquel on peut éventuellement se trouver.
Après, définitivement, je pense que la grande difficulté, c'est de trouver les outils les plus adaptés au texte et à la scène qu'on veut écrire. je crois que c'est ça, la vraie difficulté... Et pour maîtriser ce choix, à mon avis il faut essayer, expérimenter, sortir de ses habitudes le plus souvent possible, et tester ce qui marche ou pas.
je pense aussi qu'en effet switcher d'un personnage à l'autre permet d'enrichir le texte en multipliant les points de vue, y compris sur le héros à l'intérieur duquel on peut éventuellement se trouver.
Après, définitivement, je pense que la grande difficulté, c'est de trouver les outils les plus adaptés au texte et à la scène qu'on veut écrire. je crois que c'est ça, la vraie difficulté... Et pour maîtriser ce choix, à mon avis il faut essayer, expérimenter, sortir de ses habitudes le plus souvent possible, et tester ce qui marche ou pas.
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Re: L’écriture "en retrait"
c'est LE "problème" de la focalisation interne strict et des narrations à la première personne (qui est le summum de la narration interne je pense). Il faut faire son deuil de la vue d'ensemble quand le personnage est pris dans l'action. On ne peut savoir que ce que le personnage lui-même sait/voit/entend/sent/vit...Luani a écrit :- comment faire comprendre au lecteur ce qui se passe quand le personnage n'en perçoit qu'une partie? Exemple : Un soldat pris dans la mêlée ne perçoit que le l'ennemi en face de lui et le chaos autour. J'adore ce type d'immersion : le sang, la gadoue, la douleur de la blessure etc... Mais il ne voit pas les mouvements de troupes, ni quelle armée est en train de gagner. Bon, dans ce cas précis, il peut toujours l'apprendre plus tard, mais il n'est pas toujours facile de composer avec l'étroitesse de vision induite par une focalisation interne. (l'autre solution c'est bien sûr de repasser ponctuellement en focalisation externe, en prenant du champ pour tout englober, mais j'aime moins)
Si on tient absolument à avoir la vu d'ensemble, il faut sortir du personnage et donc choisir une autre focalisation. Du moins il me semble.
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Re: L’écriture "en retrait"
Ou alors il faut tricher : télépathie, possession, ou tout autre pouvoir spécial qui permet d'en savoir un peu plus sur les autres. Bien sûr, c'est quand même limité. Mais c'est toujours ça de pris.reveanne a écrit :c'est LE "problème" de la focalisation interne strict et des narrations à la première personne (qui est le summum de la narration interne je pense). Il faut faire son deuil de la vue d'ensemble quand le personnage est pris dans l'action. On ne peut savoir que ce que le personnage lui-même sait/voit/entend/sent/vit...Luani a écrit :- comment faire comprendre au lecteur ce qui se passe quand le personnage n'en perçoit qu'une partie? Exemple : Un soldat pris dans la mêlée ne perçoit que le l'ennemi en face de lui et le chaos autour. J'adore ce type d'immersion : le sang, la gadoue, la douleur de la blessure etc... Mais il ne voit pas les mouvements de troupes, ni quelle armée est en train de gagner. Bon, dans ce cas précis, il peut toujours l'apprendre plus tard, mais il n'est pas toujours facile de composer avec l'étroitesse de vision induite par une focalisation interne. (l'autre solution c'est bien sûr de repasser ponctuellement en focalisation externe, en prenant du champ pour tout englober, mais j'aime moins)
Si on tient absolument à avoir la vu d'ensemble, il faut sortir du personnage et donc choisir une autre focalisation. Du moins il me semble.
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Re: L’écriture "en retrait"
*mode précision inutile on* la narration à la première personne n'est pas de la focalisation interne *mode précision inutile off* (désolée, ça m'a valu un 7 à un oral, ça m'a traumatisée )des narrations à la première personne (qui est le summum de la narration interne je pense)
En même temps, si tu choisis une focalisation interne, tu concevras entièrement ton histoire de sorte à ne pas avoir besoin de vue d'ensemble. Enfin, je veux dire : la question ne se posera pas, puisque tu auras imaginé ton histoire du point de vue du personnage...Si on tient absolument à avoir la vu d'ensemble, il faut sortir du personnage et donc choisir une autre focalisation. Du moins il me semble.
(D'ailleurs, puisqu'on parle de guerre, Waterloo raconté en focalisation interne dans La chartreuse de Parme, ça rend super bien. Mais on ne comprend rien à ce qui se passe militairement parlant, c'est sûr ! *fin de la parenthèse inutile. décidément.*)
Ceci dit, je rejoins ceux qui ont dit que la focalisation externe était intéressante pour certains procédés, et que le choix de l'un ou l'autre dépendaient. Mais en narration "principale", je crois que je préfère la focalisation interne (en tant que lectrice, et par conséquent aussi quand j'écris à mon tour)
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Re: L’écriture "en retrait"
Merci Milora pour la précision sur la narration à la première personne. Je n'ai pas fait d'étude de lettre donc la théorie m'échappe pas mal. Mais bon, quand la narration est à la première personne et que le narrateur/personnage se confondent, on est bloqué dans la tête du personnage et les problèmes d'écriture seront assez kif kif (voir pire) avec la narration interne (car à la troisième personne on aura toujours la possibilité de dé-zoomer sans faire de rupture narrative, pas quand on est à la première personne), non?
C'est ce que je voulais dire par "faire son deuil", mais tu le dis bien mieux que moi.Milora a écrit :
En même temps, si tu choisis une focalisation interne, tu concevras entièrement ton histoire de sorte à ne pas avoir besoin de vue d'ensemble. Enfin, je veux dire : la question ne se posera pas, puisque tu auras imaginé ton histoire du point de vue du personnage...
(D'ailleurs, puisqu'on parle de guerre, Waterloo raconté en focalisation interne dans La chartreuse de Parme, ça rend super bien. Mais on ne comprend rien à ce qui se passe militairement parlant, c'est sûr ! *fin de la parenthèse inutile. décidément.*)
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Re: L’écriture "en retrait"
Moi je suis bien d'accord, mais la prof qui m'a fait passer ne l'était pas... Enfin, concrètement, c'est bien kif kif, il me semble, à moi aussi ! (comme je disais, la précision était inutile et due à mon traumatisme personnel ) Si quelque littéraire pouvait m'expliquer la différence, d'ailleurs, je suis preneuse ^ ^Merci Milora pour la précision sur la narration à la première personne. Je n'ai pas fait d'étude de lettre donc la théorie m'échappe pas mal. Mais bon, quand la narration est à la première personne et que le narrateur/personnage se confondent, on est bloqué dans la tête du personnage et les problèmes d'écriture seront assez kif kif (voir pire) avec la narration interne (car à la troisième personne on aura toujours la possibilité de dé-zoomer sans faire de rupture narrative, pas quand on est à la première personne), non?
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Re: L’écriture "en retrait"
Ben, ou alors il suffit de donner des informations que le narrateur ne savait pas forcément sur le moment mais a pu apprendre par la suite. Pour reprendre l'exemple de la bataille de Waterloo, si c'est écrit à la 1ère personne mais que tu veux avoir quand même une vue d'ensemble tu peux supposer que le narrateur a pu par la suite avoir connaissance de ce qui s'était passé sur l'ensemble du champ de bataille.Siana a écrit : Ou alors il faut tricher : télépathie, possession, ou tout autre pouvoir spécial qui permet d'en savoir un peu plus sur les autres. Bien sûr, c'est quand même limité. Mais c'est toujours ça de pris.
Du coup je suis pas forcément d'accord pour dire que la narration à la première personne ne peut pas sortir de la focalisation interne, même si c'est évidemment pas le plus fréquent. Et ça peut aussi être a des moments la focalisation interne sur un autre personnage, il me semble... (D'ailleurs je me demande, quand il y a un narrateur clairement identifié et qui est un personnage de l'histoire, mais qu'il raconte des trucs qui arrivent à un autre personnage, ça reste une narration à la première personne ou pas ? je pense notamment à Club Dumas, où – si je me souviens bien – le narrateur est un personnage bien identifié, mais qui n'apparait que quelques pages dans le roman, l'histoire étant centrée sur un autre personnage)
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Re: L’écriture "en retrait"
Ça ne marche pas avec la première personne du présentEllie a écrit :Ben, ou alors il suffit de donner des informations que le narrateur ne savait pas forcément sur le moment mais a pu apprendre par la suite. Pour reprendre l'exemple de la bataille de Waterloo, si c'est écrit à la 1ère personne mais que tu veux avoir quand même une vue d'ensemble tu peux supposer que le narrateur a pu par la suite avoir connaissance de ce qui s'était passé sur l'ensemble du champ de bataille.Siana a écrit : Ou alors il faut tricher : télépathie, possession, ou tout autre pouvoir spécial qui permet d'en savoir un peu plus sur les autres. Bien sûr, c'est quand même limité. Mais c'est toujours ça de pris.
Du coup je suis pas forcément d'accord pour dire que la narration à la première personne ne peut pas sortir de la focalisation interne, même si c'est évidemment pas le plus fréquent. Et ça peut aussi être a des moments la focalisation interne sur un autre personnage, il me semble... (D'ailleurs je me demande, quand il y a un narrateur clairement identifié et qui est un personnage de l'histoire, mais qu'il raconte des trucs qui arrivent à un autre personnage, ça reste une narration à la première personne ou pas ? je pense notamment à Club Dumas, où – si je me souviens bien – le narrateur est un personnage bien identifié, mais qui n'apparait que quelques pages dans le roman, l'histoire étant centrée sur un autre personnage)
Mais l'idée est très bonne, en effet !