La mare aux nénuphars

J'ai fait ce choix parce que j'ai écrit certaines nouvelles sur certains lieux de travail où j'ai bossé et vu mon "analyse", il était nécessaire que ça soit un pseudo si un jour je le publie. A partir de cette idée, le nom c'est imposé de lui même en clin d'oeil à un élément important pour moi, depuis je n'y ai plus réfléchi. En plus c'est bête, mais quand on se marrie, on change de nom, donc est ce que mon nom de jeune fille comptait plus pour un rêve d'enfance, ou mon nom usuel car je n ai aucun souci avec mon nom de femme mariée.
Je me demande si il y a aussi une volonté de faire connaitre son nom ou pas derrière, un genre de fierté, quelque chose à prouver (je ne critique pas hein, je me demande, car même si c'était le cas y a pas de raison que ça soit négatif).

Très clairement, oui, pour il y a de l'ego et de la fierté à mettre mon vrai nom. C'est mon côté auteur mégalo et mesquine qui ressort

Pour moi aussi, le pseudo, c'est par pure lâcheté : je ne veux pas que mon employeur actuel et les suivants tombent sur mes écrits et les prennent pour du dilettantisme éhonté (ce que c'est d'ailleurs ).
Je pense que plus tard, quand j'aurai un vrai CV dans l'un/l'autre/les deux domaines (rayer la mention inutile), je me permettrai d'utiliser mon vrai nom.


Et j'assumerai totalement l'aspect "fierté et quelque chose à prouver"

Aelys a écrit :Très clairement, oui, pour il y a de l'ego et de la fierté à mettre mon vrai nom. C'est mon côté auteur mégalo et mesquine qui ressort

Je suis fière de ce que j'écris, j'ai une relation très forte avec mon père, j'en ai eu une avec mon grand-père, alors utiliser mon vrai nom tombe sous le sens (le truc des années collège fonctionne aussi, mais plus le temps passe, plus cette idée de fierté familiale prend du poids)

Célia : dans mes bras (parce que j'aime et ton nom et ton côté méchante grenouille).

+ 1 !!!
(le coup de faire bisquer les gens qu'on n'aimait pas, ça m'a fait hésiter... si ma sorcière d'ancienne coloc pouvait savoir que je suis au top de la gloire (j'exagère un peu, d'accord !)... alors qu'elle galère à faire des trucs tout pourris comme elle a bien mérité vu que c'est une méga vilaine... )
Mais dans les faits, tout le monde peut savoir facilement qui vous êtes en vrai, il suffit de vous googueuliser...

Je leur évite de faire l'effort de googleliser. Je veux qu'ils me voient en librairie et qu'ils en tombent des nues (et je veux que mon papa expose mes bouquins dans son immense bibliothèque aussi )

Je tiens à ajouter que, même si j'ai choisi un pseudo, il est tout de même lié à mon vrai nom, car j'ai moi aussi des liens forts avec ma famille. Du coup, le prénom que j'ai choisi est simplement une variation de mon vrai prénom dans une autre langue (le breton en l’occurrence, tout bêtement parce que mon vrai prénom n'existe que dans très peu de langues, et puis j'ai toujours bien aimé la Bretagne). Pour le nom de famille, je l'ai composé avec des bouts de mon nom et du nom de jeune fille de ma mère, pour rendre hommage aux deux branches de ma famille. Et le "S." que j'ai ajouté au milieu, c'est mon petit clin d'oeil référence à Sytra, qui reste un pseudo très important pour moi.

edit : par rapport aux histoires de googelisation, ça ne me gêne nullement que mes lecteurs finissent par apprendre mon vrai nom et par découvrir que j'ai publié des articles scientifiques. En fait, c'est plutôt dans l'autre sens que je préfère que les gens avec qui je bosse/risque de bosser ne puisse pas tomber par hasard sur mes publications littéraires alors qu'ils rechercheraient des infos sur celles scientifiques. Bon, s'ils insistaient, ils pourraient sans doute toujours arriver à faire le lien. Mais c'est juste pour que les premiers liens qui sortiront avec mon vrai nom soient autant que possibles ceux scientifiques.

De mon coté on m'a souvent conseiller de prendre un nom de plume "sans genre".

Parait-il que les hommes aiment moins lire les femme, du coup il n'est pas rare en effet de voir une femme écrire sur un pseudo ou demi pseudo ex: J.K. Rowling entre-autre.

J'avoue avoir publier mon mini-roman (qui s'avère après réflexion à être une nouvelle, merci les grenouilles pour les précisions ) sous mon vrai nom, la chose ne me dérangeant pas trop pour un court récit en auto-publication, mais je me question quant à mon projet de "vrai" roman. Peut-être opterai-je pour un demi pseudo moi aussi...

J'ai juste changé le nom. Imbuvable en terme de marketing Cela dit le l'ai gardé pour le concours de nouvelles de l'eau.
Je garde le prénom. Après, c'est peut-être une discussion à avoir avec un éditeur, d'avoir un avis de professionnel. Après tout, il s'agit aussi que l'auteur soit lui même vendeur, un petit peu. Mon avis n'est pas définitivement tranché.

Oui, Sytra, j'ai le souci dans le même sens que toi.

par rapport aux histoires de googelisation, ça ne me gêne nullement que mes lecteurs finissent par apprendre mon vrai nom et par découvrir que j'ai publié des articles scientifiques. En fait, c'est plutôt dans l'autre sens que je préfère que les gens avec qui je bosse/risque de bosser ne puisse pas tomber par hasard sur mes publications littéraires alors qu'ils rechercheraient des infos sur celles scientifiques.

En fait, ce que je ressens de ce milieu, est que certains chercheurs sont tellement passionnés par leur recherche qu'ils ont du mal à comprendre l'intérêt que l'on peut porter à l'écriture. Ou alors, il faut que ce soit de la Hard Science. Pour un de mes patrons, par exemple, pour lui, tout cela n'est qu'une perte de temps. Bref, c'est un discours de sourds que je n'ai vraiment pas envie de mener dans ce milieu. Je sépare bien les deux, et il me faut également un pseudonyme pour conserver au maximum mon anonymat. Comme ça, eh bien, j'ai la paix.

Elmyranda a écrit :De mon coté on m'a souvent conseiller de prendre un nom de plume "sans genre".

Parait-il que les hommes aiment moins lire les femme, du coup il n'est pas rare en effet de voir une femme écrire sur un pseudo ou demi pseudo ex: J.K. Rowling entre-autre.

J'y ai pensé aussi.
Cette idée du machisme des lecteurs m'agaçant, j'ai finalement opté pour un prénom féminin. Si ça pousse certains à ne pas me lire, et bien tant pis!

Perso, je me moque que mon employeur soit au courant (mais je suis parfaitement consciente que c'est très facile à dire compte tenu de mon métier).

D'ailleurs, je viens de changer de boulot et lorsque j'ai postulé, j'avais mentionné dans mon CV que j'écris. Je ne dis pas que cela m'a permis d'obtenir le poste, j'ose espérer que ce sont mes compétences qui ont motivées leur décision mais cette précision a attisé la curiosité de mon nouvel employeur.

Il m'a posé des questions concernant cette activité et aujourd'hui encore, parfois, il me demande de le prévenir si un jour je le fais apparaitre dans mes écrits

Par contre, j'étais loin de m'imaginer que le machisme avait une place chez les lecteurs. Je dois être trop naïve parfois !

C'est en effet quelque chose dont j'avais entendu parler, et qui toucherait principalement la littérature SFFF et le polar.

À l'inverse, pour les romans à l'eau de rose, il vaut mieux un prénom féminin.

J'ai vraiment plein de raisons de prendre un pseudo.

J'ai un nom banal qu'on trouve dans tous les bons dictionnaires pour illustrer tout et n'importe quoi.
J'ai un prénom qui est dans le top 10 des plus portés depuis plus de 20 ans.
J'ai donc des homonymes à la pelle, dont un comédien et un prof d'économie...
Je n'ai aucun sentiment fort d'identification ou de rejet avec mon nom... Ce sont juste des mots qui servent à me présenter. Point.
J'ai à côté une carrière scientifique que j'espère faire aboutir dans les hautes sphères de la Recherche avec une majuscule, parce qu'on a aussi le droit de rêver de ce côté-là.

Aucune de ces raisons ne m'a convaincu.
On me googlera si on veut et on verra alors que j'écris de la fantasy et du théâtre. Et puis quoi ? Si ça doit me coûter un poste (ce à quoi je ne crois absolument pas), c'est que j'aurai été jugé par des cons. Autant travailler ailleurs. Pour le moment ce détail de mes activités à plutôt pour effet de susciter la curiosité et la bienveillance, voire quelques minuscules parcelles d'admiration. Je ne crache pas dessus.
J'ai ajouté ma seconde initiale, un C, pour limiter autant que possible l'homonymie. J'avais commencé avec mes articles de recherche. .
Mes étudiants ou mes collègues auront peut-être envie d'aller voir mes textes par curiosité, et ça peut les amener à apprécier la fantasy, c'est un risque que je cours avec plaisir. D'autant que s'ils me trouvent mauvais auteur, ils ne viendront pas me le dire, je pourrai continuer à me croire doué .
J'ajoute que ca fait plaisir à ma maman de voir le nom de son fils sur un bouquin, et moi ça me rends heureux qu'elle soit fière.

De toute façon j'avais la flemme de m'inventer un nom à la fois classe, mystérieux et porteur d'un sens caché. C'était déjà bien assez difficile de faire le boulot pour les personnages !

Tsumire a écrit : En fait, ce que je ressens de ce milieu, est que certains chercheurs sont tellement passionnés par leur recherche qu'ils ont du mal à comprendre l'intérêt que l'on peut porter à l'écriture. Ou alors, il faut que ce soit de la Hard Science. Pour un de mes patrons, par exemple, pour lui, tout cela n'est qu'une perte de temps. Bref, c'est un discours de sourds que je n'ai vraiment pas envie de mener dans ce milieu. Je sépare bien les deux, et il me faut également un pseudonyme pour conserver au maximum mon anonymat. Comme ça, eh bien, j'ai la paix.

+1, +1000 même. Même le fait de lire de la fiction, c'est assez mal vu par chez moi (il n'y a qu'à voir les réflexions que je me prends quand je laisse mon livre sur un coin de mon bureau en arrivant au lieu de le cacher dans mon sac...).