J'adhère à tous les propos que vous tenez. Que ce soit en tant qu'auteur ou lecteur, nous avons toujours des attentes. Désolée, je rectifie (je ne vais tout de même parler en votre nom), j'ai beaucoup d’attentes et d’exigences en tant que lectrice... et parfois, la frustration m’envahit, car les personnages que je souhaitais voir filer le parfait amour ne se sont jamais déclarés.
Si j'avais pût tenir l'auteur, je crois que je l'aurais secoué dans tous les sens pour lui ouvrir les yeux. Franchement, certains écrivains sont tellement pris dans leurs écrits qu'ils passent à côté d'histoires magnifiques et je suis là, à hurler : bon sang ! quand est-ce que… ? Et je tourne les pages, vitesse grand V, j’avale les mots, les lignes et puis rien…. (OK ! Je crois qu’avec ce genre de propos, je vais droit dans le goudron et les plumes, mais pas grave, j’assume ; car je pense que certaines histoires auraient été plus profondes, plus réelles, plus… avec un brin de romance)
Et d'autres persistent dans leur romance naissante, oubliant les enjeux qui me faisaient trépigner d'impatience, changeant littéralement de genre, m’ennuyant avec des ronds de jambe, des discours, alors que je ne souhaitais que de l’action, du mystère, du suspens… J’arrête là !
(En fait, je me rends compte que ce que je dis n’a aucune importance… Romance, pas romance, le tout est d’avoir une super histoire qui se tient, avec des personnages crédibles, des décors criants de vérité… afin de nous transporter dans un autre univers)
Tout ça pour dire... Je ne sais même plus ! Ah si ! Quand j'ai commencé mon roman de Fantasy, je ne pensais pas y intégrer une romance. J'étais intimement convaincue que cela encombrerait mes écrits, que mes idées s'embrouilleraient...etc. Sans compter que les sentiments amoureux et moi-même n’avons pas les mêmes valeurs. Seulement voilà, mon imagination était telle que dans le feu de l'action, ce n'était plus moi qui manœuvrais mes personnages, mais bien eux... Si ! Si ! Je vous jure que c'est vrai, ils ont décidé de me mener la vie dure et d’aller là où je ne voulais pas me rendre.
En fait, j’ai découvert un truc magique : l’écriture est encore plus enivrante que la lecture.
Lorsque vous lisez, où êtes-vous ? Chez vous ? Dans un canapé ? Ou vous êtes-vous téléporté aux côtés de votre héros ? À vivre son histoire, à suivre le moindre de ses faits et gestes, à secouer la tête quand il commet un impair ou à ruminer tout bas quand il n'entend pas ce que vous lui conseillez de faire...
Ben moi, quand j'écris c'est à peu près ce qui se passe, mais de façon inversée. Mes personnages évoluent, grandissent et empruntent parfois des chemins que je n'imaginais même pas... J’avais une idée, un but, mais mes personnages ont parlé, agit et je me suis laissée emportée… Eh oui ! Lorsque mon imagination se met à chauffer, je n'écris plus, je vis l'histoire avec mes figures et ce sont elles qui guident mes pas. Et hop ! Ma romance est née dans mon roman et sans préméditation.
Vous allez penser que je suis une tordue ou alors atteinte de schizophrénie, ce qui est probablement le cas, remarquez, mon héroïne est une schizo qui s'ignore, mais je vous certifie dur comme fer que mes personnages m'imposent parfois leur volonté ! C'est pénible, car quand je souhaiterais aller à l'essentiel, ils lambinent et deviennent de vraies guimauves.
Résultat : mon héroïne en pince pour un type qui n'était pas prévu au programme : il n'était là qu'en figurant, compliquant mon histoire, sans compter que mes Gardiens sont devenus des êtres hypersensibles en quête d’amour.
Je ne sais plus d’où je suis partie. Je ne sais plus où je voulais en venir.
C’est bon, j’ai retrouvé mon fil, et je dirai en conclusion qu’une romance ou une belle histoire d’amour ne gâche jamais un manuscrit, quel qu’il soit…
Oups ! Je crois bien m’être laissée aller, aussi si vous n'avez pas suivi ce que j’ai écrit ci-dessus, ne vous inquiétez pas, vous n’avez pas perdu vos facultés cognitives, c'est tout simplement une blonde qui a essayé de s’exprimer sur le sujet proposé.