La mare aux nénuphars

Je me demandais bien qui était ce mystérieux inconnu...
Il se dénonce tout seul ... trop facile !!

Personnellement, je travaille sur deux romans en alternance, justement pour éviter qu'il me sorte par le nez. Je passe une phase de réécriture, je repose avec une phase de correction d'un autre roman, voire, j'écris un nouveau roman. C'est comme ça que j'ai une dizaine de romans terminés qui attendent leur tour dans la phase réécriture.
Quand le bonhomme a deux ans, qu'il a subi pas mal de correction, j'envoie à des lectrices, et en attendant, je corrige un autre truc ou écris un autre roman.
Je passe des années à corriger la même histoire, mais c'est que je n'y passe pas toute l'année, qu'un ou deux mois. Au fur et à mesure que j'écris des romans, mon style s'améliore, s'affine. J'aime mieux ma plume. Du coup, je reviens à ce roman écrit il y a 900 ans parce que j'aime l'histoire et ça mériterait une mise à jour. Et c'est un cycle vicieux.
Quand ça recommence à faire un moment, je me dis "tel jour j'arrête". Et puis j'arrête.
Et puis (encore), je suis devenue correctrice professionnelle.Du coup, c'était dommage de ne pas utiliser ce que j'avais appris de ma formation pour m'améliorer.
Et re-belote.
(Quelqu'un m'achève.)

Je viens de découvrir ce fil et... (Silène, je compatis !)

C'est amusant, j'aurais plutôt le problème inverse de tout le monde. Peut-être parce que je suis tout le temps à chercher du temps libre, aussi parce que je suis une flemmarde, surtout parce que je n'aime pas fondamentalement corriger, enfin parce que je me lasse vite et que relire 10 fois le même texte me saoule rapidement.

Donc je monte le club inverse, celui de ceux qui corrigent le moins possible et repose leur texte trop vite, ce qui est assez culpabilisant. Surtout après vous avoir lu.

(:love: Roanne, il y a des jours où je fais partie de ton club Pour certaines de mes nouvelles notamment, à peine retravaillées )

Beorn a écrit :D'abord le GGG, il avait ENCORE des coquilles après nos 12 corrections. C'est peut-être parce que je mange trop de pistaches mais... il reste TOUJOURS des coquiiiiiiiiiiiiiiiiiiiilles !!!

Remarque, si tu manges des pistaches en même temps, c'est normal qu'il reste les coquilles, non ?
(Je suis déjà dehors).

Finalement se fixer un nombre de passages obligatoire/maximal sur le texte, c'est peut-être une bonne solution pour les deux cas, ceux qui corrigent trop et ceux qui n'aiment pas ça.

On peut considérer qu'à partir du moment où l'on ne retouche plus au fond après plusieurs bêtas, on est quand même proche de la fin, je pense. Et que c'est peut-être le moment de tenter des soumissions auprès des éditeurs.

Malheureusement, ce n'est pas encore mon cas.

LOL pour l'histoire du correcteur fou

Pour ma part, je ne sais pas trop quand intervient le stade "j'ai fini". Ça se fait tout seul en fait. Une fois que j'ai eu un certain nombre de retours sur le texte à travers divers forums d'écriture, que j'ai relu plusieurs fois sans trouver d'énormité... En général il s'écoule beaucoup de temps entre le moment où on me fait les critiques et celui où je trouve le temps de les corriger. A ce moment-là, je relis le texte et, soit il me convient et je ne vois pas de grosse chose à changer, alors je le donne pour fini ; soit il ne me convient pas, et soit je ne vois pas comment l'arranger, soit ce seraient de trop grosses modifs, soit, encore (et souvent) je me dis qu'il n'a aucun intérêt, et dans ce cas je le donne aussi pour fini et je passe à autre chose...
Et après, je suis maniaque : on ne retravaille plus un texte fini ! Ou alors, on garde deux versions ! C'est l'habitude de quand j'étais petite, je pense : garder mes "oeuvres" telles qu'elles pour me rappeler comment j'écrivais/dessinais/autres à tel âge précis ^ ^

Le correcteur fou

J'ai un peu l'impression d'appartenir à cette catégorie quand même
Je passe un temps fou à relire et à corriger. je pourrais même pas chiffrer. Et à la toute fin, je change des virgules de place et ceci cela, s'en est presque pathétique de pinaillage... Du coup, j'arrête de corriger quand je suis au bout du rouleau et que le texte me sort par les yeux.

Luani a écrit :Les deuxièmes commencent à corriger le début avant d'avoir finit d'écrire, et n'avancent jamais les derniers chapitres pour cause de relecture des premiers.

Je rentre dans cette catégorie sous une forme un peu atténuée (puisque j'arrive à avancer )
En fait j'ai besoin de relire ce que j'ai précédemment écrit, pour me remettre dans l'ambiance, pour me donner du courage, pour me faire plaisir en éprouvant dans la peau du lecteur ce que j'ai voulu faire passer...
Mais bien sûr, quand je relis, je trouve des trucs qui ne vont pas : d'où correction.
C'est une conséquence plus qu'une volonté de correction systématique.
Mais c'est vrai que les premiers chapitres sont souvent relus !

D'abord le GGG, il avait ENCORE des coquilles après nos 12 corrections. C'est peut-être parce que je mange trop de pistaches mais... il reste TOUJOURS des coquiiiiiiiiiiiiiiiiiiiilles !!!

Vite une pistache ou on va le perdre !

Pareil, une vraie maniaque des corrections. En général j'arrête de pinailler quand mon roman me sort par les yeux, soit je corrige un autre soit j'entame un nouveau projet.

Kira a écrit :Alors, un peu d'organisation...
V1 : on écrit, sans arrêter : étape dit de la dynamite
V2 : on fait les corrections de fond : étape dite du burin
V3 : on s'attaque à la forme : étape dite de la gouge
V4 : on relit à voix haute : étape dite de la déclamation.
V5: on relit encore une fois : étape dite du polissage.
V5 bis : on laisse reposer : étape dite de la sieste.
V6 : dernière relecture avant envoi : étape dite du vernis.

J'aime beaucoup cette vision des choses mais je dois faire franchement moins que ça moi (je n'ai encore jamais rien souhaité envoyer hein donc la v6 tout ça forcément c'était pas mon souci). Mais je fais beaucoup v1 et v2 en alternance. je ne fais jamais de v4 pour l'instant? A un moment donné je reste assez longtemps sur v2/v3.
Je vais voir sur mes projets qui me tiennent plus à cœur comment ça va se négocier tout ça pour voir si un jour j'atteins le magnifique v6 !

Luani a écrit :Il y a deux espèces de corrigeurs fous :
- Les premiers pondent un texte puis passent leur temps à le fignoler
- Les deuxièmes commencent à corriger le début avant d'avoir finit d'écrire, et n'avancent jamais les derniers chapitres pour cause de relecture des premiers.

Les premiers peuvent être sauvés par les solutions de Beorn.
Les deuxièmes sont foutus s'ils n'arrivent pas à se contenir assez pour entrer dans la première catégorie. Ils finissent parfois par appliquer la solution 2, mais cela revient parfois à abandonner le projet en cours de route.

J'appartiens à la deuxième catégorie.
Rien que de lire ça, ça m'a poussée à me sortir le nez de mes corrections pour poursuivre l'écriture proprement dite. Quel soulagement ! je me sens bien
(C'est une très bonne idée, ce fil).

Je pense être plus la première catégorie, j'ai aucun souci à me dire je le ponds tel qu'il vient, et je le retravaillerai des heures si besoin. C'est rassurant de le voir écrit et posé, même très très imparfait.

Moi je suis un mélange des deux ". En fait, quand je commence un livre, je ne peux m'empêcher de commencer à corriger les chapitres précédents, même de manière très légères, mais j'avance sans problèmes, puis je fais partie de la première catégorie, en trouvant que je n'ai pondu qu'un (je me cite) : torchon infâme. Et je corrige, en trouvant tout nul.

Mais puisque dans le fond je le trouve tout de même génial mon œuvre, je l'envoie quand même, et je n'ai, à mon sens, jamais fait assez de corrections.

Je n'ai qu'une correction de roman à mon actif, il va falloir voir avec le nouveau comment ça ira...

Je sens que je vais me faire huer :

Lorsque j'écris un roman, je vais très vite. Très très vite !
Le prochain à paraître m'a pris entre cinq et six semaines à raison de douze à quinze heures par jour. Une fois terminé, je l'ai envoyé à l'éditeur, sans même le relire.
Voilà pourquoi une gentille grenouille de Cocyclics, qui travaille chez l'éditeur en question, a dû s'arracher des poignées de cheveux en me lisant.
Lorsque j'ai rencontré cette charmante jeune fille (la grenouille, donc), il m'a semblé qu'elle ne me croyait pas quand je lui ai annoncé que c'était un premier jet, non relu ni corrigé. Je crois qu'elle n'a pas non plus osé me dire à quel point elle avait ramé sur mon texte. Trop gentille, je vous le disais !
(Merci à toi si tu vois ce message).