Re: 25 choses que les auteurs devraient arrêter de faire
Posté : jeu. janv. 05, 2012 12:30 am
Garulfo et Lieko !
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bis !pingu a écrit : Garulfo et Lieko !
13. Arrêtez de vous lamenter sur vos erreurs
Ouais, ouais, ouais. Alors comme ça vous avez merdé quelque part sur la route. Aussi, qui vous a donné un intestin de bourrique ? La merde, ça passe. La merde, ça se nettoie. Ne vous y attardez pas. N’entonnez pas des lamentos sur vos erreurs. Répétez après moi : on tire les leçons et on se remet en marche. Très peu d'erreurs vous poursuivront jusqu'à la fin de vos jours, si vous ne les laissez pas faire. Cela, à moins bien sûr que votre erreur soit si grosse qu’il ne soit pas possible de l’oublier. (« J’ai enfilé un déguisement d’Hitler et suis allé dans toutes les grandes maisons d’édition de New York, pour chier dans les tiroirs du bureau de l’éditeur, parti en vacances. Aussi, j’ai mis la vidéo sur YouTube et l’ai envoyée à Galleycat. Ah oui… tout de même. »)
14. Arrêtez de miser sur le sûr
Que 2012 soit l’année du risque. Personne ne sait ce qu’il se passe dans l’industrie de l’édition, mais ce dont on peut être franchement sûr du côté des auteurs, c'est que nous trouvons toujours de nouvelles façons d’être intégrés au sein de ces Fils de Pute de Nouveaux Médias du Futur (aussi connus sous le sigle FPNMF). Ce que cela signifie, c’est qu’il est temps d’oublier les vieilles recettes. Qu’il est temps de s’interroger sur nos idées préconçues et les conventions établies. Il est temps de commencer à prendre quelques risques à la fois dans votre carrière et dans votre narration. Ouvrez les portes. Abattez les murs de votre boite inconfortable. Pulvérisez cette zone de confort pour que nul autre ne puisse y vivre.
15. Arrêtez d’essayer de contrôler, merde ! vous ne pouvez pas contrôler
TOUT là-bas ? Toutes les conneries de l’industrie et les critiques et les pratiques commerciales d’amazon ? L’économie ? Les lecteurs ? Vous ne pouvez pas contrôler tout cela. Vous pouvez y répondre. Vous pouvez essayer de le dépasser. Mais vous ne pouvez pas le contrôler. Contrôlez ce que vous pouvez, votre écriture et la gestion de votre carrière.
16. Arrêtez de faire une seule chose
La diversité est la condition de survie de toutes les créatures : la génétique repose sur la diversité. (Dixit le gars qui n’a aucune formation scientifique et qui n’a aucune envie de googliser l’idée pour vois si elle est potable.) Les choses vont changer dans les grandes années à venir, en commençant par la montée de l'e-books et en finissant par l’effondrement des marchés traditionnels et les menaces de la galaxie des Méca-Gaiman. La diversité de la forme, du format et du genre vous aideront à rester en vie durant la Pubpocalypse fin prête qui nous attend.
C'est franchement trop hilarant (et tellement juste par moment !)17. Arrêtez d'écrire pour "Le Marché"
Pour être clair, je ne veux pas dire, "arrêtez d'écrire pour des marchés spécifiques." C'est un conseil idiot. Si vous voulez écrire pour le Ladies’ Home Journal (NDT: Sorte de "Maisons et Jardins" américain), eh bien, ça c'est écrire pour un marché spécifique. Ce que je veux dire c'est, arrêtez d'écrire pour Le Marché, avec L et M majuscules. Le Marché est une chimère basée sur des tendances de ventes, des conjectures et quelques prophéties d'éditeurs (Chez Penguin, ils sacrifient réellement des pingouins - histoire vrai !). L'écriture d'un roman prend trop de temps et écrire pour le marché est une mission condamnée à l'échec, un saut dans un abîme sombre avec l'espoir que quelqu'un construira un pont avant que vous ne tombiez dans l'espace vide. Ce qui m'amène à -
18. Arrêtez de courir après les tendances
Faites les tendances. Ne les suivez pas comme un chien courant après une Buick. Les tendances offrent peu de bénéfices aux artistes - chaque répétition d'une tendance après la première est plus faible que la précédente, c'est comme ajouter à chaque fois un glaçon dans un verre de whisky. Tu ne fais que délayer, mec. Ne soyez pas un sac de contrefaçon, un imitateur de tueur en série, ou juste une pâle copie de Tolkien. Faites votre propre truc.
19. Arrêtez de vous soucier de ce que font les autres auteurs
Ils vont faire ce qu'ils vont faire. Vous n'êtes pas eux. Vous ne voulez pas être eux et ils ne veulent pas être vous. Pourquoi faire ce que tous les autres font ? Je me répète : faites votre propre truc.
20. Arrêtez de tant vous soucier de l'industrie de l'édition
Connaissez l'industrie, mais ne soyez pas obsédé par elle. L'homme mortel ne peut pas changer ce qui est tissé par les forces cosmiques; elles sont hors de votre portée. Examinez l'industrie de l'édition de trop près et elle crachera son sang purulent de démon dans votre oeil. Ensuite vous devrez aller chez l'oculiste et il dira un truc du genre, "Vous avez encore scruté trop longtemp le monde de l'édition, n'est-ce pas ?" Et vous répondrez à peu près, "OUI, vous avez raison" et il dira, "Eh bien, j'ai des gouttes oculaires pour cela, mais c'est pas donné" alors vous sortirez votre chéquier et lui demanderez combien de zéros que vous devez mettre parce que vous êtes un auteur et que vous n'avez pas d'assurance sociale. *snif*
21. Arrêtez d'écouter ceux qui disent que cela ne se vendra pas
Vous les entendrez vous dire : "Je ne pense pas que ceci puisse se vendre." Et merde ! Vous en savez quoi ? C'est peut-être vrai. Tout de même - je parierais que toutes les histoires dont vous vous rappelez, tous les contes sortis de nulle part et qui vous ont donné un coup de pied dans le tiroir à rebut avec leurs possibilités et leur potentiel si énormes, étaient des histoires qui ont été au moins une fois affublées d'un drapeau avec "ceci ne se vendra pas" écrit dessus. Vous constaterez toujours que quelqu'un vous dit ce que vous ne pouvez pas faire. Ce que vous ne devriez pas faire. C'est votre travail d'auteur de leur prouver qu'ils ont tort. En plantant votre stylo dans leur cou pour boire de leur sang... Euh... Je veux dire, "en écrivant la meilleure sacrée histoire que vous puissiez écrire." C'est ce que je veux dire. L'autre chose était... vous savez... C'était juste une métaphore. Absolument. *Cache l'encrier rempli de sang humain*
C'est exact. Erreur réparée dans la traduction. Merci Roanne.Roanne a écrit :Pour le point 21, ça ne se traduirait pas plutôt par "Arrêter d'écouter ceux qui disent que ça ne se vendra pas" ? (c'est ainsi que je l'ai compris)
Merci aux collègues de traduction22. Arrêtez de viser la lune
On a tendance à vouloir tout faire en même temps. De grandes ambitions ! Des projets à n’en plus finir ! Un cycle épique de fantasy en 23 tomes ! Ne visez pas trop haut dès le début. Concentrez-vous sur ce que vous pouvez finir. Soyez réalistes dans vos plans.
23. Ne restez pas en-dehors de vos histoires
Vous êtes vos histoires et vice-versa. Votre personne importe. Vos expériences, vos sentiments et opinions comptent. Glissez-vous dans chaque page de texte : un petit morceau de vous-même. S’il nous est impossible de ressentir une connexion avec nos propres histoires, comment espérer que d’autres le feront ?
24. Arrêtez de rêver.
Arrêtez de rêver. Agissez. Les rêves, c’est pour les mômes. Les rêves sont intangibles et incertains, toujours dans le futur. Les rêves sont des bribes d’improbabilité, des plans sur la comète, les espoirs d’un robot solitaire. Vous n’êtes plus un enfant, il est temps de mettre un coup de pied au ***. Il est temps de se réveiller ou de rester à rêver. Je vais le dire encore une fois parce que j’adore me répéter : arrêtez de rêver, agissez.
25. Arrêtez d'avoir peur
La peur finira par vous tuer. Vous n’avez rien à craindre qu’un peu de préparation et de pragmatisme ne peuvent surmonter. Tous ceux qui ont voulu devenir écrivains et qui ne l’ont pas fait ont échoué pour deux raisons : la paresse, ou la peur. On va supposer que vous n’êtes pas paresseux. Cela veut dire que vous avez peur. La peur n’a aucun sens. Que pensez-vous qu’il va se passer ? Que vous allez être mangé par un tigre ? Il y a plein de raisons d’avoir peur dans la vie : les abeilles, les kidnappeurs, les terroristes, se faire broyer par un escalier roulant, les républicains, etc. Mais être écrivain n’a rien d’effrayant. Cela mérite des louanges, un triomphe, des feux d’artifice, des fusils à pompe et une bonne bouteille de vin. Alors débarrassez-vous de votre peur, laissez-la se faire bouffer par les tigres et les escaliers roulants. Avancez d’un pas. Cette année sera la vôtre.