[A] Truby : le conflit dans un lieu resserré

[Tristane Suzette]

Tu conseillerais le bouquin, Beorn ?

Je le conseillerai pour ma part
Un mérite indéniable : il pousse à s'interroger.

[Koïnsky]

Merci Swald et Beorn, je le mets sur ma liste. Et je suis d'accord, ce genre de bouquins ne donnent pas de recettes toutes faites, ils proposent des réflexions assez abouties, mais que l'on doit s'approprier. Ce qui est bien mieux.

Arnaldus, c'est intéressant que Truby parle de maximiser les liens entre éléments du récit. Ca me fait penser à certains concepts du Lavandier, comme le milking (en gros, tirer le maximum des éléments déjà introduits dans le récit et des liens qui existent entre eux) ou la préparation/paiement.

[Arnaldus]

Arnaldus, c'est intéressant que Truby parle de maximiser les liens entre éléments du récit. Ca me fait penser à certains concepts du Lavandier, comme le milking (en gros, tirer le maximum des éléments déjà introduits dans le récit et des liens qui existent entre eux) ou la préparation/paiement.

Oui, je dirais que c'est une extension du concept. La métaphore de "organique" utilisé par Truby est assez bien trouvée. Elle mêle les notions de liens et de dynamisme (et ça mériterait presque un fil en complément de celui-ci).

[Beorn]

Oui, je vais essayer d'évoquer les différents concepts évoqués par Truby (du moins ceux qui m'ont marqués) un fil après l'autre, mais ils vont nécessairement se mélanger un peu.

[Koïnsky]

Oui, je vais essayer d'évoquer les différents concepts évoqués par Truby (du moins ceux qui m'ont marqués) un fil après l'autre, mais ils vont nécessairement se mélanger un peu.

Ce serait topissime (et j'utilise rarement ce mot) !

[Aelys]

Il est trop fort, notre Beorn

[Beorn]

Eh ! Arrêtez, ou je vais devenir une grenouille rouge !

[Elikya]

Mais tu le mérites ! Beorn !

Une grenouille en peluche rouge, ça doit être mignon...

[desienne]

Je pense que tu ferais le bonheur de beaucoup de grenouilles, y compris moi.
C'est quand même un boulot important en volume...
Donc : tournée pour donner des forces.

[Beorn]

pour le nénuphou !

Une grenouille en peluche rouge, ça doit être mignon...

C'est tout moi !

[Silène]

On pourrait le teindre, non ? Si vous le souhaitez, on peut faire un référendum "Pour teindre Beorn, oui ou non."
OK, c'est du flood honteux. Je vais essayer de dire un truc plus malin.
Pour cette histoire de lieu confiné, je me dis en vous lisant que cela peut aussi dépendre de la phobie de l'auteur, s'il est claustrophobe, Alien est au top du lieu anxiogène. S'il est agoraphobe, ce sera la foule "emprisonnante". S'il a le vertige, ça peut être sur une passerelle. En tout cas, il me semble qu'il peut y avoir dans ce choix des traits propres aux angoisses de l'auteur aussi, ce qui lui paraît le plus inquiétant, le plus terrible.

[Beorn]

On pourrait le teindre, non ? Si vous le souhaitez, on peut faire un référendum "Pour teindre Beorn, oui ou non."

Moi euh... Attends je réfléchis.
Voilà, je me suis décidé : je vote non.

Pour cette histoire de lieu confiné, je me dis en vous lisant que cela peut aussi dépendre de la phobie de l'auteur, s'il est claustrophobe, Alien est au top du lieu anxiogène. S'il est agoraphobe, ce sera la foule "emprisonnante". S'il a le vertige, ça peut être sur une passerelle. En tout cas, il me semble qu'il peut y avoir dans ce choix des traits propres aux angoisses de l'auteur aussi, ce qui lui paraît le plus inquiétant, le plus terrible.

Oui, les phobies de l'auteur transparaissent dans ses écrits, c'est d'ailleurs parfois effrayant...
Cela dit, s'il veut toucher beaucoup de monde, il faudra faire en sorte que sa phobie gagne beaucoup de lecteurs. Or je pense qu'un grand nombre de gens sont oppressés par le manque d'espace/de sorties.
Mais en effet, l'exemple de La mort aux trousses (l'avion dans un désert qui essaye de renverser un homme) est typiquement une scène d'agoraphobe et ça marche quand même sur tout le monde parce que la façon dont c'est filmé nous renvoie à un manque d'échappatoire (l'avion est plus rapide, il n'y a pas d'abri, etc.).

Bon, mais pour vous dire la vérité, je n'ai jamais trouvé cette scène vraiment effrayante. Je n'arrive pas à croire qu'un avion puisse réellement écraser un homme qui se couche par terre (donc pour moi, l'échappatoire existe : il suffit de s'allonger. Du coup je n'ai pas peur, mais apparemment, peu de gens ont cette impression en voyant la scène... tant mieux pour Hitchcock).

[Silène]

Dans Harry Potter, la fin est forcément dans le lieu d'origine, toute la saga tourne autour de Poudlard comme maison, lieu de ressource, famille pour les deux antagonistes. Pour moi, le fait que le réalisateur ait déplacé la scène finale en extérieur tient plus au fait que la grande salle est bien plus vaste dans le texte de Rowling que ne pouvaient le figurer les décors. La salle me semble petite, systématiquement, dans tous les films alors que j'ai toujours une impression d'immensité dans les livres. Mais la cour est très symbolique dans les films, il s'y joue plus de choses que dans les livres, en particulier la scène avec Trelawney ou celle de la mort de Dumbledore.
Sinon, pour les lieux resserrés, il me semble que, dans les scènes de bataille, les auteurs utilisent souvent l'image de la bulle, de l'effacement des autres combattants au profit du duel, comme dans un lieu fermé au sein du champ de bataille. Le cercle où l'on se bat peut aussi être créé par les spectateurs, véritable mur humain.

[Elikya]

Si vous le souhaitez, on peut faire un référendum "Pour teindre Beorn, oui ou non."

Je vote oui, sans la moindre hésitation.

Oui, les phobies de l'auteur transparaissent dans ses écrits, c'est d'ailleurs parfois effrayant...

Je ne vous le fais pas dire, parfois l'écriture joue un rôle de catharsis étonnant. Et pour ma part, je m'appuies sur mes peurs pour décrire celles de mes personnages. J'espère ainsi que leurs sensations et ce qui leur traverse l'esprit sonnera juste, même si je l'adapte bien sûr à leur caractère et à leur cas personnel.

[Ellie]

Bon, mais pour vous dire la vérité, je n'ai jamais trouvé cette scène vraiment effrayante. Je n'arrive pas à croire qu'un avion puisse réellement écraser un homme qui se couche par terre (donc pour moi, l'échappatoire existe : il suffit de s'allonger. Du coup je n'ai pas peur, mais apparemment, peu de gens ont cette impression en voyant la scène... tant mieux pour Hitchcock).

(C'est complétement hors-sujet, mais dans mes souvenirs l'avion a une mitraillette, non ?... ou alors peut-être que je confonds avec Die Hard )