Page 2 sur 4

Re: Le conflit dans un lieu resserré

Posté : lun. avr. 16, 2012 4:35 pm
par Beorn
Sytra a écrit :Dans une nouvelle que je suis en train d'écrire, par exemple, elle commence par un affrontement entre une bête et mon héroïne. J'ai placé cet affrontement au milieu d'un marais ouvert. Et je me rends compte que cette "ouverture" correspond bien à ce qu'il se passe : mon héroïne a choisi d'aller à la rencontre de cette bête. Elle n'est pas coincée. Il y a un peu de danger, donc un peu de tension. Mais pas trop.
Alors que plus loin dans la nouvelle, l'affrontement, bien qu'il sera psychologique, se déroulera dans des locaux, et même plus dans un couloir.
Tout à fait ! Donc là, ça marche bien !
Sytra a écrit :C'est très intéressant pour moi de décortiquer un de mes textes sous cet angle. Ca me permet de me rendre compte de ce que j'ai souhaité inconsciemment créer comme tension. Et aussi de me rendre compte des textes où je n'ai pas inséré assez de tension. :lect:
C'est exactement l'impression que j'ai eue en lisant certains passages (pas tous) du livre de Truby : je pouvais enfin mettre des mots sur des notions que j'avais intuitivement en tête.
Et parfois, quand on n'est pas satisfait d'une scène, cela nous aide à mettre le doigt sur ce qui manquait.

Re: Le conflit dans un lieu resserré

Posté : lun. avr. 16, 2012 4:44 pm
par Elikya
Je suis entièrement d'accord avec l'idée que la nature du lieu et sa configuration doivent servir l'intrigue.

À la réflexion, je joue pas mal du levier "confinement + glauque = tension" dans mes romans. Mais pour ma part, je suis moins sensible à l'espace disponible qu'à l'ambiance dégagée par le lieu en question. Le roman que je suis en train d'écrire commence par une scène où le héro se fait agresser en pleine jungle par une femme qui le vide de son énergie. Dans la jungle, il y a de l'espace, mais j'ai choisi ce cadre parce que c'est le territoire des prédateurs.

Comme Sytra le dit très bien, c'est intéressant de mettre des mots sur ce que je faisais instinctivement et de pouvoir le faire de façon plus consciente par la suite. Je vais acheter le livre de Truby quand j'aurai la tête à le lire.

Re: Le conflit dans un lieu resserré

Posté : lun. avr. 16, 2012 4:48 pm
par tigrette
J'ai acheté le livre (en anglais).
C'est passionnant.
Je crois que l’intérêt du lieu confiné, c'est qu'il n'y a pas d'autres échappatoire que l'affrontement du conflit, ennemi, etc. la fuite est rendue plus difficile, et l'alternative, c'est (souvent) la mort, donc ça ajoute une couche de bon stress.

Re: Le conflit dans un lieu resserré

Posté : lun. avr. 16, 2012 4:49 pm
par Sytra
Elikya a écrit :Le roman que je suis en train d'écrire commence par une scène où le héro se fait agresser en pleine jungle par une femme qui le vide de son énergie. Dans la jungle, il y a de l'espace, mais j'ai choisi ce cadre parce que c'est le territoire des prédateurs.
Pour moi, la jungle n'est pas un endroit où il y a vraiment de l'espace. Même s'il est vrai qu'à priori, on peut s'y déplacer, l'impression de manque d'espace vient pour moi de l'absence de visibilité engendré par la végétation, ainsi que des nombreux obstacles au déplacement. C'est donc un lieu où je me sens "coincée", car je n'ai pas autant de liberté d'action (et d'anticipation aussi) que j'en aurais en espace vraiment ouvert. La savane a beau aussi être un territoire de chasseurs, je n'y aurais pas du tout le même ressenti oppressant que dans la jungle. ;)

Re: Le conflit dans un lieu resserré

Posté : lun. avr. 16, 2012 4:56 pm
par desienne
C'est drôle quand même, dans les dividendes de l'Apocalypse la scène finale se situe dans un lieu ouvert (certes en ruines), pas isolé, avec une foule nombreuse... Alors qu'une bonne partie de la novela se déroule dans des endroits confinés, calfeutrés comme si, d'une certaine façon, ce final meurtrier était synonyme de libération.
Bon, j'avais aussi besoin d'un espace bien dégagé pour un tir de snipping. ;-)

Re: Le conflit dans un lieu resserré

Posté : lun. avr. 16, 2012 4:59 pm
par Beorn
desienne a écrit :J'ai l'impression que le terme exact serait promiscuité finale.
Car finalement, une histoire ne serait rien d'autre qu'un entonnoir inversé ? Que reste-t-il au final, au bout du récit ? Un affrontement, un combat final, une bataille finale, un face à face, une confrontation... L'histoire tendrait vers cela ? Dans Alien, Ripley affronte la bestiole dans la promiscuité de sa navette de sauvetage. Tout semble tendre vers cet état de promiscuité, le face à face tant attendu au fil des pages...
Est-ce que l'histoire ne consiste pas à éplucher l’oignon, couche par couche, jusqu'au stade final ?
Truby parle justement "d'entonnoir" pour évoquer la tournure d'une intrigue et il évoque Alien (le premier), raison pour laquelle je n'avais pas choisi cet exemple - mais il est très bien trouvé.

Re: Le conflit dans un lieu resserré

Posté : lun. avr. 16, 2012 5:49 pm
par Lieko
J'aurais tendance à être d'accord avec Milora, particulièrement sur ce point-là :
Milora a écrit :Un espace confiné comme un endroit où on manque d'espace et où les héros se trouvent sans échappatoires ? Au point de considérer comme confiné l'espace d'un duel en pleine bataille (cf. Eowyn) ?
Mais dans ce cas, ça me semble intrinsèque à la notion de confrontation. Je veux dire que s'il y a confrontation, il y a opposition frontale (matérielle ou psychique voire même symbolique si vous voulez). Et donc, par définition, terrain de confrontation. Et, pour qu'il y ait un minimum de tension et d'enjeu, je dirais même pour qu'il y ait confrontation, il faut que le héros se sente acculé, sinon il lui suffit de se carapater en lançant un "bon chuis pas prêt, je reviens le mois prochain et on se fait un p'tit duel, ça marche ?".
Sans nier le fait qu'un espace restreint ajoute inconsciemment une certaine tension (avec un bonus si ça se passe au milieu d'un pont étroit et croulant au-dessus d'une fosse avec des piques, des flammes, des crocodiles, etc...), j'ai toujours pensé que cet espace confiné n'était qu'un moyen comme un autre d'amener à une confrontation qui soit inévitable.
Si l'un des deux protagonistes du conflit peut se barrer, soit dès le début s'il n'a pas envie, soit au cours de la confrontation quand ça commence à sentir le cramé pour lui, on perd l'aspect "inévitable".
Pour le Seigneur des Anneaux par exemple : si les personnages avaient pu se tirer à toutes jambes de la Moria ou de l'antre d'Arachni, ils l'auraient fait et se seraient pas restés là pour la beauté du geste (il y a des contre-exemples à cette affirmation, je l'admets). Dans ce cas le décor est là, à mon sens, pour contraindre l'action.

Mais à l'inverse, si la nature de la confrontation ou l'état d'esprit des personnages est tel qu'on sait qu'ils ne vont pas fuir, c'est tout à fait dispensable. Exemple bateau : un duel dans un western. Pas besoin que les duellistes se rencontrent dans une petite ruelle sombre, puisque même dans un espace dégagé ils n'ont pas vraiment d'échappatoire (si l'un des deux essaie de se barrer, l'autre le plombe en une demi-seconde).
Autre exemple : le duel à la fin de Star Wars épisode 3 (j'ai pas trouvé mieux, désolé). Les deux zozos ont une envie furieuse (ou une obligation morale, peu importe) de se mettre dessus jusqu'à ce qu'il y ait un mort, ce qui permet d'y aller franco sur les changements de lieux de combat (dans des salles, des couloirs, sur des robots...). Ils ont toute la place qu'ils veulent (ou presque), mais on sait que ça va très probablement se finir là malgré tout.
Et dans ces cas de figure, la source de la tension dramatique serait davantage la situation en elle-même (confrontation idéologique, motivations des personnages) que l'espace dans lequel elle se déroule. On peut même aller plus loin en disant que le fait même qu'ils soient dans un espace dégagé exacerbe cette tension en faisant ressortir ces aspects psychologiques au premier plan, sans que le lecteur/spectateur ait la tentation de minimiser ce point en pensant "Ouais mais de toute façon ils pouvaient pas de barrer, donc bon...".

La notion d'entonnoir est intéressante ; un exemple quasi-littéral serait Battle Royale, avec le nombre de protagonistes et l'espace disponible qui se rétrécissent sans arrêt (et c'est un ressort très efficace, à mon avis).


(c'était la minute "analyse foireuse" :geek: )

Re: Le conflit dans un lieu resserré

Posté : lun. avr. 16, 2012 6:06 pm
par Roanne
Beorn a écrit :
Milora a écrit :Un espace confiné comme un endroit où on manque d'espace et où les héros se trouvent sans échappatoires ? Au point de considérer comme confiné l'espace d'un duel en pleine bataille (cf. Eowyn) ?
Je ne sais pas... Pour moi, Eowyn serait plutôt un contre-exemple. Ou un demi-bon exemple.
Le lieu est confiné dans le sens où elle ne peut pas s'éloigner de son père (qu'elle protège), mais sinon, oui, l'espace est vaste...
(pssss, son oncle ! ^^)

Je suis en mode vacancière, alors je vais reprendre le temps de tout relire, mais vos échanges me confirme quelque chose que j'avais senti sans mettre le doigt dessus par flemme, lâcheté et peur de déborder sacrément sur mon roman, alors merci. ^^

Dans tous les cas, pour moi le côté "huis-clos" est efficace car il me permet de me concentrer sur les personnages sans perturbations extérieures et sans possibilité de fuite de leur part : ils sont obligés d'aller au bout (quitte à montrer une autre forme de lâcheté pour briser ce huis-clos, mais ça c'est une autre histoire).

Bref, je vais relire tout ça au calme.

Re: Le conflit dans un lieu resserré

Posté : lun. avr. 16, 2012 8:31 pm
par Beorn
Lieko a écrit :Si l'un des deux protagonistes du conflit peut se barrer, soit dès le début s'il n'a pas envie, soit au cours de la confrontation quand ça commence à sentir le cramé pour lui, on perd l'aspect "inévitable".
Eh bien, l'aspect resserré des lieux peut avoir cette fonction. Mais ce n'est pas pour cette raison que Truby en parle.
D'ailleurs, dans la plupart des exemples, les personnages peuvent physiquement s'échapper sans problème. L'absence de sortie est plus "symbolique" que réelle.
Dans une histoire d'amour, si l'amoureux(se) transi(e) est obligé d'acculer son âme soeur dans un cul de sac entre trois portes fermées à clef pour avoir un baiser, alors ce n'est pas une histoire d'amour, c'est une histoire horrible ! ^^
Lieko a écrit :Pour le Seigneur des Anneaux par exemple : si les personnages avaient pu se tirer à toutes jambes de la Moria ou de l'antre d'Arachni, ils l'auraient fait et se seraient pas restés là pour la beauté du geste
Pour la Moria, d'accord, car leur but est uniquement de passer.
Mais pour ce qui est de l'antre de l'araignée, le point d'acmé de la confrontation arrive lorsque Fordon est capturé. Le but de Sam n'est plus du tout de fuir, mais de libérer Frodon. Il court vers Arachné et se fait littéralement étouffer sous son poids volontairement (étouffé par le ventre d'une araignée géante : voilà un espace trèèès confiné... beurk :? ).
Lieko a écrit :Et dans ces cas de figure, la source de la tension dramatique serait davantage la situation en elle-même (confrontation idéologique, motivations des personnages) que l'espace dans lequel elle se déroule.
Il est évident qu'il ne suffit pas d'un tunnel étroit pour faire une confrontation. ;)
Il faut des personnages opposés par un conflit d'idées, de valeurs, de buts... Le lieu n'est qu'un "truc" supplémentaire pour essayer le mettre en exergue.
Lieko a écrit :On peut même aller plus loin en disant que le fait même qu'ils soient dans un espace dégagé exacerbe cette tension en faisant ressortir ces aspects psychologiques au premier plan, sans que le lecteur/spectateur ait la tentation de minimiser ce point en pensant "Ouais mais de toute façon ils pouvaient pas de barrer, donc bon...".
Mais là encore, tu présupposes que le lieu confiné sert uniquement à bloquer les personnages alors que c'est rarement le cas, et surtout, ce n'est pas du tout pour cette raison-là qu'il est censé accroître la tension. C'est pour une raison "symbolique" ou "d'oppression inconsciente", ce que desienne appelle la "promiscuité finale".
Pour le reste, Truby pense au contraire que tous les éléments de l'histoire doivent servir le conflit de valeurs. Se dispenser volontairement d'un outil (comme le lieu confiné) pour mettre en valeur le conflit, c'est au contraire perdre un moyen de le montrer de la meilleure manière possible.

D'après lui, loin de renforcer ton histoire en la recentrant sur les enjeux psychologiques, tu l'affaiblis au contraire en ôtant un élément de symbole mettant en exergue le conflit de valeurs.

Bien entendu, on peut contester tout cela, Truby expose seulement un point de vue. Le duel de Western est un bon exemple de combat en plein air et on peut sûrement en trouver plein d'autres. Mais puisque je suis là à parler de son bouquin, je ne voudrais pas que son idée soit mal comprise.

Re: Le conflit dans un lieu resserré

Posté : lun. avr. 16, 2012 8:38 pm
par Beorn
Roanne a écrit :(pssss, son oncle ! ^^)
Oups. ^^

Re: Le conflit dans un lieu resserré

Posté : lun. avr. 16, 2012 9:34 pm
par Lieko
Beorn a écrit :D'ailleurs, dans la plupart des exemples, les personnages peuvent physiquement s'échapper sans problème.
J'avais compris le contraire, c'est peut-être ce qui m'a fait sauter à des conclusions hâtives.
(et mes souvenirs du Seigneur des Anneaux sont plus qu'approximatifs, donc je te crois sur parole :? )

Pour le reste, j'ai toujours un peu de mal à admettre l'idée générale (je suis d'accord sur la promiscuité physique entre les antagonistes qui renforce l'intensité du conflit, mais l'environnement un peu moins). Après, je ne dois pas regarder les bons films/lire les bons livres, vu que j'aurais le plus grand mal à citer des scènes de ce genre qui m'aient marqué et que je puisse analyser sous cet angle...
Soit ça, soit c'est le processus qui est vraiment inconscient et/ou difficile à examiner pour en avoir la preuve.

Merci pour avoir partagé cela en tout cas, ça donne toujours à réfléchir :)

Re: Le conflit dans un lieu resserré

Posté : lun. avr. 16, 2012 10:32 pm
par Beorn
Lieko a écrit :(et mes souvenirs du Seigneur des Anneaux sont plus qu'approximatifs, donc je te crois sur parole :? )
hum, j'avoue, je suis allé vérifier dans le texte. ^^
Lieko a écrit :Pour le reste, j'ai toujours un peu de mal à admettre l'idée générale (je suis d'accord sur la promiscuité physique entre les antagonistes qui renforce l'intensité du conflit, mais l'environnement un peu moins). Après, je ne dois pas regarder les bons films/lire les bons livres, vu que j'aurais le plus grand mal à citer des scènes de ce genre qui m'aient marqué et que je puisse analyser sous cet angle...
Soit ça, soit c'est le processus qui est vraiment inconscient et/ou difficile à examiner pour en avoir la preuve.
Si ça ne te parle pas, fais donc les choses à ta manière. Je pense qu'en tout auteur, il y a un amoureux de la liberté qui sommeil ! ^^
Je ne pense pas qu'il y ait de preuve à chercher, puisqu'il n'y a pas de loi.
C'est juste un élément de réflexion, personnellement, ça m'a débloqué une scène importante mais j'aurais peut-être trouvé un autre moyen sans cela.

Re: Le conflit dans un lieu resserré

Posté : mar. avr. 17, 2012 6:26 am
par Celia
J'apprécie beaucoup cette conversation, merci Beorn. Je suis en train de lire le Truby mais je n'en suis pas encore à ce niveau-là.
En tout cas mon expérience (d'auteur mais surtout de spectatrice) rejoint quasi à 100% cette façon de considérer l'espace. J'ai même du mal à trouver des exemples qui ne vont pas en ce sens. Ou alors ils en jouent et le décalent légèrement (je pense à "Duel" où le héros pourrait très bien sortir de sa voiture et attendre que ça se passe, sauf qu'il ne peut pas pour diverses raison : son confinement, c'est sa voiture et la route, un "espace" pourtant synonyme de fuite et de liberté mais complètement perverti par le film et la façon dont il est "décrit" par la caméra)

note : pour l'exemple de la jungle, que j'utilise aussi dans mon projet en cours, je note bien entendu l'aspect "territoire de prédateurs" et "forêt encombrée", mais j'y ajoute le facteur climatique : il y fait lourd, à la fois froid et chaud, et c'est difficilement supportable pour quelqu'un qui n'y est pas habitué (on suinte de partout, on peut facilement y étouffer, surtout sous le coup du stress) (Après moi j'ai toujours l'impression qu'en plus un serpent de 3 mètres de long peut vous tomber dessus à n'importe quel moment, mais là il s'agit surtout d'une phobie ^^)

Re: Le conflit dans un lieu resserré

Posté : mar. avr. 17, 2012 7:11 am
par Aelys
C'est vrai qu'un conflit en lieu fermé ajouté une sorte de fatalité, une oppression qui fait qu'on ne peut pas échouer. Vu que je suis en train de le lire, je pense tout de suite à l'arène de Hunger Games : l'espace est assez grand mais on sait qu'il est fini et sous haute surveillance, de sorte que le seul choix possible est de tuer ou mourir. Si le terrain était à découvert, on pourrait aussi fuir ou se cacher jusqu'à la fin, mais le lieu en lui-même rend le conflit inévitable. C'est quelque chose qui me parle beaucoup, j'ai envie de l'utiliser dans mon prochain roman :wow:

Re: Le conflit dans un lieu resserré

Posté : mar. avr. 17, 2012 12:39 pm
par Arnaldus
Un concept important dans le livre de Truby est celui de lien organique entre les éléments du récit. Il pousse ce concept assez loin, mais d'un certaine manière, ce qu'il veut dire, c'est qu'un maximum de ces éléments doivent être liés entre eux. C'est en fait l'exact opposé du Donjon généré aléatoirement pour ceux qui se souviennent de D&D.

Vu comme ça, le lieu resserré pourrait être un ensemble de lieux qui partagent des liens forts et définis, soit par le contexte développé dans l'intrigue, soit par la nature des adversaires (ie SdA, c'est toujours l'esprit de Sauron qui est combattu) soit par d'autres éléments.

L'idée, c'est qu'il doit y avoir à chaque fois une raison pour le choix de ces lieux, et que cette raison doit se rapporter au (ou à un des) principe(s) central(aux) du récit.

Ce n'est pas exactement ce que dit Truby, qui peut être assez péremptoire et dirigiste, mais pour moi, c'est l'esprit de son discours.