[A] Truby : "l'arène" ou l'unité de lieu
Posté : mar. mai 15, 2012 9:11 am
Je continue avec la série de fils sur le livre de John Truby Anatomie du scénario (Anatomy of story).
Comme je l'ai déjà dit, il ne s'agit pas de mon opinion ni de ma réflexion personnelle, il s'agit des concepts de M. Truby.
Et bien entendu, je schématise et simplifie à outrance, car cette question fait l'objet d'un chapitre entier dans le livre, donc ceux qui l'ont lu, n'hésitez pas à nuancer et préciser les choses.
Je pense que la vision de M. Truby sur "l'arène" mérite d'y réfléchir, même si je suis personnellement assez dubitatif
[les autres fils :
Faiblesse morale du héros
Le conflit dans lieu resserré
Le choix de l'adversaire
Le personnage secondaire]
Comme je l'ai déjà dit, il ne s'agit pas de mon opinion ni de ma réflexion personnelle, il s'agit des concepts de M. Truby.
Et bien entendu, je schématise et simplifie à outrance, car cette question fait l'objet d'un chapitre entier dans le livre, donc ceux qui l'ont lu, n'hésitez pas à nuancer et préciser les choses.
Je pense que la vision de M. Truby sur "l'arène" mérite d'y réfléchir, même si je suis personnellement assez dubitatif
[les autres fils :
Faiblesse morale du héros
Le conflit dans lieu resserré
Le choix de l'adversaire
Le personnage secondaire]
John Truby, de manière générale, pense qu'une histoire doit être "organique", c'est à dire que chaque élément (personnage principal ou principaux, adversaires, symboles, personnage secondaire, faiblesse morale des protagonistes, etc.) doit évoquer une variation des thèmes principaux et doit être relié aux autres éléments le plus possible.
En ce qui concerne les lieux, Turby pense que l'auteur doit délimiter pour lui-même dès le début la géographie de son intrigue, c'est ce qu'il appelle "l'arène" mais qui n'est qu'une variation de ce que d'autres ont appelé "l'unité de lieu".
(je n'aime pas le mot "arène" qui reflète une conception guerrière de l'intrigue, mais peu importe...)
Pour lui, comme les autres éléments, les lieux doivent refléter les thèmes principaux.
Ils peuvent être très réduits (une seule pièce) ou immenses (tout un pays, toute une planète), ou ciblés (les aéroports, les grands casino/hôtels/banques du monde) mais ces lieux doivent avoir une cohérence et refléter le thème principal. Les personnages ne doivent pas en sortir, ou pas de manière importante, sous peine de faire perdre à l'intrigue de son intensité et de son caractère "organique".
Pour Truby, les histoires de héros itinérants, qui croisent de nouvelles figures à chaque étape, perdent de la force. Sauf si le véhicule ou le groupe constitue en lui-même une unité suffisamment vaste pour servir "d'arène".
J'avoue que personnellement, je ne suis pas du tout d'accord avec ce concept.
Cependant, je trouve intéressante l'idée que les lieux doivent refléter le thème. Et aussi celle que l'intrigue peut gagner en cohérence si l'auteur réfléchit à l'avance aux lieux de son histoire et aux mouvements de ses personnages.