La mare aux nénuphars

Hello, Il ne me semble pas avoir trouvé ce sujet dans la mare mais si c'est le cas, n'hésitez pas à me le dire.

Voici mon topic: Je réfléchis à introduire une sorte de chronologie dans mon prologue. Quelques faits, marqués par différentes dates entre nos jours (les années 2000-2010) jusqu'au début de notre histoire (située dans un futur proche, une centaine d'années plus tard mettons) Le but serait de mettre le lecteur dans l'ambiance, lui faire un court résumé pour qu'il comprenne la situation, en évitant de lui faire un cours d'histoire indigeste

Est-ce que certains ont déjà usé de cette méthode, est-ce que vous auriez des conseils à donner sur ce qu'il faudrait faire/ ne pas faire, même des topics qui en parlent, ou est-ce que vous connaissez des livres qui ont fait ça?

Merci!

Alors, je n'ai pas le courage de chercher dans ma mémoire des références (mais je pense que ça existe) mais je peux te donner mon humble avis : je trouve ça intéressant mais très dangereux. Une chronologie, en l'état (je veux dire une suite de dates et de faits) risque d'éloigner le lecteur de ton histoire parce que cette forme est très distante, il s'agit que d'une suite de faits. Je pense que je serai davantage immergée dans une histoire s'il y a de la narration autour de ses faits (un truc tout bête mais par exemple si un professeur d'histoire parle de ces évènements (ou un journal télé qui commémore je ne sais pas quoi, ou deux personnes qui dissertent sur l'importance de je ne sais quel évènement dans la société actuelle etc.)). Je ne suis pas certaine d'être claire là

Tout comme Booz, ça me paraît intéressant mais risqué, sauf si c'est vraiment très court. Il y a plein de gens qui sont allergiques aux dates (je suis bien placée pour le savoir )...

Je lis beaucoup d'anticipation (je sais pas pourquoi, entre les zombies et le post-apo j'ai l'impression que c'est super à la mode ^o^) et... je rejoins Booz. Les auteurs s'arrangent toujours pour faire un petit topo dans le feu de l'action... ou pas du tout.
Et effectivement il s'agit d'un discours fait par quelqu'un qui a vécu le changement, par un prof ou par un vieux journal, documentaire télé, etc.
Et quand il n'y en a pas, ça ne gêne pas forcément, voire ça rend le récit encore plus puissant.

Je reste très très réservée sur l'idée d'un prologue du coup.

Si tu tiens à introduire une chronologie, fais le à la fin, en annexe dont le lecteur pourra prendre connaissance, ou pas, sans que cela affecte sa lecture.
Se "farcir" une chronologie avant même d'entamer le texte c'est risqué, d'autant que lecteur va retenir deux peut-être trois dates au maximum. Il va la sauter pour aller directement au texte et éventuellement y revenir...
Le mieux selon moi, c'est à la fin.

Comme tout le monde l'a dit, je crains fort que ce ne soit un pari risqué. Par contre, j'ai eu le même genre de pensées que toi, et j'en ai décidé d'en faire seulement un regard vers le passé, du type lettre de regret, d'un des personnages qui avaient participé activement (ou laissé faire activement) les événements en question.

Je ne dis pas que c'est la meilleur méthode, mais c'est la seule façon qui me semble valable pour mon histoire, et réalisable (en plus, elle éclaire sur le caractère d'un personnage secondaire majeur).

Je pense que de manière général, il vaut mieux avoir une autre raison que simplement vouloir exposer les faits qui nous sépare du monde de l'histoire. Ton histoire ne sera déjà-t-elle pas classé en fiction? Cela devrait suffire à ce que le lecteur est du recul et ne considère que rien n'est acquis... et qu'il ne connait pas ton monde, et donc que tout est possible. Y compris dans l'histoire. Il va ainsi guetter chaque petit indice que tu parsèmeras dans ton récit pour se faire une idée du background de l'histoire...

(enfin, c'est de cette manière que je le vois...)

Merci pour vos retours!

Je pense que je serai davantage immergée dans une histoire s'il y a de la narration autour de ses faits

Oui effectivement je pense que je rejoindrai plutôt ce type d'histoire. Je vais peut être du coup, au lieu d'introduire tout le contexte passé dans un prologue, le faire par petites touches entre les chapitres avec une histoire à chaque fois se situant dans le passé.
En fait, généralement je suis aussi du genre à vouloir connaitre le contexte petit à petit au cours de la narration, là le problème c'est que mes personnages n'auront peut être pas le temps d'aborder tout ce passé, trop occupés à résoudre d'autres soucis ( c'est qu'ils ont la vie dure les persos ).

Je ne serai pas aussi catégorique que les grenouilles précédentes, partant du principe que tout est possible et que la seule obligation, c'est d'intéresser le lecteur.
Cependant, je pense effectivement que c'est aride et qu'il y a un très fort risque de perdre l'attention dès le départ.

A mon humble avis, ça peut se faire, mais en prenant ce risque en ligne de compte : soit en faisant une chronologie très courte (trois, quatre, cinq dates maximum) soit en utilisant des formules qui frappent l'imagination et qui évoque tout de suite des images assez fortes pour emballer le lecteur. Soit les deux.

je pense pour ma part que ça dépend des évènements que tu veux présenter. si c'est quelque chose de très général qui présente simplement le background, il serait peut-être mieux de glisser ça au fil du texte. Par contre, si ces dates ont un lien direct avec ton intrigue principale, je me dis pourquoi pas, à condition que ce soit court à lire, quelques dates maxi.

Un exemple pour illustrer parce que j'ai l'impression de ne pas être claire :
disons que la Chine soit devenue la nouvelle puissance économique mondiale, l'euro s'est cassé la figure et les états-unis sont en guerre contre le canada. (au pif, hein ) On suit l'histoire d'un pauvre type, appellons-le Bob, qui fuit le canada, traverse les etats-unis et l'europe pour atterir en chine, parce qu'une multinationale s'est servi de lui comme cobaye dans une expérience interdite, et veut le tuer pour qu'il ne révèle pas l'info à la presse.
Mettre les dates de disparition de l'euro, de la déclaration de guerre usa-canada, etc n'est pas forcément pertinent dans le prologue, c'est du back ground qu'on peut découvrir au fur et à mesure, même si ce sont des infos dont aura besoin pour comprendre toutes ses péripéties dans ces différents pays.
Par contre, des dates genre :
1963 : premier clonage animal, une carpe, par le chinois Tong Dizhou
2005 : premier clonage d'embryon humain à des fins thérapeutiques
2028 : affaire Dupuis : Léo Dupuis, dix-huit ans, né par clonage, assassine trois de ses camarades avant de se suicider
2030 : Loi Unique, interdiction du clonage humain, votée dans plus de cinquante pays
2032 : naissance de Bob
Là, on se centre sur le clonage, qui, bizarrement, risque fort de se retrouver au coeur de l'intrigue. je pense que si c'est bien fait, ça peut créer un effet de suspense : mais qu'est ce que le pauvre Bob a exactement à voir avec cette fameuse chronologie ?

Héhé, sympa ton idée Colcoriane!!

Bernard Werber a fait un truc comme ça pour les Thanatonautes.
Perso je trouve que ça marche plutôt bien. Parce que c'est court, et que la dernière date est suffisamment incongrue pour donner envie d'en savoir plus

Je trouve aussi que ça passe si c'est court et qu'il y a quelques dates, et pas douze pages. Je me dis aussi que c'est un procédé qui est pas mal utilisé dans le cinéma (soit quelques dates présentées au début du film, soit le petit texte d'intro sur écran noir) et que du coup ça me choquerait peut-être moins dans un roman qui assume un peu ce côté là, notamment plutôt si c'est de l'anticipation/SF que de la fantasy, mais c'est peut-être un apriori, pour le coup.