Protéger son manuscrit

[Kira]

Dans tous les cas, la décision finale appartient à l'éditeur, qui peut ou non apprécier que l'on cite une marque/un personnage dans le roman (Aelys pourra peut-être confirmer, mais il me semble qu'en jeunesse ils se montrent plus pointilleux sur le sujet).

[Anonyme_Quatre]

Dans le Livre des étoiles, y'avait du nutella je sais :$
*traumatisée car il mangeait du nutella AVEC du beurre*

[Siana]

Bienvenue en Otopia, SF-fantasy YA est truffé de titres de chansons, de paroles, et de références à des séries télé, des films (SDA, par exemple) et des livres aussi il me semble. Ça m'avait choqué au début d'en voir autant.

[Anonyme_Quatre]

Et la Tour Sombre, maintenant tu le dis. Avec les Vifs Argent, modèle Harry Potter (ça, j'étais sur les fesses ), et y'en avait un bon paquet d'autres !

[Beorn]

Emma Watson n'est pas un personnage de fiction, c'est une personne bien réelle. Je ne sais pas du tout quel est l'état du droit sur ce point...

[Celia]

Emma Watson n'est pas un personnage de fiction, c'est une personne bien réelle. Je ne sais pas du tout quel est l'état du droit sur ce point...

On utilise beaucoup les personnages historiques et politiques dans les romans, surtout, dans notre domaine imaginaire, dans l'uchronie (c'est même avec un mail plaisir qu'on cherche les personnages réels dans ceux qui sont inventés)
Est-ce que ça marche aussi avec les personnages vivants et plus "people" ?

[Renaud]

Là est toute la question

[Nyaoh]

Je pense qu'on peut, je donne un exemple crétin mais qui va parler . Une auteur italienne ou espagnole ? A fait un livre entier ou son héroïne raconte un bateau comme quoi elle s'est tapée Robert Pattinson (un acteur vous connaissez ou pas bref ). Le livre est sorti et pas forcément chez un minuscule éditeur, quelque chose de tout à fait classique. Donc on doit pouvoir aller jusque là, en sachant que l'héroïne à monté un bateau et qu'elle ne fait qu'évoquer le nom de... Après je sais pas comment ça fini si elle tente de le croiser ou pas et si là l'auteur invente une histoire d'un soir l'acteur peut dire que ça ne lui plait pas mais sinon ?? Pourquoi pas.
J'ai lu MONSTER HIGH il y a pas longtemps c'est des livres pour vendre finalement des poupées de Mattel et une série télé... Tout un business, y a une marque par mot. Plus de référence au m² c'est pas possible (d'ailleurs j'imagine que dans dix ans on ne comprendra pas et ça sera infâme à lire). Mais bon Mattel à les moyens aussi.

[Ellie]

Est-ce que ça marche aussi avec les personnages vivants et plus "people" ?

J'ai l'impression que dans ce cas c'est surtout les lois sur la diffamation qui peuvent poser un risque juridique dans certains cas. Par exemple je pense pas risquer de la prison si j'écris un roman fantastique où, mettons, José Bové affronte des zombis dans le Larzac (je veux dire, si c'est pas le personnage principal, juste quelqu'un que mon protagoniste croise à un moment ; j'imagine que si j'appelle mon bouquin «José Bové contre les zombis» il y a peut-être des histoires de «hey bébé, tu vends ton bouquin grâce à mon nom, file-moi de la tune»). Par contre si c'est un roman policier où le tueur pédophile et nécrophage s'avère être José Bové, ça risque d'être plus tendu.

[Celia]

Sauf que les personnages politiques sont utilisés dans la bande dessinées satiriques (y'en a une sur José Bové d'ailleurs ) et je ne pense pas que l'auteur ou l'éditeur s'arrange avec les partis politiques pour savoir de quoi ils ont le droit de parler. C'est aussi le cas dans la littérature de fiction politique, mais là je ne suis clairement pas une spécialiste (je ne me souviens plus si le Poulpe utilise ou cite des vrais noms par exemple) Je parle de ce genre assez spécifique parce que justement, ils n'y vont pas forcément avec le dos de la cuillère.

[Nyaoh]

Sauf que dans l'exemple que je donne (et je suis sûre qu'il existe ce bouquin même si j'ai aucune idée du titre depuis le temps, ça doit remonter à 6 mois 8 mois au moins) c'est tout à fait : «hey bébé, tu vends ton bouquin grâce à mon nom, file-moi de la tune», bah c'est tout à fait ça, la nana a écrit en mettant cet acteur là pour que ça fasse le tour des réseaux sociaux et voir si une ou deux hystériques allaient pas acheter que pour ça quoi elle se fait de la tune sur son dos, clairement.

[Renaud]

Donc j'imagine que ça devrait aller, pour moi.
Emma Watson intervient à un moment précis, donne quelques infos, quelques répliques (et un baiser^^)
et puis elle quitte l'intrigue.

Je ne sais plus qui le disait, mais il est vrai que l'éditeur aura quand même le dernier mot.

[Eva]

Dans "La carte et le territoire" (oui, c'est plus facile de trouver ce genre d'exemple en littérature blanche ), Houellebecq utilise Jean-Pierre Pernaut comme personnage et le fait intervenir directement. Il en fait même un homosexuel qui aurait fait son coming-out à la télé. Il mentionne aussi plusieurs célébrité, comme Steve Jobs, en leur prêtant parfois des intentions fictives. Ça m'étonnerait qu'il ait demandé leur autorisation à toutes ces personnes.

Par contre, apparemment il ne s'est pas gêné pour recopier certains passages de wikipédia, ce qui a donné lieu à une petite embrouille en matière de droit d'auteur. Pour les intéressés, voir dans le spoiler ce qu'en raconte wikipédia.

Spoiler: montrer

En septembre 2010, le journaliste Vincent Glad, découvre que le roman incorpore des extraits de la version francophone de l'encyclopédie Wikipédia sans en mentionner la source. Sur son blogue, le juriste Florent Gallaire soutient que le roman serait donc une œuvre composite et que les droits des auteurs des textes réutilisés ne seraient pas respectés. Arguant que cela donne à toute personne le droit de diffuser le roman sous licence Creative Commons BY-SA6 - celle des articles de Wikipedia - à condition d'effectuer une « mise en conformité », consistant à attribuer les citations à leurs auteurs, il décide de procéder ainsi et de diffuser gratuitement l'intégralité du roman sous forme d'images des pages imprimées. Flammarion, maison d'édition du roman, a menacé de porter plainte contre le blogueur en soulignant que Michel Houellebecq utilise « souvent les notices et sites officiels comme matériau littéraire brut » et « aussi emprunte des passages de son livre à des écrits du site du ministère de l'Intérieur quand il définit la profession d'un commissaire de police ou à une notice touristique quand il décrit avec humour l'hôtel le Carpe Diem ». Le 1er décembre 2010, dès la mise en demeure envoyée par l'éditeur qui envisage de mener une action en justice, le site retire le contenu intégral du roman mis en ligne. Le document avait été récupéré et diffusé par de nombreux sites de téléchargement et plusieurs livres électroniques pirates en sont dérivés. Au même moment, Flammarion annonce des éditions numériques des romans de Houellebecq à un prix plus bas que l'édition papier

Dans une déclaration officielle publiée sur son blogue, le conseil d’administration de l'association Wikimédia France répond à différentes questions soulevées par cette situation, et annonce ne pas soutenir l’initiative de Florent Gallaire.

En mai 2011, Houellebecq reconnaît son erreur et remercie les contributeurs de Wikipédia.

[Renaud]

Réponse intéressante qui me rassure !
Merci beaucoup.

[Celia]

Réponse intéressante qui me rassure !
Merci beaucoup.

Cependant, et il faut bien le rappeler, Houellebecq est Houellebecq. Un auteur lambda (comme vous et moi) est un auteur lambda.