[A] Inspirer la terreur

Sujets inactifs depuis un an ou plus
Avatar du membre
Hina
Messages : 92
Enregistré le : lun. oct. 08, 2012 2:48 pm
Rang special : Marcheuse
Contact :

[A] Inspirer la terreur

Message par Hina »

Bonsoir les grenouilles!

Avec l'approche Halloween, je me suis posée une question. Elle n'est pas existentielle mais intéressante du point de vue de l'écriture en général. Je précise que cette interrogation n'est liée en aucune façon à un projet personnelle...il s'agirait plutôt de culture général si on veut. Bref...

Vous avez tous vu des films d'horreur et notamment ces fameuses scènes stressantes où le protagoniste est seul, avance doucement dans les couloirs de quelques immeubles abandonnés (ou autre endroit!) et où on sait qu'un horrible méchant se cache prêt à surgir n'importe quand, le tout avec une musique qui n'aide en rien à calmer nos nerf si fragiles. Et bien sûr, quand la main ou la tête effrayante du méchant apparait, tout le monde sursaute sur son divan sous l'effet de la surprise. (Oui oui, tout le monde sursaute j'ai dis, inutile de jouer les braves ^^)

Peut-on traduire cette ambiance en roman? (Sachant qu'il n'y a pas d'images instantanées, pas de musique...) Si oui, comment ? Quels procédés utiliser?

Voilà ma petite question,
qui est bien de saison

(Et paf! Une rime!) :lect:

Hina

Avatar du membre
fanifanette
Sous la protection de la Terrible et Vénérée Super Rainette.
Messages : 616
Enregistré le : mar. sept. 18, 2012 3:33 pm
Rang special : bisouvore
Localisation : là où le bruit est une douce musique

Re: Inspirer la terreur

Message par fanifanette »

c'est une bonne question dont je n'ai pas la réponse.
Mais àmha, l'esprit de surprise ne peut pas être reproduite en écriture, ou du moins n'aura pas le même impact sur un lecteur que sur un spectateur. Par contre, la trouille que transmet un livre peut-être deux fois plus importante que celle d'un film.
Ex: quand j'ai lu Shinning et Simetierre, je crois que je n'ai pas dormi correctement pendant une semaine minimum. Par contre les films ne m'ont pas autant marqué (voir pas du tout pour l'adaptation de Simetierre) mais est-ce que c'est dû au fait que je connaissais déjà l'histoire? Autre exemple, j'ai sursauté et frissonné devant la saga Alien mais ça ne m'a pas empêché de bien dormir après.
En bref, pas d'effet de surprise dans un livre, mais une tension qui rend nerveux même le plus chevronné des lecteurs, des souvenirs impérissables, et des nuits blanches à scruter les ombres de notre chambre.
Allez, faites de beaux rêves... :twisted:
Sagouine de la grammaire, de l'orthographe, de la conjugaison et de la syntaxe. Pas fière de l'être, mais je ne m'excuserai plus :rale: :lol:

Anonyme_Quatre

Re: Inspirer la terreur

Message par Anonyme_Quatre »

Mais si tu ne peux pas manier la caméra, tu as un outil formidable qu'est la ponctuation ! ^.^
A mon avis, une phrase longue, peut-être même exagérément longue, qui ne fait que raconter une progression dans ce couloir, si elle se coupe soudainement, et que la suivante est nominale, cela peut au moins retranscrire une partie du choc du personnage.
J'avoue que j'ai pas d'idées pour un exemple et plutôt que de faire une phrase peu convaincante qui démolirait ma théorie, je te laisse essayer voir si ça fonctionne :lol: :oops:

Avatar du membre
Monsieur Loup
Des bisous d'amitié virile, mon Loup
Messages : 493
Enregistré le : dim. juil. 31, 2011 12:01 am
Rang special : Prince des Os

Re: Inspirer la terreur

Message par Monsieur Loup »

Créer ce sentiment d'angoisse et cette tension est tout à fait possible en roman.

Par contre, sursauter à la lecture, cela me semble mission (quasi ?)impossible.
D'ailleurs, pour le cinéma, il existe des artifices particuliers pour susciter cette réaction. Notamment en décalant la piste sonore de deux ou trois images (en sachant qu'une seconde de film en contient 24) AVANT l'image qui la provoque. Notre cerveau perçoit donc le son sans pouvoir en identifier l'origine et l'interprète comme un danger, d'où le sursaut.
Exemple très concret : dans The Dark Knight, lorsque le corps d'un policier affublé du costume de Batman et maquillé comme le Joker est pendu et vient s'abattre contre la fenêtre du bureau du maire. Si vous avez sursauté (et il y a de grandes chances que oui), et si vous sursautez encore en le revisionnant, c'est pour ça.
The boy who died wolf.

Challenge 2019 : Les Voies du Feu T1

damedeleoness
Batracien
Messages : 12
Enregistré le : lun. avr. 02, 2012 2:34 pm
Rang special : damedeleoness

Re: Inspirer la terreur

Message par damedeleoness »

inspirer la terreur dans un roman avec les images que l'on peut decrire et les emotions.

Avatar du membre
Aelys
Alors que l'aube diffuse sa couleur sur le monde, le tigre sort du bois noir et lève les yeux vers le ciel qui s’étend de l’autre côté du mur. Est-ce le jour pour jouer sa vie ?
Messages : 5040
Enregistré le : dim. oct. 31, 2010 11:56 am
Rang special : Grande flemmarde avec des pics d'activité

Re: Inspirer la terreur

Message par Aelys »

Pas facile, oui... Je pense qu'il faut réussir à trouver les mécanismes qui vont faire fonctionner l'imagination du lecteur, parce que ce qu'il imaginera lui fera toujours plus peur que ce qu'on décrira à sa place. Comme le principe du hors champ dans les films d'horreur : on nous montre l'acteur paniqué plutôt que ce qui lui fait peur.
Dans l'écriture, c'est sans doute plus subtil et adapté à chaque projet, mais ça doit être faisable.
Je me souviens d'une scène mémorable (mais le titre du livre m'échappe) où l'auteur décrivait le supplice d'un personnage qu'on force à boire jusqu'à étouffement. On ne voyait rien de la scène, mais on était complètement dans les sensations de douleur et de terreur du personnage. Il pensait à la suite, à la prochaine séance de torture, toujours, plus qu'à la douleur : c'était le côté cyclique et infini qui inspirait la terreur plus que l'acte lui-même.
Pour le coup, ça a super bien marché sur moi, je suis traumatisée :wamp:
Mes derniers bébés : I.R.L., éditions Gulf Stream et Quelques pas de plus, éditions Scrineo
Grenouille tu as été, grenouille tu resteras.

Site
Blog

Avatar du membre
Celia
C'est le grand retour d'une merveilleuse grenouille
Messages : 2817
Enregistré le : dim. mai 25, 2008 5:26 pm
Rang special : Aime le sang et les câlins
Localisation : A l'Est
Contact :

Re: Inspirer la terreur

Message par Celia »

Les scènes qui m'ont inspirées le plus de terreur résident dans l'attente.
Comme dans ces films japonais où le fantôme est tout tout tout au fond du plan et se rapproche : ce n'est pas sa présence qui fait peur, mais l'attente du moment où il sera vraiment là, à vous regarder dans le blanc de l'oeil.
C'est exactement pareil pour une scène des Tommyknockers, où on est dans un hangar plein de choses pas ragoûtantes, mais ce ne sont pas ces choses horribles qui font peur, mais l'assurance que la maîtresse des lieux va bientôt rentrer. Sauf qu'on ne sait pas quand et qu'on attend, comme le héros, d'entendre le bruit de sa voiture.
Pareil dans Misery, où le héros tente de s'échapper et est complètement obnubilé par le bruit de la voiture de sa geôlières.
Argh, j'en ai encore froid dans le dos ^^
Alors après, comment l'écrire... Je pense que pour écrire de la bonne terreur, efficace, il faut en lire et en voir beaucoup. J'ai énormément appris de Stephen King et des films japonais comme ça (ainsi que de Hitchcock) mais je suis complètement incapable de dire comment on fait...
Bêta-lectrice
Creep Show en recherche d'éditeur

Avatar du membre
Siana
Messages : 2933
Enregistré le : dim. janv. 09, 2011 2:55 pm
Rang special : Grenouille-paranormale
Localisation : 49
Contact :

Re: Inspirer la terreur

Message par Siana »

Je ne pense pas qu'on puisse inspirer la même terreur dans un film que dans un livre. Il existe néanmoins des techniques qui permettent de retranscrire l'horreur/la terreur dans un manuscrit.
Comme le disais Nariel, l'alternance entre une phrase longue et une phrase courte peut provoquer un "choc" de lecture. Le vocabulaire peut également être une force si l'on prend soin de choisir des mots connotés ou évocateurs. La ponctuation en général, aussi, car on peut reproduire une certaine panique en accélérant le rythme grâce à des virgules rapprochées (ex : Je courrai, mais j'entendais ses pas, trop rapides, derrière moi, qui claquaient sans relâche.")
De façon plus globale, on peut faire naître la terreur par une description bien menée, car dans à l'écrit elle passera surtout par l'ambiance. Cela peut aussi fonctionner si l'on rapproche le lecteur du personnage en passant sur un point de vue interne (ex, on peut imaginer la description du point de vue interne d'une femme attachée seule dans le noir, et soudain "Un cliquetis retentit à son oreille".), et bien tourné, ça peut faire son petit effet.
Après, scénaristiquement parlant, tu as au moins deux moyens pour faire passer la terreur : en montrant tous les détails (si tu veux partir dans le gore ou le glauque, inspirer l'effroi par la visualisation), ou en suggérant seulement (ce qui fait peur se cache dans l'ombre, il y a une attente, du suspense).
Modifié en dernier par Siana le mer. oct. 24, 2012 7:34 pm, modifié 1 fois.

Avatar du membre
Maden
Messages : 276
Enregistré le : mer. août 03, 2011 9:50 pm

Re: Inspirer la terreur

Message par Maden »

Là on n'est plus dans la terreur mais dans l'épouvante ou l'horreur. Ce n'est pas pareil il me semble :lect: La terreur ne fait pas sursauter à priori, c'est une peur beaucoup moins "physique" voire indicible mais néanmoins souvent liée à l'horreur.

Pour répondre à la question, terreur/horreur/épouvante se retrouvent souvent en littérature et je pense qu'on peut créer la surprise mais pas le sursaut puisque comme d'autres l'ont mentionné le cinéma associe plusieurs éléments (musique, images et points de vue) qui ne peuvent pas être retranscrits en littérature.

Bref, il faut faire de son mieux dans les descriptions qui peuvent tout autant se composer de phrases courtes et rythmées pour l'effet de suspense que de longues phrases bien descriptives pour susciter l'horreur.

Avatar du membre
Tsyl
Chevalier dragon
Messages : 287
Enregistré le : mar. août 30, 2011 2:48 pm
Rang special : Procrastinateur de haut vol, sauf en période NaNo

Re: Inspirer la terreur

Message par Tsyl »

Je pense qu'il faut réussir à trouver les mécanismes qui vont faire fonctionner l'imagination du lecteur, parce que ce qu'il imaginera lui fera toujours plus peur que ce qu'on décrira à sa place.
Aelys a tout dit. L'imagination la moins fertile trouvera toujours mieux que ce que l'auteur a suggéré, et c'est ça qui marche. Ce procédé me rappelle particulièrement le Dernier Hiver, de maître Marcastel, lors de leur nuit passée dans le village désert de la Malesève... Le passage fait froid dans le dos (ce qui est normal, vu qu'il fait -30° chez eux :mrgreen:). J'aurais bien aimé vous le mettre ici, mais ça court sur deux ou trois pages :roll:...

Et le pire, c'est que je suis refait peur en relisant ce passage... -_-
Projet en pause : Chroniques des trônes perdus
Projet actuel terminé : Mille fragments de cristal
Projet en cours : aucun, mais moult idées.

Avatar du membre
Hina
Messages : 92
Enregistré le : lun. oct. 08, 2012 2:48 pm
Rang special : Marcheuse
Contact :

Re: Inspirer la terreur

Message par Hina »

Merci tout le monde pour vos réponses.

Effectivement, il y a une différence entre films et romans et j'avais dû mal à imaginer un lecteur sursauter comme nombre d'entre vous l'ont souligné. Certaines techniques évoquées sont intéressantes et j'espère bien les tester un jour (pour le moment, aucun projet sur ce thème mais pourquoi pas un passage épouvante).

Le débat m'interroge sur une question. Dans un film, les images sont "données" au spectateur qui ne peut donc pas les imaginer autrement comme il le ferait dans un livre. Car, malgré toutes les descriptions, dans un livre, chacun s'image à sa manière tel ou tel personnage ou tel lieu...et il y a plus ou moins de ressemblances entre ces "créations personnelles". Aussi, le lecteur, on peut le dire ainsi, participe à la création de l'histoire par son imagination. Il faudrait donc que le passage "terreur" soit particulièrement bien écrit pour que le lecteur "s'auto-fasse peur " si vous voyez ce que je veux dire...
Dans le film, il n'a pas le choix d'avoir peur, dans le livre...peut-être plus...

(Vous me ferez une dissertation de 2 copies double pour demain 9h xD)

Avatar du membre
Milora
Exploratrice de l'espace temps aux mille auras et psychopompe à ses heures perdues
Messages : 4965
Enregistré le : sam. déc. 18, 2010 8:58 pm
Rang special : Milosoupline
Localisation : Dans le Puits des Histoires Perdues

Re: Inspirer la terreur

Message par Milora »

Par contre, sursauter à la lecture, cela me semble mission (quasi ?)impossible.
ça doit dépendre du lecteur : moi ça m'arrive régulièrement de sursauter en lisant. (ça doit être marrant à voir, d'ailleurs :mrgreen: )

Après, qu'est-ce que t'appelles terreur ?
Un truc vraiment horrible ? (auquel cas, oui, la littérature peut le faire ; je me rappelle avoir arrêté Le feu de la sor'cière de J. Clemens parce que les vers anthropophages dévorant les gens vivants, c'était trop pour mes nerfs et mon estomac. Bien sûr, ça dépend du seuil de tolérance du lecteur ; mais après tout, dans les films aussi, non ?)
Ou alors un moment où la tension monte, en gros une scène à suspens ?
Dans ce cas, je répondrais oui aussi, sans hésiter.

Une scène où ce type de suspense est très bien menée c'est par exemple la fin du tome 2 du Seigneur des Anneaux, quand Sam et Frodon pénètrent dans l'antre d'Arachné. Je crois avoir sursauté quand l'araignée arrive. En tous cas, j'étais vraiment accrochée à mon livre, comme dans une scène de suspense dans un film.
Autre moment où j'ai sursauté, c'était dans Terremer d'Ursula Le Guin. Je m'en souviens pas bien, mais il y a un passage où le héros suit un guide un peu louche, qui ne cesse de lui répondre qu'on arrive "bientôt, bientôt". Et à un moment, le guide se retourne sur un "bientôt" et c'est une créature de l'ombre. Je ne me souviens plus comment c'est raconté, mais j'ai réellement sursauté comme si j'étais devant mon écran. Un beau coup de maître de l'auteur d'ailleurs.


Je crois que c'est Hitchcock qui disait qu'il y a deux façons de créer du suspenses : soit le spectateur attend quelque chose et ne sait pas quand ça va arriver ; soit le lecteur sait que quelque chose va arriver, mais ne sait pas quoi.
Ça peut parfaitement s'appliquer à la littérature, à mon sens.

Après, comme dit Nariel, ça dépend du rythme des phrases, je suppose aussi que ça dépend de la focalisation, de la quantité d'information livrée au lecteur, etc. etc.
Jour de pluie dans une cuisine (Le Mammouth éclairé)

Anonyme_Quatre

Re: Inspirer la terreur

Message par Anonyme_Quatre »

Disons que ça dépend du film et du public :) Devant le film Silent Hill, j'étais morte de trouille pendant que mes amis se bidonnaient (sauf un, parce que je lui labourais le bras =x), ça reste subjectif, ça va dépendre de l'habitude, du passif, de la sensibilité. Le livre, c'est un peu pareil, il y a des choses assez universelles qui vont faire frémir une bonne partie de ton lectorat (l'obscurité, des choses qui grouillent, ce genre de petites sympathies lovecraftiennes et tout), mais une autre y sera insensible. Par contre, ils auront peur d'autre chose.
Le traitement y joue aussi énormément, mais ça, c'est dans toutes les scènes d'émotions "fortes", comme les scènes d'amour, de grande tristesse : dur ne pas surjouer, de ne pas en rajouter, de faire original... J'ai l'impression qu'on y trouve les mêmes contraintes au niveau de la forme, plus ou moins.
Milora a écrit :Autre moment où j'ai sursauté, c'était dans Terremer d'Ursula Le Guin. Je m'en souviens pas bien, mais il y a un passage où le héros suit un guide un peu louche, qui ne cesse de lui répondre qu'on arrive "bientôt, bientôt". Et à un moment, le guide se retourne sur un "bientôt" et c'est une créature de l'ombre. Je ne me souviens plus comment c'est raconté, mais j'ai réellement sursauté comme si j'étais devant mon écran. Un beau coup de maître de l'auteur d'ailleurs.
Cette ombre m'a traumatisée... Je l'ai trouvé très bien gérée d'ailleurs au niveau par exemple de la peur, du dégoût, sans parler du passage dans le monde des morts.
Je crois que c'est Hitchcock qui disait qu'il y a deux façons de créer du suspenses : soit le spectateur attend quelque chose et ne sait pas quand ça va arriver ; soit le lecteur sait que quelque chose va arriver, mais ne sait pas quoi.
Ça peut parfaitement s'appliquer à la littérature, à mon sens.
Je crois que c'est lui, on en parlait à 15 heures aujourd'hui même en langage cinématographique devant une scène des oiseaux (quand elle attend devant l'école).
D'ailleurs, ça rejoint un peu l'ironie dramatique : le lecteur sait que quelque chose de grave va arriver, le personnage l'ignore. ô Combien douce et subtile torture que l'ironie dramatique :wamp:

Avatar du membre
Hina
Messages : 92
Enregistré le : lun. oct. 08, 2012 2:48 pm
Rang special : Marcheuse
Contact :

Re: Inspirer la terreur

Message par Hina »

Merci pour ces réponses.

Je crois qu'il faut que je lise plus de livres du genre pour mieux comprendre comment traduire ces émotions chez le lecteur. Autrement dit, j'ai du travail.
Je ne parlais pas de gore, mais, comme Milora l'a dit, d'un suspens intense qui devient de plus en plus insoutenable. A l'occasion, je regarderai quelques films du genre.

Avatar du membre
Milora
Exploratrice de l'espace temps aux mille auras et psychopompe à ses heures perdues
Messages : 4965
Enregistré le : sam. déc. 18, 2010 8:58 pm
Rang special : Milosoupline
Localisation : Dans le Puits des Histoires Perdues

Re: Inspirer la terreur

Message par Milora »

Nariel a écrit :Je crois que c'est lui, on en parlait à 15 heures aujourd'hui même en langage cinématographique devant une scène des oiseaux (quand elle attend devant l'école).
D'ailleurs, ça rejoint un peu l'ironie dramatique : le lecteur sait que quelque chose de grave va arriver, le personnage l'ignore. ô Combien douce et subtile torture que l'ironie dramatique :wamp:
Oui, c'est vrai !
Même si c'est pas une condition sine qua none... Je me rappelle de La Mort aux trousses, quand le héros attend sur une route pour une livraison, et suppose qu'il va se faire attaquer, mais tout est désert. Là, on est pleinement avec le personnage, mais on stresse quand même quand le bus arrive, quand on entend un bruit, etc...

Sinon, je suis tout à fait d'accord avec toi, Nariel. Et je suis contente de voir que j'ai pas été la seule à être marquée par Le Guin ! ^^
Jour de pluie dans une cuisine (Le Mammouth éclairé)

Répondre