[A] La fable animalière relève-t-elle de la fantasy ?

[Gilou]

Salut les grenouilles,

Je suis en train d'écrire une nouvelle, et en prenant un peu de recul je réalise qu'elle ne tient pas de la fantasy animalière (comme je le pensais à la base), mais de la fable animalière. Les protagonistes sont des moutons vivant une vie normale de mouton, à ceci près que je leur prête des sentiments et une intelligence humaine.
D'après wikipedia, la fantasy animalière met en scène des animaux anthropomorphisés. Ce n'est pas le cas dans mon texte. Mon récit est plus proche de la Ferme des Animaux de George Orwell. C'est une fable animalière, il n'y a pas de doute.
La fable animalière est-elle un cousin de la fantasy ? Relève-t-elle des genres de l'imaginaire ?
Ma question n'est pas innocente, vous l'aurez deviné, car j'aurais bien posté ma nouvelle sur le port incertain.

Merci

Gilles

[Ayalys]

Pour moi, anthropomorphiser un animal, c'est lui attribuer des sentiments et une intelligence humaine, alors qu'ils n'ont pas du tout la même façon de pensée. Donc je dirais que ta nouvelle rentre quand même dans la fantasy animalière. Mais peut-être que d'autres n'auront pas le même avis.

[Valerianne]

Je serais du même avis qu'Ayalys, je pense aussi que ta nouvelle reste dans les genres de l'imaginaire, puisque tu transformes notre monde en donnant à tes moutons une intelligence et des sentiments "extra ordinaire" au sens propre. Dès lors à mon sens on tombe dans le registre du merveilleux. Après comme toujours il faudrait voir le traitement que tu en fais, mais sur le principe, ça relève je pense de la fantasy, qui est un genre très polymorphe après tout

[Kira]

Il y a aussi Silverwing de Kenneth Oppel, qui est classé tantôt en fantastique, tantôt en fantasy, tantôt en SF (?) L'histoire est racontée du point de vue d'une chauve-souris, avec plus ou moins les sentiments d'une chauve-souris (c'est à dire que la vision de la société et du monde d'une chauve-souris n'est pas tout à fait la même que celle d'un humain).

Et Les garennes de Watership Down de Richard Adams, où cette fois les protagonistes sont des lapins, sur le même principe, que j'ai vu classé en conte philosophique, aventure ou fantastique (comme quoi les étiquettes, des fois c'est pratiques et des fois non )

Mais je pense qu'à partir d'un moment où tu prêtes à un animal des sentiments que tu ne peux pas connaître avec certitude, ça entre de facto dans l'imaginaire.

[Elikya]

Dans les fables de l'Humpur, de Pierre Bordage, on trouve aussi ce croisement entre SF et Fantasy, avec des héros animaliers (cochons, loups, serpents...).

Je ne peux pas en dire plus de peur de spoiler, mais je pense qu'il n'y a pas de souci pour les fables animalières.

[Milora]

Je pense que ça dépend de l'avis de la personne qui aura à juger, parce qu'il n'y a pas de réponse fixe (à mon avis !)
Si je me rappelle de mes lointains cours de lettres, la fable animalière n'entre pas dans le merveilleux parce qu'il ne s'agit pas d'un phénomène magique accepté, mais d'une transposition d'histoires humaines sur des animaux.
D'un autre côté, Kira et Elikya citent des cas où c'est classé en SFFF.
Par contre, un livre comme Firmin, autobiographie d'un grignoteur de livres (euh... j'ai un doute sur le titre exact.), qui raconte la vie d'un rat qui, à force de manger le papier des livres, a acquis la conscience et nous raconte son histoire et la vie d'un quartier de je sais plus quelle ville américaine dans les années 60, n'est pas du tout classé en SFFF. Je suppose que c'est parce que ça se vendrait moins

[illiane]

àhma il faut que tu regardes s'il y a des éléments de SFFF dans ton récit (tes moutons un peu particuliers mis à part). Si c'était des humains à la place, le classerais-tu en SFFF ? (désolée si ce n'est pas très clair...)