Abandonner un texte (ou pas) ?

[K-rine]

Hey !

Je commence à douter... donc j'aurais besoin de vos avis.

Au lycée, j'écrivais un roman fantasy que je publiais sur internet. J'adorais mon histoire et mes personnages ; j'avais plusieurs lecteurs ; j'étais contente. Seulement voilà : des problèmes personnels m'ont fait arrêté l'écriture pendant un certain temps. Ponctuellement, je rédigeais des nouvelles, mais je ne touchais plus à roman.

Maintenant que je me sens capable de reprendre l'écriture, je doute. (Déjà, ça se passe dans un pays qui ressemble à l'Inde et la question de l'appropriation culturelle, évoquée dans un autre sujet, me freine un peu) J'ai l'impression de DEVOIR reprendre cette histoire, pour la terminer, mais je n'ai plus vraiment l'engouement que je connaissais à l'époque.

Les amis, à qui je faisais lire ce roman, me poussent le reprendre (à chaque fois que je leur envoie une nouvelle, il m'en parle). C'est le genre à te dire « tu nous a fait réver ». Et moi ça me touche ce genre de parole. Et quand je me relis mon document word, je me dis que c'était pas mal, c'est vrai. Du coup, c'est bête, mais d'un côté, j'ai un peu peur de leur dire que j'en recommence un nouveau. Et j'ai peur de faire moins bien.

Voilà. Ça va bientôt faire cinq ans que j'ai eu cette idée et j'ai grandi depuis. J'ai visité l'Inde, appris de nouvelles choses et je me rends compte que la trame doit être revue entièrement. Mais cinq ans, c'est long et même si je n'écrivais pas j'y pensais souvent.

J'hésite vraiment à l'abandonner. Mais je vis ça comme un échec (c'est quand même plus de 80 pages que je laisserais pourrir). Et ça m'empêche de débuter une autre histoire. (Ce roman s'accroche, le bougre) ça vous ait déjà arrivé ? Vous avez géré ça comment ?

[La_louve]

La question principale est : qu'est-ce que tu as envie de faire?

Si la réponse est "autre chose", fait le, quitte à laisser le roman en question sur un coin de disque dur. Qui sait, peut-être auras-tu une illumination qui te permettra de le reprendre et de le transformer dans 2 ou 3 ans, en prenant en compte ton évolution personnelle ?

En ce qui me concerne, j'ai 130 pages qui dorment sur mon DD. Ce roman, c'est mon premier, je l'ai commencé à 18 ans (il y a 12 ans donc, diantre). Au cours des 10 années suivantes, il a grandit avec moi, à raison de quelques pages par ans à certaines périodes, par semaine à d'autres. Aujourd'hui, il dors en attendant que muse y revienne. Je sais qu'elle y reviendra. Ce que je ne sais pas, c'est quand, et à quel point elle aura évolué dans l'intervalle. Qu'importe. Il n'est pas abandonné, parce que c'est mon premier projet, celui qui m'a donné envie d'écrire, qui a grandit avec moi.

Lorsque je l'ai abandonné pour un autre, j'ai eu une grosse période de doute. J'en ai parlé à la personne la plus impliquée (mon père, qui n'en a jamais rien lu, mais qui a trouvé le titre). Je me sentais coupable de le faire attendre encore, pour un temps indéterminé, pour ce roman dont il attendait que je le finisse pour le lire. Il m'a déculpabilisé et débloqué en quelques mots, en me disant "Tu as le temps. Tu le reprendra plus tard." C'est ce que j'ai fait et j'en suis heureuse. Parce que depuis, j'ai terminé non pas 1 mais 4 romans en un temps record, j'ai découvert la mare, mon écriture a évolué plus que je ne l'aurais jamais rêvé et continue de le faire.
Alors je le reprendrais, quand je serais prête, parce qu'il est toujours là.

[Akalou]

Avec tous les arguments que tu as donné, notamment le "ça me bloque". Je te dirais bien "fonce" pour le reprendre
Maintenant, comme dit Louve, tu peux très bien attendre encore. Contrairement à toi, j'ai plutôt l'impression que de laisser un roman de côté ça le fait "décanter" et pas "moisir"


Perso, le roman que je suis en train de corriger, j'en ai fini le premier jet il y a 6 ans. Je l'avais laissé sans y toucher pendant 5 ans, en gros. Je regrette pas de le reprendre (même si des fois je lutte avec ). Ne serait-ce que parce que ça me fait progresser (grâce à la mare). J'aimerais pouvoir être contente de ce texte et donc le mener aussi loin que je le peux.

Par contre, contrairement à toi, je n'avais pas de lecteurs enthousiastes et moi-même je n'éprouvais pas un amour infini pour ce roman
Mais honnêtement, je vois mal comment tu pourrais faire moins bien avec l'expérience supplémentaire que tu as acquise sur l'Inde et sur (j'imagine) l'écriture en générale.

Au pire, si tu accordes autant d'importance à ce que pensent ces lecteurs, pourquoi pas leur exposer ton dilemme ?

Bon courage pour faire un choix !

[Mariedelabas]

Je ne suis pas à ta place (je veux dire dans ton vécu par rapport à ce texte) mais pour parler de mon cas personnel et de mon projet actuel : je l'ai en gestation depuis au moins dix ans, je l'ai recommencé deux fois, je l'ai réécris entièrement au moins une fois. (avec de très grosses modifications dans tous les domaines). Je n'avais pas envie de le lâcher mais ça, c'est moi. Je fonctionne comme ça. Et c'était le roman que j'avais envie d'écrire depuis toujours.
Il m'est arrivé de laisser en pause un projet pendant des mois et d'avoir à un instant t l'idée qui me redonnait envie de travailler dessus (c'était pour une nouvelle, ça). Donc tous les cas de figure sont possibles, il n'y a pas de bonne ou de mauvaise méthode. Un premier roman a un côté initiatique, je trouve. On apprend avec lui des choses sur soi-même et sa façon de travailler. Il ne sera peut-être jamais terminé ou publié mais on apprend avec. Si tu ne le termines pas, ce ne sera pas un échec pour autant.
Et puis, un projet, ça peut être modifié, redessiné. Sans abandonner ton projet, et à la lumière de tout ce que tu as appris avec tes voyages, tu peux aussi tenter une approche différente en revoyant la trame comme tu le dis. Tu es libre, avec l'écriture. Et peut être que tu te mets un peu de pression avec ton entourage qui voudrait que tu le termines. Il faut d'abord que tu écrives ce que toi, tu as envie d'écrire. Quand on passe des mois, des années sur un texte, il faut que ce soit un plaisir pour soi, déjà. My two cents.

[Chrestomanci]

Je plussoie ce qui a été dit plus haut : si tu as un fort attachement à ce texte, et si tu sens que tu dois l'écrire, quitte à devoir t'accrocher... fonce

Après, je rejoins ce que dit La Louve côté expérience personnelle : mon premier projet était un cycle de fantasy que j'aimais beaucoup, sur lequel j'ai passé plusieurs années, et à l'époque, ne pas le finir était pour moi la pire chose du monde. Mais il se trouve que je suis arrivée à un point critique (à savoir, que je n'avais pas le niveau pour l'écrire), et je suis passée à autre chose. Du coup j'ai beaucoup amélioré mon écriture, et je sais que quand je le reprendrai, beaucoup de choses auront changé mais qu'il m'enthousiasmera toujours autant.

Comme dit Akalou, un texte en repos se décante et c'est chouette aussi

Il faut peser le pour et le contre : ce peut être le roman avec lequel tu vas grandir, ou celui que tu aimeras reprendre quand tu auras plus de projet derrière toi, mais cela, c'est à toi de voir comment tu le sens

[Florie]

Je pense que les réponses précédentes font déjà bien le tour de la question.
Ce que j'ajouterais, c'est peut-être de te demander ce qui te pousse à le reprendre si tu décides de le faire aujourd'hui? Est-ce une inspiration autour de l'univers, une envie de tout reprendre avec le recul de tes expériences entre temps, ou bien est-ce plus lié à des raisons externes (les lecteurs qui te poussent à te remettre dessus)?

L'avis n'engage que moi, mais je pense que si tu reprendre l'écriture, il vaudrait mieux que ce soit pour des raisons qui te sont propres, par rapport à ton lien avec cette histoire, ton envie, ta motivation ou autres, mais pas uniquement parce qu'on te le demande.

Pour ajouter ma goutte au débat, j'ai aussi un début de roman en jachère, créé autour d'un monde de fantasy que j'avais créé il y a 15 ans ( ) avec des maps, des peuples, des races et 10000 ans d'histoire (architecte inside). Je ne l'ai jamais terminé, et quand j'ai repris les brouillons et la bible d'univers l'année dernière, je me suis rendue compte de l'immaturité de l'écriture, et à quel point j'ai évolué entre temps. Mais je n'ai pas tout puobellisé entre temps (et je ne considère pas le début du roman comme perdu, c'était un bel exercice et un beau loisir à l'époque) - et j'ai mis des idées revues sur l'univers pour le reprendre un jour. Quand j'en aurai marre de mon (mes ) univers actuel.

Voilà, j'espère que ça t'aide un peu à réfléchir à tout ça, plein de pour la suite!

[Arya]

Déjà, comme Florie, je crois qu'il est important que tu t'écoutes toi. Il ne faut pas tenir compte de la demande des autres. Ce qui est important, c'est de suivre ton instinct. Parce que ton instinct est sûr. Et là, en te lisant, j'ai l'impression qu'au fond de toi, tu as envie de commencer autre chose. Tu ne feras pas moins bien. Un écrivain mûrit. Chaque texte se nourrit du précédent. Ces 80 pages que tu as écrites, elles ne vont pas pourrir si tu les abandonnes : elles seront le terreau de ta prochaine histoire (même si tu fais quelque chose de très différent). Pour moi, les romans qu'on écrit sont comme les marches d'un escalier, on s'élève vers quelque part, on s'appuie sur le précédent pour continuer à progresser, à avancer dans son processus de création. Jamais on ne redescend. Il faut que tu te libères de ces doutes, de cette peur de mal faire. Suis tes idées, ce que tu as réellement envie de faire maintenant, éclate-toi et tout va très bien se passer.

[Colcoriane]

Comme les autres, je te conseille de faire ce qui t'inspire, toi.

Il ne faut pas que tu culpabilise si tu décides "d'abandonner" ton roman. D'abord parce que si c'est ce dont tu as besoin pour retrouver le plaisir d'écrire, c'est la meilleure chose à faire. Ensuite parce que rien ne dit que tu l'abandonnes vraiment définitivement. Peut-être que dans deux mois, un an, dix ans, peut-être même plus encore, tu trouveras l'envie de le reprendre, avec davantage de maturité dans ton écriture, et tu découvriras avec surprise qu'entretemps l'histoire à continué à se développer dans ton inconscient et qu'elle est encore meilleure. (Pour ma part, je reprends les projets que j'avais entamés à l'enfance ou à l'adolescence, et "définitivement" abandonnés, et aujourd'hui ce sont ceux sur lesquels je préfère travailler, parce qu'ils ont une profondeur que mes autres projets n'ont pas.)

Mais si tu sens que tu as vraiment besoin de terminer ce roman pour avancer, pour lever un blocage, te convaincre que tu peux terminer un roman... alors fonce.

Après, tu peux peut-être aussi trouver une solution intermédiaire... Certains arrivent à bosser sur plusieurs projets en même temps.
Perso, je suis adepte des pauses alternées ; j'ai principalement deux gros projets sur le feu (les fameux abandonnés à l'adolescence), mais en général, je passe une période sur l'un, puis quand Muse en a marre je bascule sur l'autre. Ces temps-ci je fatiguais des deux, alors j'ai mis les deux en pause et démarré un court roman complètement différent pour me changer les idées. (Quand je dis court roman, c'est un roman pour les jeunes enfants, en fait il va faire la taille d'une grosse nouvelle...) ça fait deux mois que j'ai démarré ce petit projet récréatif, et je sens déjà que je retrouve davantage d'énergie. quand il sera terminé, d'ici un ou deux mois maxi, je pourrai retrouver mes deux principaux avec plaisir et sans doute davantage de motivation. Et je me surprends à recommencer à penser à d'autres projets "abandonnés" plus récemment ; pour le moment, je n'arrive pas à leur trouver un angle d'attaque, mais je sais que petit à petit des choses se mettent en place sans que j'y pense vraiment, et certains des trucs qui ne fonctionnaient pas à l'époque où je les écrivait trouvent doucement leurs solutions. Quand ils seront à point, je les reprendrai probablement

[Umanimo]

Ton questionnement et toutes les interventions sont fort intéressantes. Je "plussoie" sur la plupart d'entre elles. Aucun travail n'est jamais perdu et "abandonner" un projet n'est jamais un échec. Ce qu'on a déjà accompli sur lui nous a fait avancer, même si nous n'en avons pas conscience.

Je comprends la frustration de tes lecteurs, cependant, ce que tu dois retenir de ça, c'est que ce que tu faisais était bon, puisqu'ils attendaient la suite avec impatience, et ce que tu vas faire maintenant sera encore meilleur, parce que ça a mûri dans ton esprit, autant l'histoire, si un jour tu la reprend, que ton style qui ne cesse de s'affiner avec le temps et le travail.

(Autre chose qu'il y a à retenir, mais je le mets entre parenthèses, parce que cela ne fait pas vraiment partie du débat : ne pas "publier", ou faire lire à quelqu'un, quelque chose qui n'est pas fini, c'est terriblement frustrant pour l'auteur autant que pour le lecteur.)

Enfin, je suis d'accord aussi avec ce que dit Colcoriane, par rapport au fait que nos histoires, même laissées de côté pendant longtemps, continuent à exister dans nos têtes, sans que nous en ayons conscience et qu'un jour ou l'autre, elles peuvent ressortir, toutes prêtes à être conclues.

[Semrodia]

Coucou tout le monde !

J'ai conscience d'arriver alors que beaucoup de grenouilles ont toutes offertes des interventions intéressantes, au même titre que ton questionnement.

Je ne peux donc que parler de mon expérience personnelle. J'ai commencé à écrire quand j'avais douze ans (j'en ai 27) dans un CDI (Cendre de Documentation et d'Informations au collège). Je voulais en faire une saga et j'ai beaucoup écrit dessus surtout pendant mes vacances scolaires soit 5X2 mois. Et ma foi, comme aujourd'hui, quand je suis à fond dans quelque chose, je suis très prolifique. J'ai écrit environ 580 pages A4... MAIS... j'ai laissé cette écriture de côté pour des plein de bonnes et de mauvaises raison. Mon jumeau (mon critique, mon conseil, mon inspirateur et mon motivateur personnel) m'a toujours enjoint de continuer cette saga. Mais j'ai muri, je ne sentais pas la volonté profonde de le faire. Donc dans mon disque dur se trouve le gros fichier word de l'époque. Je ne peux pas dire si je le terminerai dans un an, dans dix ou si jamais je le ferai. Mais c'est un choix PERSONNEL.

Pour moi tu n'es pas tributaire de tes lecteurs (en fait il semblerait que ce soit tout le contraire). Tu es la seule personne qui peut décider si elle veut, si elle peut écrire ce dont tu as envie. Veux-tu ? Peux-tu ? Maintenant ? Plus tard ? Peut être ? Quelques questions simples à poser.

Je te souhaite de tout coeur trouver la décision qui te convienne au mieux.

[K-rine]

Merci pour toutes vos réponses.

C'est marrant de voir que vous avez tous un roman, qui traîne depuis quelques temps, souvent commencé au lycée.

La_louve : visiblement on a connu la même chose. Je pense que je devrais en parler avec mes lecteurs, comme tu as fait.

Chrestomanci :

Mais il se trouve que je suis arrivée à un point critique (à savoir, que je n'avais pas le niveau pour l'écrire), et je suis passée à autre chose.

Je connais ça aussi...

Florie :

Ce que j'ajouterais, c'est peut-être de te demander ce qui te pousse à le reprendre si tu décides de le faire aujourd'hui? Est-ce une inspiration autour de l'univers, une envie de tout reprendre avec le recul de tes expériences entre temps, ou bien est-ce plus lié à des raisons externes (les lecteurs qui te poussent à te remettre dessus)?

Bonne question. En fait, vu que c'est ma première histoire "sérieuse", je crois que j'ai associé l'acte d'écrire à ce roman. Maintenant, quand j'écris des nouvelles, ou quand quelqu'un me parle de son projet d'écriture, je pense immédiatement à cette histoire (comme un fantôme qui me hanterait ). Le fait d'avoir mûri me fait aussi envisager cette histoire autrement, et j'ai bien envie de voir comment je l'écrirais maintenant.

Colcoriane : bosser deux projets en même temps peut être une bonne idée, c'est vrai. Mais je ne sais pas si j'aurais l'organisation nécessaire.
Après tu relèves un point, auquel je n'avais pas pensé :

Mais si tu sens que tu as vraiment besoin de terminer ce roman pour avancer, pour lever un blocage, te convaincre que tu peux terminer un roman... alors fonce.

Je viens de me rendre compte que, si je ne veux pas abandonner ce roman, c'est surtout parce que je veux terminer quelque chose. J'ai plein d'histoires commencées et jamais arrivées à terme. (Donc dans ma tête, c'est : je ne dois pas abandonner cette histoire, pas cette fois -- si je l'abandonne, alors j'abandonnerai toutes celles que j'écrirai (xD oui, j'ai un raisonnement un peu extrême))

[Florie]

Je viens de me rendre compte que, si je ne veux pas abandonner ce roman, c'est surtout parce que je veux terminer quelque chose. J'ai plein d'histoires commencées et jamais arrivées à terme. (Donc dans ma tête, c'est : je ne dois pas abandonner cette histoire, pas cette fois -- si je l'abandonne, alors j'abandonnerai toutes celles que j'écrirai (xD oui, j'ai un raisonnement un peu extrême))

Je comprends la sensation! Lorsqu'on "débute" dans l'écriture de romans (aka qu'on n'en a jamais fini même si on écrit depuis des années) il y a cette sensation qu'on n'arrivera jamais à voir le bout de quoi que ce soit. Mais le fait de mettre ce roman-ci en jachère ne veut pas dire que tu ne le termineras pas un jour. Et puis, si tu as beaucoup changé depuis et que tu dois le reprendre entièrement, est-ce que ce n'est pas le même travail que d'en écrire un du départ? Je pense que ce que je veux dire par là, c'est que je ne sais pas si "te forcer" à finir ce roman est la meilleure solution pour venir à bout de cette idée que tu t'es mise en tête (peut-être que oui, hein, on est tous différents) - il y a peut-être d'autres moyens.

Je vais te donner mon exemple personnel - à toi de voir ce que tu fais de cette expérience . J'avoue que je ressentais la même chose que toi quand j'ai repris l'écriture petit à petit il y a trois ans avec quelques nouvelles et une novella, puis quand j'ai repris sérieusement en m'inscrivant sur la mare. J'avais ce monde de fantasy sur lequel j'avais bossé pendant des années sans en ressortir un seul roman fini, finalement. J'avais aussi un polar écrit en vacances quand j'avais 12 ans mais dont j'ai perdu le manuscrit. Et je me disais que si en 8 ans de bosser sur un univers je n'arrive pas à finir un roman, alors je n'y arriverai jamais.
Du coup, en août 2015, quand je suis venue sur cocy et que j'ai découvert les challenges, je me suis fixée l'objectif d'écrire un roman pour décembre 2015 grâce au soutien des challenges. Pour me prouver que je le pouvais. Et je l'ai fait - il fait 250 ksec, donc c'est un petit roman, et comme j'ai développé l'univers entre temps, je pense que je vais devoir le réécrire presque entièrement, mais le premier jet a été complété, et ça m'a redonné confiance en moi.

Donc, on fonctionne tous différemment - mais en fonction de ce qui t'inspire vraiment en ce moment, peut-être que ta solution pour te rassurer que tu es capable de finir quelque chose, ce serait de te lancer dans un nouveau projet, qui te fait vraiment envie maintenant? (après, si l'univers de ton roman de l'époque t'inspire vraiment, rien ne t'empêche de le reprendre, bien sur )