[A] Ces clichés qui nous horripilent
- Beorn
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Re: Les clichés, ceux qui nous horripilent
Voilà qui me fait penser à "Des fleurs pour Algernon", de Daniel Keyes. Pour ceux qui n'ont pas encore lu ce très grand classique de la SF, précipitez-vous.
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Bragelonne : Le 7ème Guerrier-Mage / Calame T1
Castelmore : Le jour où... / 14-14 / Un ogre en cavale / Lune rousse
Rageot : Le club des chasseurs de fantômes 1 et 2
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- Roanne
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Re: Les clichés, ceux qui nous horripilent
Merci pour le fou rire !Crazy a écrit :La critique d'Ereneril de "Transcendance" m'a fait penser à un cliché horripilant que je retrouve trop souvent dans les séries télé/films (dans les romans aussi, mais c'est ptet moins flagrant) : "plus on est (ou devient) intelligent, plus on est froid et déshumanisé".
A croire qu'ils pensent que les gens se transforment en ordis dès que leur QI augmente
Ce qui est vrai, c'est que ça isole du commun des mortels, mais je ne sais pas où ils sont allés pêcher que ça empêchait de ressentir des émotions.
Plus je vois ce cliché, plus j'ai l'impression que c'est un "complot" pour conforter les gens à rester cons...
Et dans l'extrême inverse, le cliché qui veut que les idiots soient toujours adorables, charmants, etc.
Il m'horripile tout autant ! Eh oui, il est autorisé d'être à la fois con et méchant, c'est même quelque chose que je trouve assez fréquent.
Dans un autre registre, le mythe du gentil handicapé mental trop meugnon prouve juste que pas mal d'auteurs devraient mettre les pieds au moins une fois dans leur vie dans un centre pour handicapés (et pas uniquement les adultes, j'ai été très perturbée par la violence donc pouvait faire preuve une autiste âgé de 8 ans... mais aussi carrément traumatisée par le témoignage d'une copine qui a bossé dans un centre d'hébergement pour adultes).
Vous n'aimez pas Noël ? ça tombe bien, nous non plus ! Du coup, avec Chapardeuse, nous vous invitons sur Wattpad pour (re)découvrir le Noël cataclysmique de Claire et Chan.
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Re: Les clichés, ceux qui nous horripilent
Le corollaire, c'est le génie qui bosse tout seul dans son labo et fait des découvertes tout seul. C'est d'autant plus marrant que dans la vraie vie, les génies étaient rarement isolés socialement (sinon, ils auraient du mal à faire passer leurs idées, justement). Einstein avait eu 2 femmes et des enfants, rencontrait pas mal de gens, faisait de l'enseignement, collaborait avec d'autres chercheurs et militait pour pas mal de causes, Pascal fréquentait les salons, Newton l'Académie des Sciences etc...
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Re: Les clichés, ceux qui nous horripilent
grave.Crazy a écrit :La critique d'Ereneril de "Transcendance" m'a fait penser à un cliché horripilant que je retrouve trop souvent dans les séries télé/films (dans les romans aussi, mais c'est ptet moins flagrant) : "plus on est (ou devient) intelligent, plus on est froid et déshumanisé".
A croire qu'ils pensent que les gens se transforment en ordis dès que leur QI augmente
Ce qui est vrai, c'est que ça isole du commun des mortels, mais je ne sais pas où ils sont allés pêcher que ça empêchait de ressentir des émotions.
Plus je vois ce cliché, plus j'ai l'impression que c'est un "complot" pour conforter les gens à rester cons...
Pareil.Et dans l'extrême inverse, le cliché qui veut que les idiots soient toujours adorables, charmants, etc.
Il m'horripile tout autant !
Re: Les clichés, ceux qui nous horripilent
Je plussoie tellement fort. Et j'ai des cicatrices de guerre (mouais, ok, de boulot) qui le prouvent.Roanne a écrit :Dans un autre registre, le mythe du gentil handicapé mental trop meugnon prouve juste que pas mal d'auteurs devraient mettre les pieds au moins une fois dans leur vie dans un centre pour handicapés (et pas uniquement les adultes, j'ai été très perturbée par la violence donc pouvait faire preuve une autiste âgé de 8 ans... mais aussi carrément traumatisée par le témoignage d'une copine qui a bossé dans un centre d'hébergement pour adultes).
Mais bon, déjà qu'on nous regarde bizarrement (ça va de la pitié à la terreur pure, genre c'est contagieux) quand on est dans la rue / à la caisse / en train de se balader, bref, en-dehors de l'institution, je crois que je préfère encore ce cliché-là. Le handicap mental (à part la trisomie 21, à la limite) est pas assez rentré dans les mœurs, je pense.
Dans le genre cliché, j'aime bien aussi le délire autiste = surdoué incompris. Je ne crois pas que ce soit trop repris en littérature, mais certaines séries / films sont quand même bien loin de la réalité. (et je suis hors-sujet du coup, erf)
- Gérard
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Re: Les clichés, ceux qui nous horripilent
Oh oui. Pour eux, avant d'être un handicapé social (si je puis me permettre ce raccourci), l'autiste est un surdoué accro aux mathématiques qui connait le véritable savoir. J'ai été déjà confronté à ce cliché, qui persiste surtout dans la croyance populaire en fait (ce qui du coup contamine pas mal d'oeuvre artistique / littéraire).
Re: Les clichés, ceux qui nous horripilent
Et hop, je m'incruste !
Un cliché qui m'énerve dans la description des personnages féminins c'est "la masse de cheveux soyeux qui lui coulait dans le dos" ou "ses cheveux qui lui cascadaient sur les épaules/jusque dans le creux des reins" et blablabla. Bref, ça a toujours le poil soyeux et en forme, et ça s'accroche jamais dans une branche en plein combat.
Un cliché qui m'énerve dans la description des personnages féminins c'est "la masse de cheveux soyeux qui lui coulait dans le dos" ou "ses cheveux qui lui cascadaient sur les épaules/jusque dans le creux des reins" et blablabla. Bref, ça a toujours le poil soyeux et en forme, et ça s'accroche jamais dans une branche en plein combat.
- Solange
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Re: Les clichés, ceux qui nous horripilent
Kea a écrit :Et hop, je m'incruste !
Un cliché qui m'énerve dans la description des personnages féminins c'est "la masse de cheveux soyeux qui lui coulait dans le dos" ou "ses cheveux qui lui cascadaient sur les épaules/jusque dans le creux des reins" et blablabla. Bref, ça a toujours le poil soyeux et en forme, et ça s'accroche jamais dans une branche en plein combat.
je ne crois pas être déjà tombé sur un cliché qui m'ait fait fermer un livre, mais je lève les yeux au ciel à chaque fois que l'intrigue commence par un homme et une femme qui peuvent pas se voir... parce que je sais qu'il finissent ensemble avant la fin du livre
ou bien le magicien/héro qui a des pouvoirs de plus en plus grand voir colossaux et que finalement, plus rien ne lui est impossible au point qu'à un moment, il vaudrait mieux pour le scénario qu'il meurt
mais je ne pense pas que ce soit des clichés, c'est plus des raccourcis créatifs
Re: Les clichés, ceux qui nous horripilent
Oui et son âme qui s'assombrit au fur et à mesure que son pouvoir grandit.
D'ailleurs en parlant de cliché, je me suis rendue compte récemment que la nouvelle sur laquelle je travaille oppose l'ombre et la lumière.
D'ailleurs en parlant de cliché, je me suis rendue compte récemment que la nouvelle sur laquelle je travaille oppose l'ombre et la lumière.
- Crazy
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Re: Les clichés, ceux qui nous horripilent
Ca, par contre, c'est quand même fondé (même si c'est pas vrai dans 100% des cas) : le pouvoir corrompt...Kea a écrit :Oui et son âme qui s'assombrit au fur et à mesure que son pouvoir grandit.
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Re: Les clichés, ceux qui nous horripilent
C'est vrai. Mais ce n'est pas parce que c'est fondé que ce n'est pas un cliché. J'imagine que comme le reste des clichés évoqués, ça dépend de la façon dont c'est amené.
Je me rappelle avoir commencé (et abandonné) les Chroniques de Krondor de Feist, où l'un des personnages perd son humanité en revêtant une armure qui le rend puissant. Même si c'était une histoire de possession ça restait quand même prévisible et agaçant.
Je me rappelle avoir commencé (et abandonné) les Chroniques de Krondor de Feist, où l'un des personnages perd son humanité en revêtant une armure qui le rend puissant. Même si c'était une histoire de possession ça restait quand même prévisible et agaçant.
Re: Les clichés, ceux qui nous horripilent
En fait, la plupart des situations évoquées sont réalistes...
Le syndrome d'asperger existe : une forme rare d'autisme, popularisée par le film Rainman (magnifique au passage ! )...
Quand on développe ses capacités intellectuelles plus que la moyenne, il est fréquent que la sphère émotionnelle soit délaissée, réprimée... je connais bien dans ma famille... (mais j'ai aussi des exemples contraires !)
Le cas du couple qui se déteste au départ est classique en effet, mais cela amène tant de péripéties que cela reste un gadget bien utile au niveau scénario.
Par contre celui du handicapé tout gentil, je suis sceptique... ce n'est pas du tout l'image colportée autour du handicap dans notre société, encore très mal vu, presque tabou chez pas mal de gens. J'ai un cousin handicapé moteur et mental lourd, je connais donc un peu le sujet... Sinon, j'ai rencontré des familles avec des enfants dans ce cas et j'en revenais pas de l'exclusion qui les touchait dans le village où ils vivaient... Ce serait donc très intéressant de citer les romans par rapport à ce que l'on constate... Moi je ne constate pas la présence de ce cliché dans mes lectures, mais je n'ai sans doute pas les mêmes références...
Ceci dit, les "clichés" de ce genre ne me dérangent pas vraiment du moment qu'ils amènent une histoire intéressante, des personnages plus complexes qu'ils n'y paraissent. Et je ne me gêne pas pour les utiliser quand j'écris. Sans compter que lecteurs aiment bien au final ces repères familiers... et que ce n'est pas tant que ça un problème.
Je suis plus gênée par les clichés "stylistiques" qui eux peuvent me faire fermer un livre !
Le syndrome d'asperger existe : une forme rare d'autisme, popularisée par le film Rainman (magnifique au passage ! )...
Quand on développe ses capacités intellectuelles plus que la moyenne, il est fréquent que la sphère émotionnelle soit délaissée, réprimée... je connais bien dans ma famille... (mais j'ai aussi des exemples contraires !)
Le cas du couple qui se déteste au départ est classique en effet, mais cela amène tant de péripéties que cela reste un gadget bien utile au niveau scénario.
Par contre celui du handicapé tout gentil, je suis sceptique... ce n'est pas du tout l'image colportée autour du handicap dans notre société, encore très mal vu, presque tabou chez pas mal de gens. J'ai un cousin handicapé moteur et mental lourd, je connais donc un peu le sujet... Sinon, j'ai rencontré des familles avec des enfants dans ce cas et j'en revenais pas de l'exclusion qui les touchait dans le village où ils vivaient... Ce serait donc très intéressant de citer les romans par rapport à ce que l'on constate... Moi je ne constate pas la présence de ce cliché dans mes lectures, mais je n'ai sans doute pas les mêmes références...
Ceci dit, les "clichés" de ce genre ne me dérangent pas vraiment du moment qu'ils amènent une histoire intéressante, des personnages plus complexes qu'ils n'y paraissent. Et je ne me gêne pas pour les utiliser quand j'écris. Sans compter que lecteurs aiment bien au final ces repères familiers... et que ce n'est pas tant que ça un problème.
Je suis plus gênée par les clichés "stylistiques" qui eux peuvent me faire fermer un livre !
La logique vous mènera d'un point A à un point B. L'imagination vous mènera partout. Albert Einstein
Mon challenge 2022 : Le cafard
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Re: Les clichés, ceux qui nous horripilent
Intéressant ! C'est vrai que l'on a parfois en tête des clichés qui ne sont pas vraiment utilisés, on ne peut pas citer d'œuvres où on les a vus - et pourtant ils nous énervent !
Pourrais-tu donner des exemples ?Je suis intéressée par tous les pièges dans lesquels je pourrais tomber.ilham a écrit : Je suis plus gênée par les clichés "stylistiques" qui eux peuvent me faire fermer un livre !
Re: Les clichés, ceux qui nous horripilent
A propos des clichés de style, il y a un petit livre que j'avais feuilleté et qui est assez sympathique C'est le dictionnaire des clichés littéraires
http://www.placedeslibraires.fr/detaill ... 2869596047
http://www.placedeslibraires.fr/detaill ... 2869596047
- tomate
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Re: Les clichés, ceux qui nous horripilent
Il faut quand même noter que le handicapé est rarement le héros lui-même. L'intérêt du handicapé tout gentil est de permettre soit de critiquer la société (Des Fleurs pour Algernon), soit de permettre au héros de montrer toute sa bonté d'âme (Notre-Dame de Paris, en blanche).
Pour les futurs amants qui se détestent, ça pourrait être une situation intéressante en soi. Il y a bien des histoires où deux hommes (en général) que tout oppose sont forcés de collaborer et finissent par s'estimer, voire devenir copains. Le problème, dès qu'on y ajoute une histoire d'amour, c'est que tout l'aspect psychologique disparaît et on voit les héros tomber dans les bras l'un de l'autre sans raison valable et au bout d'un laps de temps très court. D'autre part, on les voit se comporter l'un envers l'autre de façon infantile, pas du tout réaliste.
Pour les futurs amants qui se détestent, ça pourrait être une situation intéressante en soi. Il y a bien des histoires où deux hommes (en général) que tout oppose sont forcés de collaborer et finissent par s'estimer, voire devenir copains. Le problème, dès qu'on y ajoute une histoire d'amour, c'est que tout l'aspect psychologique disparaît et on voit les héros tomber dans les bras l'un de l'autre sans raison valable et au bout d'un laps de temps très court. D'autre part, on les voit se comporter l'un envers l'autre de façon infantile, pas du tout réaliste.