Je compatis avec les problèmes de plan ! J'ai connu les mêmes pour mon manuscrit actuel et j'ai eu pas mal de sueurs froides
Même en sachant que beaucoup d'écrivaines et d'écrivains ont ce genre de problème, ça décomplexe tellement de vous lire !
Une parenthèse en marge du sujet : ce type de plan n'est nullement propre à l'écriture de fiction ! On a les mêmes en écrivant un master, une thèse ou même un article. Mais je crois que c'est plus angoissant avec la fiction, parce que c'est plus difficile et plus long de réécrire une partie (ou, pire, de devoir la supprimer), et parce que le texte "résiste" beaucoup plus au plan que dans des écrits non fictionnels (les personnages qui n'en font qu'à leur tête, comme cela a été dit plusieurs fois).
De mon côté, j'ai de plus en plus besoin de faire un plan. Cela facilite beaucoup les choses pour écrire hors vacances, quand je m'efforce de me remettre au texte régulièrement mais que j'ai plus de mal à mettre de côté les préoccupations liées au travail, à la Vie Autre, etc. Avoir un plan précis est l'un des moyens de ne pas perdre le fil.
Pourtant, je me méfie des plans trop rigides, car, d'expérience, on se pose pendant l'écriture du premier jet de nombreuses questions qu'on n'avait pas envisagées en préparant le plan (ou alors je ne les prépare pas assez bien !). Toutes sortes de détails pratiques sur les scènes à écrire, sur les réactions des personnages, etc. De plus, cela pose la question du volume de texte que prend telle ou telle scène : c'est difficile d'évaluer à l'avance la quantité de texte dont on va avoir besoin, et cela peut entraîner des modifications du plan, même si on peut bien entendu couper ou synthétiser pendant les corrections.
Au fil de l'écriture, j'ai le cerveau qui mouline et, notamment en approchant de la fin, j'ai de plus en plus d'idées. Je les note toutes, mais j'essaie de garder du recul pour faire le tri dans un second temps. Et quand c'est quelque chose dans le texte proprement dit qui coince (un personnage dont la réaction prévue n'a plus l'air vraisemblable, par exemple)... je refais le plan ! Pour mon manuscrit actuel, j'ai refait deux fois la fin et j'ai connu des affres pénibles avant de parvenir à trancher entre mes différentes idées.
Je crois que les problèmes de plan peuvent être plus ou moins importants selon la manière dont on a eu l'idée d'un texte. Par exemple, je n'ai pas eu de problème de plan énorme avec mon manuscrit précédent, car je m'inspirais de personnages légendaires et les événements principaux étaient fixés par la légende préexistante à laquelle j'avais décidé de me tenir d'assez près (c'étaient les détails et les motivations des personnages qui changeaient). En revanche, pour mon manuscrit actuel, l'histoire m'est venue en dernier : j'ai eu d'abord des idées de lieux, d'ambiance, de scènes, de personnages et d'événements isolés, qu'il m'est ensuite resté à assembler et à ficeler le mieux possible, en faisant des choix pour obtenir un ensemble cohérent. Et ça, ça occasionne de beaux arrachages de cheveux au moment de concevoir puis de refaire et de rerefaire le plan...
Kashiira a écrit : ↑sam. août 08, 2020 10:25 pm
C'est marrant ça... Je ne note jamais les idées qui me viennent comme ça. En général soit l'idée en question va m'obseder et ça va donner un début d'histoire
Si ce n'est pas le cas c'est qu'elle a besoin de macérer encore un moment.
En général je note les idées autant que possible, même quand je ne suis pas du tout sûr de m'en servir plus tard, parce que ça sert d'entraînement et ça entretient une habitude créative susceptible de faire venir d'autres idées. Comme de la gym, en beaucoup plus agréable
Mon avatar est une illustration de Julien Delval pour "Les Cahiers gris II" (supplément pour le jeu de rôle "Agone").
et j'ai plein d'idées, de personnages et tout qui sont empruntés à ces histoires de mon enfance.
