Comment approchez-vous une nouvelle idée de roman ?
- Nankin
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Comment approchez-vous une nouvelle idée de roman ?
Je pose cette question à plein de monde en ce moment et j'adore lire la réponse, je trouve ça fascinant de voir comment chacun fonctionne différemment, donc je me suis dit que ce serait tout aussi bien de la poser à toutes les grenouilles
La question donc est la suivante : comment approchez-vous une nouvelle idée pour en faire un roman ?
J'ai passé tellement de temps en correction sur un projet que j'ai l'impression de ne plus vraiment savoir par quelle patte prendre une nouvelle idée qui, par définition, est encore à l'état d'ébauche, incomplète et perfectible.
Je ne parle pas forcément de la différence entre architectes et jardiniers (quoique vous pouvez aussi tout à fait partir là-dessus ) mais plutôt de comment est-ce que vous traitez la genèse d'une idée ?
Avez-vous une méthode particulière que vous appliquez à chaque fois ou est-ce que ça dépend du projet ? (zB : lire le Truby, ou une autre méthode d'écriture)
Y a-t-il un moment où vous arrivez à dire que telle idée est "finalisée" et prête à passer à la planification/l'écriture ?
Bref, plus généralement, quelle est votre approche d'une nouvelle idée de roman ?
Je sais pas si le sujet en inspirera beaucoup,mais j'ai hâte de vous lire
PS : que le juste courroux de Super Rainette me tombe dessus si j'ai fait une boulette
La question donc est la suivante : comment approchez-vous une nouvelle idée pour en faire un roman ?
J'ai passé tellement de temps en correction sur un projet que j'ai l'impression de ne plus vraiment savoir par quelle patte prendre une nouvelle idée qui, par définition, est encore à l'état d'ébauche, incomplète et perfectible.
Je ne parle pas forcément de la différence entre architectes et jardiniers (quoique vous pouvez aussi tout à fait partir là-dessus ) mais plutôt de comment est-ce que vous traitez la genèse d'une idée ?
Avez-vous une méthode particulière que vous appliquez à chaque fois ou est-ce que ça dépend du projet ? (zB : lire le Truby, ou une autre méthode d'écriture)
Y a-t-il un moment où vous arrivez à dire que telle idée est "finalisée" et prête à passer à la planification/l'écriture ?
Bref, plus généralement, quelle est votre approche d'une nouvelle idée de roman ?
Je sais pas si le sujet en inspirera beaucoup,mais j'ai hâte de vous lire
PS : que le juste courroux de Super Rainette me tombe dessus si j'ai fait une boulette
- NaNa
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Re: Comment approchez-vous une nouvelle idée de roman ?
En voilà une question qu'elle est intéressante!
-note un pitch
-fais des fiches personnages
-imagine des scènes dans ma tête
-parfois, je fais aussi des fiches sur l'univers
Ca constitue un travail préparatoire que je consulte très peu en cours d'écriture (d'ailleurs si je relis les fiches perso après écriture je me rends compte que ça a changé). C'est simplement une façon de poser mes idées, pour ensuite structurer.
Sinon en général, il faut que j'ai : une idée de ce que je veux raconter, une idée des personnages, une idée du conflit principal et de sa résolution. Bref, savoir où je vais.
Voilà, je ne sais pas si j'ai répondu (je suis pas très méthodique en vrai, dans le sens où je réfléchis à mes méthodes seulement quand on me demande), mais c'est ce que je fais quand j'ai une idée.
En général, quand une idée me semble intéressante, je :
-note un pitch
-fais des fiches personnages
-imagine des scènes dans ma tête
-parfois, je fais aussi des fiches sur l'univers
Ca constitue un travail préparatoire que je consulte très peu en cours d'écriture (d'ailleurs si je relis les fiches perso après écriture je me rends compte que ça a changé). C'est simplement une façon de poser mes idées, pour ensuite structurer.
Je crois que ça ne m'est arrivée qu'une fois, quand j'avais enfin trouvé le perso qui me manquait et que j'ai senti l'histoire "mûre".
Sinon en général, il faut que j'ai : une idée de ce que je veux raconter, une idée des personnages, une idée du conflit principal et de sa résolution. Bref, savoir où je vais.
Du coup j'ai déjà un peu répondu, mais mon approche c'est de développer les personnages et les petites scènes que j'ai en tête, et de tisser autour.
Voilà, je ne sais pas si j'ai répondu (je suis pas très méthodique en vrai, dans le sens où je réfléchis à mes méthodes seulement quand on me demande), mais c'est ce que je fais quand j'ai une idée.
"Make the plan, execute the plan, expect the plan to go off the rails, throw away the plan"
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Re: Comment approchez-vous une nouvelle idée de roman ?
Avec la même prudence qu'un artificier approchant d'une bombe à désamorcer
Re: Comment approchez-vous une nouvelle idée de roman ?
Comme Nana, pas vraiment de méthode brevetée à expliquer !
En règle générale, j'ai quand même d'abord l'idée d'un personnage assez bien définie et d'une situation initiale ou importante dans le récit à venir. Ensuite, ben c'est du brainstorming pour imaginer les scènes importantes du récit, notamment la fin. Je ne commence jamais à écrire sans avoir la fin. Ca peut être le bordel au milieu, pas de problème, mais je dois savoir le point final.
Depuis peu, j'écris les idées qui me viennent, dès le départ, car ma mémoire me fait défaut et ça aide beaucoup, je trouve. Mais je ne cherche pas à organiser, peaufiner, ça reste un jet d'idées brut, qui doit être taillé ensuite.
J'ai souvent des recherches à faire, parfois importantes. Je les commence avant d'écrire et les poursuis encore après, car elles alimentent beaucoup les idées que je peux avoir...
Je peux aussi relire des romans, revoir des films qui abordent le même thème ou qui sont construits de la façon à laquelle je pense.
J'ai lu quelques bouquins de techniques d'écriture. Ce n'est pas inintéressant du tout, ça permet de comprendre ce qu'on fait, pourquoi, mais je suis incapable de m'en inspirer directement pour construire une intrigue. C'est sans doute dommage quelque part... car j'ai franchement du mal à construire une histoire qui ne soit pas bancale. Quand j'y parviens, c'est du coup un peu par hasard ! Même si j'essaie maintenant de me rappeller des éléments importants dans un récit, ça évite quand même des erreurs bêtes.
Après, mon souci c'est que si je bosse trop sur cet aspect là, l'acte d'écrire devient assez creux pour moi et ça va me bloquer. Et le projet ne sera jamais écrit au final. Y'a un moment, tant pis, faut me jeter à l'eau avec ce que j'ai, même si c'est incomplet ! En me disant que heureusement je ne suis pas graveur sur marbre ! Si je perds mon temps dans une histoire mal fichue, ça ne me coutera que quelques euros d'électricité pour les heures passées sur mon ordinateur ! Sinon, je crois que je serais ruiné et installé sur un champ de cailloux inutiles...
En règle générale, j'ai quand même d'abord l'idée d'un personnage assez bien définie et d'une situation initiale ou importante dans le récit à venir. Ensuite, ben c'est du brainstorming pour imaginer les scènes importantes du récit, notamment la fin. Je ne commence jamais à écrire sans avoir la fin. Ca peut être le bordel au milieu, pas de problème, mais je dois savoir le point final.
Depuis peu, j'écris les idées qui me viennent, dès le départ, car ma mémoire me fait défaut et ça aide beaucoup, je trouve. Mais je ne cherche pas à organiser, peaufiner, ça reste un jet d'idées brut, qui doit être taillé ensuite.
J'ai souvent des recherches à faire, parfois importantes. Je les commence avant d'écrire et les poursuis encore après, car elles alimentent beaucoup les idées que je peux avoir...
Je peux aussi relire des romans, revoir des films qui abordent le même thème ou qui sont construits de la façon à laquelle je pense.
J'ai lu quelques bouquins de techniques d'écriture. Ce n'est pas inintéressant du tout, ça permet de comprendre ce qu'on fait, pourquoi, mais je suis incapable de m'en inspirer directement pour construire une intrigue. C'est sans doute dommage quelque part... car j'ai franchement du mal à construire une histoire qui ne soit pas bancale. Quand j'y parviens, c'est du coup un peu par hasard ! Même si j'essaie maintenant de me rappeller des éléments importants dans un récit, ça évite quand même des erreurs bêtes.
Après, mon souci c'est que si je bosse trop sur cet aspect là, l'acte d'écrire devient assez creux pour moi et ça va me bloquer. Et le projet ne sera jamais écrit au final. Y'a un moment, tant pis, faut me jeter à l'eau avec ce que j'ai, même si c'est incomplet ! En me disant que heureusement je ne suis pas graveur sur marbre ! Si je perds mon temps dans une histoire mal fichue, ça ne me coutera que quelques euros d'électricité pour les heures passées sur mon ordinateur ! Sinon, je crois que je serais ruiné et installé sur un champ de cailloux inutiles...
La logique vous mènera d'un point A à un point B. L'imagination vous mènera partout. Albert Einstein
Mon challenge 2022 : Le cafard
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Re: Comment approchez-vous une nouvelle idée de roman ?
Jusqu'à maintenant ( avec un seul premier jet terminé à mon actif donc peut être que ça changera maintenant que j'ai plus d'expérience) j'ai une idée en général d'un personnage, un début de pitch et j'imagine entièrement le roman dans ma tête. Du coup c'est n'importe quoi, les personnages apparaissent, disparaissent, les idées se contredisent, et je me retrouve avec un récit avec autant de rebondissements que les feux de l'amour
Un jour j'en ai eu qu'une que je voulais vraiment voir sur papier, figer. C'est de ce désir qu'est venu l'écriture. J'en ai commencé un autre plus petite mais il ne m'intéressait pas autant que celui que j'ai en ce moment et j'étais trop jeune pour avoir la rigueur de finir un premier jet! En écrivant je supprime des idées, en développe d'autres, la difficulté étant de réussir à garder l'essence du projet. Par exemple mon roman normalement était censé être en Pdv unique mais je n'aimais pas que mon héros soit toujours au cœur de l'action, il aurait fait un burn out du coup c'est en commençant la rédaction que j'ai décidé de développer d'autres Pdv.
Un jour j'en ai eu qu'une que je voulais vraiment voir sur papier, figer. C'est de ce désir qu'est venu l'écriture. J'en ai commencé un autre plus petite mais il ne m'intéressait pas autant que celui que j'ai en ce moment et j'étais trop jeune pour avoir la rigueur de finir un premier jet! En écrivant je supprime des idées, en développe d'autres, la difficulté étant de réussir à garder l'essence du projet. Par exemple mon roman normalement était censé être en Pdv unique mais je n'aimais pas que mon héros soit toujours au cœur de l'action, il aurait fait un burn out du coup c'est en commençant la rédaction que j'ai décidé de développer d'autres Pdv.
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Re: Comment approchez-vous une nouvelle idée de roman ?
Je ne l'approche pas, c'est elle qui me tombe dessus et je suis un gros exemple de non-méthode
Il peut se passer deux semaines, voire moins, rarement plus d'un mois, entre le moment où j'ai l'idée et le moment où je commence à écrire. Je me réveille un matin avec de nouveaux personnages dans la tête, souvent parce que je dois corriger le projet précédent et que Muse décide qu'aller voir ailleurs, c'est plus drôle. En général, les personnages viennent en premier avec leur background, j'ai aussi une idée du contexte, la situation initiale... parfois deux ou trois étapes qui viennent ou des idées de scène plus lointaines (mais ce n'est pas toujours le cas), j'ai parfois une idée de la fin, mais pas toujours non plus.
Et... voilà.
Je passe quelques jours à noter tout ça sur des feuilles volantes pour m'imprégner un peu de l'univers, poser les premières bases. Mais je ne fais pas de fiches personnages ou sur l'univers. Je ne lis pas non plus de méthodes d'écriture - enfin, j'ai lu le Truby par curiosité, mais je suis incapable d'en tirer quelque chose pour mon écriture, en me disant "je vais appliquer tel ou tel procédé, telle ou telle façon de faire".
Et ensuite je commence à écrire. (Oui, c'est un peu comme se jeter dans le grand bain sans bouée et du sommet du plus haut plongeoir ). Après, je fais des petites pauses dans l'écriture, quand j'ai besoin de faire une recherche ou de détailler un point d'univers.
Mais je ne prépare jamais avant.
La phase de réflexion, chez moi, intervient au moment des corrections, parce que j'ai besoin d'avoir écrit le premier jet pour savoir ce que je voulais écrire et comprendre de quoi ça parle vraiment Du coup, au moment de me lancer, l'idée n'est pas du tout finalisée, c'est surtout que les personnages sont là, ont pris vie... et il ne me reste plus qu'à écrire ce qu'ils me racontent.
Il peut se passer deux semaines, voire moins, rarement plus d'un mois, entre le moment où j'ai l'idée et le moment où je commence à écrire. Je me réveille un matin avec de nouveaux personnages dans la tête, souvent parce que je dois corriger le projet précédent et que Muse décide qu'aller voir ailleurs, c'est plus drôle. En général, les personnages viennent en premier avec leur background, j'ai aussi une idée du contexte, la situation initiale... parfois deux ou trois étapes qui viennent ou des idées de scène plus lointaines (mais ce n'est pas toujours le cas), j'ai parfois une idée de la fin, mais pas toujours non plus.
Et... voilà.
Je passe quelques jours à noter tout ça sur des feuilles volantes pour m'imprégner un peu de l'univers, poser les premières bases. Mais je ne fais pas de fiches personnages ou sur l'univers. Je ne lis pas non plus de méthodes d'écriture - enfin, j'ai lu le Truby par curiosité, mais je suis incapable d'en tirer quelque chose pour mon écriture, en me disant "je vais appliquer tel ou tel procédé, telle ou telle façon de faire".
Et ensuite je commence à écrire. (Oui, c'est un peu comme se jeter dans le grand bain sans bouée et du sommet du plus haut plongeoir ). Après, je fais des petites pauses dans l'écriture, quand j'ai besoin de faire une recherche ou de détailler un point d'univers.
Mais je ne prépare jamais avant.
La phase de réflexion, chez moi, intervient au moment des corrections, parce que j'ai besoin d'avoir écrit le premier jet pour savoir ce que je voulais écrire et comprendre de quoi ça parle vraiment Du coup, au moment de me lancer, l'idée n'est pas du tout finalisée, c'est surtout que les personnages sont là, ont pris vie... et il ne me reste plus qu'à écrire ce qu'ils me racontent.
La Cité oubliée chez Scrineo le 4 avril et Cathédrale en poche le 14 mars !
Le panache est, dans un sacrifice qu’on fait, une consolation d’attitude qu’on se donne. E. R.
©Luxia
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Re: Comment approchez-vous une nouvelle idée de roman ?
Alors, en ce qui me concerne, des nouvelles idées j'en ai régulièrement. Des tordus, des déjantés, des pas réalisables avec mes compétences actuelles en écriture, des trucs chiants. On va dire que le problème pour moi, c'est plutôt de canaliser tout ce qui me passe par la caboche et d'écarter tous les trucs farfelus pour essayer de ne garder que les trucs "biens".
Le processus de tri se fait naturellement. Les idées vont et viennent à leur gré. Je ne note rien. Je ne fais rien. J'attends simplement que ça se décante dans mon esprit et que mon cerveau fasse ses agencements tout seul. Au bout d'un moment, un concept en particulier va se dégager. Ca peut-être un personnage, une émotion, un type de magie en particulier, une situation... Bref, quelque chose qui m'intrigue, qui me donne envie de creuser.
Et je ne fais toujours rien... Enfin si, j'attends. C'est important, l'attente. Peu à peu, j'ai ce concept en particulier qui tourne et tourne dans ma tête. Des scènes différentes qui se jouent les unes à la suite des autres, sans lien entre elles. Au bout d'un moment j'ai une scène en particulier qui s'installe, se cristallise dans ma tête. Elle ne veut pas me lâcher. C'est à ce moment-là seulement que je sais que je tiens quelque chose de suffisamment significatif pour moi. En ce qui me concerne, j'ai toujours eu tendance à considérer l'écriture comme un dialogue avec moi-même ; et donc, si une scène m'obsède, c'est que j'ai des trucs à (me) dire à ce sujet. Je ne sais toujours pas vraiment de quoi va parler le livre, mais je commence à écrire cette scène. Généralement, la scène d'après me vient dans la tête, alors, je poursuis le fil. Sauf que dès fois, en fait, la scène qui m'obsède est au milieu de l'histoire. Donc, je remonte dans le sens inverse de mon histoire. Généralement, il me faut environ 50 000 secs pour savoir si mon histoire est viable, si les personnages m'inspirent et si, tout simplement, j'ai envie de continuer. À ce moment là seulement, je me pose la question de ce que je veux raconter (les thèmes, le but de ce récit, etc.). Et c'est seulement là que je commence à poser les grands cadres de mon récit : structure en trois actes, personnages, etc. Généralement je ne respecte jamais ces cadres parce que à ce moment là du processus, tout est encore très vague dans ma tête, mais ils m'aident néanmoins à exploiter et canaliser cette idée dans une direction particulière.
Et après, on arrive à la phase premier jet
Le processus de tri se fait naturellement. Les idées vont et viennent à leur gré. Je ne note rien. Je ne fais rien. J'attends simplement que ça se décante dans mon esprit et que mon cerveau fasse ses agencements tout seul. Au bout d'un moment, un concept en particulier va se dégager. Ca peut-être un personnage, une émotion, un type de magie en particulier, une situation... Bref, quelque chose qui m'intrigue, qui me donne envie de creuser.
Et je ne fais toujours rien... Enfin si, j'attends. C'est important, l'attente. Peu à peu, j'ai ce concept en particulier qui tourne et tourne dans ma tête. Des scènes différentes qui se jouent les unes à la suite des autres, sans lien entre elles. Au bout d'un moment j'ai une scène en particulier qui s'installe, se cristallise dans ma tête. Elle ne veut pas me lâcher. C'est à ce moment-là seulement que je sais que je tiens quelque chose de suffisamment significatif pour moi. En ce qui me concerne, j'ai toujours eu tendance à considérer l'écriture comme un dialogue avec moi-même ; et donc, si une scène m'obsède, c'est que j'ai des trucs à (me) dire à ce sujet. Je ne sais toujours pas vraiment de quoi va parler le livre, mais je commence à écrire cette scène. Généralement, la scène d'après me vient dans la tête, alors, je poursuis le fil. Sauf que dès fois, en fait, la scène qui m'obsède est au milieu de l'histoire. Donc, je remonte dans le sens inverse de mon histoire. Généralement, il me faut environ 50 000 secs pour savoir si mon histoire est viable, si les personnages m'inspirent et si, tout simplement, j'ai envie de continuer. À ce moment là seulement, je me pose la question de ce que je veux raconter (les thèmes, le but de ce récit, etc.). Et c'est seulement là que je commence à poser les grands cadres de mon récit : structure en trois actes, personnages, etc. Généralement je ne respecte jamais ces cadres parce que à ce moment là du processus, tout est encore très vague dans ma tête, mais ils m'aident néanmoins à exploiter et canaliser cette idée dans une direction particulière.
Et après, on arrive à la phase premier jet
- AurelieSonntag
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Re: Comment approchez-vous une nouvelle idée de roman ?
C'est vraiment super intéressant de découvrir vos façons de fonctionner et les différences chez chacun !
Personnellement, ce sont souvent les personnages qui débarquent dans mon esprit un beau matin. Ensuite des idées de background viennent et repartent, certaines reviennent d'autres non.
Avec les idées, je fais comme pour le shopping : si l'idée apparaît une fois puis ne revient plus, c'était un acte compulsif. Si par contre elle revient à plusieurs reprises, je la garde, c'est qu'elle doit être présente.
Une fois que mes personnages principaux et leur background sont bien présents dans ma tête, alors je fais des fiches personnages. Souvent ça entraîne la visualisation de plusieurs petites scènes ou de phrases de dialogues que je note dans un fichier texte en vrac.
Et une fois que j'ai une idée de départ de l'histoire et de ce qu'il va se passer (souvent ça ne tient qu'en une phrase à ce stade) je me lance. Ensuite on verra bien ce qu'il en découlera
Personnellement, ce sont souvent les personnages qui débarquent dans mon esprit un beau matin. Ensuite des idées de background viennent et repartent, certaines reviennent d'autres non.
Avec les idées, je fais comme pour le shopping : si l'idée apparaît une fois puis ne revient plus, c'était un acte compulsif. Si par contre elle revient à plusieurs reprises, je la garde, c'est qu'elle doit être présente.
Une fois que mes personnages principaux et leur background sont bien présents dans ma tête, alors je fais des fiches personnages. Souvent ça entraîne la visualisation de plusieurs petites scènes ou de phrases de dialogues que je note dans un fichier texte en vrac.
Et une fois que j'ai une idée de départ de l'histoire et de ce qu'il va se passer (souvent ça ne tient qu'en une phrase à ce stade) je me lance. Ensuite on verra bien ce qu'il en découlera
- Alaëlle
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Re: Comment approchez-vous une nouvelle idée de roman ?
Oui, c'est drôle comme on est tous différents devant ce sujet, merci de l'avoir lancé, Nankin !
Pour moi, ça vient comme un déclic.
Pour ma trilogie, tout est venu d'une discussion avec mon fils, et l'idée est venue d'un coup (d'écrire aussi ), et deux heures après, j'écrivais les premières phrases de Forestelle alors que le matin même, je ne pensais absolument pas écrire un roman. après, tout s'est développé en brainstormant, réfléchissant aux personnages, développant l'univers, l'intrigue sur trois tomes... Ça vient pas mal des personnages, en fait, je crois. Ils s'imposent.
Après la trilogie, gros blanc, je me sentais à sec.
Et puis un jour, une autre idée est venue, portée par deux personnages, deux soeurs. Et là je me donne à fond sur cette idée.
Donc j'ai l'impression que bizarrement, je fonctionne assez en ON/OFF ...
Je suis complètement admirative de toutes ces personnes qui ont plein d'idées de romans dans la tête, ce qui n'est pas du tout mon cas (et quand je n'ai pas d'idées, je désespère un peu, j'ai peur que l'inspiration ne revienne pas ).
Pour moi, ça vient comme un déclic.
Pour ma trilogie, tout est venu d'une discussion avec mon fils, et l'idée est venue d'un coup (d'écrire aussi ), et deux heures après, j'écrivais les premières phrases de Forestelle alors que le matin même, je ne pensais absolument pas écrire un roman. après, tout s'est développé en brainstormant, réfléchissant aux personnages, développant l'univers, l'intrigue sur trois tomes... Ça vient pas mal des personnages, en fait, je crois. Ils s'imposent.
Après la trilogie, gros blanc, je me sentais à sec.
Et puis un jour, une autre idée est venue, portée par deux personnages, deux soeurs. Et là je me donne à fond sur cette idée.
Donc j'ai l'impression que bizarrement, je fonctionne assez en ON/OFF ...
Je suis complètement admirative de toutes ces personnes qui ont plein d'idées de romans dans la tête, ce qui n'est pas du tout mon cas (et quand je n'ai pas d'idées, je désespère un peu, j'ai peur que l'inspiration ne revienne pas ).
Trilogie Forestelle éditée chez Au Loup Éditions
4ème roman feel-good en recherche d'éditeur
Aucéade, spin-off de Forestelle, tome 1 en correction
Cycliste et Chocajou, équipe cycle
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Cycliste et Chocajou, équipe cycle
Re: Comment approchez-vous une nouvelle idée de roman ?
Comme toi alaelle, je suis en admiration devant les personnes qui ont toujours plein d'idées. Moi, au maximum, j'en ai deux trois (nouvelles comprises) grand maximum. Et le plus souvent une ou deux... C'est peut-être un coté un peu monomaniaque chez moi. Je ne peux m'intéresser qu'à un seul sujet à la fois et donc même si des choses émergent, ça reste en arrière plein. Ceci dit, au fil des années, les idées s'enchainent mieux, sans période vide entre deux.
Par contre, comme Nothoi, je ne commence à bosser une idée que si elle reste, qu'elle s'impose. Et certaines (là encore je parle de nouvelles) peuvent rester des mois, des années... avant d'arriver au stade où je vais vraiment me décider à la bosser, l'écrire.
Par contre, comme Nothoi, je ne commence à bosser une idée que si elle reste, qu'elle s'impose. Et certaines (là encore je parle de nouvelles) peuvent rester des mois, des années... avant d'arriver au stade où je vais vraiment me décider à la bosser, l'écrire.
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Re: Comment approchez-vous une nouvelle idée de roman ?
Aucune règle prédéfinie.
Pour Aurora, c’est une scène (un ensemble de scènes) qui constituent un morceau du T4 de la saga impliquant une Confédération. A partir de là j’ai remonté le fil et j’ai défini la chronologie des événements principaux, développe univers et personnages.
Pour La Symphonie, je voulais une histoire où la plongée en ferait partie et du fantastique. Donc le cadre s’imposait, une croisière et le genre. Après, j’ai réfléchi à intrigue et personnages.
La question me fait comprendre que mes idées viennent par rapport à un sujet que je souhaite aborder. Je ne suis pas un chapeau magique et tout chauffe dedans.
Pour Aurora, c’est une scène (un ensemble de scènes) qui constituent un morceau du T4 de la saga impliquant une Confédération. A partir de là j’ai remonté le fil et j’ai défini la chronologie des événements principaux, développe univers et personnages.
Pour La Symphonie, je voulais une histoire où la plongée en ferait partie et du fantastique. Donc le cadre s’imposait, une croisière et le genre. Après, j’ai réfléchi à intrigue et personnages.
La question me fait comprendre que mes idées viennent par rapport à un sujet que je souhaite aborder. Je ne suis pas un chapeau magique et tout chauffe dedans.
Cycle steampunk en cours avec Redornan et Orléane
Pravisam (urban-fantasy) chez Humbird & Curlew
Aurœris T1 (science-fantasy) à paraître en septembre chez H&C
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Re: Comment approchez-vous une nouvelle idée de roman ?
J'adore ce genre de sujet. On découvre beaucoup de diversité dans vos approches. C'est passionnant.
Je suis habitée par une muse ON/OFF.
Quand je suis focalisée sur un projet, j'ai zéro idée pour un autre. En gros, toute ma créativité s’échine à enrichir et développer le projet sur lequel j'ai jeté mon dévolu. En revanche, quand je suis à l'affût d'une idée nouvelle, alors elles me viennent assez simplement. C'est souvent une question, en ce qui me concerne. Une interrogation qui soulève un "problème" dont j'envisage ensuite des solutions.
Ce problème peut être tourné autour de l'univers ou autour de relations humaines. Un mix des deux, souvent.
Par exemple, pour Amertume, je me questionnais sur les difficultés à vivre dans un endroit recouvert de brumes irrespirables. J'ai donc réfléchi à ce que seraient ces brumes, en quoi sont-elles irrespirables, certains pourraient-ils survivre envers et contre tout, etc. Dans ce cas là, je me retrouve alors avec une approche plutôt orienté worldbuilding . Les personnages arrivent une fois le processus enclenché, mais l'histoire véritable se construit toujours en les intégrant au worldbuilding. C'est juste qu'ils ne sont pas à l'initiative de l'idée...
Pour mes autres projets (qui devraient fleurir entre 2021 et 2022), le questionnement est différent, car il mélange des bribes d'univers à des personnages, et ça se résume à " Et si un adolescent, ayant une peur bleue des esprits, était hanté par le fantôme de son arrière-grand-mère, que serait-il prêt à faire pour s'en débarrasser ?" ou l'autre " Et si un vieux dragon, isolé de son peuple, adopte un bébé humain, comment vivrait-il la fatalité de la mort à venir de l'enfant ?"
Et bam !
Avec de telles questions, je monte mes projets.
J'ai aussi un mode de pensée divergente. Alors, penser à mes projets sous le forme de question ouverte, ça me convient bien. Quand je suis en brainstorming, je n'écris rien. Je me laisse gagner par la multitude de possibilités. Je fais tourner mes idées. Les tris. Les abandonne. Les reprends. Bref, c'est assez chaotique, alors je ne fige rien sur le papier. Cette période dure assez longtemps, chez moi. Une année, au moins. Voire plus. Par exemple, pour Amertume et sa suite Porter haut ses cornes, l'idée première a germé, il y a 10 ans. Pour les deux autres que je cite, l'un est né il y a 5 ans et l'autre, plus vieux que Amertume, il approche les 20 ans, je crois.
Une fois que j'ai une idée plus précise du projet, ou alors que je suis décidée à me lancer, alors je commence à architecturer l'ensemble. Comme le projet est vieux dans ma tête, les idées sont déjà bien établies. La méthode des flocons fonctionne bien avec moi (même si je ne la mène pas au bout), car elle me permet de raccrocher mes idées les unes aux autres.
Mon souci est que, dans ce processus, il me faut m'octroyer des temps durant lesquels je me focalise uniquement sur la germination des idées nouvelles, au risque de se retrouver à cours de projet à écrire.
Je suis habitée par une muse ON/OFF.
Quand je suis focalisée sur un projet, j'ai zéro idée pour un autre. En gros, toute ma créativité s’échine à enrichir et développer le projet sur lequel j'ai jeté mon dévolu. En revanche, quand je suis à l'affût d'une idée nouvelle, alors elles me viennent assez simplement. C'est souvent une question, en ce qui me concerne. Une interrogation qui soulève un "problème" dont j'envisage ensuite des solutions.
Ce problème peut être tourné autour de l'univers ou autour de relations humaines. Un mix des deux, souvent.
Par exemple, pour Amertume, je me questionnais sur les difficultés à vivre dans un endroit recouvert de brumes irrespirables. J'ai donc réfléchi à ce que seraient ces brumes, en quoi sont-elles irrespirables, certains pourraient-ils survivre envers et contre tout, etc. Dans ce cas là, je me retrouve alors avec une approche plutôt orienté worldbuilding . Les personnages arrivent une fois le processus enclenché, mais l'histoire véritable se construit toujours en les intégrant au worldbuilding. C'est juste qu'ils ne sont pas à l'initiative de l'idée...
Pour mes autres projets (qui devraient fleurir entre 2021 et 2022), le questionnement est différent, car il mélange des bribes d'univers à des personnages, et ça se résume à " Et si un adolescent, ayant une peur bleue des esprits, était hanté par le fantôme de son arrière-grand-mère, que serait-il prêt à faire pour s'en débarrasser ?" ou l'autre " Et si un vieux dragon, isolé de son peuple, adopte un bébé humain, comment vivrait-il la fatalité de la mort à venir de l'enfant ?"
Et bam !
Avec de telles questions, je monte mes projets.
J'ai aussi un mode de pensée divergente. Alors, penser à mes projets sous le forme de question ouverte, ça me convient bien. Quand je suis en brainstorming, je n'écris rien. Je me laisse gagner par la multitude de possibilités. Je fais tourner mes idées. Les tris. Les abandonne. Les reprends. Bref, c'est assez chaotique, alors je ne fige rien sur le papier. Cette période dure assez longtemps, chez moi. Une année, au moins. Voire plus. Par exemple, pour Amertume et sa suite Porter haut ses cornes, l'idée première a germé, il y a 10 ans. Pour les deux autres que je cite, l'un est né il y a 5 ans et l'autre, plus vieux que Amertume, il approche les 20 ans, je crois.
Une fois que j'ai une idée plus précise du projet, ou alors que je suis décidée à me lancer, alors je commence à architecturer l'ensemble. Comme le projet est vieux dans ma tête, les idées sont déjà bien établies. La méthode des flocons fonctionne bien avec moi (même si je ne la mène pas au bout), car elle me permet de raccrocher mes idées les unes aux autres.
Mon souci est que, dans ce processus, il me faut m'octroyer des temps durant lesquels je me focalise uniquement sur la germination des idées nouvelles, au risque de se retrouver à cours de projet à écrire.
- Alaëlle
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Re: Comment approchez-vous une nouvelle idée de roman ?
Tu as aussi une muse ON/OFF, tsumire ? Dans mes bras ! Je me reconnais pas mal dans ce que tu dis.
Trilogie Forestelle éditée chez Au Loup Éditions
4ème roman feel-good en recherche d'éditeur
Aucéade, spin-off de Forestelle, tome 1 en correction
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Re: Comment approchez-vous une nouvelle idée de roman ?
Oui, ton témoignage m’a vraiment parlé. J’utilise aussi « On/off » pour décrire mon fonctionnement. Mais c’est partiellement juste. En vérité, Muse est toujours en mode « ON », mais elle s’active sur le problème que je lui donne à moudre uniquement. Si c’est une nouvelle idée de roman, elle s’active sur cette recherche. Si je suis un projet, elle se focalise uniquement sur les problèmes inhérents au projet.
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Re: Comment approchez-vous une nouvelle idée de roman ?
C'est bien d'avoir une muse aussi docile. On est pas mal à en avoir une très dispersée, hélas.