Vos réactions au sujet de la Gazette aux Nymphéas

[Elikya]

ElNat, je n'ai pas suivi ta mauvaise expérience éditoriale. N'hésite pas si tu as envie d'en parler davantage. Malheureusement, il arrive que l'édition soit plus une désillusion qu'une source de joie.

[ElNat]

ElNat, je n'ai pas suivi ta mauvaise expérience éditoriale. N'hésite pas si tu as envie d'en parler davantage.

Je n'en ai pas parlé du tout sur le forum. C'est important d'avoir conscience qu'il n'y a pas que des expériences heureuses dans l'édition, bien sûr, mais je ne savais pas trop comment l'évoquer, si ça avait un intérêt général, ni où en parler si c'était le cas. Et puis j'avais mon quatuor de grenouilles de cœur pour échanger en privé, et elles m'ont tellement bien soutenue au final, je n'ai pas pensé à en parler ici.
Mais c'est très gentil, Elikya

Je passe ça en spoiler pour ne pas prendre trop de place, si jamais le retour d'expérience (subjectif, bien sûr) vous intéresse

Spoiler: montrer

J'ai passé pas mal de temps à me dire que c'était peut-être moi qui en demandait trop de l'éditeur, que mes attentes étaient faussées ou que j'étais trop perfectionniste. D'autant que c'était clairement un de mes romans les plus faibles. Je savais qu'il allait nécessiter un gros travail ; je m'attendais à, et je voulais, des retours assez importants en termes de points soulevés, de trucs qui ne marchaient pas.
Et puis je me suis rendue à l'évidence : je ne doute pas que la MdE ait voulu bien faire, qu'elle soit honnête ; le contrat était carré, pas de souci. Mais elle n'était pas pro pour un sou.
Pour exemplifier, au tout premier retour sur le roman de la part de l'éditeur, je reçois deux cent pages de correction... de forme.
...

Et le pire, c'est que l'éditeur ne voyait clairement pas le souci, malgré un mail où j'ai bien souligné que je ne saisissais pas ses méthodes de travail et que ça me paraissait très maladroit et contre-productif.

Les corrections de fond étaient tellement inexistantes qu'après avoir retravaillé le roman quasi seule, j'ai fini par renvoyer un autre mail, cette fois beaucoup plus sec. J'ai du me planter d'adresse et l’expédier dans le vide intersidéral vu l'absence de réaction absolue que j'ai obtenu au-delà de "je vous ai trouvé un second relecteur.".
Et lui était un peu plus pro, mais... bah, ça ne servait à rien, dans le sens où ça restait des corrections de forme, alors que le fond n'avait pas été traité. Et moi, le roman me sortait tellement par les yeux que j'avais plus la force de m'escrimer dans le vide et d'essayer de leur faire saisir que revenir sur la forme, même avec les remarques les plus pertinentes qui soit, ne sert à rien sans une base solide. J'ai essayé d'expliquer les thèmes du roman, ce que je voulais en faire, les pistes que j'avais sur les points qui me dérangeaient, mes hésitations... l'échange était piètre au mieux.
L'éditeur n'a jamais réellement engagé le dialogue - je n'ai même pas été prévenue, quand j'étais dans les premières corrections de fond en août, qu'ils avaient annoncé que le roman sortirait à la rentrée sur Facebook. Avec, si j'avais suivi l'éditeur, uniquement des corrections de forme ou quasi. J'y ai mis le holà de suite, mais que l'éditeur s'imagine que le roman était en état d'être publié comme ça...

Et du coup, au bout d'un moment, je me suis arrêté net, et j'ai pesé le pour et le contre. Oui, c'était une publication et c'était génial, c'était un rêve. Je voulais tellement qu'Encres soit publié... sauf que. Est-ce que je voulais qu'il soit publié comme ça ? Avec un éditeur qui ne l'avait pas poussé à son maximum ? En sachant que moi-même je n'avais pas creusé son potentiel à fond, et que visiblement, la MdE n'avait pas les mêmes standards que moi quant à ce qui était un "bon" roman ? Encres était faible et bordélique quand je lui ai amené. Ok. Mais le truc c'est que la MdE n'y a rien apporté ; j'aurais fait un cycle sur Cocy, j'aurais eu des retours plus pertinents (et ça aurait pas été dur, clairement >_<) Déjà, j'ai eu des grenouilles qui m'ont fait une BL speed dessus et qui ont souligné tellement plus de choses ; et en arriver à demander des BL externes tellement l'éditeur était pourri, ç'a été la dernière goutte d'eau.

J'ai cassé le contrat. Et franchement, je pense que je l'ai même cassé trop tard par rapport à la nullité du travail de l'éditeur. Je voulais ma chance de publier, et j'ai laissé courir en espérant redresser la barre. Mais au final, l'éditeur n'était pas pro, et... en fait, j'ai réalisé que c'était tout. Y'avait des tonnes de détails exaspérants à côté, mais au fond ? Il était pas pro, et c'est déjà la raison la plus solide qui soit de casser le contrat.
Et j'ai beau avoir hésité, expédier ce mail au final (avec tout l'argumentaire de ce qui m'avait gêné dans leur travail) m'a retiré un poids. Pas de publication, peut-être ; mais pas de regrets non plus.

Malheureusement, il arrive que l'édition soit plus une désillusion qu'une source de joie.

Oui, j'ai vu que tu y avais eu le droit aussi, apparemment
C'est jamais simple de se démêler d'un éditeur, malgré les mésaventures ; y'a tellement de joie et d'espoir à lire "votre manuscrit m'intéresse"... en tout cas, de même, je suis toute ouïe si tu veux partager

[Elikya]

Je partage vite fait mon expérience avec toi Elnat.

Spoiler: montrer

Un gros éditeur m’a fait miroiter une publication parce que j’étais finaliste de leur concours, mais après un an de travail avec une éditrice ils m’ont dit qu’il ne rentrait plus dans la ligne éditoriale. Je n’ai finalement aucun regret, mais c’était un coup dur.

En ce qui concerne ton expérience, je ne suis pas surprise.
Il est courant qu’un éditeur ne travaille que la forme d’un manuscrit. Si un manuscrit demande un gros travail de fond, c’est trop de temps passé et trop d’argent dépensé. Certains éditeurs ne veulent pas tant s’investir. Les bétas-lectures cocyclics sont de très bonnes qualité, en général, et elles n’ont pas à rougir par rapport à un retour éditorial.

Je suis toutefois désolée que cette expérience n'ait pas du tout répondu à tes attentes. Je pense que certains auteurs sont ravis quand on leur demande peu de corrections, mais tu voulais tirer le meilleur de ce roman et c'est tout à ton honneur. Tu as bien fait d'interrompre le contrat plutôt que de publier un roman qui ne te plaisait pas en l'état. C'est important de pouvoir assumer son roman la tête haute, notamment face aux critiques des lecteurs.

J’ai écouté ce podcast et découvert que de nombreux auteurs changent quelques mots, une virgule, mais pas beaucoup plus pendant les corrections éditoriales. C’est vraiment un podcast intéressant : https://www.arteradio.com/serie/bookmakers

[Luminelya]

J'ai une fois de plus lu vos réponses avec plaisir !

Je ne connaissais pas ton premier projet, Eclira. Il est définitivement dans un tiroir ?

Et pour digérer cette expérience décevante, ElNat. C'est bien d'avoir su stopper si ça ne te convenait pas.

[Alaëlle]

Merci pour ces partages d'expérience, les filles.
C'est très intéressant à lire.

[Perosia]

J'ai aussi lu avec beaucoup d'intérêt, merci.

[ElNat]

Je partage vite fait mon expérience avec toi Elnat.

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Un gros éditeur, m’a fait miroiter une publication parce que j’étais finaliste de leur concours, mais après un an de travail avec une éditrice ils m’ont dit qu’il ne rentrait plus dans la ligne éditoriale. Je n’ai finalement aucun regret, mais c’était un coup dur.

J'imagine bien, ça a du être raide
Et de façon générale, c'est vraiment dégueulasse de cracher comme ça sur le travail d'un auteur. Un an de boulot, en plus !

En ce qui concerne ton expérience, je ne suis pas surprise.
Il est courant qu’un éditeur ne travaille que la forme d’un manuscrit. Si un manuscrit demande un gros travail de fond, c’est trop de temps passé et trop d’argent dépensé. Certains éditeurs ne veulent pas tant s’investir. Les bétas-lectures cocyclics sont de très bonnes qualité, en général, et elles n’ont pas à rougir par rapport à un retour éditorial.

Oui, je me suis même demandé à un moment si le niveau de BL sur Cocy, et les cycles, n'avaient pas faussé mes attentes ; si peut-être le forum était simplement un cran au-dessus et qu'il était "normal" que l'éditeur montre des exigences plus basses. Cela étant, à ce point ça n'avait plus rien d'un "retour éditorial", c'était une relecture de forme pure et simple.

Je peux comprendre qu'un manuscrit qui exige un gros boulot puisse mettre des bâtons dans les roues d'une MdE ; mais dans ce cas, la logique, la courtoisie ET un minimum de bon sens demande qu'on refuse le manuscrit en question, point. Une telle absence de professionnalisme, quand on se targue d'être un éditeur professionnel, c'est quand même l’hôpital qui se fout de la charité

Je suis toutefois désolée que cette expérience n'ait pas du tout répondu à tes attentes. Je pense que certains auteurs sont ravis quand on leur demande peu de corrections, mais tu voulais tirer le meilleur de ce roman et c'est tout à ton honneur. Tu as bien fait d'interrompre le contrat plutôt que de publier un roman qui ne te plaisait pas en l'état. C'est important de pouvoir assumer son roman la tête haute, notamment face aux critiques des lecteurs

Oui. Ça pas été simple, mais je ne voulais pas avoir de regrets

J’ai écouté ce podcast et découvert que de nombreux auteurs changent quelques mots, une virgule, mais pas beaucoup plus pendant les corrections éditoriales.

Oh, intéressant ! Merci pour le lien

[Kashiira]

à toutes les deux.

Tous les éditeurs ne sont pas comme ça heureusement !

[Elikya]

à toutes les deux.

Tous les éditeurs ne sont pas comme ça heureusement !

Kashiira a raison, plus j'apprends à connaître le milieu de l'édition, plus je réalise qu'il n'y a pas de généralités. On croise de tout, en termes de corrections éditoriales, en termes de rapports humains, en termes financiers... c'est donc important de savoir ce qu'on veut, ce qu'on ne veut pas, et d'être bien entouré(e)s.

[Kashiira]

Et à tâter le terrain quand on le peut avant d'envoyer un projet...

[ElNat]

Et à tâter le terrain quand on le peut avant d'envoyer un projet...

+1 !
On y pense pas, mais écouter les retours d'autre auteurs (s'il y en a) avant de se précipiter, demander si X a entendu parler de la MdE en bien, en moins bien...

[Kushiel]

Et à tâter le terrain quand on le peut avant d'envoyer un projet...

+1 !
On y pense pas, mais écouter les retours d'autre auteurs (s'il y en a) avant de se précipiter, demander si X a entendu parler de la MdE en bien, en moins bien...

C'est un très bon réflexe et une des meilleures façon de se renseigner sur une MdE.
De tout coeur avec toi, ElNat J'espère que tu as eu par la plus suite de plus belles rencontres éditoriales

[ElNat]

De tout coeur avec toi, ElNat J'espère que tu as eu par la plus suite de plus belles rencontres éditoriales

Oui, heureusement ! Pour des nouvelles, mais j'avais déjà eu l'occasion de bosser avec une/des MdE bien plus pro, et une très sympa ! C'est pas évident sur le coup, avec la déception, mais il ne faut pas faire de généralité

[Kashiira]

ElNat

[Kushiel]

De tout coeur avec toi, ElNat J'espère que tu as eu par la plus suite de plus belles rencontres éditoriales

Oui, heureusement ! Pour des nouvelles, mais j'avais déjà eu l'occasion de bosser avec une/des MdE bien plus pro, et une très sympa ! C'est pas évident sur le coup, avec la déception, mais il ne faut pas faire de généralité