Lecture active, passive ou les deux ?

[Catofsky]

Bonsoir,

Bien comme l'explicite le titre, étés vous actif ou passif quand vous lisez (je ne parle pas de comment vous lisez )
Mais petit rappel basique, pour voir si on est d'accord;
Pasive; On détend les neurones en passant un bon moment
Active; On exerce les neurones en passant un bon moment.
Aucun des deux n'a tort, selon moi.
Néanmoins, que dire d'une œuvre qui enchaînerait des passages passifs et des actifs. Que ce soit des moments feel good dans les drames, ou des quiproquos dans les comédies. Dans ce cas est ce que la tension ne s'applique que quand on est actif;

Spoiler: montrer

(l'image est plus nette si on l'ouvre depuis un nouvel onglet)
Par ailleurs et ça n'a surement aucun rapport, mais je me suis penché sur cet article de Decitre qui parle de

• la lecture active
  en sous lignant qu'elle est plus propre aux étudiants/professeurs et encourage à la prise de notes. Toutefois, le plus intéressant se révèle ce passage.

  Il est recommandé de ne pas dépasser les 10 % d’annotation dans votre page. Dépasser cette limite alourdirait considérablement la lecture du texte et les notes n’auraient plus d’utilité, les informations étant trop nombreuses et difficilement repérables.

  Serait-il possible que ce fameux 10 % représente la marge de mystère + informations importantes à retenir, même dans une lecture active
• Lecture passive, semble ne pas nécessiter de deuxièmes relectures et n'oblige pas la présence d'information importante. Encore une fois un passage pour illustrer.

  Il n'est pas également nécessaire de nous investir intellectuellement dans la lecture du courrier et des mails. Certains genres littéraires ne demandent pas également de lecture active comme les nouvelles fantastiques ou les romances.

  Ceci m'intrigue fortement qu'en pensez-vous (si possible sans vous indigner face à l'absence de nuances)

En parcourant quelques BL (si quelqu'un est doué en stats), j'ai pu comprendre qu'en général nous préconisons à nos compatriotes, de formuler une histoire qui maintienne le lecteur en alerte et donc actif. Afin qu'ielle se lie davantage à l'histoire. De même pour les personnages , surtout pour lae protagoniste. Doit-il attendre les autres, ou les autres doivent-ils l'attendre.

Bon je ne suis pas dupe, tout n'est que juste milieu. Mais vous ou le placez-vous ? (sans vouloir être politique)7

EDIT; quasiment sur que tout ça n'a rien à voir avec si le lecteur doit constamment etre tenu par la main, mais plutôt comment l'auteur doit lui tenir la main.

[Mélanie]

C'est un concept que je connaissais pas. Merci pour le partage.

Je suis pas sure de comprendre exactement ce que tu mets derrière, cela dit. Est-ce que c'est une question de détente/tension, ou de niveau d'implication… euh, analytique dans le texte (pour le dire avec des gros mots .) Parce que le truc est que dans les moments de tension d'un récit, je ne dirai pas que j'ai un rapport actif dans le texte, et qu'au contraire ce sont les moments où dans ma lecture je me laisse plus emportée qu'autre chose. J'aurais plutôt considéré qu'on est actif en lecture dans des romans du type policier, où on se tient vigilant sur les indices qui peuvent être donnés. Ça rejoint un peu plus ce que tu reprends avec le Decitre, même si j'irai pas jusqu'à relire et annoter un roman.
Dans ce sens, je dirais que je suis active au début du texte, pour prendre les marques, mais que je cherche à être passive à mesure que ça avance. Dans l'idée que si ça marche je dois me faire emporter par l'histoire.

[ClemVincent]

C'est un très bon sujet, voire un gros sujet pour un auteur.
Je me pose souvent la question quand je construits mes romans, car je décide des turning-point et climax de mon histoire avant toute chose, donc là où le lecteur va devoir être attentif plus qu'ailleurs pour pouvoir suivre de bout en bout mon intrigue (lecture active).
J'admets aussi mettre des moments de lecture passive, plus légers dans le ton, pour développer une relation entre personnages, marquer un point de caractère, mais pas forcément à relever pour le lecteur (en gros il n'a pas besoin de ses neurones). Ca permet de souffler un peu.
Par contre pour moi, la lecture active doit avoir un objectif : amener mon lecteur a démêler l'intrigue, faire des hypothèses, éluder les mystères qui entourent mon intrigue.

La construction en trois actes est ce que je mets systématiquement en place, un plan peut-être scolaire, certes, mais qui marche à chaque fois. Architecte un jour, architecte toujours. Je contrôle les moments de tension et par conséquent, là où je veux que mon lecteur ait une lecture active.
Chaque étape du récit à son utilisé, son turning-point, une intrigue, voire des sous-intrigues et des résolutions.
Je conçois mes romans comme des mathématiques, une suite logique qui doit avoir un résultat à la fin, ce qui n'empêche pas d'avoir des passages passifs, au contraire, au milieu.

Donc pour répondre à ta question : les deux !
Et en tant que lectrice j'aime aussi trouver des romans où je suis dans les deux. Dans ce sens, je crois que la fantasy apporte aussi ça : on déconnecte les neurones en se laissant happer dans un univers fantasy, mais on les connecte pour tenter de déjouer les intrigues/complots ou autres énigmes de l'histoire. Personnellement, si je ne peux pas faire d'hypothèse sur tel ou tel personnage, ses desseins ou comment il va finir, je ne suis pas satisfaite, j'ai besoin d'être dans l'actif, de réfléchir et de me poser des questions en collectant des indices.

[Le roi hurleur]

Pour ma part, j’aurais plutôt tendance à produire des récits à forte dose "active", peut-être un peu trop. (Selon l'expérience mes bêta-lecteurs) C’est une vilaine habitude chez moi.

[Clarilène]

• la lecture active
  en sous lignant qu'elle est plus propre aux étudiants/professeurs et encourage à la prise de notes. Toutefois, le plus intéressant se révèle ce passage.

  Il est recommandé de ne pas dépasser les 10 % d’annotation dans votre page. Dépasser cette limite alourdirait considérablement la lecture du texte et les notes n’auraient plus d’utilité, les informations étant trop nombreuses et difficilement repérables.

  Serait-il possible que ce fameux 10 % représente la marge de mystère + informations importantes à retenir, même dans une lecture active
• Lecture passive, semble ne pas nécessiter de deuxièmes relectures et n'oblige pas la présence d'information importante. Encore une fois un passage pour illustrer.

  Il n'est pas également nécessaire de nous investir intellectuellement dans la lecture du courrier et des mails. Certains genres littéraires ne demandent pas également de lecture active comme les nouvelles fantastiques ou les romances.

  Ceci m'intrigue fortement qu'en pensez-vous (si possible sans vous indigner face à l'absence de nuances)

La définition donnée par Decitre le semble logique quand on parles d'analyse de texte en vue de commentaire, d'approfondissement ou d'étude du texte en lui même. Ce serait comprendre comment le texte fonctionne et non pas l'histoire qui se crée au fil du texte.
De fait, que le lecteur cherche les indices d'un roman policier, est une forme encore différente de lecture active. Il s'intègre à l'histoire, s'identifie comme appartenant au monde fictif du récit et non du texte. La différence vous ne la fait peut-être pas. Mais un texte peut autant être un discours, un article, un roman, à l'inverse de l'histoire qui se place dans les différents genre de la fiction ici (je parle pas de l'Histoire comme science qui serait alors un texte d'étude.). Alors c'est compliqué de situer. Ce n'est plus tant à l'auteur de contrôlee son oeuvre mais au lecteur libre de l'interpréter comme il le souhaite. Je ne vous sortirais pas mes références de prépa lettre telles que Barthes, à moins que vous ne vouliez des "preuves à l'appui".

Si jz lis bien la seconde définition sous le premier angle d'attaque, alors, je n'ai jamais dait que de la lecture passive. Il vrai qu'avant cette année, je pensais aue l'histoire du livre était plus importante que le texte. Je ne lisais un livre qye pour son histoire et non pour les variations d'interprétation de la même phrase. Je pensais cela inutile et voyait cela comme la manie des profs de littérature. Dévouper le texte, dire que le mot revient tant de fois et que ceci montre cela sur tel personnage, que l'anaphore sert à insister sur tel point, etc. Je trouvais cela ridicule de penser que l'auteur avait réfléchir à la olace de xhaque mot, virgule et autre dans le texte. Certes certains le font, et je me mets à le faire inconsciemment. Mais de là à penser que c'est le cas pour chaque terme, c'est effarant. Mais revenons-en à la lecture passive, ce serait dans ce cas de figure, un lecteur qui lit seulement pour lire. Une immersion temporaire dans l'histoire sans que le livre ne sois pas rouvert ensuite.

Cela n'est mas complet. C'est une ébauche de réflexion. Je voudrais quand même vous la proposer, sans vous l'imposer comme vérité vrai. Vos témoignages m'ont paru très intéressant et j'ai fondé ce discours en partie aussi dessus.

[Léonore]

Édition suite au MP de la modération :

Je n'ai pas trouvé comment reformuler mon message de façon adéquate pour qu'il ne soit plus blessant.

Ainsi j’ai préféré effacer son contenu.

Désolée pour le désagrément.

[Catofsky]

Oui

[Léonore]

ok

[Catofsky]

Non mais en vrai le processus de pensé,e dont l’autosatisfaction semble prendre le pas sur une quelconque intention de déboucher sur quelque chose de concret ou de constructif, est un sujet assez intéressant, surtout si l'on la couple avec la question; Est ce qu'un roman doit etre dans l'air du temps présent, passé ou futur ? (Mais ce n'est pas le sujet de cette page)

[Lùani]

La modération estime avoir besoin de temps pour se concerter au sujet des échanges précédents et agir de manière collégiale.
Le fil est mis en pause temporairement, il sera réouvert dès que possible.

[Lùani]

Merci de rester bienveillant dans les réponses apportées aux questions posées dans la section "Masques et tubas"
Un MP explicatif a été envoyé à Léonore.
Le fil est réouvert.

Lùani pour la modération