Elikya a écrit :Chaque personnage porte un nom qui a une signification en rapport avec son aspect physique, son caractère, son destin.
C'est le principe de ce qu'on appelle l'onomastique (la science de l'étymologie des noms propres). Le travail sur l'onomastique ouvre des portes assez intéressantes niveau caractérisation. Après, il faut savoir doser pour que le rapport nom/personnage ne soit pas trop nébuleux (sinon, c'est s'embêter pour rien), ni, à moins d'un choix véritablement motivé, trop évident (au risque de rendre le tout un peu naïf).
Dans un jeu en ligne, j'ai un jour croisé un duo de joueurs dont les personnages s'appelaient "La magicienne" et "Le barbare". C'était amusant. Dans cette anecdote, l'onomastique sert l'humour, mais fondamentalement, elle peut servir de catalyseur à n'importe quoi.
Dans
Of mice and men (
Des souris et des hommes) de Steinbeck, le seul noir de l'exploitation dans laquelle travaillent Georges et Lenny, infirme, se prénomme Crooks : son nom (courbé, en anglais) renvoie directement à son dos brisé par les années de travail, ainsi qu'au poids de sa solitude dans le ranch.
Bien sûr, ce n'est qu'un exemple parmi de nombreux autres :)
À titre personnel et pour exemple, dans une nouvelle,
Le tribunal, j'ai appelé la destinataire de la lettre du narrateur "Blanche" pour servir la thématique de la culpabilité, de la souillure et de la faute.
Ce n'était peut-être pas très inspiré, certes, là n'est pas le débat ^^ C'était plus pour dire que l'onomastique était un outil qui, étudié un peu, octroyait des possibilités intéressantes d'enrichissement d'un texte. Et plus qu'uniquement au niveau des personnages.