Graad a écrit :Comme tu dis, il est important que le lecteur s'y retrouve.
Je vais vérifier mon histoire, mais il me semble qu'heureusement ces passages sont rares.
Ne te laisse pas non plus troubler...
Car dans un récit, il y a quelqu'un qui raconte.
Non seulement, il raconte, mais il connaît la fin de l'histoire.
C'est lui le narrateur.
Même si les personnages prennent la main, ça ne veut pas dire pour autant que le narrateur de l'histoire ne peut pas intervenir à son tour.
Et changer le point de vue pour mieux montrer les événements.
Les trois exemples que tu as utilisés relève de ce principe.
Même si le narrateur de l'histoire se concentre sur le personnage principal, il peut tendre l'oreille et la vue, de temps en temps, vers la confidence d'un autre personnage.
Tant que tu ne joues pas au Yo-Yo et que le lecteur n'est pas sur une montagne russe à glisser entre les personnages, ça marche.
Ça marche, car tu es alors dans une complicité avec le lecteur.
Tout est une question de dosage. Si tu joues trop de ce principe, le lecteur va te voir... (un peu comme on pourrait voir le caméraman dans un miroir, ou la perche au-dessus de l'acteur), mais par touches discrètes, ça passe.
Dernier point... dans un roman, la diversité entre les points de vue est de mise.
On ne tourne pas tout un film en gros plan, ou avec la caméra posée sur l'épaule du héros en permanence, pour ne voir que ce qu'il peut voir.
Exemple à chaud
Jonathan s'approcha de la table de nuit, ouvrit le tiroir avec colère faisant vaciller la lampe allumée.
Il sortit le revolver, plaça les balles une à une dans le barillet.
- Je vais te fumer, salopard ! Te FUMER !
Il serra les dents lorsque la dernière balle s'enclencha, fronça les sourcils.
- Tu te disais mon copain... et TU baises ma femme dans mon dos. 'foiré !
Il referma le tiroir avec violence. La lampe vacilla, tangua un moment, prête à tomber. Lorsqu'elle se stabilisa, il avait déjà refermé la porte et sa voiture ne mit pas longtemps à vrombir dans la nuit.
Là, le lecteur est encore dans la pièce... alors qui raconte ?
Qui voit la lampe tourner sur elle-même avant de retrouver son équilibre ?
Qui entend vrombir la voiture au loin ?
Tu peux transformer il en je... ça ne change rien au problème
Jonathan = Je m'approchai de la table de nuit, j'ouvris le tiroir avec colère faisant vaciller la lampe allumée.
Le revolver m'attendait, il sauta dans ma main, je plaçai les balles une à une dans le barillet.
- Je vais te fumer, salopard ! Te FUMER !
Mes dents se serrèrent lorsque la dernière balle s'enclencha. La haine fronça mes sourcils à m'en faire mal.
- Tu te disais mon copain... et TU baises ma femme dans mon dos. 'foiré !
Je refermai le tiroir avec violence. La lampe vacilla, tangua un moment, prête à tomber. Lorsqu'elle se stabilisa, j'avais déjà refermé la porte, et la voiture ne mit pas longtemps à vrombir dans la nuit.
Là, qui à nouveau raconte ? qui voit la lampe tanguer ?
Qui sait ce qu'il advient de la lampe...
Si ce n'est le narrateur !
Bien Amicalement
L'Amibe_R Nard