Alors cite-moi des œuvres dont le héros (héros positif, pas un antihéros) représente l'autorité et agit vraiment dans le respect des lois, des règles qui s'appliquent au commun des mortels (par exemple, Batman est tout le contraire : il prétend représenter la loi mais l'ignore pour lui-même). Ce n'est pas si fréquent. Je pourrais viter, comme ça, La Patrouille du Temps de Poul Anderson.Asia M a écrit :"La guerre, c'est mal" n'est pas un cliché, c'est une opinion, qui peut être tenue et défendue par n'importe quel genre de personne, et effectivement, pas seulement par des gens cultivés qui savent s'exprimer. Pareil pour une critique de l'autorité.
Je ne crois pas avoir déjà lu de SFFF où la guerre était ouvertement dénigrée (il y a toujours une position réaliste qui traîne dans le fond: c'est triste, mais nécessaire), encore moins l'autorité en tant que telle. Les jeux de pouvoirs sont toujours assumés, jamais dévoilés pour ce qu'ils ont d'arbitraire et d'institué.
Pour ma part, je suis fatigué et écœuré par une branche particulière de Mary Sueisme qui s'exprime en ridiculisant les figures d'autorité, et glorifie la petite personne du héros en tant qu'individu égoïste qui ne doit rien à ses parents, à la société, etc et que l'auteur valorise en le présentant comme la seule personne à avoir raison dans un monde où tous ceux qui prétendent lui dire ce qu'il doit faire sont des c**nnards ou des idiots.
Très souvent, dans ce même genre de fiction, on sent que l'auteur règle ses compte avec ses parents, la police, ou encore les injustices qu'il perçoit dans la société (liste non exhaustive), mais il truque les cartes et argumente avec d'autant plus de facilité que c'est lui qui écrit l'histoire.
Je ne dis pas qu'une société corrompue, ignoble, ne peut pas servir de contexte ; ni qu'un personnage de père ne peut pas servir d'antagoniste. Mais quand l'Empereur Maléfique a encore du temps pour torturer personnellement la veuve et l'orphelin, tout en réduisant la politique à une naïveté confondante ("qu'on double les impôts !"), je me dis que l'auteur a un problème avec l'autorité et que moi je ne suis pas concerné par sa thérapie.