[A] J'écris des trucs gores, c'est grave docteur ?
- reveanne
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Re: J'écris des trucs gores, c'est grave docteur ?
Désolée, un texte PWP(*), ce n'est pas si simple que ça a écrire si on ne veut pas tomber dans le ridicule et le pathétique. (je côtoie, honte à moi, des auteures de fic PWP sur un autre forum et je lis leur texte...)
Donc je persiste à dire que là nous sommes dans le jugement de valeur et qu'on pourrait vous rétorquer que le SFFF, ce n'est ni de l'écriture ni de l'art.
Un bon texte purement gore, ce n'est simple à écrire, on tourne vite au ridicule risible et pathétique.
Enfin bref...
(*)PWP: "Plot, what Plot?" (un scénario, quel scénario?). Texte décrivant des scènes de sexe explicites (Lemon hard) avec tout au plus un contexte...(ne cherchez pas d'intrigue, il n'y en a pas.)
Donc je persiste à dire que là nous sommes dans le jugement de valeur et qu'on pourrait vous rétorquer que le SFFF, ce n'est ni de l'écriture ni de l'art.
Un bon texte purement gore, ce n'est simple à écrire, on tourne vite au ridicule risible et pathétique.
Enfin bref...
(*)PWP: "Plot, what Plot?" (un scénario, quel scénario?). Texte décrivant des scènes de sexe explicites (Lemon hard) avec tout au plus un contexte...(ne cherchez pas d'intrigue, il n'y en a pas.)
- Asrahal
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Re: J'écris des trucs gores, c'est grave docteur ?
C'est pour cela que je salue, en quelque sorte, l'idée du réalisateur. Si le cœur t'en dit et qu'il est bien accroché, il y a un article wikipedia qui en parle: http://fr.wikipedia.org/wiki/Unit%C3%A9_731.Hénée a écrit :Mon Dieu... Je ne savais pas.Il existe par exemple un film particulièrement insoutenable nommé "Philosophy of a Knife" et qui narre les expérimentations "scientifiques" sur des cobayes humains en Chine par les Japonnais dans le camp 731... Des atrocités sans nom visant à voir jusqu'où l'humain peut résister à l'acide, aux gaz, à la douleur... Des expériences d'une barbarie inimaginable et d'une perversité incroyable y furent réalisés comme arracher toutes les dents d'une femme, une par une, sans anesthésie, accrocher un prisonnier les tripes à l'air sur des fils barbelés et voir combien de temps il peut tenir...
Pas de photo gore, si ça peut te rassurer
- Siana
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Re: J'écris des trucs gores, c'est grave docteur ?
Ça me fait un peu penser à Nuit et Brouillard, que j'ai vu au collège... Sans images de tortures, si je me souviens bien, mais avec des images d'archives de tas de cadavres avec la peau sur les os alignée, qu'on poussait dans des fosses. Et quelques explications sur les expérimentations menées dans les camps.
C'est vraiment malsain, du coup. Et pas du tout amusant.
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- Asrahal
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Re: J'écris des trucs gores, c'est grave docteur ?
Il ne faut pas confondre facilité et valeur. Ces deux qualités sont indépendantes l'une de l'autre.reveanne a écrit :Désolée, un texte PWP(*), ce n'est pas si simple que ça a écrire si on ne veut pas tomber dans le ridicule et le pathétique. (je côtoie, honte à moi, des auteures de fic PWP sur un autre forum et je lis leur texte...)
Donc je persiste à dire que là nous sommes dans le jugement de valeur et qu'on pourrait vous rétorquer que le SFFF, ce n'est ni de l'écriture ni de l'art.
Un bon texte purement gore, ce n'est simple à écrire, on tourne vite au ridicule risible et pathétique.
Enfin bref...
(*)PWP: "Plot, what Plot?" (un scénario, quel scénario?). Texte décrivant des scènes de sexe explicites (Lemon hard) avec tout au plus un contexte...(ne cherchez pas d'intrigue, il n'y en a pas.)
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Re: J'écris des trucs gores, c'est grave docteur ?
Du coup, je suis d'accord avec toi, Reveanne. A partir du moment où c'est recherché, à partir du moment où il y a une idée derrière le "faire du gore", quelque chose qui mette ce gore en valeur, c'est là où ça devient expérimental, où l'on voit l'exercice.
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Re: J'écris des trucs gores, c'est grave docteur ?
Donc écrire du PWP, ou du gore, c'est une solution de facilité? As-tu testé ? Parce que ce n'est pas plus facile que n'importe quel autre texte si on veut écrire un texte qui fonctionne et qui ne donne pas envie de rire nerveusement en le lisant.Asrahal a écrit : Il ne faut pas confondre facilité et valeur. Ces deux qualités sont indépendantes l'une de l'autre.
Edit :
Désolée, j'ai l'air une peu cassante là, mais Je n'aime pas qu'on me dise que le Fantastique c'est de la sous littérature de supermarché, alors je n'aime pas qu'on en dise autant des autres textes de genre.
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Re: J'écris des trucs gores, c'est grave docteur ?
Tu as compris le contraire de ce que j'ai voulu direreveanne a écrit :Donc écrire du PWP, ou du gore, c'est une solution de facilité? As-tu testé ? Parce que ce n'est pas plus facile que n'importe quel autre texte si on veut écrire un texte qui fonctionne et qui ne donne pas envie de rire nerveusement en le lisant.Asrahal a écrit : Il ne faut pas confondre facilité et valeur. Ces deux qualités sont indépendantes l'une de l'autre.
Edit :
Désolée, j'ai l'air une peu cassante là, mais Je n'aime pas qu'on me dise que le Fantastique c'est de la sous littérature de supermarché, alors je n'aime pas qu'on en dise autant des autres textes de genre.
Je dis que la difficulté ne fait pas la valeur. Le PWP n'a pas de valeur à mes yeux, pourtant, je n'ai jamais dit, et je ne pense pas, que ce soit simple à produire.
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Re: J'écris des trucs gores, c'est grave docteur ?
Ok.
Mais je n'aime pas les jugements de valeur quand même.
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Re: J'écris des trucs gores, c'est grave docteur ?
Qu'appelles-tu "Jugement de valeur" ?reveanne a écrit :Ok.
Mais je n'aime pas les jugements de valeur quand même.
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Re: J'écris des trucs gores, c'est grave docteur ?
(Peut-être qu'il faudrait scinder le fil de discussion ? Ce nouveau débat est intéressant ! )
Personnellement, je rejoins Asharal. On peut faire entrer plein de choses dans la définition de la qualité. Mais on fait forcément des jugements de valeur, sinon c'est comme dire "tout se vaut et je n'aime rien en particulier". Ce qui est néfaste, c'est de juger a priori, sans chercher à comprendre ce qui nous fait dire que ceci ne vaut pas autant que cela, et de généraliser sans admettre qu'il puisse y avoir d'autres critères.
Ça me fait penser aux tableaux d'Alphonse Allais Comment se moquer ouvertement du monde de l'Aaaart.
Personnellement, je rejoins Asharal. On peut faire entrer plein de choses dans la définition de la qualité. Mais on fait forcément des jugements de valeur, sinon c'est comme dire "tout se vaut et je n'aime rien en particulier". Ce qui est néfaste, c'est de juger a priori, sans chercher à comprendre ce qui nous fait dire que ceci ne vaut pas autant que cela, et de généraliser sans admettre qu'il puisse y avoir d'autres critères.
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Jour de pluie dans une cuisine (Le Mammouth éclairé)
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Re: J'écris des trucs gores, c'est grave docteur ?
En rapport avec le petit débat en cours:
Je crois qu'on a le droit d'écrire/lire pour le plaisir seul, et pas forcément pour lancer ou capter des messages. Perso je n'aime pas le gore, donc ce genre d'écriture ne m'apportera pas de plaisir, mais le sexe, c'est cool, et je n'ai pas forcément besoin que la scène soit noyée au milieu d'une histoire qui la justifie pour apprécier son écriture.
Je pars un peu dans le HS en insistant sur l'analogie avec le sexe, mais dans la vraie vie même, ce dernier n'est pas toujours la résultante ou l'effet secondaire d'une histoire plus large. On couche parce qu'on le peut, et c'est une expérience qui en vaut la peine pour elle-même, pas comme validation ou expression d'autre chose.
Disons que depuis le début de ce fil, j'essaie de m'imaginer à quoi ressemble une scène gore "gratuite", et je n'ai toujours pas trouvé la réponse... J'arrive à m'imaginer une scène gore ratée, ou bien qui ne me plaît pas en raison de ma sensibilité personnelle, mais gratuite, qu'est-ce que cela veut dire, exactement? Une scène qui pourrait ne pas être là, que ça ne changerait rien au bouquin?
Ce qui m'ennuie finalement, c'est que si un lecteur tombe sur une scène gore qui lui paraît inutile ou inappropriée, il se dise: c'est gratuit, c'est du sensationnalisme. Et pourquoi pas simplement: l'auteur a foiré sa scène ou sa narration? C'est bien ce qu'on pense lorsqu'on lit un long passage chiant qui ne sert à rien... On n'accuse pas l'auteur de pornographie et d'avoir déchu de l'autel de l'art, mais de ne pas écrire à notre goût ou bien d'être mauvais, tout simplement.
Je crois qu'on a le droit d'écrire/lire pour le plaisir seul, et pas forcément pour lancer ou capter des messages. Perso je n'aime pas le gore, donc ce genre d'écriture ne m'apportera pas de plaisir, mais le sexe, c'est cool, et je n'ai pas forcément besoin que la scène soit noyée au milieu d'une histoire qui la justifie pour apprécier son écriture.
Je pars un peu dans le HS en insistant sur l'analogie avec le sexe, mais dans la vraie vie même, ce dernier n'est pas toujours la résultante ou l'effet secondaire d'une histoire plus large. On couche parce qu'on le peut, et c'est une expérience qui en vaut la peine pour elle-même, pas comme validation ou expression d'autre chose.
Disons que depuis le début de ce fil, j'essaie de m'imaginer à quoi ressemble une scène gore "gratuite", et je n'ai toujours pas trouvé la réponse... J'arrive à m'imaginer une scène gore ratée, ou bien qui ne me plaît pas en raison de ma sensibilité personnelle, mais gratuite, qu'est-ce que cela veut dire, exactement? Une scène qui pourrait ne pas être là, que ça ne changerait rien au bouquin?
Ce qui m'ennuie finalement, c'est que si un lecteur tombe sur une scène gore qui lui paraît inutile ou inappropriée, il se dise: c'est gratuit, c'est du sensationnalisme. Et pourquoi pas simplement: l'auteur a foiré sa scène ou sa narration? C'est bien ce qu'on pense lorsqu'on lit un long passage chiant qui ne sert à rien... On n'accuse pas l'auteur de pornographie et d'avoir déchu de l'autel de l'art, mais de ne pas écrire à notre goût ou bien d'être mauvais, tout simplement.
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Mon site d'auteure : S. J. Hayes
Mon blogue : Romanceville.net
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Re: J'écris des trucs gores, c'est grave docteur ?
Dire qu'une texte/genre n'as pas de valeur, comme là:Asrahal a écrit :Qu'appelles-tu "Jugement de valeur" ?
Asrahal a écrit :
Je dis que la difficulté ne fait pas la valeur. Le PWP n'a pas de valeur à mes yeux.
Juger la valeur c'est généraliser (genre, vous allez sans doute apprécié, "la fantasy, c'est de la m*rde"), par contre aimer ou pas, c'est donner son goût personnel. Par exemple, je n'aime pas le fantasy, mais je reconnais que ce genre a ses oeuvres, ses fans, et ne les juge pas pour savoir si c'est pire ou mieux qu'autre chose, si c'est de l'art ou pas, je n'aime pas, c'est tout.Milora a écrit :Personnellement, je rejoins Asharal. On peut faire entrer plein de choses dans la définition de la qualité. Mais on fait forcément des jugements de valeur, sinon c'est comme dire "tout se vaut et je n'aime rien en particulier".
Je plussoie!Asia M a écrit :
Ce qui m'ennuie finalement, c'est que si un lecteur tombe sur une scène gore qui lui paraît inutile ou inappropriée, il se dise: c'est gratuit, c'est du sensationnalisme. Et pourquoi pas simplement: l'auteur a foiré sa scène ou sa narration? C'est bien ce qu'on pense lorsqu'on lit un long passage chiant qui ne sert à rien... On n'accuse pas l'auteur de pornographie et d'avoir déchu de l'autel de l'art, mais de ne pas écrire à notre goût ou bien d'être mauvais, tout simplement.
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Re: J'écris des trucs gores, c'est grave docteur ?
Je n'aime pas les jugements de valeur de manière générale mais bon, un récit sans intrigue, à moins qu'il fasse partie de la veine nouveau roman et qu'il soit très bien maîtrisé...reveanne a écrit :Dire qu'une texte/genre n'as pas de valeur, comme là:Asrahal a écrit :Qu'appelles-tu "Jugement de valeur" ?Asrahal a écrit :
Je dis que la difficulté ne fait pas la valeur. Le PWP n'a pas de valeur à mes yeux.Juger la valeur c'est généraliser (genre, vous allez sans doute apprécié, "la fantasy, c'est de la m*rde"), par contre aimer ou pas, c'est donner son goût personnel. Par exemple, je n'aime pas le fantasy, mais je reconnais que ce genre a ses oeuvres, ses fans, et ne les juge pas pour savoir si c'est pire ou mieux qu'autre chose, si c'est de l'art ou pas, je n'aime pas, c'est tout.Milora a écrit :Personnellement, je rejoins Asharal. On peut faire entrer plein de choses dans la définition de la qualité. Mais on fait forcément des jugements de valeur, sinon c'est comme dire "tout se vaut et je n'aime rien en particulier".
Je plussoie!Asia M a écrit :
Ce qui m'ennuie finalement, c'est que si un lecteur tombe sur une scène gore qui lui paraît inutile ou inappropriée, il se dise: c'est gratuit, c'est du sensationnalisme. Et pourquoi pas simplement: l'auteur a foiré sa scène ou sa narration? C'est bien ce qu'on pense lorsqu'on lit un long passage chiant qui ne sert à rien... On n'accuse pas l'auteur de pornographie et d'avoir déchu de l'autel de l'art, mais de ne pas écrire à notre goût ou bien d'être mauvais, tout simplement.
Modifié en dernier par Asrahal le lun. juin 27, 2011 9:37 pm, modifié 1 fois.
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Re: J'écris des trucs gores, c'est grave docteur ?
Je pense que tu décris bien l'idée de la scène gore gratuite et je pense aussi qu'il y a un public pour cela (mais il faut distinguer réalisme et comique). De toute manière, un même livre va être interprété différemment par chacun de ses lecteurs, de même qu'une même idée sera développée différemment en fonction de la personne qui l'écrit (il n'y a qu'à voir la diversité des nouvelles postées sur la mare pour un même AT).Disons que depuis le début de ce fil, j'essaie de m'imaginer à quoi ressemble une scène gore "gratuite", et je n'ai toujours pas trouvé la réponse... J'arrive à m'imaginer une scène gore ratée, ou bien qui ne me plaît pas en raison de ma sensibilité personnelle, mais gratuite, qu'est-ce que cela veut dire, exactement? Une scène qui pourrait ne pas être là, que ça ne changerait rien au bouquin?
Un exemple : j'ai adoré 'le Corps Exquis' de Poppy Z. Brite qui mélange gore, violence physique et morale, et nécrophilie parce que, pour moi, ce n'est qu'un enrobage qui sert l'histoire de fond (une histoire très romantique à mes yeux pour ceux qui me pensent imperméable au genre ). Par contre, ma soeur qui est en médecine et qui, de par ses études, a véritablement connu des situations gores et autres, n'a pas réussi à passer l'enrobage du récit et s'est rapidement arrêtée.
Pour en revenir au sujet, je pense que ce sont des scènes difficiles à maîtriser pour un auteur parce que, pour qu'elles soient crédibles et que la douleur, l'horreur etc. passent, il faut être proche de la réalité.
Je me souviens d'avoir entendu Jean-Philippe Jaworski dire que, pour Gagner la Guerre, il avait harcelé son médecin pour que son texte soit crédible d'un point de vue médical. Je pense que cette crédibilité a beaucoup d'importance pour le lecteur. Je ne sais plus où aux Imaginales, j'ai entendu Bernard Visse dire qu'un des auteurs nominés aux prix des lycéens de je ne sais quelle année, n'avait pas gagné en partie parce qu'il n'avait pas pris en compte le nombre de litres de sang qui se trouve dans un corps humains, les lycéens n'ont pas laissé passer ce détail.
Bref, pour moi, tout dépend de ce qu’on veut en faire, mais je pense qu’une scène gore reste difficile à écrire pour moi qui suis une maniaque de la crédibilité (même si ça ne se voit pas toujours).
Et pour revenir sur le sujet, nous parlons ici de notre approche des scène gores/violentes/de torture etc. en tant qu'auteur et que lecteur. Je crois que nous avons dévié du sujet là.
«Mais la Voix me console et dit : " Garde tes songes :
Les sages n'en ont pas d'aussi beaux que les fous ! "»
"La Voix" Baudelaire.
Les sages n'en ont pas d'aussi beaux que les fous ! "»
"La Voix" Baudelaire.
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Re: J'écris des trucs gores, c'est grave docteur ?
Dites, j'ai pensé à vous ce matin : j'ai eu un haut le coeur en lisant les premières pages de Dehors les chiens, les infidèles dans le métro. Pourtant, ça reste soft, on brise quelques os (il y a déjà eu bien pire). Mais... brrrr, ce que c'est sordide !
Je n'ai pas refermé le livre parce qu'on m'en beaucoup parlé par ailleurs et que je suis convaincue qu'il peut me plaire. Aussi parce que je ressentais très exactement les mêmes sensations que l'héroïne qui assiste à cette torture (qu'elle commande pourtant), et que, agréable ou pas, j'ai trouvé ça très fort.
Oui, je suis très sensible
Du coup, j'y ai réfléchi, et je crois que les seules scènes gores auxquelles je veux bien me plier, en tant que lecteur comme en tant qu'auteur, ce sont celles qui ont vraiment un côté psychologique approfondi. Par exemple, le simple fait de briser les pieds d'une danseuse peut, dans un certain contexte, m'horrifier au plus haut point : parce que ça revient à gâcher sa vie, à lui interdire de gagner sa vie et d'exercer sa passion. Parce que derrière, il y a tout un background qui me rend à la fois beaucoup plus sensible et beaucoup plus apte à continuer ma lecture. Rapidement, je l'avoue !
Pour tout avouer, dans les scènes de combats avec plein de sang (gore ou pas), je m'ennuie. Dans les scènes gores sans enjeu psychologique, je trouve ça répugnant et je referme le livre tout de suite. Mais malgré tout, je m'aperçois qu'on peut dire beaucoup, beaucoup en montrant la souffrance du corps. Le tout est d'y attacher un autre enjeu.
Je n'ai pas refermé le livre parce qu'on m'en beaucoup parlé par ailleurs et que je suis convaincue qu'il peut me plaire. Aussi parce que je ressentais très exactement les mêmes sensations que l'héroïne qui assiste à cette torture (qu'elle commande pourtant), et que, agréable ou pas, j'ai trouvé ça très fort.
Oui, je suis très sensible
Du coup, j'y ai réfléchi, et je crois que les seules scènes gores auxquelles je veux bien me plier, en tant que lecteur comme en tant qu'auteur, ce sont celles qui ont vraiment un côté psychologique approfondi. Par exemple, le simple fait de briser les pieds d'une danseuse peut, dans un certain contexte, m'horrifier au plus haut point : parce que ça revient à gâcher sa vie, à lui interdire de gagner sa vie et d'exercer sa passion. Parce que derrière, il y a tout un background qui me rend à la fois beaucoup plus sensible et beaucoup plus apte à continuer ma lecture. Rapidement, je l'avoue !
Pour tout avouer, dans les scènes de combats avec plein de sang (gore ou pas), je m'ennuie. Dans les scènes gores sans enjeu psychologique, je trouve ça répugnant et je referme le livre tout de suite. Mais malgré tout, je m'aperçois qu'on peut dire beaucoup, beaucoup en montrant la souffrance du corps. Le tout est d'y attacher un autre enjeu.