Ben... Ça dépend de mes histoires en fait. Mais je peux être sadique^^.
Quoi qu'il en soit, je ne rends jamais la vie facile à mes personnages. Cela ne veut pas dire que je suis sadique pour autant, attention!
Etes-vous un(e) auteur(e) sadique ?
Re: Etes-vous un(e) auteur(e) sadique ?
En général, je ne le suis pas vraiment (dans mes histoires je veux dire ).
Cependant, dans le roman que j'ai écrit pour le nano, c'est un genre d’ode au sadisme. Il y a quelques passages franchement trash. Et à la fin, alors que tout laisse présager un happy end, le mal incarné prend le dessus. Plus rien n'est possible et les personnages principaux meurent les uns après les autres. Mais comme je l'ai dit dans ma présentation, ce "roman" est mauvais et ne doit pas être pris en compte.
Cependant, dans le roman que j'ai écrit pour le nano, c'est un genre d’ode au sadisme. Il y a quelques passages franchement trash. Et à la fin, alors que tout laisse présager un happy end, le mal incarné prend le dessus. Plus rien n'est possible et les personnages principaux meurent les uns après les autres. Mais comme je l'ai dit dans ma présentation, ce "roman" est mauvais et ne doit pas être pris en compte.
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Re: Etes-vous un(e) auteur(e) sadique ?
A ce propos, Kurt Vonnegut, parmi ses 8 règles fondamentales à l'écriture d'une histoire courte réussie, disait:
6. Be a sadist. No matter how sweet and innocent your leading characters, make awful things happen to them, in order that the reader may see what they are made of.
Et personnellement, je n'arrive pas à concevoir une histoire où mes personnages ne souffriraient pas (ou n'auraient pas souffert par le passé, ce qui aurait laissé des séquelles dans le présent). Ce qui ne veut pas dire que,rarement parfois ils ne connaissent pas le bonheur avant de le leur être retiré dans d'atroces conditions mouwahaha.
6. Be a sadist. No matter how sweet and innocent your leading characters, make awful things happen to them, in order that the reader may see what they are made of.
Et personnellement, je n'arrive pas à concevoir une histoire où mes personnages ne souffriraient pas (ou n'auraient pas souffert par le passé, ce qui aurait laissé des séquelles dans le présent). Ce qui ne veut pas dire que,
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Re: Etes-vous un(e) auteur(e) sadique ?
Plus cruel que sadique, puisque pour moi il faut que quelque part les personnages souffrent pour avoir une histoire (d'une manière ou d'une autre (pas forcément de manière violente d'ailleurs).
Par contre, les scènes gore et la surenchère doivent être limitées, ou alors s'inscrire dans un texte qui le revendique et l'assume : dans ce cas ce n'est plus "gratuit", c'est le genre littéraire et le lecteur s'attend à ce genre de scène (je pense pas mal au cyberpunk).
Hors de ces cas, je préfère largement qu'une scène violente ou gore serve l'histoire - en fait, je préfère que toutes les scènes servent l'histoire, soit directement, soit en développant un personnage, une ambiance, ... Du coup toute scène devrait avoir une cause et une conséquence (combien de textes contiennent des scènes très violentes sans aucun autre effet qu'un "je me sens mal" passager de la part du personnage qui y fait face ?)
Je suis contre la restriction "sur le principe" de certaines scènes (souvent "on ne touche pas aux enfants").
Si le méchant a une bonne raison de descendre le fils de mon héros, ben je ne vois pas pourquoi je m'en priverais - comme le reste, il ne faut pas que ce soit gratuit et sans conséquences.
Sinon j'ai remarqué que plein d'auteurs en font voir des vertes et des pas mûres à leurs personnages, mais que par contre leurs héros sont incapables de faire du mal à une mouche.
Étrange, non ?
Par contre, les scènes gore et la surenchère doivent être limitées, ou alors s'inscrire dans un texte qui le revendique et l'assume : dans ce cas ce n'est plus "gratuit", c'est le genre littéraire et le lecteur s'attend à ce genre de scène (je pense pas mal au cyberpunk).
Hors de ces cas, je préfère largement qu'une scène violente ou gore serve l'histoire - en fait, je préfère que toutes les scènes servent l'histoire, soit directement, soit en développant un personnage, une ambiance, ... Du coup toute scène devrait avoir une cause et une conséquence (combien de textes contiennent des scènes très violentes sans aucun autre effet qu'un "je me sens mal" passager de la part du personnage qui y fait face ?)
Je suis contre la restriction "sur le principe" de certaines scènes (souvent "on ne touche pas aux enfants").
Si le méchant a une bonne raison de descendre le fils de mon héros, ben je ne vois pas pourquoi je m'en priverais - comme le reste, il ne faut pas que ce soit gratuit et sans conséquences.
Sinon j'ai remarqué que plein d'auteurs en font voir des vertes et des pas mûres à leurs personnages, mais que par contre leurs héros sont incapables de faire du mal à une mouche.
Étrange, non ?
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Re: Etes-vous un(e) auteur(e) sadique ?
Je me reconnais plus dans le côté cruel que sadique. Ça c'est certain. Et je crois beaucoup en la cruauté des choix qu'on à faire mes personnages. Ensuite, on peut-être cruel et aimer l'être, ça c'est être sadique pour moi. Et du coup cela peut se ressentir dans l'écriture. Il y a des auteurs qui vont s'appesantir sur le moment cruel. Dès fois on a même l'impression qu'il fouille dans les entrailles de leurs personnages jusqu'à plus soif. Et là, parfois, cela peut-être dérangeant, sans être sanglant. On reconnait l'auteur qui se fait plaisir dans la souffrance de ses personnages.
De mon expérience personnelle, je sais que j'ai eu du mal à écrire une scène où aucun sang ne coule mais qui est tout de même assez violente psychologiquement. J'ai terminé ce chapitre en tremblant, j'ai du aller m'aérer cinq minutes le temps de faire un tour de mon quartier. Cela n'avait rien à voir avec le fait de mettre un point final à une époque de mon récit, mais bien de trouver que ce qui arrivait à mes personnages était d'une totale injustice. Pourtant cela sonne vrai dans mon histoire (en tous cas, à mes yeux).
De mon expérience personnelle, je sais que j'ai eu du mal à écrire une scène où aucun sang ne coule mais qui est tout de même assez violente psychologiquement. J'ai terminé ce chapitre en tremblant, j'ai du aller m'aérer cinq minutes le temps de faire un tour de mon quartier. Cela n'avait rien à voir avec le fait de mettre un point final à une époque de mon récit, mais bien de trouver que ce qui arrivait à mes personnages était d'une totale injustice. Pourtant cela sonne vrai dans mon histoire (en tous cas, à mes yeux).
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Re: Etes-vous un(e) auteur(e) sadique ?
Je sais pas pour vous, mais faire du mal à un personnage qu'on adore a provoqué une réaction similaire chez moi. Rien qu'à imaginer la scène de mon pauvre Lester dans son fauteuil, prêt à subir l'injection létale devant son frère, ça m'a donné la nausée.Bergamote a écrit : De mon expérience personnelle, je sais que j'ai eu du mal à écrire une scène où aucun sang ne coule mais qui est tout de même assez violente psychologiquement. J'ai terminé ce chapitre en tremblant, j'ai du aller m'aérer cinq minutes le temps de faire un tour de mon quartier. Cela n'avait rien à voir avec le fait de mettre un point final à une époque de mon récit, mais bien de trouver que ce qui arrivait à mes personnages était d'une totale injustice. Pourtant cela sonne vrai dans mon histoire (en tous cas, à mes yeux).
Encore maintenant, j'en ai des papillons au ventre rien qu'à y penser ! Donc cruelle oui, sadique non.
C'est presque aussi cruel pour l'écrivain .
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Re: Etes-vous un(e) auteur(e) sadique ?
Je trouve cette question très intéressante.Je sais pas pour vous, mais faire du mal à un personnage qu'on adore a provoqué une réaction similaire chez moi.
Pour ma part, je suis sadique dans le sens où j'aime faire souffrir mes personnages (surtout moralement). Mais je suis aussi un bisounours dans le sens où je ne supporterai pas de les faire souffrir pour rien. En fait, chaque souffrance est une épreuve. Chaque souffrance amène une progression.
Je suis très contente de moi quand je parviens à décrire cette souffrance et cet état d'esprit d'une façon satisfaisante. D'un côté j'ai la gorge nouée parce que je partage les émotions de mes personnages, mais en même temps j'exulte en tant qu'auteur. Je ne ressens pas cette impression en tant que lectrice au cœur tendre, qui ne supporte pas les scènes trop violentes.
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Re: Etes-vous un(e) auteur(e) sadique ?
...
Pour ma part, j'aime bien taper sur mes personnages non-humbles.
Disons que si j'octroie une forte dose de chance à mon héros de sorte qu'il se tire d'une situation mortelle sans dommages, et que ce crétin agit ensuite comme s'il venait de se sauver tout seul grâce à son incroyable talent, je peux le prendre mal et glisser narrativement une peau de banane sous sa semelle dans les cinq minutes qui suivent. Appelez-moi Karma.
Sinon, j'ai bien quelques victimes innocentes, mais la plupart l'ont un peu cherché quand même.
Ben oui ! Jeune fille innocente, tu faisais quoi dans cette rue très bien fréquentée à 17h30 alors qu'un malade sanguinaire cherchait justement de quoi satisfaire ses instincts ? Maladroite que tu es !
Pour ma part, j'aime bien taper sur mes personnages non-humbles.
Disons que si j'octroie une forte dose de chance à mon héros de sorte qu'il se tire d'une situation mortelle sans dommages, et que ce crétin agit ensuite comme s'il venait de se sauver tout seul grâce à son incroyable talent, je peux le prendre mal et glisser narrativement une peau de banane sous sa semelle dans les cinq minutes qui suivent. Appelez-moi Karma.
Sinon, j'ai bien quelques victimes innocentes, mais la plupart l'ont un peu cherché quand même.
Ben oui ! Jeune fille innocente, tu faisais quoi dans cette rue très bien fréquentée à 17h30 alors qu'un malade sanguinaire cherchait justement de quoi satisfaire ses instincts ? Maladroite que tu es !
Mon... Mon cerveau ! J'ai perdu mon cerveau !
- Plikt
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Re: Etes-vous un(e) auteur(e) sadique ?
Je me rappelle que lorsque j'étais jeune et que je jouais aux lego, je cherchais toujours à faire subir le plus de mésaventures à mon petit personnage de plastique. Pour moi, plus elle souffrait, plus elle était intéressante et importante dans l'histoire !
Je suis sadique par nature O__O
En fait, je n'ai pas changé, ça continue à être le cas dans mes histoires récentes
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En fait, je n'ai pas changé, ça continue à être le cas dans mes histoires récentes
- reveanne
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Re: Etes-vous un(e) auteur(e) sadique ?
Je ne sais pas si je suis sadique ou même cruelle avec mes personnages. Méchante plutôt.
Je n'aime pas le surenchère dans le sens ajouter des horreurs de plus en plus gore pour satisfaire un certain goût du sang, en général c'est gratuit et lassant. Par contre j'aime la gradation des malheurs. Commencer par un truc quasiment insignifiant mais qui déclenche une réaction en chaîne, l'engrenage, genre battement d'aile d'un papillon qui déclenche un ouragan au final, la descente aux Enfers où quand on croit toucher le fond on tombe encore plus bas. Ca j'adore.
Par exemple dans un de mes romans tout commence car le chien a caché une des chaussures de l'héroïne (un fille parfaitement normale et banale). Malheur fort peu dramatique. Puis d'un tout petit malheur à un un peu plus grand, tout s'enchaîne pour la conduire à la tentative de suicide, puis au meurtre... Tout ça car un matin, son chien avait caché sa chaussure.
En fait, j'applique ce principe à la grande majorité de mes textes récents, l'élément déclencheur est presque insignifiant quand il arrive dans le chapitre 1, ce qui fait qu'il est impossible de deviner de suite où cela va aller. (je déteste les histoires où dès les 2000 premiers mots on sait où va l'intrigue)
Pour ce qui est du "gore", si l'histoire le demande/l'exige, je sors l'hémoglobine, les boyaux et le reste, mais je ne cours pas après.
Je n'aime pas le surenchère dans le sens ajouter des horreurs de plus en plus gore pour satisfaire un certain goût du sang, en général c'est gratuit et lassant. Par contre j'aime la gradation des malheurs. Commencer par un truc quasiment insignifiant mais qui déclenche une réaction en chaîne, l'engrenage, genre battement d'aile d'un papillon qui déclenche un ouragan au final, la descente aux Enfers où quand on croit toucher le fond on tombe encore plus bas. Ca j'adore.
Par exemple dans un de mes romans tout commence car le chien a caché une des chaussures de l'héroïne (un fille parfaitement normale et banale). Malheur fort peu dramatique. Puis d'un tout petit malheur à un un peu plus grand, tout s'enchaîne pour la conduire à la tentative de suicide, puis au meurtre... Tout ça car un matin, son chien avait caché sa chaussure.
En fait, j'applique ce principe à la grande majorité de mes textes récents, l'élément déclencheur est presque insignifiant quand il arrive dans le chapitre 1, ce qui fait qu'il est impossible de deviner de suite où cela va aller. (je déteste les histoires où dès les 2000 premiers mots on sait où va l'intrigue)
Pour ce qui est du "gore", si l'histoire le demande/l'exige, je sors l'hémoglobine, les boyaux et le reste, mais je ne cours pas après.