Milora a écrit :
Par contre, c'est quoi cette règle de la moitié de la phrase de dialogue complète ? C'est pour indiquer qu'on n'a pas le droit d'écrire :
- Non, répondit-elle dans un sourire mielleux en avalant la dernière bouchée de sa cuisse de grenouille avec l'air angélique d'un chat qui vient de dévorer le contenu de la précieuse mare familiale au fond du jardin.
?
La moitié, le tiers, les trois-quart... Le tout est que ça ne gêne pas dans la lecture. La moitié est une indication mais si tu la dépasses un peu sans que ça gêne ta lecture, pas de souci !
- C'est incorrect, répondit-elle, sûre d'elle.
Ou :
- C'est incorrect, répondit-elle, en rayant le mot.
Dans ces deux cas, la deuxième virgule n'est pas placée là pour signaler la fin de l'incise. Est-ce que c'est correct ou pas ?
Parce que ça se complique si le dialogue reprend après, comme dans :
- C'est incorrect, répondit-elle, sûre d'elle, et tu ne devrais même pas poser une question aussi stupide.
Dans le second cas (souligné), la phrase est fausse mais ce n'est pas une question de dialogue. Il faudrait écrire
- C'est incorrect, répondit-elle en rayant le mot.
parce que sinon, la virgule coupe la phrase à un moment où elle ne doit pas être coupée (d'ailleurs ça gêne la lecture). La différence avec le premier, c'est que tu as "en" qui crée une liaison avec le verbe précédent et qui ne doit donc pas en être coupé.
Dans le dernier cas, le plus juste serait :
- C'est incorrect, répondit-elle, sûre d'elle. Tu ne devrais même pas poser une questions aussi stupide.
On crée bien une séparation entre la narration et le dialogue, sans avoir besoin de revenir à la ligne car le dialogue est court.
Cela dit, les filles, là c'est vraiment du pinaillage. Pour ce type de cas, c'est avant tout au jugé : si ça gêne la lecture, on change, si ça ne gêne pas, on laisse. Un correcteur pro aurait pu accepter la proposition en gras par exemple, selon le texte (s'il y a un ton enlevé, un discours oralisé par exemple, on est moins pointilleux).