[A] Problème de transition entre narrateurs
- Arya
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Re: Problème de transition - narrateur -
ça me rassure ce que vous dites. C'est un débat intéressant en tout cas.
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Re: Problème de transition - narrateur -
Je viens rajouter mon grain de sel. La première personne du présent n'est pas qu'un effet de mode récent. Un auteur comme Peter Randa, qui écrivait dans les collections Anticipation et Special Police de Fleuve Noir dans les années 50/60, écrivait déjà beaucoup sous cette forme. Après avoir lu pas mal de ces livres dans ma jeunesse (non, non je ne suis pas si vieux, j'aimais juste les vieux livres populaires ), je me suis essayé à cette technique mais sans succès. En fait, le temps dans lequel je me sens le plus à l'aise reste le passé.
Il m'est toutefois arrivé une anecdote intéressante dans un atelier d'écriture avec un auteur connu dont je tairais le nom, qui nous a dit : "Oubliez l'écriture au passé, c'est poussiéreux. Le temps de la narration, maintenant, c'est le présent."
Ce point de vue est sans doute partagé par beaucoup de maisons d'édition qui se veulent modernes (peut-être pas en sfff) mais je le trouve réducteur, tout comme je trouve réducteur de dire que l'utilisation du présent correspond juste à une facilité.
Personnellement, je reste un fervent défenseur du passé, qui reste pour moi le vrai temps de la narration. Mais il y a des choses intéressantes à faire avec les autres temps aussi, sans pour autant que le travail demandé soit plus facile ni le résultat plus simpliste.
Il m'est toutefois arrivé une anecdote intéressante dans un atelier d'écriture avec un auteur connu dont je tairais le nom, qui nous a dit : "Oubliez l'écriture au passé, c'est poussiéreux. Le temps de la narration, maintenant, c'est le présent."
Ce point de vue est sans doute partagé par beaucoup de maisons d'édition qui se veulent modernes (peut-être pas en sfff) mais je le trouve réducteur, tout comme je trouve réducteur de dire que l'utilisation du présent correspond juste à une facilité.
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- Milora
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Re: Problème de transition - narrateur -
Ah oui, ça ça m'énerve aussi, ce snobisme qui veut qu'on écrive : au présent, avec des mots d'argot, en décrivant des scènes crues et triviales, avec un ton blasé et cynique ; sans quoi on est poussiéreux. Ça m'exaspère moi aussi !Vassago a écrit : Il m'est toutefois arrivé une anecdote intéressante dans un atelier d'écriture avec un auteur connu dont je tairais le nom, qui nous a dit : "Oubliez l'écriture au passé, c'est poussiéreux. Le temps de la narration, maintenant, c'est le présent."
Ce point de vue est sans doute partagé par beaucoup de maisons d'édition qui se veulent modernes (peut-être pas en sfff) mais je le trouve réducteur, tout comme je trouve réducteur de dire que l'utilisation du présent correspond juste à une facilité.
Mais il reste que chaque temps permet des effets différents, et que le présent peut rendre bien selon comment on l'emploie.
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Re: Problème de transition - narrateur -
Le présent de l'indicatif et la première personne sont aussi fréquemment utilisés en littérature blanche.
Et j'ai croisé des nouvelles et romans de SFFF qui les utilisaient, sans qu'il s'agisse de mauvais textes ou d'auteurs amateurs. D'ailleurs, je ne comprends pas comment tu en arrives à penser que leur emploi n'est bon que pour ceux qui ne savent pas écrire.
Ce n'est pas parce que la convention veut que le temps de la narration soit le passé simple/imparfait qu'il faut s'y conformer obligatoirement, et que ceux qui y dérogent ne savent pas écrire.
C'est quand même vachement arrêtée comme manière de penser.
Et là je trouve que c'est vachement datée et limitée comme façon de lire et concevoir un texte.
Mais comme je suis à peu près d'accord avec Milora, je ne vais pas développer plus.
Et j'ai croisé des nouvelles et romans de SFFF qui les utilisaient, sans qu'il s'agisse de mauvais textes ou d'auteurs amateurs. D'ailleurs, je ne comprends pas comment tu en arrives à penser que leur emploi n'est bon que pour ceux qui ne savent pas écrire.
Ce n'est pas parce que la convention veut que le temps de la narration soit le passé simple/imparfait qu'il faut s'y conformer obligatoirement, et que ceux qui y dérogent ne savent pas écrire.
C'est quand même vachement arrêtée comme manière de penser.
Fishdrake a écrit :Comment un personnage peut vivre un événement et le raconter en même temps ?
Autant à la troisième personne ça peut se comprendre, le narrateur n’étant pas le personnage, autant à la première ça n'a aucune logique narrative.
Et là je trouve que c'est vachement datée et limitée comme façon de lire et concevoir un texte.
Mais comme je suis à peu près d'accord avec Milora, je ne vais pas développer plus.
- Siana
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Re: Problème de transition - narrateur -
Comme Milora !
J'ai pris le pli d'écrire certaines nouvelles au présent. Et je choisie le temps et la personne de narration en fonction du texte et de son ambiance. Le présent est plus immersif dans le personnage.
Par ailleurs, Fishdrake, qui a dit qu'un roman était obligatoirement un genre de récit passé d'un personnage qu'il écrirait après coup ?
Et est-ce plus logique d'avoir un narrateur omniscient qui saurait tout sur tout le monde, y compris les pensées les plus intimes des personnages ? Et dans ce cas, seuls les romans du point de vue externe pourraient être considérés comme de véritables récits au sens où tu l'entends.
Non, pour moi, le texte à la première personne du présent est une immersion directe dans les pensées du personnages, où le lecteur vit les évènements en même temps que lui (je ne vois pas pourquoi il se casserait la tête à écrire). Et au passé, ça fait effectivement penser à un récit raconté des aventures vécues, même si généralement ce n'est pas le cas (et que ça reste juste un temps de narration).
J'ai pris le pli d'écrire certaines nouvelles au présent. Et je choisie le temps et la personne de narration en fonction du texte et de son ambiance. Le présent est plus immersif dans le personnage.
Par ailleurs, Fishdrake, qui a dit qu'un roman était obligatoirement un genre de récit passé d'un personnage qu'il écrirait après coup ?
Et est-ce plus logique d'avoir un narrateur omniscient qui saurait tout sur tout le monde, y compris les pensées les plus intimes des personnages ? Et dans ce cas, seuls les romans du point de vue externe pourraient être considérés comme de véritables récits au sens où tu l'entends.
Non, pour moi, le texte à la première personne du présent est une immersion directe dans les pensées du personnages, où le lecteur vit les évènements en même temps que lui (je ne vois pas pourquoi il se casserait la tête à écrire). Et au passé, ça fait effectivement penser à un récit raconté des aventures vécues, même si généralement ce n'est pas le cas (et que ça reste juste un temps de narration).
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Re: Problème de transition - narrateur -
Je craignais au contraire que ce soit "mal vu" par les maisons d'éditions, parce que ce n'est pas très "classique" comme forme de narration.Vassago a écrit :Il m'est toutefois arrivé une anecdote intéressante dans un atelier d'écriture avec un auteur connu dont je tairais le nom, qui nous a dit : "Oubliez l'écriture au passé, c'est poussiéreux. Le temps de la narration, maintenant, c'est le présent."
Ce point de vue est sans doute partagé par beaucoup de maisons d'édition qui se veulent modernes (peut-être pas en sfff) mais je le trouve réducteur, tout comme je trouve réducteur de dire que l'utilisation du présent correspond juste à une facilité.
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Re: Problème de transition - narrateur -
Petite annectote grenouillesque pour apporter mon point de vue. À l'occasion d'une bêta, nous étions deux à suggérer à l'auteur de passer au présent pour donner plus de pêche à son récit. Lui-même n'était pas contre la démarche mais ne se sentait pas trop capable de le faire. Mais, comme on est dans la mare pour faire des expériences intéressantes, il décide d'essayer.
Non seulement il y est parvenu, mais son texte à été sélectionné pour un AT.
Il n'y a pas de règles absolues dans l'écriture. Tous les bons principes peuvent être contournés voire temporairement mis au panier. L'important est que ces règles, ou leur contraire, soient au service du résultat voulu par l'auteur.
Non seulement il y est parvenu, mais son texte à été sélectionné pour un AT.
Il n'y a pas de règles absolues dans l'écriture. Tous les bons principes peuvent être contournés voire temporairement mis au panier. L'important est que ces règles, ou leur contraire, soient au service du résultat voulu par l'auteur.
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Re: Problème de transition - narrateur -
Pour une nouvelle commencée il y a un bon moment, j'utilisais cette alternance de point de vue, mais pour la même personne. Quand on était dans les rêves de l'héroïne, Lyra, j'adoptais la première personne au présent, mais assez maniérée, avec pas mal de fioritures. Cela rendait le côté onirique, légèrement distant de certains rêves et/ou situation, puis au fur et à mesure que l'on passait du rêve à une sorte de réalité rêvée, le vocabulaire se fluidifiait, perdait ce côté maniéré.
Par contre, quand Lyra était réveillée, je passais à une troisième personne classique au passé. J'aimais bien le contraste en tout cas, je trouve que c'est dommage de déprécier totalement un narrateur ou un autre, et d'en déprécier les auteurs aussi.
Par contre, quand Lyra était réveillée, je passais à une troisième personne classique au passé. J'aimais bien le contraste en tout cas, je trouve que c'est dommage de déprécier totalement un narrateur ou un autre, et d'en déprécier les auteurs aussi.
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Pour moi, la réponse est un peu dans ton post. Déjà, tu expliques avoir construit ton texte de "façon étrange". Ce qui veut dire que cela te parait à toi étrange, et moi je serais plus d'avis d'écrire sous une forme qui est aisée à maitriser, dans un premier temps.jules a écrit :Salut les grenouilles !
Je me trouve devant un problème épineux qui requiert votre aide
J'ai construit mon texte de façon étrange : un narrateur spectateur plante la scène puis le personnage (qui est inclut dans cette description) intervient directement à la première personne. Le protagoniste s'exprime ainsi au présent (face aux évènements). Mais cela cause une transition très brutale de narrateur il/je pour le lecteur, que je ne sais comment corriger...
Quelqu'un a surement déjà eu ce soucis Si vous avez besoin d'un exemple mon texte se trouve dans la section "papyrus".
et
Bonne journée à tous !
Ensuite, si tu souhaites réellement garder cette forme, tu peux très bien passer par une forme typographique différente. Par exemple, le point de vue extérieur en italique ou que sais-je encore.
Tu peux aussi intégrer ce passage dans un prologue, s'il s'agit du premier chapitre. Il est possible que ça colle.
As-tu essayé d'écrire cette partie différemment sur un document vierge ? Histoire de voir ce que ça pourrait donner et d'avoir un point de comparaison ?
- desienne
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Re: Problème de transition - narrateur -
Personnellement, j'aurais tendance à dire que si on raconte une histoire c'est qu'elle a déjà eu lieu... donc que le passé s'impose de façon logique.
D'ailleurs, en SF puisque nous parlons "d'avenirs", ne devrions-nous pas écrire au futur ?
Après passé ou présent, ça dépend surtout de l'auteur(e) j'ai l'impression.
D'ailleurs, en SF puisque nous parlons "d'avenirs", ne devrions-nous pas écrire au futur ?
Après passé ou présent, ça dépend surtout de l'auteur(e) j'ai l'impression.
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Re: Problème de transition - narrateur -
Mais quand on raconte une histoire, on l'invente, elle n'a jamais eu lieue.desienne a écrit :Personnellement, j'aurais tendance à dire que si on raconte une histoire c'est qu'elle a déjà eu lieu... donc que le passé s'impose de façon logique.
Sauf si c'est une histoire vraie.
La fiction est une illusion, c'est un mensonge. Que le texte soit écrit au présent ou au passé n'y change rien.
Là, je ne peux que citer Milora :
Il me semble qu'il y a avait déjà eu des discussions sur ce sujet, donc désolé si je me répète, mais je crois qu'en langue anglaise, le présent de narration est beaucoup moins naturel qu'en Français.Milora a écrit :Aha, tu te fais avoir par l'illusion narrative !
Même quand c'est écrit au passé... Comment le personnage pourrait-il se rappeler du moindre détail ? Avoir une narration suivie et cohérente ?
Non, dans tous les cas, le personnage du narrateur est en partie une convention, personne ne raconte comme le narrateur d'un roman le fait. C'est une illusion.
Un Français qui raconte une anecdote vécue dira "je lui dis xxx" "et là, le gars me répond xxx"
Un Anglais dira "I said..." "and then, the guy said xxx".
Ce n'est cependant pas une loi gravée dans le marbre, puisqu'on trouve des romans anglophones au présent.
Bref.
Le présent, le passé, ce sont des outils. Je crois que l'auteur doit utiliser ceux qui lui paraissent les plus appropriés pour le travail qu'il veut mener à bien. La plupart du temps, j'écris au passé, mais j'ai aussi écrit deux romans au présent. Cela fonctionnait bien, je crois.
Il y a des avantages et des inconvénients au "je + présent". Cela permet de colorer le récit de la manière de parler du personnage (Gagner la guerre est construit ainsi, c'est magistralement écrit), de suivre le cours de ses pensées avec ses propres mots, de capturer une forme de spontanéité. En revanche, cela limite le point de vue, ce qui pose de gros problèmes de gestion de l'information. En outre, la manière de parler propre au personnage peut rebuter ou lasser le lecteur.
Certains lecteurs sont rétifs à l'utilisation du présent, je crois que c'est essentiellement une question d'habitude.
D'autres lecteurs l'apprécient plus.
Site officiel
Bragelonne : Le 7ème Guerrier-Mage / Calame T1
Castelmore : Le jour où... / 14-14 / Un ogre en cavale / Lune rousse
Rageot : Le club des chasseurs de fantômes 1 et 2
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- Siana
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Re: Problème de transition - narrateur -
Juste +1 !
C'est ce que j'aurais voulu répondre ce matin mais j'étais en retard.
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Re: Problème de transition - narrateur -
Un gros +1 !Beorn a écrit :Le présent, le passé, ce sont des outils. Je crois que l'auteur doit utiliser ceux qui lui paraissent les plus appropriés pour le travail qu'il veut mener à bien.
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Re: Problème de transition - narrateur -
Je pense que desienne ne parlait pas du temps grammatical utilisé.Beorn a écrit :Mais quand on raconte une histoire, on l'invente, elle n'a jamais eu lieue.desienne a écrit :Personnellement, j'aurais tendance à dire que si on raconte une histoire c'est qu'elle a déjà eu lieu... donc que le passé s'impose de façon logique.
Sauf si c'est une histoire vraie.
La fiction est une illusion, c'est un mensonge. Que le texte soit écrit au présent ou au passé n'y change rien.
On peut utiliser le passé (les diverses formes du passé) ou le présent pour écrire une histoire. Quand il le lit, le lecteur se projette toujours dans un passé soit très récent soit plus ancien, peu importe le temps de narration / grammatical utilisé.
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Re: Problème de transition - narrateur -
J'ai pas très bien compris ce que tu voulais direCelia a écrit :
Je pense que desienne ne parlait pas du temps grammatical utilisé.
On peut utiliser le passé (les diverses formes du passé) ou le présent pour écrire une histoire. Quand il le lit, le lecteur se projette toujours dans un passé soit très récent soit plus ancien, peu importe le temps de narration / grammatical utilisé.
Personnellement, quand je lis, je ne me suis jamais posé la question de savoir si l'histoire appartenait au passé ou au présent, étant donné qu'elle est en suspension dans la sphère de la fiction, hors de notre ligne temporelle. Passé ou présent ne s'appliquent pas à elle ; et raconter à l'un ou l'autre de ces temps est juste une convention. On pourrait presque avoir un temps grammatical spécial, réservé à la fiction (d'ailleurs, c'est par certains côtés le cas du passé-simple, en français ; à la différence des autres langues que je connais (espagnol, anglais, italien, catalan...), le temps typique de la narration - le passé-simple - n'est pas du tout utilisé pour d'autres usages, encore moins dans la vie quotidienne. Du coup d'ailleurs, quand on écrit au passé-composé ou au présent, ça "s'entend", c'est un choix, ça a une portée sur le ton du texte - alors que le passé-simple, on ne l'"entend" pas quand on lit.)
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