[A] Deus Ex Machina, késako ?
- fanifanette
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[A] Deus Ex Machina, késako ?
D’abord pardon si je ne suis pas dans la bonne section, ou si la question a déjà été posée.
Je viens vers vous parce que souvent j'entends ce terme: Deux Ex Machina et si je vois la traduction au mot à mot, le sens exact de l'expression m'échappe. Pourriez-vous, dans votre infime indulgence, éclairer ma lanterne et ne plus me laisser dans le noir?
Merci d'avance
Fanette
Je viens vers vous parce que souvent j'entends ce terme: Deux Ex Machina et si je vois la traduction au mot à mot, le sens exact de l'expression m'échappe. Pourriez-vous, dans votre infime indulgence, éclairer ma lanterne et ne plus me laisser dans le noir?
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- Selsynn
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Re: Deus Ex Machina, Késako...????
Un Deus Ex Machina, c'est un auteur qui veut obliger l'intrigue à aller dans le sens qu'il veut. Et ça se voit (c'est surtout ça, le soucis).
C'est le fait qu'on sente en tant que lecteur qu'on a brisé toute les lois de logique auquel était soumis le livre, pour aller dans une direction "un peu tirée par les cheveux". C'est quand l'auteur perd son lecteur.
Au niveau des exemple, on en a plein, notamment par exemple :
-> Le personnage de Gandalf, dans le Seigneur des Anneaux, qui sait tout et qui guide la compagnie, dans le sens qu'il veut, sans forcément s'expliquer, ou éclairer le lecteur.
(évidemment, quand on cherche, on les trouve plus)
Je t'éclaire un peu, ou je t'enfonce dans ton incompréhension ?
C'est le fait qu'on sente en tant que lecteur qu'on a brisé toute les lois de logique auquel était soumis le livre, pour aller dans une direction "un peu tirée par les cheveux". C'est quand l'auteur perd son lecteur.
Au niveau des exemple, on en a plein, notamment par exemple :
-> Le personnage de Gandalf, dans le Seigneur des Anneaux, qui sait tout et qui guide la compagnie, dans le sens qu'il veut, sans forcément s'expliquer, ou éclairer le lecteur.
(évidemment, quand on cherche, on les trouve plus)
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Re: Deus Ex Machina, Késako...????
y a une très belle explication sur wiki
Bref c'est quand l'auteur prend des raccourcis factices pour arriver à ses fins
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Re: Deus Ex Machina, Késako...????
Je comprends ça comme l'élément extérieur qui vient tout régler comme par magie ou par super-pouvoir. Des personnages mis dans une situation inextricable vont être sauvés par un dieu/héros/monstre fabuleux, qui va les tirer du pétrin. C'est d'autant plus agaçant pour le lecteur que parfois il n'en a pas particulièrement entendu parler dans le reste de l'histoire.
edit : grillée par Taki
re-edit : exemple concret : pour moi, les aigles géants qui viennent sortir Frodon et Sam de l'explosion de la montagne du destin à la fin du SDA ont un coté "deus ex machina", n'en déplaise aux fans de Tolkien (dont je fais partie !). L'auteur ne voulait pas laisser mourir ses héros, mais en toute logique, ils auraient du y rester...
edit : grillée par Taki
re-edit : exemple concret : pour moi, les aigles géants qui viennent sortir Frodon et Sam de l'explosion de la montagne du destin à la fin du SDA ont un coté "deus ex machina", n'en déplaise aux fans de Tolkien (dont je fais partie !). L'auteur ne voulait pas laisser mourir ses héros, mais en toute logique, ils auraient du y rester...
Modifié en dernier par Mariedelabas le jeu. févr. 28, 2013 1:58 pm, modifié 1 fois.
- fanifanette
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Re: Deus Ex Machina, Késako...????
OK je comprends mieux pourquoi les gens en parle comme du Diable personnifié, c'est le lapin tiré du chapeau: très tentant mais trop facile et frustrant pour le lecteur.
Merci à vous trois pour l'explication
Merci à vous trois pour l'explication
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Re: Deus Ex Machina, Késako...????
C'est un travers scénaristique facile à repérer dans une histoire, mais trouver un remède est en général plus compliqué.
La plupart des ouvrages sur la dramaturgie en parlent, souvent, leurs auteurs semblent d'accord que dans l'idéal, il faut "préparer le terrain" dans le but que cela ne ressemble pas à un artifice fait pour arranger le déroulement de l'histoire, car le Deus es machina est perçu de manière négative d'autant plus lorsqu'il est placé vers la fin... Il faut mettre en place des signes avant-coureurs le justifiant, ou bien des événements déclencheurs, afin qu'il ne soit plus perçu à la manière d'une intervention divine (pour reprendre les termes de façon littérale)...
Bonnes recherches !
La plupart des ouvrages sur la dramaturgie en parlent, souvent, leurs auteurs semblent d'accord que dans l'idéal, il faut "préparer le terrain" dans le but que cela ne ressemble pas à un artifice fait pour arranger le déroulement de l'histoire, car le Deus es machina est perçu de manière négative d'autant plus lorsqu'il est placé vers la fin... Il faut mettre en place des signes avant-coureurs le justifiant, ou bien des événements déclencheurs, afin qu'il ne soit plus perçu à la manière d'une intervention divine (pour reprendre les termes de façon littérale)...
Bonnes recherches !
Re: Deus Ex Machina, Késako...????
Oh, le Diable personnifié, comme tu y vas !fanifanette a écrit :OK je comprends mieux pourquoi les gens en parle comme du Diable personnifié, c'est le lapin tiré du chapeau: très tentant mais trop facile et frustrant pour le lecteur.
Sérieusement, le deus ex machina, c'est certainement un défaut de jeune auteur ; pour autant, je ne pense pas qu'il faille le condamner à tout prix… Ça dépend, déjà, de la démarche de l'auteur, de son projet littéraire ; et puis, si c'est bien fait et que ça ne sort pas le lecteur du texte… pourquoi pas ? Pour reprendre l'exemple de Mariedelabas, les aigles du SDA font office de deus ex machina, mais bon c'est un peu ce que le lecteur attend… donc je pense qu'à ce moment-là, il va plus se sentir soulager de voir ses héros saufs qu'être outrés de la ficelle énorme utilisée par Tolkien
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Re: Deus Ex Machina, Késako...????
Il ne faut pas oublier, aussi, que la plupart des Deus ex machina sont des erreurs involontaires.
Je ne pense pas qu'un auteur se dise consciemment : "Tiens, là, j'en collerais bien un !"
Je pense qu'il y a 3 grandes sources de Deus ex machina, je me permets de les exposer car, ahem, je les ai toutes expérimentées et que je suis encore en train de travailler sur leur suppression sur le livre 2 de Romane :
1- L'auteur qui veut absolument surprendre, faire battre le coeur de ses lecteurs.
Pour cela il met son / ses personnages dans une situation pas possible.
Et au moment où tout semble perdu, il sort son as de coeur, façon "tada, je vous ai bien eu ! en fait il se passe ça !".
Sauf que... si c'est mal amené, maladroit, pas jalonné, l'auteur se râte : il ne surprend pas le lecteur, il le frustre.
(ça peut même carrément énerver le lecteur, s'il a la sensation d'avoir été pris pour un imbécile : ça casse le pacte de confiance)
2- L'auteur n'a pas assez creusé le fond de son histoire, les possibilités de son univers.
Alors qu'il a mis son / ses personnages dans une situation pas possible... il se retrouve coincé pour résoudre la situation en question (qu'il en ait conscience ou pas).
Il choisit la solution la plus simple et la plus facile à mettre en oeuvre : celle qui agit directement sur la scène à débloquer... et paf. Ca ne fonctionne pas.
3- L'auteur a fait de la rétention d'informations par personnages interposés.
Ca ressemble au point 1, mais c'est à mon avis encore plus grave.
Pourquoi ? Parce que les lecteurs vont vraiment s'en apercevoir et se demander pourquoi tel ou tel personnage n'a pas dit ce qu'il savait et préfère arriver la bouche en coeur au dernier moment.
Dans tous les cas, la présence d'un Deus ex machina est révélatrice.
Pour moi, il s'agit d'un défaut de scénarisation, et ça explique que les jeunes auteurs en soient les premières victimes : il est plus facile de régler un problème là où on le détecte... que de remettre en cause tous les points de détails (ceux qui manquent, ou ceux qui nécessitent correction) qui ont amené à ce problème.
Corriger / éliminer / supprimer un Deus ex machina est simple sur le papier : il faut revenir en arrière et revoir éventuellement une bonne partie de la scénarisation de son roman.
En pratique, ça demande une réflexion intense et des discussions, si possible, avec ses bêta-lecteurs.
En effet, la résolution d'un Deus ex machina peut vous flinguer un projet... ou vous entraîner en tout cas dans des travaux lourds. Alors que, parfois, il suffit de quelques ajustements, par touche, pour régler le plus gros du problème.
Les échanges sont donc souvent intéressants et remotivants car ils permettent de sortir le nez du guidon et de corriger juste là où il faut.
Après, on peut aussi choisir de l'assumer (avec des ajustements, il se peut qu'il passe, très bien même).
Je ne pense pas qu'un auteur se dise consciemment : "Tiens, là, j'en collerais bien un !"
Je pense qu'il y a 3 grandes sources de Deus ex machina, je me permets de les exposer car, ahem, je les ai toutes expérimentées et que je suis encore en train de travailler sur leur suppression sur le livre 2 de Romane :
1- L'auteur qui veut absolument surprendre, faire battre le coeur de ses lecteurs.
Pour cela il met son / ses personnages dans une situation pas possible.
Et au moment où tout semble perdu, il sort son as de coeur, façon "tada, je vous ai bien eu ! en fait il se passe ça !".
Sauf que... si c'est mal amené, maladroit, pas jalonné, l'auteur se râte : il ne surprend pas le lecteur, il le frustre.
(ça peut même carrément énerver le lecteur, s'il a la sensation d'avoir été pris pour un imbécile : ça casse le pacte de confiance)
2- L'auteur n'a pas assez creusé le fond de son histoire, les possibilités de son univers.
Alors qu'il a mis son / ses personnages dans une situation pas possible... il se retrouve coincé pour résoudre la situation en question (qu'il en ait conscience ou pas).
Il choisit la solution la plus simple et la plus facile à mettre en oeuvre : celle qui agit directement sur la scène à débloquer... et paf. Ca ne fonctionne pas.
3- L'auteur a fait de la rétention d'informations par personnages interposés.
Ca ressemble au point 1, mais c'est à mon avis encore plus grave.
Pourquoi ? Parce que les lecteurs vont vraiment s'en apercevoir et se demander pourquoi tel ou tel personnage n'a pas dit ce qu'il savait et préfère arriver la bouche en coeur au dernier moment.
Dans tous les cas, la présence d'un Deus ex machina est révélatrice.
Pour moi, il s'agit d'un défaut de scénarisation, et ça explique que les jeunes auteurs en soient les premières victimes : il est plus facile de régler un problème là où on le détecte... que de remettre en cause tous les points de détails (ceux qui manquent, ou ceux qui nécessitent correction) qui ont amené à ce problème.
Corriger / éliminer / supprimer un Deus ex machina est simple sur le papier : il faut revenir en arrière et revoir éventuellement une bonne partie de la scénarisation de son roman.
En pratique, ça demande une réflexion intense et des discussions, si possible, avec ses bêta-lecteurs.
En effet, la résolution d'un Deus ex machina peut vous flinguer un projet... ou vous entraîner en tout cas dans des travaux lourds. Alors que, parfois, il suffit de quelques ajustements, par touche, pour régler le plus gros du problème.
Les échanges sont donc souvent intéressants et remotivants car ils permettent de sortir le nez du guidon et de corriger juste là où il faut.
Après, on peut aussi choisir de l'assumer (avec des ajustements, il se peut qu'il passe, très bien même).
Vous n'aimez pas Noël ? ça tombe bien, nous non plus ! Du coup, avec Chapardeuse, nous vous invitons sur Wattpad pour (re)découvrir le Noël cataclysmique de Claire et Chan.
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Re: Deus Ex Machina, Késako...????
Je suis d'accord avec Roanne, les choses sont subtiles et bien souvent, l'auteur n'a pas conscience d'avoir provoqué un deus ex machina.
Mieux : certains lecteurs le verront effectivement comme un deus ex machina et d'autres pas du tout.
Je pense qu'un des clefs de compréhension est dans la notion de "jalon" et de "paiement" (il existe un autre mot que "jalon" en dramaturgie, mais je ne me souviens plus lequel).
Prenons un exemple idiot.
On nous a expliqué depuis le début qu'Excalibur est une épée légendaire coincée dans une enclume, seul un homme "pur" pourra l'en sortir et il deviendra alors roi.
Mettons qu'un dénommé Arthur, personnage principal, tourne autour de la fameuse enclume depuis 50 pages. Tout à coup, il se trouve attaqué, acculé et sans arme, et il butte contre l'enclume... on ne sera pas surpris qu'il prenne l'épée et qu'il s'en serve, puis qu'il devienne roi.
Pas de deux ex machina (la scène est téléphonée car la ficelle est trop grosse, mais c'est un autre sujet)
En revanche, si on n'a jamais parlé de l'enclume et de l'épée au cours du roman, et que dans la même scène, le dénommé Arthur est attaqué, butte conte un truc qui est -oh surprise !- une enclume avec une épée dedans. Et qu'il tire l'épée pour s'en sortir et qu'on nous dit après "il devint roi car c'était une épée magique et il y avait une prophétie qui disait que blabla..."
Alors là, on a un magnifique spécimen de deus ex machina.
Pourtant, l'idée est la même, l'univers est le même. C'est juste la gestion de l'information qui est différente.
Si on pose des "jalons" avant (on explique le coup de l'épée et de l'enclume longtemps avant la scène), alors on aura un "paiement" (le jalon aura servi à préparer la scène, on se le rappellera à ce moment-là) au lieu d'un deus ex machina.
Tout le problème, c'est de créer un ou plusieurs jalons assez forts pour qu'on s'en souvienne et pour obtenir un "paiement", et cependant assez subtiles pour que la résolution de la scène soit une surprise et ne soit pas téléphonée.
Le conseil qui est donné, dans ces cas-là, c'est de faire en sorte que le "jalon" soit utilisé dans une scène précédente, mais dans un tout autre usage.
Par exemple, Arthur a utilisé l'épée pour trancher ses liens 50 pages plus tôt, et il a trouvé ça drôlement pratique.
Ou pire : le jalon peut avoir eu un rôle "négatif". 100 pages plus haut, le copain d'Artur est tombé d'un toit et s'est gravement blessé sur cette fichue épée plantée dans l'enclume.
Mieux : certains lecteurs le verront effectivement comme un deus ex machina et d'autres pas du tout.
Je pense qu'un des clefs de compréhension est dans la notion de "jalon" et de "paiement" (il existe un autre mot que "jalon" en dramaturgie, mais je ne me souviens plus lequel).
Prenons un exemple idiot.
On nous a expliqué depuis le début qu'Excalibur est une épée légendaire coincée dans une enclume, seul un homme "pur" pourra l'en sortir et il deviendra alors roi.
Mettons qu'un dénommé Arthur, personnage principal, tourne autour de la fameuse enclume depuis 50 pages. Tout à coup, il se trouve attaqué, acculé et sans arme, et il butte contre l'enclume... on ne sera pas surpris qu'il prenne l'épée et qu'il s'en serve, puis qu'il devienne roi.
Pas de deux ex machina (la scène est téléphonée car la ficelle est trop grosse, mais c'est un autre sujet)
En revanche, si on n'a jamais parlé de l'enclume et de l'épée au cours du roman, et que dans la même scène, le dénommé Arthur est attaqué, butte conte un truc qui est -oh surprise !- une enclume avec une épée dedans. Et qu'il tire l'épée pour s'en sortir et qu'on nous dit après "il devint roi car c'était une épée magique et il y avait une prophétie qui disait que blabla..."
Alors là, on a un magnifique spécimen de deus ex machina.
Pourtant, l'idée est la même, l'univers est le même. C'est juste la gestion de l'information qui est différente.
Si on pose des "jalons" avant (on explique le coup de l'épée et de l'enclume longtemps avant la scène), alors on aura un "paiement" (le jalon aura servi à préparer la scène, on se le rappellera à ce moment-là) au lieu d'un deus ex machina.
Tout le problème, c'est de créer un ou plusieurs jalons assez forts pour qu'on s'en souvienne et pour obtenir un "paiement", et cependant assez subtiles pour que la résolution de la scène soit une surprise et ne soit pas téléphonée.
Le conseil qui est donné, dans ces cas-là, c'est de faire en sorte que le "jalon" soit utilisé dans une scène précédente, mais dans un tout autre usage.
Par exemple, Arthur a utilisé l'épée pour trancher ses liens 50 pages plus tôt, et il a trouvé ça drôlement pratique.
Ou pire : le jalon peut avoir eu un rôle "négatif". 100 pages plus haut, le copain d'Artur est tombé d'un toit et s'est gravement blessé sur cette fichue épée plantée dans l'enclume.
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Re: Deus Ex Machina, Késako...????
Pour prendre un exemple connu : dans "La coupe de feu" (Harry Potter t4).
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Re: Deus Ex Machina, Késako...????
Au final, c'est assez subjectif, tout dépend de la valeur que le lecteur accorde aux jalons? (à supposer qu'ils existent bien sûr...)
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Re: Deus Ex Machina, Késako...????
Eh bien, tout n'est pas subjectif.
Certes, on ne peut pas plaire à tous les lecteurs ni prétendre être compris par tous, mais il y a quand même des histoires mieux réussies que d'autres. Je pense qu'un bon jalon préparé avec intelligence, ce sera efficace auprès de la plupart des lecteurs.
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Re: Deus Ex Machina, Késako...????
Préparation ?Beorn a écrit : "jalon" et de "paiement" (il existe un autre mot que "jalon" en dramaturgie, mais je ne me souviens plus lequel).
source : http://www.jeannagel.com/tag/preparation-paiement/Préparation / paiement
Nous avons précédemment parlé du deus ex machina. Ce concept s’étend à tous les éléments d’une histoire. Un élément qui n’arrive pas au début de l’histoire (personnage, objet décisif, etc.), doit être préparé. Il ne peut pas survenir dans l’histoire uniquement au moment où il sert à dénouer une situation. Il doit être préparé, il doit apparaître tôt dans l’histoire, pour servir plus tard.
Le moment où l’élément sert à un dénouement est appelé le paiement.
Ce mécanisme de préparation / paiement est en réalité systématique : chaque personnage, chaque objet, chaque scène peut être perçu comme la préparation d’un élément ultérieur.
- Beorn
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Re: Deus Ex Machina, Késako...????
Voui !!
C'est ça : la préparation !
Merci pingu.
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Re: Deus Ex Machina, Késako...????
C'est sûr que soigner la préparation, ça évite bien des problèmes…
Finalement, il faut juste prendre garde, quand on veut éviter un deus ex machina, à ne pas tomber dans l'excès inverse : à trop préparer, on risque de téléphoner le déroulement de l'intrigue… ce qui serait quand même dommage.
Finalement, il faut juste prendre garde, quand on veut éviter un deus ex machina, à ne pas tomber dans l'excès inverse : à trop préparer, on risque de téléphoner le déroulement de l'intrigue… ce qui serait quand même dommage.
C'est précisément ce type de deus ex machina - quand il est bien écrit - qui me semble acceptable. Pour les deux autres, effectivement, je crois que quelle que soit la qualité d'écriture, ça ne fonctionnera pas.Roanne a écrit :1- L'auteur qui veut absolument surprendre, faire battre le coeur de ses lecteurs.
Pour cela il met son / ses personnages dans une situation pas possible.
Et au moment où tout semble perdu, il sort son as de coeur, façon "tada, je vous ai bien eu ! en fait il se passe ça !".
Sauf que... si c'est mal amené, maladroit, pas jalonné, l'auteur se râte : il ne surprend pas le lecteur, il le frustre.
(ça peut même carrément énerver le lecteur, s'il a la sensation d'avoir été pris pour un imbécile : ça casse le pacte de confiance)