[A] Les symboles et le symbolisme
- Colcoriane
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Re: Les symboles et le symbolisme
je ne sais pas si ça rentre vraiment dans ce dont il est question ici...
dans ma trilogie, j'utilise un objet pour caractériser mon protagoniste, c'est une dague figée dans les airs. cette dague a une histoire qui la rattache au passé et à la culpabilité du personnage, et qu'elle finit par représenter. lui-même associe la dague à sa culpabilité, et s'est persuadé qu'elle tomberait le jour où il aurait enfin atteint la rédemption. régulièrement, on le voit en train d'observer cette dague, particulièrement quand quelque chose le rappelle à son passé et à ses remords. (techniquement, il le fait tous les jours, mais je le montre dans le récit quand sa culpabilité est en jeu).
la première scène du premier tome se passe devant cette dague, elle montre les sentiments qu'elle éveille en lui ; la dernière scène du troisième tome aussi, on y voit sa fille, dernière de sa famille à lui pardonner ses crimes passés, faire tomber la dague d'un seul geste. le but de la triogie pourrait se résumer à faire tomber la dague... ce qui symbolise, donc, pour le personnage, se racheter et obtenir le pardon des siens.
dans ma trilogie, j'utilise un objet pour caractériser mon protagoniste, c'est une dague figée dans les airs. cette dague a une histoire qui la rattache au passé et à la culpabilité du personnage, et qu'elle finit par représenter. lui-même associe la dague à sa culpabilité, et s'est persuadé qu'elle tomberait le jour où il aurait enfin atteint la rédemption. régulièrement, on le voit en train d'observer cette dague, particulièrement quand quelque chose le rappelle à son passé et à ses remords. (techniquement, il le fait tous les jours, mais je le montre dans le récit quand sa culpabilité est en jeu).
la première scène du premier tome se passe devant cette dague, elle montre les sentiments qu'elle éveille en lui ; la dernière scène du troisième tome aussi, on y voit sa fille, dernière de sa famille à lui pardonner ses crimes passés, faire tomber la dague d'un seul geste. le but de la triogie pourrait se résumer à faire tomber la dague... ce qui symbolise, donc, pour le personnage, se racheter et obtenir le pardon des siens.
Colcoriane
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Re: Les symboles et le symbolisme
De même, je ne sais pas si ça convient au sujet, mais allons-y quand même.
Dans mes Chroniques, une trilogie à l'époque, j'utilisais un échiquier. Un objet symbolisant une lutte entre deux camps, aucun n'étant particulièrement "gentil" ou "méchant", un objet utilisé à trois reprises seulement.
Une fois à la fin du premier tome, alors que mes huit personnages se rencontrent enfin. "Les pions sont en place, la partie peut commencer."
Une fois à la fin du second tome, alors que la forteresse du roi félon s'effondre sous l'attaque des héritiers légitimes du trône. "Le fou est tombé ; la partie continue."
Une fois à la fin du troisième tome, lorsque le traître révélé tombe sous les coups des princes qui ont survécu à ses manoeuvres. "Le roi est tombé. La partie s'achève."
Bref. Je viens à peine de réaliser ça, alors que ça fait bien huit ans que j'ai entamé l'écriture de cette histoire - qui a beaucoup changé depuis le début ; je ne suis donc pas certain de garder ce fameux échiquier. A la réflexion, cet objet symbolise par ces trois mouvements toute l'avancée de l'histoire : la réunion des "héros", la chute du roi fou, puis celle du traître. Il va falloir que je me penche sérieusement sur ce point, parce qu'il y a matière à approfondir.
Dans mes Chroniques, une trilogie à l'époque, j'utilisais un échiquier. Un objet symbolisant une lutte entre deux camps, aucun n'étant particulièrement "gentil" ou "méchant", un objet utilisé à trois reprises seulement.
Une fois à la fin du premier tome, alors que mes huit personnages se rencontrent enfin. "Les pions sont en place, la partie peut commencer."
Une fois à la fin du second tome, alors que la forteresse du roi félon s'effondre sous l'attaque des héritiers légitimes du trône. "Le fou est tombé ; la partie continue."
Une fois à la fin du troisième tome, lorsque le traître révélé tombe sous les coups des princes qui ont survécu à ses manoeuvres. "Le roi est tombé. La partie s'achève."
Bref. Je viens à peine de réaliser ça, alors que ça fait bien huit ans que j'ai entamé l'écriture de cette histoire - qui a beaucoup changé depuis le début ; je ne suis donc pas certain de garder ce fameux échiquier. A la réflexion, cet objet symbolise par ces trois mouvements toute l'avancée de l'histoire : la réunion des "héros", la chute du roi fou, puis celle du traître. Il va falloir que je me penche sérieusement sur ce point, parce qu'il y a matière à approfondir.
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Re: Les symboles et le symbolisme
Dans mon roman, il y a les emblèmes énoncés (en français, il y a les caribous et les serpents ). Mais je mets l'accent sur la signification du prénom de mon héroïne (sans clan), la pomme. Alors, quand quelqu'un coupe/mange une pomme bien rouge, c'est que quelque part, mon héroïne a des soucis...
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Re: Les symboles et le symbolisme
En tant que lectrice, ce qui a tendance à m'embêter avec les symboles, c'est que quand ils sont bien faits (quelqu'un citait les daemons dans ALCDM), c'est très bien ; mais il suffit que ça soit un tout petit peu trop gros, et j'ai l'impression que l'auteur me prend pour une idiote.
Par exemple dans L'Epée de Vérité : les deux héros s'aiment mais ne doivent pas consommer leur amour à cause du pouvoir magique de la fille. Bref, y a une scène où la fille, n'y tenant plus, se jette sur le héros et sort de son sac... une pomme... qu'elle lui propose... Et le héros répond : "non". Là j'ai vraiment eu l'impression que l'auteur se croyait trop intelligent et nous prenait pour des abrutis, en oubliant toute notion de subtilité >.<
Du coup, j'avoue que je préfère quand y a pas de symbole à quand y en a qui sont trop visibles, étant donné que le juste milieu est difficile à trouver Enfin, en tant que lectrice, toujours.
En tant qu'auteur, je ne me suis jamais posé la question ; les quelques fois où j'ai essayé d'en mettre, quand je me suis relue j'ai trouvé ça mal fait, alors j'ai pas trop insisté...
Par exemple dans L'Epée de Vérité : les deux héros s'aiment mais ne doivent pas consommer leur amour à cause du pouvoir magique de la fille. Bref, y a une scène où la fille, n'y tenant plus, se jette sur le héros et sort de son sac... une pomme... qu'elle lui propose... Et le héros répond : "non". Là j'ai vraiment eu l'impression que l'auteur se croyait trop intelligent et nous prenait pour des abrutis, en oubliant toute notion de subtilité >.<
Du coup, j'avoue que je préfère quand y a pas de symbole à quand y en a qui sont trop visibles, étant donné que le juste milieu est difficile à trouver Enfin, en tant que lectrice, toujours.
En tant qu'auteur, je ne me suis jamais posé la question ; les quelques fois où j'ai essayé d'en mettre, quand je me suis relue j'ai trouvé ça mal fait, alors j'ai pas trop insisté...
Jour de pluie dans une cuisine (Le Mammouth éclairé)
Re: Les symboles et le symbolisme
On s'approche plus du clin d'oeil que du symbole, je trouve dans ton exemple. Là, l'auteur reprend une référence connue de tous (à peu près ! ). La scène d'Eve et d'Adam. Il ne la construit pas par rapport à son héros. Surtout si elle n'apparait qu'une seule fois dans le roman.
Et moi, j'en aurais souri à la lecture en le prenant ainsi. Un clin d'oeil.
ps : ceci dit, dans la Bible, la pomme est bel et bien un symbole. Et on peut estimer parfaitement que l'auteur a manqué de subtilité !
Et moi, j'en aurais souri à la lecture en le prenant ainsi. Un clin d'oeil.
ps : ceci dit, dans la Bible, la pomme est bel et bien un symbole. Et on peut estimer parfaitement que l'auteur a manqué de subtilité !
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Re: Les symboles et le symbolisme
Je crains que tout ne soit à prendre au premier degré dans ce bouquin. Alors, pour l'humour...ilham a écrit :On s'approche plus du clin d'oeil que du symbole, je trouve dans ton exemple. Là, l'auteur reprend une référence connue de tous (à peu près ! ). La scène d'Eve et d'Adam. Il ne la construit pas par rapport à son héros. Surtout si elle n'apparait qu'une seule fois dans le roman.
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Re: Les symboles et le symbolisme
Elle aurait dû essayer le collier et le fouet, elle aurait sûrement eu plus de succès...Bref, y a une scène où la fille, n'y tenant plus, se jette sur le héros et sort de son sac... une pomme... qu'elle lui propose... Et le héros répond : "non".
Trêve de plaisanterie (mais c'était si tentant... ), tout comme ilham, ce qui me dérange dans cette scène (outre le mélo et le machisme absolu qu'elle semble refléter) est le fait que l'auteur reprend un symbole chrétien (et en plus relativement cliché) dans un univers qui n'a rien à voir.
Je trouve difficile d'expliquer la symbolique, dans la mesure où c'est effectivement très personnel dans son utilisation et très différent d'un auteur à l'autre. Mais je pense qu'il y a moyen de mettre de la symbolique dans l'histoire sans donner au lecteur l'impression qu'on le prend de haut. Quand c'est bien fait, cela peut être un jeu entre l'auteur et le lecteur, au même titre que tous les autres éléments du récit. Enfin, c'est ainsi que je vois les choses pour les symboles qui sont au cœur du récit, nettement visibles car profondément liés à l'histoire. Ils revêtent du sens aux yeux du lecteur, et par là, on peut lui faire passer des informations, lui faire comprendre des choses, sans avoir à se lancer dans de longues et fastidieuses explications. Cela devient du "show", et qui peut revêtir bien plus d'impact que beaucoup de tell. Quand un geste, une phrase, une action sont chargés de sens, ils peuvent en dire plus long qu'un discours interminable. Surtout quand ils ont bien été préparés en amont.
Bref, je ne vois pas du tout la symbolique sous un aspect mystique ou psychanalytique. Du moins, ce n'est pas la seule application qu'on peut en faire.
Et pour les éléments qui ne sont pas à proprement parler au cœur du récit, je plussoie (encore ) ilham quand il dit que ce n'est pas grave si le symbole n'est pas vu. Quand j'écris une histoire en plusieurs tomes, j'ai besoin qu'il y ait une certaine cohérence, un "fil rouge symbolique" dans l'évolution temporelle et géographique de mes personnages, en rapport avec le thème central de chaque tome et l'étape que celui-ci représente à l'échelle du récit dans son entier. C'est typiquement le genre de choses auxquelles la majorité des lecteurs ne fera pas attention. Ce n'est pas grave. Ce n'est même pas vraiment destiné à être remarqué. C'est juste pour moi: une manière de me situer sur le ton particulier que je veux donner à chacune de ces étapes, et de garder en vue le but final.
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Filleule de Têtard Potté, Nariel et Yria
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Re: Les symboles et le symbolisme
Tiens, j'ai un exemple perso qui vous amusera peut-être :
Dans "Le Premier", bouquin qui se déroule à la fin du néolithique, le passage à l'âge adulte du village des héros est marqué par une épreuve. Par exemple, il faut attraper un auroch, qui deviendra le premier du cheptel de bêtes (et le garçon deviendra un homme).
Mon personnage principal vient de mourir et ressusciter (tadaaa, c'est le premier vampire). Avant de rentrer chez lui, il veut prouver qu'il a changé, grandit, qu'il est devenu un homme... bref, il tente de capturer son propre auroch pour rentrer en homme au village.
Sauf que l'animal qu'il capture a une corne brisée.
Voilà, voilà.
Pas besoin d'expliquer le symbole, on voit bien toute la notion d'homme incomplet (sans parler du symbole de la virilité brisée, de son impuissance à venir...)
Dans "Le Premier", bouquin qui se déroule à la fin du néolithique, le passage à l'âge adulte du village des héros est marqué par une épreuve. Par exemple, il faut attraper un auroch, qui deviendra le premier du cheptel de bêtes (et le garçon deviendra un homme).
Mon personnage principal vient de mourir et ressusciter (tadaaa, c'est le premier vampire). Avant de rentrer chez lui, il veut prouver qu'il a changé, grandit, qu'il est devenu un homme... bref, il tente de capturer son propre auroch pour rentrer en homme au village.
Sauf que l'animal qu'il capture a une corne brisée.
Voilà, voilà.
Pas besoin d'expliquer le symbole, on voit bien toute la notion d'homme incomplet (sans parler du symbole de la virilité brisée, de son impuissance à venir...)
- Beorn
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Re: Les symboles et le symbolisme
Merci pour ce fil, c'est très intéressant de vous lire.
Je me suis moi aussi interrogé sur la notion de symbole après avoir lu Truby pour m'apercevoir qu'en fait, en tant qu'auteur, je l'utilisais déjà beaucoup et qu'en tant que lecteur, je les connaissais aussi sans y avoir vraiment pensé.
Je vois plusieurs types de symboles :
- celui qui fait référence à une histoire universellement connue et qui renforce un thème en particulier (ex : la pomme d'Adam et Eve, qui renforcerait une histoire se passant plutôt dans notre monde, une étoile de shérif dans un Western, qui renforce l'univers déjà connu)
- celui qui fait référence à une histoire racontée dans le roman au sujet de l'univers lui-même (ex : le geai moqueur de Hunger Games, le loup garou de Games of Thrones, le rose de Gaza dont parle Ilham)
- celui qui fait référence à une histoire passée du héros lui-même (ex : la corne de NB).
Certains sont plusieurs de ces éléments à la fois : l'anneau unique dans le SDA, par exemple fait référence à une histoire propre à l'univers (la séduction de Sauron puis sa chute), mais c'est aussi un symbole universel (celui de l'alliance, du pacte, sans compter l'or qui symbolise le pouvoir), le nom de "Fitz" dans l'Assassin royal le ramène à l'histoire personnelle du héros (un "fils de", un bâtard) et aussi à une atmosphère de "notre" moyen-âge.
Les symboles sont des "concentrés de sens" : ils expriment des idées, des sentiments, une situation avec beaucoup de force.
Ils ont tellement de sens que, mal utilisés, ils peuvent très vite devenir lourds, comme le dit Milora. Mais utilisés avec talent, ils peuvent aussi faire l'économie de longues explications, ils peuvent marquer les esprits, faire naître une grande émotion.
Bref. C'est à manipuler avec précaution, mais je crois qu'il ne faut pas négliger cet aspect d'une histoire. Surtout en fantasy ou en fantastique, où la magie, les créatures ou les objets enchantés ont souvent valeur de symboles (le fameux daemon d'A la croisée des mondes) voire de réseaux de symboles qui se répondent entre eux.
Je me suis moi aussi interrogé sur la notion de symbole après avoir lu Truby pour m'apercevoir qu'en fait, en tant qu'auteur, je l'utilisais déjà beaucoup et qu'en tant que lecteur, je les connaissais aussi sans y avoir vraiment pensé.
Je vois plusieurs types de symboles :
- celui qui fait référence à une histoire universellement connue et qui renforce un thème en particulier (ex : la pomme d'Adam et Eve, qui renforcerait une histoire se passant plutôt dans notre monde, une étoile de shérif dans un Western, qui renforce l'univers déjà connu)
- celui qui fait référence à une histoire racontée dans le roman au sujet de l'univers lui-même (ex : le geai moqueur de Hunger Games, le loup garou de Games of Thrones, le rose de Gaza dont parle Ilham)
- celui qui fait référence à une histoire passée du héros lui-même (ex : la corne de NB).
Certains sont plusieurs de ces éléments à la fois : l'anneau unique dans le SDA, par exemple fait référence à une histoire propre à l'univers (la séduction de Sauron puis sa chute), mais c'est aussi un symbole universel (celui de l'alliance, du pacte, sans compter l'or qui symbolise le pouvoir), le nom de "Fitz" dans l'Assassin royal le ramène à l'histoire personnelle du héros (un "fils de", un bâtard) et aussi à une atmosphère de "notre" moyen-âge.
Les symboles sont des "concentrés de sens" : ils expriment des idées, des sentiments, une situation avec beaucoup de force.
Ils ont tellement de sens que, mal utilisés, ils peuvent très vite devenir lourds, comme le dit Milora. Mais utilisés avec talent, ils peuvent aussi faire l'économie de longues explications, ils peuvent marquer les esprits, faire naître une grande émotion.
Bref. C'est à manipuler avec précaution, mais je crois qu'il ne faut pas négliger cet aspect d'une histoire. Surtout en fantasy ou en fantastique, où la magie, les créatures ou les objets enchantés ont souvent valeur de symboles (le fameux daemon d'A la croisée des mondes) voire de réseaux de symboles qui se répondent entre eux.
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- Siana
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Re: Les symboles et le symbolisme
Les symboles universels sont faciles à comprendre. Mais utiliser des symboles moins universels me semble plus difficile car il faut d'abord faire comprendre ce que signifie le symbole (même subtilement), il faut le manier de sorte à ce qu'il prenne le sens que l'on veux, et pas un autre.
C'est une notion plutôt abstraite, en fait.
De mon côté, je pense que je vais essayer de travailler avec ma notion de cercles et surtout de cercles brisés/qui se brisent. Ainsi, je vais tenter une ligne symbolique d'opposition céleste/terrestre (rond/carré). Mais autant dire que je ne suis pas du tout sûre de moi, pour le coup. Parce que, là, c'est une recherche de symboles qui résumeraient le thème/le monde/l'histoire dans sa globalité. Je me suis encore peu penchée sur sa déclinaison vis à vis des personnages (j'ai juste quelques idées, une ébauche de cette déclinaison).
C'est une notion plutôt abstraite, en fait.
De mon côté, je pense que je vais essayer de travailler avec ma notion de cercles et surtout de cercles brisés/qui se brisent. Ainsi, je vais tenter une ligne symbolique d'opposition céleste/terrestre (rond/carré). Mais autant dire que je ne suis pas du tout sûre de moi, pour le coup. Parce que, là, c'est une recherche de symboles qui résumeraient le thème/le monde/l'histoire dans sa globalité. Je me suis encore peu penchée sur sa déclinaison vis à vis des personnages (j'ai juste quelques idées, une ébauche de cette déclinaison).
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Re: Les symboles et le symbolisme
A mon humble avis, les symboles universels ont un avantage : ils ont leur propre sens, on n'a pas pas besoin de les expliquer. Et un inconvénient : ils sont tellement porteurs de sens qu'ils risquent de devenir lourds.Siana a écrit :Les symboles universels sont faciles à comprendre. Mais utiliser des symboles moins universels me semble plus difficile car il faut d'abord faire comprendre ce que signifie le symbole (même subtilement), il faut le manier de sorte à ce qu'il prenne le sens que l'on veux, et pas un autre.
C'est une notion plutôt abstraite, en fait.
De plus, leur sens sera difficile à nuancer ou à faire évoluer, car ils pré-existent à l'histoire et vivent en dehors d'elle. Pour moi, c'est typiquement le genre de symboles à manipuler avec beaucoup de précaution, de légèreté, voire par simples allusions.
Au contraire, les symboles issus d'une histoire racontée dans le livre ont l'inconvénient d'être plus difficiles à faire comprendre au lecteur. Mais ils ont d'autres avantages : d'abord ils immergent le lecteur dans l'univers, ensuite ils sont moins facilement "lourds", et enfin ils peuvent changer de sens au cours du roman car on peut apprendre "l'histoire" petit à petit, changer son point de vue sur celle-ci, et voir le sens du symbole évoluer lui aussi.
Par exemple, pour un symbole "issu de l'histoire" : Dans Hunger Games, Katniss porte une broche en forme de "Geai moqueur".
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Re: Les symboles et le symbolisme
D'autant plus que cette utilisation fait écho à des films ou livres sur le même thème, du genre "Rollerball" de Norman Jewison ou "Runnig Man" de Stephen King. Du coup, ça plante immédiatement l'univers et l'intrigue, le lecteur n'a pas à faire de gros efforts et d'adaptation à ce monde.qui font évidemment référence aux spectacles de gladiateurs, aux esclaves des romains, etc.
Ce thème est d'ailleurs repris dans la description des repas, du maquillage, de l'outrance avec laquelle vivent les gens du Capitole.
...
Pour moi, c'est l'exemple d'une bonne utilisation d'un symbole "universel"
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Re: Les symboles et le symbolisme
En fait, en y réfléchissant, les trois quarts des romans de fantasy pourraient être résumés en une collection de symboles: le héros partant faire une quête, le vieux sage, le méchant très méchant, l'héroïne très belle, l'objet de la quête, les armes, la confrontation, le pouvoir, le sacrifice, le rachat des fautes, le bien contre le mal etc...
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Re: Les symboles et le symbolisme
Justement, pour moi ce ne sont pas des symboles ça, c'est plutôt ce à quoi on peut rattacher des symboles. Aux personnages pour mieux les caractériser, et aux actions ou valeurs pour les faire passer plus subtilement.
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Re: Les symboles et le symbolisme
Tu veux dire, les trois-quarts des très mauvais romans de fantasy anglo-saxone et insipide des années 80, je suppose ?tomate a écrit :En fait, en y réfléchissant, les trois quarts des romans de fantasy pourraient être résumés en une collection de symboles: le héros partant faire une quête, le vieux sage, le méchant très méchant, l'héroïne très belle, l'objet de la quête, les armes, la confrontation, le pouvoir, le sacrifice, le rachat des fautes, le bien contre le mal etc...
Parce que la fantasy, c'est quand même carrément plus riche et foisonnant que ça.
C'est un peu comme de dire que le polar, c'est toujours un privé alcoolique qui tombe les filles, enquête sur des notables véreux et porte un chapeau des années trente.
En revanche, ta remarque soulève un point intéressant au sujet de la fantasy : la fantasy est effectivement un genre où les symboles sont particulièrement omniprésents. La magie ou les différentes races et créatures ont souvent une signification à la fois réelle, (dans le monde en question) et symbolique (pour le lecteur).
ex : dans le SDA, les elfes représentent à la fois une aristocratie déclinante et une forme de paradis originel perdu, dans A la croisée des mondes, la "poussière" symbolise le génie de chacun, son âme, dans Elric, Stormbringer symbolise le pacte avec le diable, etc.
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