[A] Taille d'un roman jeunesse
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Re: Taille des romans jeunesse
A mon humble avis, un truc, en jeunesse, c'est de supprimer tout ce qui ne sert pas l'intrigue. Que tout se tienne, qu'on ne puisse plus rien enlever sans perdre une facette importante de l'histoire. Ca ne veut pas dire qu'on doit systématiquement enlever les descriptions et tout ça : elles peuvent être utiles, l'ambiance est aussi importante que ce qui est raconté dans une scène. Mais à chaque péripéties, se demander ce qu'elle apporte au(x) héro(s) et, de ce fait, à leur quête / aventure / etc.
Perso, en tout cas, ça m'a beaucoup aidée, et depuis que je procède comme ça, j'ai même tendance à être plus courte que les formats appréciés, alors que je faisais toujours dans le trop long
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- AxelleC
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Re: Taille des romans jeunesse
Je suis tout à fait d'accord avec toi Aelys.
J'en parlais il y a peu avec une auteur de chez Rageot : les éditeurs (et les lecteurs) d'aujourd'hui veulent de l'action, qu'on puisse à peine reprendre son souffle. Elle m'a même précisé que des romans qu'elle a édité il y a dix ans ne passerait plus les comités de lecture actuels.
Dans mes élèves, lorsque j'ai fait un rallye lecture, j'en ai vu regarder le nombre de page et choisir celui qui en avait le moins
Ne pas s'étaler, c'est dur, mais tant que tout est compréhensible, alors ça roule !
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Re: Taille des romans jeunesse
Oui mais d'ailleurs, pardon si j'interromps mais si on prend l'exemple d'Harry Potter, le premier volume est certes fort court, mais que dire de certains des volumes suivants? Au hasard le 5 et le 7? Je n'ai pas les chiffres mais on est loin des 200 à 300 000 signes... je sais que le succès entraîne les lecteurs à dévorer les volumes une fois accro à l'histoire, mais tout de même?
C'est une chose que j'ai aimé chez Rowling, c'est qu'elle prend le temps d'amener les choses, pas forcément trois péripéties par page... donc le rythme haletant pour séduire la jeunesse, bon c'est discutable (non je ne parlerai pas de ce que je lisais quand j'avais 10-12 ans, scrogneugneu apparemment je botte en touche).
Ce n'est qu'un exemple bien sûr, mais que penser des chiffres et des catégories à ce compte-là?
C'est une chose que j'ai aimé chez Rowling, c'est qu'elle prend le temps d'amener les choses, pas forcément trois péripéties par page... donc le rythme haletant pour séduire la jeunesse, bon c'est discutable (non je ne parlerai pas de ce que je lisais quand j'avais 10-12 ans, scrogneugneu apparemment je botte en touche).
Ce n'est qu'un exemple bien sûr, mais que penser des chiffres et des catégories à ce compte-là?
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Re: Taille des romans jeunesse
Rowling est quand même une exception en soi, je pense. Si on regarde bien la taille du premier et celle du dernier volume, y'a un monde de différence. A un certain moment, je pense que les éditeurs ont fait lechoix de lui laisser une très grande liberté, dûe notamment au succès de la saga. De plus, avec les thèmes abordés et le nombre de volumes (entre autres), elle a touché bien plus que son public-cible au départ: les ados, les jeunes adultes et les adultes tout court. Bref, elle est sortie du seul rayon "jeunesse" et est devenue une saga tout public. Dans ce sens-là, je la classerais comme une exception.
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Re: Taille des romans jeunesse
Pareil que Blacky.
Et puis, ne garder que ce qui est utile à l'intrigue, ça ne veut pas dire aller à toute allure sans pouvoir respirer. Justement, dans HP, les descriptions de la vie quotidienne à Poudlard sont utiles à l'intrigue, elles permettent de vivre avec Harry son attachement pour l'école, d'en montrer toutes les ficelles, et beaucoup sont utilisées dans ses quêtes après. Les match de Quidditch, par exemple, lui sauvent la mise plein de fois parce que c'est en partie grâce à eux qu'il sait si bien voler. Alors ils font partie de ce que j'appelle "tout ce qui est utile à l'intrigue". Par contre, si on voyait tous ces matchs mais que Harry ne montait jamais sur un balais ni n'utilisait jamais des stratégies de Quidditch pour avancer dans sa quête, ça n'aurait pas le même impact.
Et puis, ne garder que ce qui est utile à l'intrigue, ça ne veut pas dire aller à toute allure sans pouvoir respirer. Justement, dans HP, les descriptions de la vie quotidienne à Poudlard sont utiles à l'intrigue, elles permettent de vivre avec Harry son attachement pour l'école, d'en montrer toutes les ficelles, et beaucoup sont utilisées dans ses quêtes après. Les match de Quidditch, par exemple, lui sauvent la mise plein de fois parce que c'est en partie grâce à eux qu'il sait si bien voler. Alors ils font partie de ce que j'appelle "tout ce qui est utile à l'intrigue". Par contre, si on voyait tous ces matchs mais que Harry ne montait jamais sur un balais ni n'utilisait jamais des stratégies de Quidditch pour avancer dans sa quête, ça n'aurait pas le même impact.
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Re: Taille des romans jeunesse
Et c'est sûr que si le volume 1 avait la taille du volume 7, elle n'aurait sans doute pas eu le même succès. Bon j'ai compris, si je n'arrives pas à réduire la taille de mon livre, il ne me restera qu'à faire un premier tome court qui se vende à des millions d'exemplaires
Vos conseils sont en effet les bons Aelys et Axelle, il faut simplifier. Encore faut-il pouvoir y arriver. Comment on fait quand tous les éléments sont utiles à l'intrigue
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Re: Taille des romans jeunesse
Pour Harry Potter c'est particulier : elle fait évoluer la taille des livres et le vocabulaire, ainsi que le degré de violence, avec l'âge du héros : ce qu'elle voulait dès le départ (même si elle n'a pas tenu les délais), c'était faire grandir le héros en même temps que son lecteur (en gros, le premier était calibré pour des lmecteurs de 10-12 et les derniers pour des grans ados/YA). On sent le "tournant" dans le 4.
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Re: Taille des romans jeunesse
Si ton intrigue est si riche que ça, es-tu sûre qu'elle vise le bon public ?mandragore a écrit :il faut simplifier. Encore faut-il pouvoir y arriver. Comment on fait quand tous les éléments sont utiles à l'intrigue
Ca ne risque pas d'être trop riche pour des mômes ?
(Ce n'est que mon avis de béotienne en la matière, hein )
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Re: Taille des romans jeunesse
Oui, je pense que ça a été pensé pour les lecteurs qui grandissent en même temps que Harry...MarquiseArtémise a écrit :Pour Harry Potter c'est particulier : elle fait évoluer la taille des livres et le vocabulaire, ainsi que le degré de violence, avec l'âge du héros : ce qu'elle voulait dès le départ (même si elle n'a pas tenu les délais), c'était faire grandir le héros en même temps que son lecteur (en gros, le premier était calibré pour des lmecteurs de 10-12 et les derniers pour des grans ados/YA). On sent le "tournant" dans le 4.
Ah ? Donc la taille réduite des romans jeunesse serait quelque chose de neuf ? Je me rappelle, quand j'étais au collège (années 2000), la mode était aux gros pavés de fantasy, A la Croinsée des Mondes, Peggy Sue, Bartiméus, et autres trucs en plusieurs volumes très épais... (Même si c'était écrit gros, ça donnait quand même l'impression de gros livre). Ou alors si c'était aujourd'hui, ça aurait basculé dans la fameuse catégorie jeunes adultes ?AxelleC a écrit :Je suis tout à fait d'accord avec toi Aelys.
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Re: Taille des romans jeunesse
Tu m'as parfaitement cerné, c'est pour ça que je vais me faire transplanter un nouveau cerveau avant de reprendre et simplifier objectif pas plus de 200ksecCrazy a écrit :Si ton intrigue est si riche que ça, es-tu sûre qu'elle vise le bon public ?
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Re: Taille des romans jeunesse
Je comprends tout à fait en quoi Rowling peut être une exception, et pour moi elle illustre bien ces auteurs qui font du 'transgénérationnel', mais je trouve que ça laisse rêveur par rapport aux classifications. Bon après c'est mont travers de trouver toute classification réductrice, mais il faudra bien faire avec dans le monde de l'édition, cibler les éditeurs en fonction de ceux qui "taillent un peu plus large", Mandragore
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Re: Taille des romans jeunesse
Milora :
Apparemment, ce n'est pas tant la taille que le rythme. Mon amie disait que ses romans d'il y a 10 ans étaient plus contemplatifs, moins "rapides".
Après, je ne suis pas experte
Apparemment, ce n'est pas tant la taille que le rythme. Mon amie disait que ses romans d'il y a 10 ans étaient plus contemplatifs, moins "rapides".
Après, je ne suis pas experte
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Re: Taille des romans jeunesse
Mon expérience de bibliothécaire : à partir de 12-13 ans, les pavés c'est courant, j'ai des lecteurs (et surtout des lectrices ) qui cherchent les plus gros, voire des séries de gros.
Mais en dessous, faire prendre un livre de plus de 200 pages est de plus en plus difficile, même pour des jeunes collégiens...
Et ce n'est pas qu'une question d'épaisseur, mais même de sujet et de vocabulaire : par exemple, certains dévorent les J'aime lire qu'ils finissent en 15 mn mais ne veulent pas passer aux Je bouquine, ni même aux D-Lire.
J'ai un classement par couleurs qui reflète la difficulté de lecture et hélas je me surprends à mettre des livres que j'aurai mis en "débutants" il y a quelques années en "lecteurs confirmés", parce que l'âge moyen des gamins qui les prennent a sensiblement monté.
Mais en dessous, faire prendre un livre de plus de 200 pages est de plus en plus difficile, même pour des jeunes collégiens...
Et ce n'est pas qu'une question d'épaisseur, mais même de sujet et de vocabulaire : par exemple, certains dévorent les J'aime lire qu'ils finissent en 15 mn mais ne veulent pas passer aux Je bouquine, ni même aux D-Lire.
J'ai un classement par couleurs qui reflète la difficulté de lecture et hélas je me surprends à mettre des livres que j'aurai mis en "débutants" il y a quelques années en "lecteurs confirmés", parce que l'âge moyen des gamins qui les prennent a sensiblement monté.
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Re: [A] Taille d'un roman jeunesse
Coucou les grenouilles!
Je me permets de remonter ce post, très utile quand on écrit en jeunesse.
Je suis en train de fignoler mon manuscrit jeunesse, que je définirai à vu de nez pour 10 ou 12 ans et plus. Mais en lisant par ici, je m'alarme un peu : je suis à un peu plus de 400 ksec. Or, ce que vous dîtes, c'est que la moyenne d'un livre jeunesse c'est plus 200 ou 250 ksec. Vous chiffres datent de 6 ans mais j'imagine que la taille n'est pas allée en grossissant. Je pensais que ça irait vu que quand j'étais petite j'étais à fond dans les Harry Potter, Peggy Sue ou A la Croisée des mondes et qu'un livre de moins de deux cent pages c'était connoté "petit" pour moi; mais je me rends compte que j'étais une exception.
Du coup, je me pose des questions : est-ce que mon livre pourra trouver un éditeur? Est-ce que je ne ferais pas mieux de réduire? Je ne trouve pas mon intrigue particulièrement complexe. Bon, c'est basé sur une suite d'épreuves que passent les persos; je pourrais en supprimer une voire deux, mais ça nuirait à l'évolution des persos qui est au cœur du roman, et ça me crèverait le cœur. D'un autre côté, même si je pense que des adultes peuvent apprécier aussi, l'intrigue a un côté jeunesse et je ne me vois pas proposer ça comme un roman pour adulte; je l'avais vraiment pensé comme ça.
Du coup je me sens un peu perdu. Est-ce que je dois faire une phase correctrice qui consisterait à réduire au maximum le roman sans rien perdre de l'intrigue? Et si oui comment je me fais sans perdre le ton du roman? Ou est-ce que je dois centrer mes recherches sur les éditeurs qui acceptent au-delà de 400 ksec (j'ai vu qu'il y en a quand même, grâce au post de Colcariane), quitte à réduire mes chances de taper dans l'œil d'un éditeur?
Les soumissions c'est un vrai casse-tête.
Je me permets de remonter ce post, très utile quand on écrit en jeunesse.
Je suis en train de fignoler mon manuscrit jeunesse, que je définirai à vu de nez pour 10 ou 12 ans et plus. Mais en lisant par ici, je m'alarme un peu : je suis à un peu plus de 400 ksec. Or, ce que vous dîtes, c'est que la moyenne d'un livre jeunesse c'est plus 200 ou 250 ksec. Vous chiffres datent de 6 ans mais j'imagine que la taille n'est pas allée en grossissant. Je pensais que ça irait vu que quand j'étais petite j'étais à fond dans les Harry Potter, Peggy Sue ou A la Croisée des mondes et qu'un livre de moins de deux cent pages c'était connoté "petit" pour moi; mais je me rends compte que j'étais une exception.
Du coup, je me pose des questions : est-ce que mon livre pourra trouver un éditeur? Est-ce que je ne ferais pas mieux de réduire? Je ne trouve pas mon intrigue particulièrement complexe. Bon, c'est basé sur une suite d'épreuves que passent les persos; je pourrais en supprimer une voire deux, mais ça nuirait à l'évolution des persos qui est au cœur du roman, et ça me crèverait le cœur. D'un autre côté, même si je pense que des adultes peuvent apprécier aussi, l'intrigue a un côté jeunesse et je ne me vois pas proposer ça comme un roman pour adulte; je l'avais vraiment pensé comme ça.
Du coup je me sens un peu perdu. Est-ce que je dois faire une phase correctrice qui consisterait à réduire au maximum le roman sans rien perdre de l'intrigue? Et si oui comment je me fais sans perdre le ton du roman? Ou est-ce que je dois centrer mes recherches sur les éditeurs qui acceptent au-delà de 400 ksec (j'ai vu qu'il y en a quand même, grâce au post de Colcariane), quitte à réduire mes chances de taper dans l'œil d'un éditeur?
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Re: [A] Taille d'un roman jeunesse
Tu as aussi la solution éventuelle de découper en deux tomes.
Par ailleurs, le sujet a été évoqué à la rencontre Rageot. Je n'ai pas pris de notes (ceux qui l'ont fait pourront sans doute te donner des chiffres) mais il me semble que la taille dépend de l'âge du public, ce qui peut jouer aussi en ta faveur.
Par ailleurs, le sujet a été évoqué à la rencontre Rageot. Je n'ai pas pris de notes (ceux qui l'ont fait pourront sans doute te donner des chiffres) mais il me semble que la taille dépend de l'âge du public, ce qui peut jouer aussi en ta faveur.
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