L'origine de votre roman

[Arno]

moi c'est partit d'un pari avec un ami.

et maintenant que j'ai commencé, j'ai pas pu m'arrêté


je suis partit de rien, d'une scène d'action écrite un peu au hasard, et au file du temps, l'histoire s'est mise en place

[tomate]

Tiens, un fil que j'avais pas vu! Mais c'est fou de voir d'où on peut tirer des idées .

Pour ajouter mes modestes 2 centimes: quand j'étais ado, je racontais des histoires à mon petit frère. J'en avais toute une série avec un chevalier très fort qui aimait bien manger et faire des blagues. Il avait pour grande sœur une sorcière grognasse qui ratait régulièrement ses enchantements et dont la meilleure copine était une dragonne. Le reste était fortement inspiré de mes lectures du moment, en sachant que je penchais plus vers Howard et Leiber que Tolkien.

Une quinzaine d'années plus tard, j'ai écrit un roman avec ces deux persos que j'ai fait lire à quelques copains. Verdict: comment ça, une histoire mêlant SF et fantasy, avec plusieurs héros dont une vraie sorcière, sans quête et sans gentil grand sorcier à barbe blanche? Moralité, j'ai rajouté cinq chapitres avec une quête, un gentil sorcier, un héros bien héroïque et un méchant bien méchant avant d'embrayer sur ce que je voulais raconter. Heureusement qu'entre temps les goûts sont devenus un petit peu moins rigides!

[cyberlune]

Moi c'est parti d'un dessin
J'ai relu les trois mousquetaires, pour des raison pros, je me suis penchée sur les costumes et les armes de cette époque et du coup, je me suis dessiné un spadassin. Après je l'ai regardé droit dans les coups de crayons et je lui ai demandé: "au fait, t'es qui toi?"
Il m'a juste fallu écrire 200 pages pour répondre à la question

[Milora]

je me suis dessiné un spadassin. Après je l'ai regardé droit dans les coups de crayons et je lui ai demandé: "au fait, t'es qui toi?"
Il m'a juste fallu écrire 200 pages pour répondre à la question

Trop mignon ! On peut voir le dessin ?

[Crazy]

En général, ce sont les personnages qui me viennent en premier, plus que les situations.

[Iluinar]

Moi c'était suite à une remarque de mon fils lors de son retour de l'école ! En pleine nuit, l'idée a muri et dès le matin je me suis jeté sur une page blanche et j'ai retranscrit mon rêve....

L'usage sur notre forum veut qu'on commence par se présenter dans la section adéquate :

http://tremplinsdelimaginaire.com/cocyc ... um.php?f=4

Merci d'avance !

[Tango's]

Très bonne idée ce topic. En ce qui me concerne, c'est en fait le rêve de ce que j'aurai aimé être. Ça, c'est le début de l"histoire, le reste est venue par la suite.

[Nuageux]

Moi, c'est souvent une subite illumination, très très vague. Pour mon roman actuel, par exemple, j'ai pensé il y à deux-trois ans à une expédition vers des terres lointaines. Piuis, a force de réflexion, j'ai changé des choses, rajouté, ré-enlever... Jusqu'à arriver à la fin de mon premier jet, date officielle de clôture du scénario globale
Mais j'ai eu une nouvelle idée, du même genre, il y à peu. UN de mes profs à rapidement évoqué les expositions universelles au 19e siècle, et la, BAM ! J'ai complètement décroché du cours, en m'imaginant un monde ou tous les pays différents son en paix, pour la seule raison que leurs différents se règlent chaque année dans une espèce de jeux-olympiques touchant à tout, science, combat, philosophie... Puis, peu-à-peu, là, je m'imagine ce qu'on pourrait tirer d'un tel scénario.
L'illumination, c'est divin Après, on se met à réfléchir à comment agencer nos rares éléments, puis on finit par se lancer

[Erreur]

J'ai deux projets en cours de route. L'une est en hiatus pour le moment et je ne sais plus trop d'où est venue l'idée de départ... Je pense que les photos qui bougent, ça fait parti des nombreuses choses que je trouve MEGA FLIPPANTE (hm). J'ai déjà vu des versions dans d'autres histoires et j'avais envie de créer la mienne... Après, il y a eu d'autres envies qui s'y sont mêlées : celle de raconter l'histoire d'une personne ordinaire qui n'a vraiment rien d'un héros et celle de suivre le parcours d'un personnage, ou plutôt d'un groupe de personnages, jusqu'à leur apogée où ils deviennent LES grands méchants. On en est pas encore là mais c'est le but, au final, même s'il me faudra sans doute plus d'un roman '.

Pour celui sur lequel je travaille actuellement, c'est la récupération d'une nouvelle pas terrible écrite à l'occasion d'un challenge steampunk cet été (en gros 24h pour écrire une nouvelle). L'histoire était pas terrible, disons que le thème imposé ne m'avait pas inspiré mais j'aimais l'univers, les personnages et le point de départ. Le premier m'est venu pendant la visite de l'exposition de la foire internationale à Nancy, sur le thème de New-York. J'ai dû voir des images de dirigeable et j'ai trouvé très cool l'idée d'une cité aux quartiers suspendus à des gigantesques dirigeables (ah oui ça c'est récurrent dans mes histoires, la démesure des lieux ._.). Pour l'intrigue, en bon fan du Livre de la jungle, j'ai voulu écrire ma propre version. Les personnages en ont découlé très naturellement, surtout le principal.

Bref. Voilà voilà ! Ah y a quand même autre chose de récurrent dans mes univers, c'est des références pas voulues à Doctor Who. Des thèmes ou des idées qui ont été abordées dans la série, ou simplement une façon de traiter les personnages. Ça doit être une des fictions qui m'influence le plus '.

[cedricg]

Pour ma part, mon nanoroman en attente de seconde passe vient de l'idée qu'on peut se perdre dans un livre, qu'un livre a un grand pouvoir sur nous, ... et paf me voilà avec un livre conscient et magique qui manipule pour... voyons les cours de sciences... survivre, comme tout le "monde" il veut survivre. Il a été jusque là recopié par des moines, donc plaçons le tout dans un monastère (influence du Nom de la rose sans doute), et puis qui est en rapport avec les livres, les garde et s'en occupe? Qui m'a accueilli pendant des pauses dej entières au collège et a organisé un jour un atelier où un relieur nous a relié un livre en direct? La documentaliste, soyons plus large, la bibliothécaire. J'ai commencé à écrire, donnant à mon personnage les traits de la jeune femme assise en face de moi dans le train. J'ai ajouté un gars (parce qu'on s'en sort jamais seul), un chat (pour le côté espion) et voilà.

Le suivant sur la liste est une campagne de JDR que j'ai écrit, à voir si je vais ou pas au bout.

[Aggelos]

Le suivant sur la liste est une campagne de JDR que j'ai écrit, à voir si je vais ou pas au bout.

Je suis pas étonné J'avais fait l'inverse à une époque, j'avais créé un JDR complet pour un univers dans lequel j'écris des nouvelles de type "conte philosophique". J'ai arrêté ça pour manque de certitude dans une philosophie Y_Y Mettre des joueurs dans cet univers me permettait de tester comment les idées sous jacentes s'exprimaient chez des "lecteurs/acteurs".

Le roman en cours... A l'origine c'était orienté JDR aussi. J'avais lancé un gros jeu politique avec une trame et une intrigue bien tordus, et ça m'avait conduit à concevoir tout un univers pour un autre jeu du même genre, avec des trames scénaristiques dans lesquelles pouvaient s'insérer les joueurs.

Le jeu a capoté, mais mes idées ont muri. Aujourd'hui ça ressemble finalement assez peu à ce que c'était, c'est plus étoffé, plus cohérent, moins gentillet

[Mike Patton]

Bonne question! L'origine de mon roman: un soir, je m'ennuyais profondément en regardant le ciel étoilé (c'est beau mais chiant à la longue), je me suis dit que d'autres devaient faire comme moi et peut-être sur une autre planète. La situation a généré un personnage qui est en train de générer une histoire....

[Ardawal]

Interressant comme fil c'est marrant de voir toutes les situations qui peuvent conduire à écrire un livre
Pour moi, c'est différent à chaque roman. Pour les plus récents:
- D'ash walat et Tsawayak sont sortis d'un rêve: après un rêve très fort tout un univers m'est tombé dans la tête (et je suis restée plongée dedans trois ans...)
- Pour celui qui est en cours de correction: en sortant de l'univers de Tsawayak, je n'avais plus rien à écrire. Donc j'étais mal . Un jour, j'en ai eu assez, je me suis mise devant l'ordinateur et j'ai écrit n'importe quoi qui me passait par la tête... et c'est devenu un petit roman de plus de 200 pages
- Pour mon challenge: il est venu d'un gros délire que j'ai eu à force de faire trop de grammaire hébraique d'un seul coup

[Cupcake]

Il y a deux ans, pendant que je m'ennuyais dans un cours de français, j'ai pris une feuille et j'ai commencé à écrire, sans rien prévoir à l'avance. Je n'avais jamais essayé de me lancer dans une nouvelle à proprement parlé avant, à part en rédaction où j'avais plutôt de bonnes notes... Et d'un seul coup, je me suis retrouvée avec deux tomes sur les bras et une troisième à cogiter...

[Yzabel]

Un bête CTRL+W plus tard, je reprends à zéro...

Our Darker Purpose/Nos Desseins Obscurs:
(Bon sang, ce que je déteste traduire ce titre en français... On y perd le double sens trop facilement. Quelqu'un aurait mieux, comme trad'?)

Au départ, il y avait un scénario de JDR, conçu pour ma campagne Mage: l'Ascension, qui se passe à Londres en 1880. Je voulais y injecter du steampunk, et je suis partie sur l'idée des personnages atterrissant dans un monde parallèle (ceci inspiré par un... épisode d'Hercule, oui, je sais, j'ai honte -_-). Angleterre stuartienne et non victorienne. Des pans entiers de pays qui disparaissaient et physiquement, et de la mémoire des gens (ça, ça devait venir des Langoliers, je pense). Un groupe terroristo-fou, Dresca, qui répandait des plantes bizarres, mélanges de végétaux et de fantômes. Des morts que l'on ranimait dans leur corps, car il n'y avait plus d'Au-delà, ni d'ailleurs de rêves (= plus d'accès à l'Umbra, pour ceux qui connaissent "Mage"). De là je suis partie sur l'idée de sorciers capables de remettre les âmes dans leurs cadavres, et d'autres qui fabriquaient des rêves en bouteille. Quant aux mages, appelés "Elus", en général on les retrouvait enrôlés dans l'armée ou l'aéronavale, pour lutter contre Dresca.

Au milieu de tout cela, il y avait un homme, le capitaine Clarick, qui commandait un dirigeable de combat équipé d'une arme de destruction massive, pour réduire à l'état de cratère une ville entière si elle était trop infestée de plantes. Un personnage qui avait eu une vie pourrie, ne tenait plus que par l'alcool et les stimulants, était forcé d'obéir aux ordres mêmes horribles du roi car sa famille était otage de la couronne, et qui pourtant s'efforçait malgré tout de protéger ses hommes. Un personnage destiné à mourir, mais pour qui mes joueurs se sont pris d'attachement, et qu'ils se sont efforcés de sauver malgré tout. Au fil des parties, Clarick s'est étoffé, son passé s'est improvisé, bribe par bribe révélées aux joueurs. Et un jour, je me suis dit: que lui est-il donc vraiment arrivé, à cet homme? Pourquoi dit-on qu'il a tué sa propre femme? Pourquoi est-il connu pour avoir rasé tout Edimbourg? Pourquoi a-t-il cédé au roi, alors qu'il avait pourtant suffisamment de pouvoir et d'influence pour au moins essayer de libérer sa famille?

Du coup est né ce roman: ce qui s'est passé 40 ans auparavant, ce qui a mené ce monde et ce personnage à devenir ce qu'ils seraient en 1880. Et comme ce monde parallèle était tellement différent de l'univers officiel du jeu, et qu'il aurait tout aussi bien pu être un cadre de campagne totalement autonome, je n'avais même pas à me soucier de questions de copyright, puisque je ne récupère rien de "Mage" en soi.

Entre parenthèses, ce premier jet achevé, je me suis rendue compte que la vie du pauvre capitaine avait été encore plus pourrie que ce que j'avais imaginé au départ. Break The Badass, et tout ça.