[PA] Informations médicales pour torture de personnages

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Crazy
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Re: Informations médicales pour torture de personnages

Message par Crazy »

ilham a écrit :Et attention, ça dépend à quoi ton personnage est dépendant.
Le sang de vampire :hihihi:
Je n'ai pas d'expérience d'addiction (le :chocolat: ça compte ? :wow: ) mais j'ai défini la désintox pour cela comme extrêmement douloureuse Image, et longue. D'où, supposè-je, la nécessité de filer des anti-douleur au patient de temps en temps, histoire qu'il ne devienne pas fou :mouahaha:

=> J'ai déjà mes symptômes de manque ( :mouahaha: ), ce qui me faut, c'est un traitement réaliste (enfin, vraisemblable, quoi). Sachant que la clinique qui s'en chargera est un établissement privé du genre où le client est roi (tant qu'il peut payer) et où on ne pose pas trop de questions ^^

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ilham
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Re: Informations médicales pour torture de personnages

Message par ilham »

Hélas, les témoignages que j'ai eu de désintox ( pas au sang de vampires ! hihi !) ce sont passés à la dure, et cela pourtant en milieu hospitalier... pas d'antidouleurs. Au point de provoquer des hallucinations chez une personne ( sevrage de la morphine de but en blanc après une opération...).

Logiquement ( je n'ai aucune qualif, donc à vérifier concrètement) on donnerait des calmants style valium pour calmer le systeme nerveux mis à vif par le manque, plutot que des anti douleurs, déjà à la base.
La logique vous mènera d'un point A à un point B. L'imagination vous mènera partout. Albert Einstein
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Crazy
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Re: Informations médicales pour torture de personnages

Message par Crazy »

ilham a écrit :Logiquement ( je n'ai aucune qualif, donc à vérifier concrètement) on donnerait des calmants style valium pour calmer le systeme nerveux mis à vif par le manque, plutot que des anti douleurs, déjà à la base.
Merci pour l'info :)

(J'attendrai le passage des grenouilles-toubibs pour confirmation :))

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Re: Informations médicales pour torture de personnages

Message par Crazy »

Up :wow:

J'en profite pour ajouter : comment se déroule la cure ? Dans quelle mesure le patient peut-il sortir et se déplacer ? Et quid des accès de violence ?

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Joseph Alwynn
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Re: Informations médicales pour torture de personnages

Message par Joseph Alwynn »

Yop !

Ca fait un bail, mais j'arrive un peu à sortir la tête hors de l'eau ^^. Pour répondre à ta question Crazy, je suis passé en addictologie pendant trois mois (du côté médecin) donc je peux partager mon expérience là bas. Ca ne fait pas de moi un pro', mais j'ai quand même une idée assez clair de ce qui ce passe (d'autant plus qu'avec mes cours, ça aide :D). Néanmoins, pour ce qui est du "vécu" côté patient, je ne pourrais pas tant t'aider puisque je n'étais pas à la place des patients. Et, même s'ils en parlent pour qu'on les aide, ça ne remplace pas l'expérience. M'enfin, je vois que Ilham t'en as déjà bien parlé donc ça devrait être OK.


-> Y'a plusieurs points clés dans une prise en charge addictologique:
- Déjà, il faut que ce soit une décision du patient. Sinon, c'est même pas la peine ça ne marchera pas d'après les psychiatres/addictologues.
- Évaluer, avant le sevrage, la consommation (durée, type, quantités, circonstances ayant conduit à l'addiction), la dépendance/tolérance psychique et physique, la motivation et les complications qu'ont entrainées l'addiction.
- Quand tu te sèvres d'un toxique, c'est de but en blanc: abstinence totale dès le début de la cure. Quand ce n'est pas un toxique mais un médicament donné pour une raison médicale, comme avec la morphine, les benzodiazépine, les antidépresseurs etc... le sevrage brut peut être très très mal vécu donc on peut y aller par paliers. Mais, en général, ça se fait quand même du jour au lendemain.
- On propose (si c'est possible) un substitutif pour diminuer "l'appétence". A mon avis, dans ton cas, y'en aura pas... je les vois mal lui apporter du sang ^^. Après tu es libre de décider du contraire, hein !
- De même, on traite les symptômes de sevrages au cas par cas.
- En plus des traitements médicamenteux, les patients passent des entretiens avec les médecins où ils peuvent se décharger émotionnellement, juger leurs progrès, développer des projets etc... Ils ont également des activités (physiques, intellectuelles...) pour leur détourner l'attention. S'ils sont jugés stables, ils sont libres de se déplacer dans l'enceinte de l'établissement. En général, on rechigne à attacher pieds et poings liés les patients. C'est surtout en cas de force majeure : s'ils sont jugés dangereux pour eux ou autrui, et seulement pour passer le cap difficile. On ne garde pas les patients attachés des jours et des jours !
- Les sorties pendant la cure sont autorisées après entretien avec un médecin : s'il juge que le patient est stable et ne risque pas de rechuter à peine ressorti, la permission est accordée pour un voire deux jours. En général, c'est surtout pour des affaires administratives / familiales et si on est sûr que le patient va revenir...
- La cure ne s'arrête pas au milieu hospitalier. Après le sevrage à l’hôpital, il faut "entretenir" l'effort par une "post-cure" en centre spécialisé mais en ambulatoire (le patient est chez lui, mais vient à des rendez vous).


Maintenant, pour répondre à tes questions concernant les syndromes de sevrage. Je vais me baser sur ce qu'on donne aux accros aux substances hallucinogènes (comme le LSD) ou aux psychostimulants (cocaine/amphétamines...).

Déjà les syndromes de sevrage :
- Mydriase bilatérale (pupilles dilatées)
- Muscles douloureux, déshydratation...
- Diarrhée, vomissements, douleurs abdominales...
- Tachycardie, Hypertension artérielle...
- Anxiété, craving (la sensation de besoin/manque), angoisses, insomnie...

Tu peux faire un peu comme tu le sens, ce sont des signes très généraux. Pour faire simple, tu prends tout ce que te procure la substance et les symptômes de sevrage sont à l'opposée, et tu rajoutes les douleurs / anxiétés / les poussées d'hypertension voire des hallucinations etc.

-> Les traitements antalgiques: jamais de morphiniques, ni de médicaments addictifs (par ex. les benzodiazépines). On donne du Paracétamol (=doliprane) ou aspirine. Ça peut paraitre vache, mais c'est les seuls qui ne soient pas des opiacés (=morphiniques) et/ou addictifs :/.
-> Contre l'anxiété: neuroleptique sédatif (ex. Tercian), pas de valium qui est une benzodiazépine.
-> Contre les vomissements: dompéridone (=Motilium)
-> Contre les accès de violence dont tu parles, vu que c'est un centre privé et que le "client" est roi, ils vont être sans pitié: ils vont le shooter à mort jusqu'à ce qu'il ne bouge plus. Ça évitera qu'il souffre... et qu'il "ennuie" les autres "clients". Donc Loxapac: neuroleptique sédatif très puissant, d'action assez rapide (pic d'action en moins d'1h30 par voie orale), sous forme de cachets, gouttes... voire piqure si je ne me goure pas (et là c'est plus rapide). Tu peux également utiliser de l'Haldol en piqure, c'est plus rapide mais moins efficace que le loxapac (avis tout à fait personnel): effet en trente minute à peu près. En général, il est surtout utilisé lorsque le patient refuse d'avaler les cachets/les gouttes.


Je ne sais pas si j'ai bien répondu à tes questions, je repasserai lorsque je pourrai, si jamais il manque des choses / si j'ai soulevé d'autres interrogations. Au pire, je peux béta lire le passage en question pour le confronter à ce qui se passe à l’hôpital et te donner mon avis (via le forum ou par MP/autre).

See ya et bon courage !

:ange:

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Re: Informations médicales pour torture de personnages

Message par Crazy »

:merci2: ça m'aide beaucoup :)

Le souci que j'ai, c'est de décrire la journée-type que va vivre mon perso.

Les douleurs sont débilitantes, mais il y a des convulsions et des crises de rage (à cause de la douleur et du manque lui-même), et mon bonhomme a une force légèrement surhumaine ^^
Il est volontaire pour la désintox, mais il n'acceptera jamais de soutien psychologique (vu la nature de son problème, la discrétion est essentielle, et en plus, ce n'est pas son genre ^^).

Merci encore :)

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Re: Informations médicales pour torture de personnages

Message par Crazy »

Up :wow:

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Joseph Alwynn
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Re: Informations médicales pour torture de personnages

Message par Joseph Alwynn »

Yop, mes excuses pour le petit retard !


Une journée type ? Dans mes souvenirs ça donnerait ça :

- Réveil par les infirmières pour les traitements du matin : que ce soit les substitutifs pour le toxique à sevrer ou les médicaments pour les pathologies du malade (genre pour son hypertension, son diabète ou autre) sans oublier les anti-douleurs / nauséeux etc... si le malade en a besoin. C'est aussi à ce moment là qu'on effectue les prises de sang (pas tous les jours).

- Petit déjeuner, ça dépend des services mais apparemment ils essayent de réunir un maximum les patients : donc p'tit dej dans une salle commune avec de la nourriture d'hopital.

- Matin partagé entre les activités physiques / intellectuelles et discussion avec les autres patients. Là où j'étais ils avaient une salle de sport, une bibliothèque, un mini terrain de pétanque et une salle de repos où regarder la télé et discuter.

- Le matin toujours, les médecins règlent les "problèmes" de la nuit ou ceux en cours : ex. le patient a développé des symptômes invalidants / a fait une crise de rage qui a nécessité une médication / a eu un problème "physique" (je reprends mon exemple d'HTA ou de diabète : complication de ces maladies) qui nécessite l'avis d'un médecin.

- Une à deux fois par semaine : le fameux entretien avec les médecins (les patients n'y vont pas tous le même jour, c'est pour ça que l'entretien n'est pas quotidien).

- Midi : déjeuner dans la salle commune avec les autres, encore menu made in hopital. Sans oublier les traitements du midi si besoin.

- Après midi. Mes stages ne sont pour l'instant que le matin (l'aprem je bosse pour le concours) donc je ne sais ce qui se passe dans le service que par ce que j'ai entendu le matin (les transmissions / via les patients) : encore activités et examens médicaux / examens complémentaires. Les médecins reçoivent généralement en début d'après-midi les résultats des examens du matin, et donc si besoin on change un peu les traitements ou on s'occupe des complications retrouvées... Là ça devient très (trop?) médical et je doute que ce soit vraiment utile de rentrer dans les détails.

- Le reste de l'après midi : consultations avec des médecins si besoin, sinon activités et discussions avec les patients.

- Le soir : coucher à heure fixe avec extinction des feux. L'équipe de nuit passe donner les traitements du soir, les éventuels traitements pour dormir etc...

- La nuit : mis à part en cas de problème, c'est calme, tu t'en doutes ^^.


Spoiler: montrer
NB : Il me semble que dans une des saisons de Dr. House il se fait interner dans une cure de désintox. Là c'est presque de force (je ne m'en souviens plus très bien) mais ça pourrait te donner une idée ?


En espérant avoir aidé !

:ange:

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Re: Informations médicales pour torture de personnages

Message par Crazy »

Merci beaucoup pour tes réponses :love:
(et pour House, je vais fouiller, j'ai toutes les saisons en DVD, reste qu'à retrouver le bon épisode ^^).

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nova
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Re: Informations médicales pour torture de personnages

Message par nova »

Si tu veux, j'ai une petite expérience de stage en post-cure (mais je suis du côté éducatif, pas médical).

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Re: Informations médicales pour torture de personnages

Message par Crazy »

nova a écrit :Si tu veux, j'ai une petite expérience de stage en post-cure (mais je suis du côté éducatif, pas médical).
Dis toujours :)

Silana
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Re: Informations médicales pour torture de personnages

Message par Silana »

Bonjour,

Je suis en train d'écrire une scène où un de mes personnages, seul en pleine campagne, et blessé par arme blanche : j'aurais besoin de vos conseils pour éviter que mon pauvre personnage ne meure.

L'arme en question a une lame très fine et plutôt courte, mais très coupante. Il n'y a qu'une seule blessure, et l'arme est toujours en place. Mon personnage dispose d'eau, d'alcool, de bandages et un moyen de cautériser la plaie (genre fer chauffé au rouge, mais version magique). J'aimerais savoir où je peux situer la blessure pour que ça ne soit pas trop grave, et que des soins plus poussés puissent attendre un ou deux jours. Est-ce qu'il doit retirer tout de suite le couteau ?

A noter que j'ai besoin que mon personnage soit en mesure de se déplacer pour rejoindre la ville, et donc accéder à des soins (assez problématique, je sais...il a un cheval, mais je ne suis pas sûre que ça soit mieux que de marcher).

Merci pour votre aide, parce que je n'y connais absolument rien... Surtout dites moi si c'est complètement irréaliste, j'essayerai de trouver une autre solution pour ma scène.

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fanifanette
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Re: Informations médicales pour torture de personnages

Message par fanifanette »

c'est marrant je viens de regarderun film où une femme à l'aide d'un morceau de verre tuait un homme grâce à une toute petite coupure. Donc evite la veine sur le bicepse (elle pompe 30 litres de sang à la min alors que le corps n'en contient que 5) évite aussi la jugulaire et la veine à l'intérieur de la cuisse (elles aussi, en quelques minutes c'est fichu) je te conseille les côtes. Avec un peu de chance, la lame tape contre l'os et là c'est douloureux mais supportable (enfin pour bruce willis, moi J'en sais rien :) ) et avec moins de chance, la lame passe entre les côtes mais evite un organe, du coup ton perso se vide doucement de son sang sans que cela soit mortel. Bon je dis pas, il lui faudra quelques semaines de repos après ça.
Bon, après je ne suis ni médecin, ni biologiste, et je dis peut-être des bêtises.
Sagouine de la grammaire, de l'orthographe, de la conjugaison et de la syntaxe. Pas fière de l'être, mais je ne m'excuserai plus :rale: :lol:

Silana
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Re: Informations médicales pour torture de personnages

Message par Silana »

Merci :)

C'est le problème des films (et des films d'action pure en particulier) : les méchants meurent d'une petite blessure, alors que les héros survivent à une ou plusieurs balles / chutes de plusieurs mètres / blessures au couteau / explosions , et j'en passe... Je généralise, bien sûr, mais vous avez saisi l'idée.

Je vais peut-être essayer un coup de poignard entre les côtes, sans toucher les organes vitaux. Je me dis que si ça touche une côte, le coup risque d'être dévié et la lame ressortirait presque aussitôt, non ? J'ai bien envie que la lame reste plantée un moment, et que ce soit mon personnage qui doive trouver le courage de l'ôter tout seul, une fois son assaillant hors d'état de nuire.

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Lilie
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Re: Informations médicales pour torture de personnages

Message par Lilie »

Franchement, pour que ce soit moins risqué, je te conseille de la planter dans un membre (sans qu'elle touche une artère, sinon là il crève en moins de 10 minutes, ou une veine majeure).
L'abdomen, à éviter totalement.
Les côtes, c'est franchement risqué. Pour que la lame soit "plantée" dans le corps, faut qu'elle s'enfonce (pas qu'elle s'arrête à taper l'os, non ?). Et là, on peut facilement imaginer un poumon perforé, et c'est pas cool comme résultat ;) il va pas s'en remettre après avoir seulement cautérisé.
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