Mariedelabas a écrit :Après on a l'inverse total : mon fils a un prof de communication en école d'ingénieurs qui écrit des romans de fesse à ses heures perdues (publié au livre de poche, hein, il doit bien arrondir ses fins de mois, je pense)
. Toute l'école le sait !
Comme quoi il y a des romanciers qui assument sans peine. Perso, j'aurais du mal, quand même.
Ah ah, Mariedelabas, mon petit frère l'a eu celui-là !
C'est vrai qu'il assume, mais un peu trop à mon gout. Je me suis retrouvé à mettre plein de
[citation nécessaire] sur sa page Wikipedia, qu'il a manifestement rédigée lui-même au mépris de toutes les règles de bienséance.
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C'est ma semaine débat sur cette question des noms, donc j'en profite pour faire un saut ici avec ma vision.
Le point fondamental et qui sera sans doute contesté, c'est qu'à mes yeux, les noms ne nous appartiennent pas : ce sont des mots projetés sur nous par les autres, des mots eux-mêmes reflets de ce qu'on renvoie. On peut en choisir un, le chérir, et le proposer à ceux qui nous sont proches, mais la décision de l'utiliser ou non leur revient à la fin. Et si les noms sont indissociables de notre identité, ils sont malgré tout hors de notre contrôle - même le premier, ce sont nos parents qui le choisissent après tout.
En découle que lorsque quelqu'un m'impose un nom, je le vis comme une restriction de ma propre liberté : comment la personne veut s'appeler est son choix, comment je veux l'appeler est le mien, et je n'aime pas qu'on force cette décision sur moi. Cette logique implique qu'il y a certains pseudos que je refuse d'utiliser, tout simplement parce qu'ils ne correspondent pas (à mes yeux) au regard que j'ai sur la personne ou à notre relation (les pseudos tendent notamment à traduire une distance qui me gêne dans certains cas).
Cela étant dit, je comprends parfaitement la nécessité d'en utiliser lorsqu'on s'exprime publiquement, en particulier sur Internet ou par volonté d'anonymat (un droit fondamental). Mais à l'échelle des personnes, deux à deux, ils n'ont plus vraiment de sens pour moi.
Bref, ne pas utiliser de pseudo, c'est aussi laisser une ardoise vierge sur laquelle les autres vont pouvoir s'exprimer... Et c'est l'occasion d'en apprendre un peu sur soi à travers eux.