La mare aux nénuphars

En même temps, si c'est pas utile pour l'histoire d'expliquer pourquoi les continents flottent dans les airs, à quoi bon l'expliquer ?
C'est fondamental ? Une partie de la résolution de l'intrigue passe par l'explication du phénomène ?
Si la réponse est non, alors ne t'embarrasse pas trop avec une justification. Tout au plus, tu peux distiller quelques "notions de cosmogonie" durant le récit.

desienne a écrit :En même temps, si c'est pas utile pour l'histoire d'expliquer pourquoi les continents flottent dans les airs, à quoi bon l'expliquer ?
C'est fondamental ? Une partie de la résolution de l'intrigue passe par l'explication du phénomène ?
Si la réponse est non, alors ne t'embarrasse pas trop avec une justification. Tout au plus, tu peux distiller quelques "notions de cosmogonie" durant le récit.

+1

+1 pour desienne et Bec. N'explique pas trop non plus dans ton livre. Si cela te semble vital pour toi, eh bien tu peux te fabriquer ta propre documentation que tu distillera plus ou moins dans ton récit.

Daerel a écrit :Sur ma carte, je dois simuler un continent d'îles volantes dont les fleuves se jettent du haut du ciel dans l'océan normal, créant des perturbations maritimes (et des anti-cyclones ). De même, une de ces îles plonge dans l'obscurité toute une frange d'un continent. Donc, je m'interroge sur les différents choix fantasy-esques des cartographies des grenouilles. J'ai toujours trouvé les cartes de nombreux mondes trop... terrienne.

Daerel a écrit :Voilà bien pourquoi je hais le passage obligé de la cosmologie en fantasy, c'est toujours compliqué pour les lecteurs et super clair pour l'auteur.

En fait, je vais faire comme d'habitude, jouer avec l'observation. Il y a des îles qui volent, point. Et quand on prend son bateau, on tente d'éviter les trombes d'eau qui tombent du ciel et qui provoquent du brouillard. Na !

Et je vais refaire ma maquette de l'univers

Pas forcément. En fait, tu viens de résoudre le problème d'une partie de tes dépressions : là où c'est humide, tu aura plus de chances d'en trouver (donc dessous les îles flottantes... zut, à cause de toi, j'ai envie d'en cuisiner ! )

Si j'ai bien compris, des sortes de lucioles éclaires les dessous des îles et donc les contient qui sont à la surface de ta planète ?
Et est-ce que ton archipel flottant se déplace ?

Bec, même si ce n'est pas du calcaire, l'eau arrivera quand même à s'infiltrer à travers la roche en pénétrant dans la moindre fissure.

Attention flood géologique:

Feldo a écrit : Bec, même si ce n'est pas du calcaire, l'eau arrivera quand même à s'infiltrer à travers la roche en pénétrant dans la moindre fissure.

ça dépend quelle roche.
Fissure signifie porosité, pas perméabilité.

La description du monde et les détails explicatifs de sa formation ne doivent pas être gratuits.

Ca peut-être un moteur du scénario (L'offrande Secrète des Vartogue par exemple)

Ca peut-être un cadre général qui sert le récit (Le seigneur des anneaux : vu que les personnages voyagent, il faut disposer de la carte correspondante (peu importe qu'on en ait une vraie ou pas de carte, si les descriptions suffisent.)

En tout cas, il faut que la géographie soutienne le récit. Si elle est trop détaillée, on va s'ennuyer et se perdre dans des détails insignifiants. On doit se limiter à ce qui est important. On peut digresser légèrement mais surtout, ne pas tomber dans l'excès de l'Atlas qui rend le récit très ennuyeux

Boite en carton a écrit :Attention flood géologique:

Feldo a écrit : Bec, même si ce n'est pas du calcaire, l'eau arrivera quand même à s'infiltrer à travers la roche en pénétrant dans la moindre fissure.

ça dépend quelle roche.
Fissure signifie porosité, pas perméabilité.

Mouais, en même temps, même dans des mines à 9km sous terre, on arrive à trouver des l'eau qui s'est infiltrée, alors...
Et les lucioles de Daerel devront bien trouver de l'eau potable quelque part, non ?

Je crois que le gros ecueil à éviter, c'est de commencer par 50 pages d'explications géographico-géologico-cosmologico-jesaisplusquoi qui ne serviront qu'à endormir le lecteur. Il faut trouver le juste équilibre pour distiller ces explications tout au long du récit de manière à ce qu'elles arrivent au moment où ça sert l'intrigue et pas comme un cheveu sur la soupe.

Feldo a écrit : Mouais, en même temps, même dans des mines à 9km sous terre, on arrive à trouver des l'eau qui s'est infiltrée, alors...
Et les lucioles de Daerel devront bien trouver de l'eau potable quelque part, non ?

Je ne peux pas te laisser dire ça.
Des mines à 9km, ça n'existe pas.
Et à cette profondeur, tu dépasses plusieurs centaines de °C et des pressions de milliers de bars. tu n'as pas d'eau liquide dans ces conditions.

Et les lucioles ne vivent pas à l'intérieur des roches, non ? la question ne se pose pas dans ces termes.

Excuse-moi, je voulais en fait dire 3,9 km. "

Feldo a écrit :Excuse-moi, je voulais en fait dire 3,9 km. "

Enfin, 4 ou 9, ça ne change pas grand chose à ce niveau là.

Je suis tout à fait d'accord pour dénoncer le risque du roman qui se prend pour une encylopédie : pour moi, il n'y a rien de plus ennuyeux qu'un auteur qui veut à tout prix jouer les guides touristiques de son "monde chéri".
De plus, Daerel, dans ton cas, il semble que tu aies vraiment dans l'idée de créer un monde onirique, pas très terre-à-terre, donc les explications géologiques ne me semblent pas forcément indispensables. Cependant, si ton roman repose sur d'autres logiques que celles de la science et du réalisme (avec "juste" des pierres qui volent ), il lui faudra tout de même sa propre cohérence interne : si c'est un monde de rêves, alors il lui faudra une atmosphère de rêves.

Cela dit, les réflexions de Feldo me semble intéressantes dans ton cas précis, il peut être utile de te renseigner sur la géologie, ça peut toujours te donner des idées.

En fait, je vais faire comme d'habitude, jouer avec l'observation. Il y a des îles qui volent, point. Et quand on prend son bateau, on tente d'éviter les trombes d'eau qui tombent du ciel et qui provoquent du brouillard. Na !

Moi, là, j'ai tout compris

Sans doute que tu dois en savoir plus que le lecteur, pour ne pas comettre d'erreur. Mais le lecteur est un simple utilisateur de ce que toi, concepteur, tu as écrit. Le lecteur n'a pas besoin de connaître le fonctionnement de tout pour apprécier.

Swald a écrit :

En fait, je vais faire comme d'habitude, jouer avec l'observation. Il y a des îles qui volent, point. Et quand on prend son bateau, on tente d'éviter les trombes d'eau qui tombent du ciel et qui provoquent du brouillard. Na !

Moi, là, j'ai tout compris

Sans doute que tu dois en savoir plus que le lecteur, pour ne pas comettre d'erreur. Mais le lecteur est un simple utilisateur de ce que toi, concepteur, tu as écrit. Le lecteur n'a pas besoin de connaître le fonctionnement de tout pour apprécier.

Tout à fait, Swald. En fait mes interrogations sont de créer un monde complet et cohérent dans mes notes. Puis, d'utiliser cette masse encyclopédique pour que mes décors/ambiance/paysages soient cohérents dans le récit. Pas pour noyer le lecteur dans un encyclopédisme qui nuit au récit. En tout cas, merci à tous !

Quand ta carte sera fini, tu nous la scannera pour que l'on puisse l'admirer?

Sinon, 100% d'accord avec toi pour la recherche d'infos en amont sur ton monde avant de commencer ton histoire. Je trouve que cela évite de se perdre dans des des explications qui risquent parfois de se montrer contradictoire pour le lecteur.

+ 1 pour alaric

Même si c'est une carte que tu ne destine qu'à toi seul, elle est importante.
Après je suis d'accord avec la plupart des commentaires disant qu'il ne faut pas embourber le lecteur dans des détails trop compliqués (je me souviens encore du prologue du Seigneur des Anneaux et du chapitre sur l'herbe à pipe qui m'a empêché de lire le livre pendant quatre ans). Si tu pose les faits comme allant de soi tu ne dois pas t'encombrer des détails techniques (en gros c'est comme ça et pas autrement, tu dois poser ton monde comme une évidence et non comme un entremêlement de bizarreries géographiques). Pratchett ne se pose pas la question de l'engourdissement des pattes des éléphants et ne se prend pas la tête avec les problèmes scientifiques que peut entrainer, par exemple, la trop grande proximité d'une étoile lorsqu'A'Tuine passe devant.
Ne cherche pas à en faire trop. Lorsque je fais une carte, je peux y passer plusieurs mois non pas pour en peaufiner les détails, mais pour mieux comprendre le cheminement de mes persos dans le monde que j'ai crée (et pour faire mumuse avec des crayons de couleurs aussi, dans le fond je suis une vraie gamine).