La mare aux nénuphars

Disons que les dons, je ne sais pas trop si je peux me le permettre : la somme récoltée serait sans doute ridicule, mais je n'ai pas envie d'être enquiquinée par les impôts pour si peu... (je suppose qu'il faut quand même déclarer, pas de raison que ce soit différent de la vente pure et simple sous format numérique via plateforme Kindle / Kobo / etc).

Ca en soulève des questions...

(l'avantage, c'est que je m'y prends longtemps à l'avance, j'ai le temps de cogiter tout ça pour voir ce qui me convient le mieux et ensuite de préparer pour que ce soit fait au mieux)

Parmi mes interrogations :
- Faut-il privilégier une approche multi-sites : amazon, google books, apple store, lulu, etc... ?
Ou bien se fixer sur une seule plateforme, si oui laquelle est la plus visible et pratique ?
- Quelles conséquences pour l'auteur(e) vis à vis des maisons d'éditions traditionnelles ?
- Comment fixer le prix juste ?

Personnellement, j'inclinerai à penser que la caution d'un éditeur est presque incontournable, mais
il semble que les plateformes lulu ou amazon n'en tiennent pas vraiment compte.
Après bien sûr, il y a toujours des exceptions.

Pour ma part, aucun éditeur ne s'intéressera à mon roman car il n'est pas dans les clous et je refuse de retravailler dessus encore 2 ans et de le mutiler au passage pour que peut-être éventuellement il rentre dans les clous en question (parce que rien ne dit que ce sera le cas pour autant).
Je préfère de loin l'offrir à la lecture en l'état pour pouvoir enfin passer à d'autres projets.
Il y a un moment où il faut passer à autre chose.

Donc la caution d'un éditeur, clairement, je peux m'asseoir dessus...

Mais je n'ai pas pour autant envie de mettre 3 ans (sans doute 4 quand tout sera bouclé) d'écriture dans le fond d'un tiroir alors qu'il y a des personnes auxquelles ce texte plait.

Donc c'est clair que je me tournerai vers des plateformes qui acceptent les auto-édités, Amazon par exemple, si je décide d'aller au bout de la démarche.

Oui, je comprends bien.
Si éditeurs pas intéressés => auto publication ; ce qui n'était pas possible avant.
3 ans de travail dans un tiroir, c'est certain que c'est raide.

Je me demande d'ailleurs si le système d'auto-publication sur plateformes ne marquerait pas
la naissance d'un véritable marché de la nouvelle, mise en ligne à moins d'un euro ou gratuitement.
Je fabule peut-être.

Personnellement, j'inclinerai à penser que la caution d'un éditeur est presque incontournable, mais
il semble que les plateformes lulu ou amazon n'en tiennent pas vraiment compte.

Etant donné qu'aux States, Amazon a lancé ses propres collections et est donc éditeur, je confirme qu'il n'a vraiment pas besoin de cette caution.

desienne a écrit :Oui, je comprends bien.
Si éditeurs pas intéressés => auto publication ; ce qui n'était pas possible avant.
3 ans de travail dans un tiroir, c'est certain que c'est raide.

Je me demande d'ailleurs si le système d'auto-publication sur plateformes ne marquerait pas
la naissance d'un véritable marché de la nouvelle, mise en ligne à moins d'un euro ou gratuitement.
Je fabule peut-être.

c'est le positionnement d'ActuSF, entre autres, lors de la conférence sur le numérique aux Imaginales. D'ailleurs un panaché de nouvelles érotiques numériques a été mis en ligne sur leur site à 99 cents l'unité, si mes souvenirs sont exacts

Donc ce tutoriel ne s'adresse pas uniquement aux auteurs possédant déjà un format papier de leur oeuvre (édités quoi ?) ??

Non, absolument pas.
Il s'agit de plusieurs tuto et justement l'un d'entre eux précise les inconvénients de faire de l'auto-édition pure (sans support d'un éditeur derrière) : pas de reconnaissance, pas considéré comme "sérieux", a priori des lecteurs sur la qualité du contenu, etc. (que des choses justifiées, à mes yeux, puisque c'est ainsi que j'ai tendance à voir l'auto-publication).

Le truc pénible que je découvre, en plus, c'est qu'il faut idéalement un compte Amazon avec son nom d'auteur, parce que plus compliqué si ce n'est pas le cas, mais il n'y a aucune explication sur la démarche à suivre justement si on veut publier sous pseudo (perso, je ne veux pas publier sous mon vrai nom, je ne veux pas qu'il apparaisse de façon directe lié à mon roman).
Encore un obstacle en plus.

desienne a écrit :Parmi mes interrogations :
- Faut-il privilégier une approche multi-sites : amazon, google books, apple store, lulu, etc... ?
Ou bien se fixer sur une seule plateforme, si oui laquelle est la plus visible et pratique ?

Je suis encore tout à fait débutante sur le sujet (j'ai juste mis un bouquin sur la boutique numérique d'Amazon), mais j'ai vu qu'apparemment des sites comme Smashwords permettaient (moyennant une ponction sur les bénéfices, évidemment) d'être distribué sur pas mal de réseaux. Je me dis que ça peut peut-être être une option intéressante (je ne sais pas si Smashwords est l'idéal, je viens juste de tomber dessus).

Ellie, as-tu eu plus d'infos sur ce système ?

Pour ma part, je lance doucement ma démarche, je vous tiendrai au courant (en fait, c'est surtout ma page FB et mon blog qui me permettent d'en parler publiquement).

En naviguant sur Amazon, j'ai vu que pas mal d'auteurs se sont occupés eux-mêmes de la publi numérique de leur roman paru initialement en version papier (c'est donc une opportunité de plus en plus exploitée, surtout lorsque l'éditeur de la version papier a mis la clé sous la porte entre temps).

je vais être un peu à la marge de ce dont on parle ici, dans ce sujet lancé par Jean-Claude (très bons tutos, en passant), mais voilà :
avez-vous songé à proposer vos textes aux éditeurs "pure players", les "100% numériques" ?
On est nombreux, à présent, et les oeuvres de l'Imaginaire prennent une belle place.
Depuis plusieurs mois, je reçois des manuscrits (peut-on encore parler de manuscrits d'ailleurs ?) pour le compte de Walrus-Studio.
Nous n'en recevons pas encore suffisamment, à notre goût, peut être parce que les auteurs hésitent à s'adresser à des acteurs qui ne sont que sur ce créneau,et qu'ils privilégient l'édition traditionnelle.
De notre côté, nous espérons tirer notre épingle du jeu en proposant des "choses" différentes, là où les éditeurs classiques ne peuvent se permettre de prendre des risques.
Le numérique s'affranchissant de beaucoup de contraintes, ne serait-ce que de la taille, les "novellas", les recueils de nouvelles intéressent fortement des éditeurs numériques.
Un autre genre très recherché : les séries, publiées sous forme d'épisodes, voire de saisons.
Sûr qu'aujourd'hui, nos ventes n'ont rien de comparables avec eux.
Mais nous avons bon espoir de nous faire une place, et permettre à des auteurs comme Roanne d'effectivement ne pas laisser dans un tiroir le résultat de plusieurs années de travail, ou Desienne qui se demande comment caser une histoire de zombies (message subliminale : ça m'intéresse ça !!).

ceci dit, l'auto-publication est une démarche qui m'intéresse aussi, à titre personnel, bien que je "bosse" pour Walrus. Ne serait-ce que pour être libre de formater le projet comme je l'entends.
D'où ma présence sur ce "fil", et ma lecture concentrée des tutos de Jean-Claude !

Sinon, je n'ai pas là, sous la main, l'adresse d'un site Web où un auteur a listé les éditeurs numériques, mais si ça vous intéresse, j'irai fouiller

Ah, remarque qui peut avoir son intérêt : chez Walrus, comme d'autres 100%numérique, nous ne signons que les droits "numériques", les auteurs restent libres de rechercher un éditeur trad. par ailleurs.

Si vous avez des questions, dans la mesure de mes maigres connaissances (toujours en rodage, le gars), je me ferai un plaisir d'y répondre

J'y ai pensé, biensûr ! Je trouve ce genre de structure vraiment bien (je connais un peu Numeriklivres par exemple) et en tant que future propriétaire de liseuse, forcément, je vais me renseigner pour mes futures lectures.

Pour les auteurs, c'est avantageux car les éditeurs 100% numériques à compte d'éditeur offrent une structure, s'occupe de tout et surtout de la diffusion (qui reste LE point critique pour être visible).

A mon niveau personnel, j'ai écarté l'idée pour mon 1er roman parce que vu les retours que j'ai reçus des éditeurs traditionnels, je sais qu'il ne convaincra pas les éditeurs et qu'ils soient trad. ou numérique, je ne pense pas que ça change leur point de vue.
Je n'ai pas eu envie de bloquer mon roman encore 6 mois pour le voir de nouveau refusé (puis j'avoue que je n'ai pas le coeur à recevoir de nouveau des refus comme ceux que j'ai encaissés).
Du coup, j'ai monté une association et c'est elle qui va structurer et gérer l'édition numérique de mon roman.

La couverture est déjà en court de réalisation.
Dès que j'ai le récépissé de déclaration en préfecture, je passe ma demande d'ISBN.

Il faudrait voir avec les Permanents, mais ce serait intéressant d'avoir un fil spécifique spécialement dédié aux éditeurs 100% numérique.

Pour ma part, j'ai imaginé mon projet zombies exactement dans une optique d'édition numérique.
Le format novella, le thème, l'histoire, le découpage en saisons, je me suis concentré pour que ça cadre avec une consommation littéraire sur des liseuses qu'on emmène au bord de la piscine et à la plage, en train, en voiture, en avion, sur le dos d'un âne ou à la pêche.
Pour le coup, j'ai peut-être une approche moins littéraire que "consummer" ; cela dit l'important c'est que le lecteur s'amuse.

Donc effectivement, une maison comme Walrus c'est mon cœur de cible
Corwin : pitch et état du projet sont dans ta boite mail.
J'en ai aussi fait mon challenge premier jet ici

Personnellement, je continue mes expériences numériques, cette fois avec Google Play... Les six livres dont j'ai les droits y sont, voir ici:
https://play.google.com/store/search?q=dunyach
On peut les feuilleter, les trouver avec Google, etc. Donc, pas mal d'avantages. Et c'est de l'Epub.
Reste que c'est long, fastidieux - le système met plusieurs jours à réagir - et encore un brin buggé (les métadonnées de mon roman "Roll over, Amundsen" n'ont pas été prises en compte, donc il faut que je le recharge). Et il règne un certain flou "artistique" sur la répartition des droits, etc.
Mais j'essaie.
En pratique, quand on est auto-rééditeur (et pas auto-éditeur), c'est à dire qu'on réédite soi-même en numérique un livre déjà publié sous forme papier et épuisé (dont on a récupéré les droits), le plus simple c'est de passer par Immatériel. Immatériel sert de porte d'entrée pour tous les autres (Amazon, Apple, Kobo, etc.). Je crois qu'ils ne font pas Google Play car ils se méfient. L'avantage c'est qu'on a un interlocuteur unique qui s'occupe de tout et qui, d'après les échos que j'en ai, paie en temps et heure, en échange d'un pourcentage très raisonnable.
Mais, pour les intéresser, il faut avoir déjà été publié.
Pour l'auto-édition pure, c'est très facile sur Amazon (vraiment, je leur tire mon chapeau), un peu moins sur Lulu.com (qui offre automatiquement l'accès à Apple et Baen books) et un brin pénible sur Google.
Par contre, en ce qui me concerne, clairement, c'est Amazon qui représente 90% de mes ventes. Je suis référencé grâce à Epagine sur des dizaines de "librairies numériques françaises" qui se veulent concurrentes d'Amazon et, en six mois, j'en ai vendu zéro !
Et, pour vendre sur Amazon, il faut avoir des critiques (en particulier sur le site lui-même) et des mentions "j'aime" de ses livres. Il faut s'activer, faire de la pub... Je l'ai vu aux Etats-Unis, où je suis quasi inconnu... Dès qu'il y a une bonne critique quelque part, dans les deux jours qui suivent j'en vends un ou deux.
Je ne le répéterai jamais assez : vous voulez soutenir un auteur que vous aimez, publié en numérique ? Allez sur les sites d'Amazon, de la Fnac, etc., et postez une critique. Ou cliquez sur "j'aime". C'est vraiment utile ! Et si vous avez un blog littéraire, faites copier/coller des critiques que vous publiez, bonnes ou mauvaises, sur les pages correspondantes d'Amazon. C'est là qu'elles sont le plus utiles.
Je vous poutoune,

Merci Jean-Claude !
Donc je peux me limiter à Amazon, Lulu, Google et Fnac pour commencer ?
Vu que c'est de l'auto-publication pure ?

En tout cas, j'avais déjà noté l'intérêt des commentaires et des "J'aime" !
Il faut que j'en prenne le réflexe pour les romans que j'ai appréciés.