Littérature jeunesse : comment adapter son récit ?
- Chapardeuse
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Je suis bien d'accord pour dire que tout ne doit pas être rose dans un livre jeunesse, parce que comme dit Roanne, il faut que ce soit réaliste. Mais j'avais l'impression que même si le jeune héros s'en prend plein la tronche, il va s'en sortir à la fin dans la plupart des cas. Plus ou moins bien, mais s'en sortir quand même.
Modifié en dernier par Chapardeuse le jeu. mai 29, 2008 10:07 am, modifié 1 fois.
Perso je me souviens de "Mon ami Frédérique", la fin m'avait également marquée. A l'époque (je devais avoir 10 ans) j'avais versé ma larme. L'histoire se passait durant la deuxième guerre mondiale et les habitants se cachaient dans les bunkers. Evidemment tout le monde n'y avait pas le droit. Je dois dire que les dernières lignes m'ont carrément bloquée.
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- Démons, roman fantasy, SEMA Edition
- Rebel, roman fantasy, Edition Voy'el
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- blackwatch
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M'en souviens. C'était émouvant également. Et pour rester dans la même veine, je devais lire au même âge "le journal d'Anne Frank". Aujourd'hui encore, il y a des bribes de phrase qui me reviennent, ca m'a vraiment marquée.Gyl a écrit :Perso je me souviens de "Mon ami Frédérique", la fin m'avait également marquée. A l'époque (je devais avoir 10 ans) j'avais versé ma larme. L'histoire se passait durant la deuxième guerre mondiale et les habitants se cachaient dans les bunkers. Evidemment tout le monde n'y avait pas le droit. Je dois dire que les dernières lignes m'ont carrément bloquée.
J'ai détesté ce livre comme jamais. Pareil, je devais avoir dans les dix ans. J'ai refermé le livre au bout de quelques chapitres, mais par curiosité, j'ai lu les dernières lignes.Gyl a écrit :Perso je me souviens de "Mon ami Frédérique", la fin m'avait également marquée. A l'époque (je devais avoir 10 ans) j'avais versé ma larme. L'histoire se passait durant la deuxième guerre mondiale et les habitants se cachaient dans les bunkers. Evidemment tout le monde n'y avait pas le droit. Je dois dire que les dernières lignes m'ont carrément bloquée.
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- Macada
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Je crois qu'il y a une grande différence entre les livres jeunesse avant 11, 12 ans et ceux d'après.
Il faut voir collection par collection mais après 11/12 ans la différence entre un roman adulte et un jeunesse me semble être l'intérêt que les gamins portent ou non au contenu.
C'est ainsi qu'au niveau nombre de signes, je lis régulièrement des romans pour plus de 12 ans qui font plus de 300 pages (les plus gros que j'ai en tête, là tout de suite, sont ceux de A la croisée des mondes de Philip Pulman dont chaque tome fait dans les 500 pages) et donc ton roman, Bénédicte, peut tout à fait être "jeunesse" et éditable !
Quant à la teneur des contenus, quelque soit l'âge, elle me semble être fonction des centres d'intérêt des enfants...qui sont loin de s'intéresser (tout le temps) aux petits anges et aux bisounours. Simplement, avant un certain âge, un loup est beaucoup plus effrayant qu'un démon de niveau 7 et être orphelin est bien plus parlant qu'être l'enfant de junkies(ce qui, on peut l'espérer, n'a guère de sens pour la plupart des enfants).
Bref les auteurs jouent sur les mêmes cordes que pour les adultes mais dans une gamme accessible à leurs jeunes lecteurs.
Il y a une certaine "protection de l'enfance" dans les livres jeunesse mais pas forcément aussi stricte que l'on pourrait l'imaginer.
Ce qui pose quelque fois un problème parental/social : certains livres, officiellement "jeunesse" peuvent-ils, ou non, être lus par tous les enfants ?
Perso, pour avoir rencontré chez mes enfants et ceux de mon entourages des cauchemars récurrents dûs à des histoires "jeunesse" ou bien des idées/comportements d'un égocentrisme forcené (notamment après engouement pour telle ou telle collection "de gare" pour filles), j'ai maintenant tendance à gérer le problème au cas par cas - selon le livre et selon l'enfant, j'interdis, je déconseille, je préviens, je limite, j'encourage,...etc
Ce qui ne signifie évidemment pas que je suis contre les livres marquants mais si le même a déjà été traumatisé par "Maroussia", pas la peine de le laisser lire "Mon amie Frédérique" avant quelques années (AMHA).
Il faut voir collection par collection mais après 11/12 ans la différence entre un roman adulte et un jeunesse me semble être l'intérêt que les gamins portent ou non au contenu.
C'est ainsi qu'au niveau nombre de signes, je lis régulièrement des romans pour plus de 12 ans qui font plus de 300 pages (les plus gros que j'ai en tête, là tout de suite, sont ceux de A la croisée des mondes de Philip Pulman dont chaque tome fait dans les 500 pages) et donc ton roman, Bénédicte, peut tout à fait être "jeunesse" et éditable !
Quant à la teneur des contenus, quelque soit l'âge, elle me semble être fonction des centres d'intérêt des enfants...qui sont loin de s'intéresser (tout le temps) aux petits anges et aux bisounours. Simplement, avant un certain âge, un loup est beaucoup plus effrayant qu'un démon de niveau 7 et être orphelin est bien plus parlant qu'être l'enfant de junkies(ce qui, on peut l'espérer, n'a guère de sens pour la plupart des enfants).
Bref les auteurs jouent sur les mêmes cordes que pour les adultes mais dans une gamme accessible à leurs jeunes lecteurs.
Il y a une certaine "protection de l'enfance" dans les livres jeunesse mais pas forcément aussi stricte que l'on pourrait l'imaginer.
Ce qui pose quelque fois un problème parental/social : certains livres, officiellement "jeunesse" peuvent-ils, ou non, être lus par tous les enfants ?
Perso, pour avoir rencontré chez mes enfants et ceux de mon entourages des cauchemars récurrents dûs à des histoires "jeunesse" ou bien des idées/comportements d'un égocentrisme forcené (notamment après engouement pour telle ou telle collection "de gare" pour filles), j'ai maintenant tendance à gérer le problème au cas par cas - selon le livre et selon l'enfant, j'interdis, je déconseille, je préviens, je limite, j'encourage,...etc
Ce qui ne signifie évidemment pas que je suis contre les livres marquants mais si le même a déjà été traumatisé par "Maroussia", pas la peine de le laisser lire "Mon amie Frédérique" avant quelques années (AMHA).
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Les Garloup, ed.ActuSF
Entre troll et ogre en poche !
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- Aphrael
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Il sont difficile à trouver maintenant. Liraël est une énorme introduction à Abhorsën, mais ils valent vraiment le coup.Chapardeuse a écrit : J'ai lu Sabriël, j'ai adoré ! je ne savais pas qu'il y avait un cycle! Merci pour l'info!
Sinon, après réflexion, j'étais terrorisée par Le petit chaperon rouge quand j'étais petite, je le prenais au sens propre... et j'étais suffisament logique pour comprendre que le loup mâche avant d'avaler.
Alors après ça... Et je me suis retrouvée avec une belle collection de livres de conte jeune, sans que mes parents ne les lisent avant. Et je peux vous certifier que c'est pas tout beau tout mignon. J'pense qu'y en a qui sont équivalent à Coraline, ou presque. Par exemple, dans une version d'un conte type "Blanche Neige" de Perrault, la Reine mère reine ne souffrant pas sa belle-fille (alors qu'elle a épousé le prince charmant, pour situer), demande quand il part à la guerre de cuisiner ses petits enfants puis la reine à la sauce Robert. Je me demande encore quel goût a la sauce Robert.
Bref, en sixième j'ai eu droit à Sans famille d'Hector Malot de 800 pages, je dirais, à lire pour l'école, ou alors L'enfant de Jules Vallès, battu par sa mère... Sans parler d'un autre où le gamin avait un bec de lièvre avec une énorme cicatrice, qu'il se faisait au bout de 200 pages un pote qui meurt stupidement en tombant dans l'escalier.
Au final, j'pense que j'ai lu des romans d'adulte dès que j'ai su lire. La nuance n'existe pas vraiment, sauf peut être pour le sexe. (Mais sûr que Coraline est très sombre, suis bien contente de pas l'avoir lu enfant)
- blackwatch
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- Aphrael
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N'empêche dans le Sandman n°2, il y a une page sublime illustrant le vrai conte du Petit chaperon rouge. (où le chaperon mange la viande de sa grand mère, en bonus et se fait vraiment manger ensuite)blackwatch a écrit :ca et le dessin animé "Pierre et le Loup"... une terreur!Sinon, après réflexion, j'étais terrorisée par Le petit chaperon rouge quand j'étais petite, je le prenais au sens propre.
On n'est pas les seuls à avoir été marquées par ce conte.
Mais cette illustration dans le Sandman, au fond de l'histoire sur la page, très rouge... Ca illustre bien l'horreur de la scène.
Quant au dessin animé de Pierre et le loup il m'a moins marqué, je connaissais peut être trop bien le conte.
- Aphrael
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Quand je suis allée le voir au cinéma, accompagné de mon grand frère (qui devait avoir dans les 8 ans, moi 5)...tsahel a écrit :Moi j'ai été traumatisée très jeune par Bambi (je commençais à lire) : la scène de la forêt en feu... J'ai fait des cauchemars où j'étais entourée de flammes longtemps. Et j'ai toujours peur du feu maintenant. (tenace quand même)
Tsahel
Je me souviens surtout qu'il osait dormir quand la mère de Bambi meurt ! Il dormait ! Ce garçon n'avait aucun sentiment.
J'adore mon frangin, je lui ressors de temps en temps ce souvenir.
- Zeno Sillaa
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En ce qui concerne le nombre de mots, pour un exercice d'écriture on m'avait donné ces infos. Mais il s'agissait de conte alors ce n'est peut-être pas toujours valable (surtout pour les adultes...)
. 1 500 à 2 000 mots pour la catégorie des 6 ans et moins
. 9 000 à 15 000 mots pour les 9 ans
. 20 000 à 30 000 mots pour les ados
. 50 000 à 70 000 mots pour adultes
Au fait, quand vous parlez en nombre de signes, ça correspond à quoi ? nombre de mots ou nombre de caractères ?
. 1 500 à 2 000 mots pour la catégorie des 6 ans et moins
. 9 000 à 15 000 mots pour les 9 ans
. 20 000 à 30 000 mots pour les ados
. 50 000 à 70 000 mots pour adultes
Au fait, quand vous parlez en nombre de signes, ça correspond à quoi ? nombre de mots ou nombre de caractères ?
Modifié en dernier par Zeno Sillaa le jeu. sept. 18, 2008 11:28 am, modifié 1 fois.
"Faites que le rêve dévore votre vie, afin que la vie ne dévore pas votre rêve"
Antoine de Saint-Exupery
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Personnellement sans parler de nombres de signes, d'intrigues, ou de quoique ce soit... Le truc se situe dans tes personnages.
Un roman dit "jeunesse" doit faire en sorte que l'enfant puisse s'identifier au(x) héros. Donc souvent on va utiliser des personnages principaux du même âge que le public. Ce qui n'est pas un pré-recquis hein, mais le roman jeunesse est le plus souvent traité de la sorte.
Ensuite il y a plusieurs types de façon d'écrire pour des enfants.
Il y a le bouquin : Je veux apprendre quelque chose, écrire une sorte de conte moral qui apprendra ça c'est bien, ça moins bien.
Il y a les bouquins : Je veux faire partager mon enfance aux enfants actuels. Généralement ce sont des romans témoignages. Même s'ils ne le font pas directement.
Et plus généralement les bouquins qui sont fait pour faire s'évader les enfants. Que cela soit du côté "obscur" ou du côté plus "féerique".
Personnellement je sais qu'une des filles de mon amoureux à des goûts très clairs en terme de livre. Peut-être aussi parce qu'elle a pioché dans notre bibliothèque
Elle a dévoré le Seigneur des Anneaux (pas jeunesse forcemment), tout comme Les Orphelins Baudelaire (auxquels je suis un peu hermétique au niveau de la forme) et avant à Eragon (je n'aime pas non plus). Il y a aussi les Rouge Muraille qui l'ont bien marqué.
L'évolution de ses lectures sont vraiment visibles et j'ai très vite compris ce qui lui plaisait ou pas. Elle aime les personnages forts, marqués, limite caricaturaux. La subtilité ne l'intéresse pas plus que ça. Ce qu'il faut c'est que quand elle est finit de lire un bouquin, elle puisse dire "cuila il est trop fort", "celui là est nul". Et vraiment se dire "si j'avais été un de ces héros là moi j'aurais fais comme ça".
Toutefois cela évolue avec le temps, plus ça va plus elle prend de la distance avec ce qu'elle lit.
En gros je crois vraiment qu'un roman jeunesse doit être beaucoup plus dans le cliché que les autres. Cela fait partie de l'apprentissage de la littérature. Pas nécessairement prendre les enfants pour des bourrins non plus hein, ils ne le sont pas. Mais les personnages qui marquent les enfants (que je connais, pas les autres forcemment) ont tous des traits de caractères très appuyés.
Ensuite il y a l'univers, mais je sais pour en avoir longuement discuté qu'autant je suis totalement epoustouflée par l'univers qu'a construit J.K Rowling dans Harry Potter, autant les enfants eux sont marqués par les créatures, les pouvoirs, et les aptitudes des personnages.
Je crois que ce qui y fait beaucoup se situe dans les premières pages. peu importe le dénouement, le commencement de ton histoire guidera les gens vers : ceci est un roman jeunesse, ceci n'en est pas un.
Après c'est pas parce qu'une gamine de 5 ans bouffe un gâteau à la crème dans les deux premières pages et qu'à la dixième un démon la trucide que les gens vont classer ça en jeunesse :p Faut quand même pas abuser
Voilà "ma" façon d'aborder le sujet. Ce n'est peut-être pas la plus fine, mais je ne crois pas qu'elle soit si mauvaise que ça
Un roman dit "jeunesse" doit faire en sorte que l'enfant puisse s'identifier au(x) héros. Donc souvent on va utiliser des personnages principaux du même âge que le public. Ce qui n'est pas un pré-recquis hein, mais le roman jeunesse est le plus souvent traité de la sorte.
Ensuite il y a plusieurs types de façon d'écrire pour des enfants.
Il y a le bouquin : Je veux apprendre quelque chose, écrire une sorte de conte moral qui apprendra ça c'est bien, ça moins bien.
Il y a les bouquins : Je veux faire partager mon enfance aux enfants actuels. Généralement ce sont des romans témoignages. Même s'ils ne le font pas directement.
Et plus généralement les bouquins qui sont fait pour faire s'évader les enfants. Que cela soit du côté "obscur" ou du côté plus "féerique".
Personnellement je sais qu'une des filles de mon amoureux à des goûts très clairs en terme de livre. Peut-être aussi parce qu'elle a pioché dans notre bibliothèque
Elle a dévoré le Seigneur des Anneaux (pas jeunesse forcemment), tout comme Les Orphelins Baudelaire (auxquels je suis un peu hermétique au niveau de la forme) et avant à Eragon (je n'aime pas non plus). Il y a aussi les Rouge Muraille qui l'ont bien marqué.
L'évolution de ses lectures sont vraiment visibles et j'ai très vite compris ce qui lui plaisait ou pas. Elle aime les personnages forts, marqués, limite caricaturaux. La subtilité ne l'intéresse pas plus que ça. Ce qu'il faut c'est que quand elle est finit de lire un bouquin, elle puisse dire "cuila il est trop fort", "celui là est nul". Et vraiment se dire "si j'avais été un de ces héros là moi j'aurais fais comme ça".
Toutefois cela évolue avec le temps, plus ça va plus elle prend de la distance avec ce qu'elle lit.
En gros je crois vraiment qu'un roman jeunesse doit être beaucoup plus dans le cliché que les autres. Cela fait partie de l'apprentissage de la littérature. Pas nécessairement prendre les enfants pour des bourrins non plus hein, ils ne le sont pas. Mais les personnages qui marquent les enfants (que je connais, pas les autres forcemment) ont tous des traits de caractères très appuyés.
Ensuite il y a l'univers, mais je sais pour en avoir longuement discuté qu'autant je suis totalement epoustouflée par l'univers qu'a construit J.K Rowling dans Harry Potter, autant les enfants eux sont marqués par les créatures, les pouvoirs, et les aptitudes des personnages.
Je crois que ce qui y fait beaucoup se situe dans les premières pages. peu importe le dénouement, le commencement de ton histoire guidera les gens vers : ceci est un roman jeunesse, ceci n'en est pas un.
Après c'est pas parce qu'une gamine de 5 ans bouffe un gâteau à la crème dans les deux premières pages et qu'à la dixième un démon la trucide que les gens vont classer ça en jeunesse :p Faut quand même pas abuser
Voilà "ma" façon d'aborder le sujet. Ce n'est peut-être pas la plus fine, mais je ne crois pas qu'elle soit si mauvaise que ça
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Merci Bergamote, je retrouve bien ce que j'ai lu sur le sujet dans ce que tu me dis.
Elle a quelle âge la fille de ton copain ? Parce que si elle veut bien me donner son ressenti sur la petite histoire que j'ai écrite là bas j'en serai ravi :
http://www.cocyclics.org/punBB/viewtopic.php?id=1758
RQ : Pas avant ce soir hein... j'essaie de poster la 3e version de l'histoire d'ici là...
Elle a quelle âge la fille de ton copain ? Parce que si elle veut bien me donner son ressenti sur la petite histoire que j'ai écrite là bas j'en serai ravi :
http://www.cocyclics.org/punBB/viewtopic.php?id=1758
RQ : Pas avant ce soir hein... j'essaie de poster la 3e version de l'histoire d'ici là...
Modifié en dernier par Zeno Sillaa le jeu. sept. 18, 2008 12:48 pm, modifié 1 fois.
"Faites que le rêve dévore votre vie, afin que la vie ne dévore pas votre rêve"
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Ayant lu et étudié aussi pas mal de littérature jeunesse et travaillant avec des ados (ça, c'est pour ne pas passer pour une qui la ramène sans connaître), je plussoie Macada et Bergamote sur tout ce qu'elles disent sauf :
Macada > je ne pense pas que passé 12 ans seul l'intérêt apporté par le jeune classe le livre en "jeunesse": à mon sens, il y a une véritable littérature pour adolescents et même une littérature passerelle pour l'âge suivant. Ces deux littératures s'adaptent comme tu le dis plus haut à la psychanalyse des contes de fée (Bettelheim) plus ou moins consciemment et présente une facilité d'accès que ne présente pas la littérature adulte. La littérature jeunesse me semble vraiment différente.
Tu cites Pullman mais justement, cet auteur a été publié en jeunesse alors qu'il prétendait s'inscrire dans la littérature adulte. Or, à la lecture, on s'aperçoit en effet que les références littéraires passent totalement au dessus de la tête des gamins qui n'en retiennent souvent que le minable contenu du film. Pour ma part, je ne conseille Pullman qu'à partir de 16 ou 17 ans ou à des adultes : mais je les appâte avec La magie de Lila vers 9 ans, Le comte Karlstein vers 11 ans, les Sally Lockhart vers 13-14 ans ! Regarde, on édite Tolkien en jeunesse parce qu'il est trans-générationnel pas parce qu'il est jeunesse, je crois que certains livres transcendent ce classement mais ils sont rares.
Je m'insurge souvent contre les thèmes abordés dans certains romans surtout le thème des camps dans des romans adressés à des enfants de moins de 14 ans : on ne peut pas parler de tout aux enfants sans risquer des incompréhensions voire des occultations et je crois que certains sujets méritent d'attendre un peu pour être bien compris (les camps de concentration, la résistance, Hiroshima, les génocides...) : si on ne peut pas expliquer les circonstances politiques qui ont causé ces horreurs, quel est l'interêt de les faire lire si ce n'est terrifier ou traumatiser ?
De la même façon que je trouve aberrant de faire Molière en sixième, je pense que le style doit être simple du point de vue syntaxique (sans être neuneu) pour ne pas créer de barrière rebutante tout en étant riche lexicalement pour les amener au plaisir de lire : lire Molière en sixième, c'est risque de les en dégoûter à jamais. L'autre point très important est que le contexte doit être abordable, compréhensible, "imaginable" par le lecteur pour qu'il adhère. Enfin, à mon idée, il ne doit pas y avoir de volonté pédagogique cachée dans les bons romans jeunesse : il y a des messages de la part de l'auteur bien sûr mais pas de didactique ou de morale sinon le livre est très vite rejeté... ou étudié en cours !
Bergamote > Tu parles de cliché, je suis moyennement d'accord : certes les persos sont souvent taillés à la serpe et les ados sont souvent coulants avec ce genre de raccourcis dont pourtant ils ne sont pas dupes. Mais c'est parce que l'intrigue compte plus que tout pour eux (et la taille du livre) : cela dit, les persos à la Eragon (beurk) ne restent pas, contrairement à Harry Potter ou à Frodon : ces deux derniers héros sont beaucoup plus complexes et je crois qu'ils sont un bon exemple pour différencier jeunesse et adulte. JK Rowling donne les clés du perso alors que Tolkien non. Enfin, je crois ?
Il me semble, que sans vouloir réduire la discussion à ceci, la littérature jeunesse donne au fur et à mesure presque toutes les clés de ses propres mystères alors que la littérature adulte laisse son lecteur se démerder beaucoup plus.
Cela dit, je vais lire la version augmentée de "Littérature de jeunesse et presse des jeunes au début du XXIème siècle " de Raymond Perrin chez L'Harmattan et je vous trouverai peut-être une définition ?
Enfin, je repense au mystère qui entourait la fin de Harry Potter avec cette histoire de mort d'un des héros : pour moi, ce ne pouvait pas être un des trois héros centraux, sinon, ce n'était plus de la littérature jeunesse. En littérature jeunesse, les héros ne peuvent pas mourir car le lecteur est le héros... On ne tue pas ses lecteurs, si ?
Macada > je ne pense pas que passé 12 ans seul l'intérêt apporté par le jeune classe le livre en "jeunesse": à mon sens, il y a une véritable littérature pour adolescents et même une littérature passerelle pour l'âge suivant. Ces deux littératures s'adaptent comme tu le dis plus haut à la psychanalyse des contes de fée (Bettelheim) plus ou moins consciemment et présente une facilité d'accès que ne présente pas la littérature adulte. La littérature jeunesse me semble vraiment différente.
Tu cites Pullman mais justement, cet auteur a été publié en jeunesse alors qu'il prétendait s'inscrire dans la littérature adulte. Or, à la lecture, on s'aperçoit en effet que les références littéraires passent totalement au dessus de la tête des gamins qui n'en retiennent souvent que le minable contenu du film. Pour ma part, je ne conseille Pullman qu'à partir de 16 ou 17 ans ou à des adultes : mais je les appâte avec La magie de Lila vers 9 ans, Le comte Karlstein vers 11 ans, les Sally Lockhart vers 13-14 ans ! Regarde, on édite Tolkien en jeunesse parce qu'il est trans-générationnel pas parce qu'il est jeunesse, je crois que certains livres transcendent ce classement mais ils sont rares.
Je m'insurge souvent contre les thèmes abordés dans certains romans surtout le thème des camps dans des romans adressés à des enfants de moins de 14 ans : on ne peut pas parler de tout aux enfants sans risquer des incompréhensions voire des occultations et je crois que certains sujets méritent d'attendre un peu pour être bien compris (les camps de concentration, la résistance, Hiroshima, les génocides...) : si on ne peut pas expliquer les circonstances politiques qui ont causé ces horreurs, quel est l'interêt de les faire lire si ce n'est terrifier ou traumatiser ?
De la même façon que je trouve aberrant de faire Molière en sixième, je pense que le style doit être simple du point de vue syntaxique (sans être neuneu) pour ne pas créer de barrière rebutante tout en étant riche lexicalement pour les amener au plaisir de lire : lire Molière en sixième, c'est risque de les en dégoûter à jamais. L'autre point très important est que le contexte doit être abordable, compréhensible, "imaginable" par le lecteur pour qu'il adhère. Enfin, à mon idée, il ne doit pas y avoir de volonté pédagogique cachée dans les bons romans jeunesse : il y a des messages de la part de l'auteur bien sûr mais pas de didactique ou de morale sinon le livre est très vite rejeté... ou étudié en cours !
Bergamote > Tu parles de cliché, je suis moyennement d'accord : certes les persos sont souvent taillés à la serpe et les ados sont souvent coulants avec ce genre de raccourcis dont pourtant ils ne sont pas dupes. Mais c'est parce que l'intrigue compte plus que tout pour eux (et la taille du livre) : cela dit, les persos à la Eragon (beurk) ne restent pas, contrairement à Harry Potter ou à Frodon : ces deux derniers héros sont beaucoup plus complexes et je crois qu'ils sont un bon exemple pour différencier jeunesse et adulte. JK Rowling donne les clés du perso alors que Tolkien non. Enfin, je crois ?
Il me semble, que sans vouloir réduire la discussion à ceci, la littérature jeunesse donne au fur et à mesure presque toutes les clés de ses propres mystères alors que la littérature adulte laisse son lecteur se démerder beaucoup plus.
Cela dit, je vais lire la version augmentée de "Littérature de jeunesse et presse des jeunes au début du XXIème siècle " de Raymond Perrin chez L'Harmattan et je vous trouverai peut-être une définition ?
Enfin, je repense au mystère qui entourait la fin de Harry Potter avec cette histoire de mort d'un des héros : pour moi, ce ne pouvait pas être un des trois héros centraux, sinon, ce n'était plus de la littérature jeunesse. En littérature jeunesse, les héros ne peuvent pas mourir car le lecteur est le héros... On ne tue pas ses lecteurs, si ?
Modifié en dernier par Silène le dim. sept. 28, 2008 8:00 am, modifié 1 fois.
Prochain roman le 10 juin ! 8848 mètres chez Casterman.
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- Enregistré le : mer. juil. 26, 2006 1:59 pm
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Bon, c'est un peu HS mais ca pourrait être intéressant pour certain(e)s:
http://www.elbakin.net/fantasy/news/Un- ... os-veulent
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