Draugadan a écrit :Tristeplume a écrit :je me demande d'ailleurs à quel point la population ici peut être représentative du lectorat... question intéressante par rapport aux objectifs du collectif et de la béta-lecture
Voilà une question qui mériterait un fil dédié. S'il est indéniable que le collectif peut apporter ses compétences sur la forme, qu'en est-il du fond ? Pour ma part, je pense que c'est à l'auteur de faire le tri entre les remarques susceptibles de concerner le commun des lecteurs et celles qui résultent de ce souci (quasi obsessionnel, parfois) du détail et de la cohérence absolue, au risque de se perdre ou de se décourager.
Il serait intéressant d'avoir la position d'un éditeur sur ce point.
Bien sûr, c'est à l'auteur de trier.
D'autant plus qu'il connaît son histoire, et les tenants, et surtout les aboutissants.
Contrairement à un bêta-lecteur qui n'a pas la finale.
Au niveau du collectif, ou de plusieurs bêta-lecteurs, ce qu'il faut noter, ce sont les concordances de critiques. Et tu joues du pourcentage.
Si tu as X % de lecteurs qui butent, alors tu sais que tu risques de perdre ces X % à la lecture.
Quand aux lecteurs normaux, ils ne verront pas 70 % de ces subtilités, par contre ils les ressentiront. Le cerveau enregistre bien plus de choses qu'il n'y paraît.
Sur Cocy, ou en bêta-lecture, on note ces choses parce qu'elles "pourraient" amener le train à dérailler. Ce n'est en aucun cas une assurance. En mentionnant ce point, on demande à l'auteur : tu es sûr que tu t'en sers par la suite ?
Si c'est oui, alors aucun problème. Il y a du sens.
Si c'est futile, l'auteur peut effacer ce mot, transformer l'expression pour récupérer ces X % qui partent sur une mauvaise route.
Maintenant, est-ce qu'un éditeur est un lecteur normal ou un bêta-lecteur encore plus méchant que les bêta normaux ?
Vu ce qu'il lit pour son propre métier, j'ai l'impression qu'il se situe plutôt dans la deuxième catégorie. Parce que si tu vois ton texte, lui voit les textes de bien plus encore, avec des auteurs professionnels... et il lui est facile de demander vérification auprès des experts qu'il connaît (parce qu'il est responsable de sa publication, et qu'il ne peut pas se permettre de laisser passer, en continu, des approximations sous peine de ne plus être crédible.)
Dans le cas de Draugadan, le soleil qui se lève au Nord ne me gêne pas.
Parce qu'il décrit effectivement un autre monde. Et s'il dit Fantasy, on peut aussi le lire ce début comme de la SF... pouvoir psy, Loups géants...Un Soleil au nord.
Avant l'émergence et la surexposition de Tolkien, les collections n'étaient pas scindées en Fantasy et SF. Tous les textes étaient mélangés. Et Tolkien était en littérature blanche, Bilbo le Hobbit en littérature jeunesse.
Donc, pourquoi un lever au Nord ne me gêne pas ?
Tout simple.
On prend une balle, on coche Nord, Sud, Est, Ouest (comme sur la Terre).
On se met face à une lampe, et on tourne la balle dans l'axe Nord Sud.
Si Dragaudan est juste derrière le Nord, il verra bien le soleil se lever au Nord.
La planète peut être statique sur l'axe Est-Ouest. Et tourner sur l'axe Nord Sud.
Certes, les puristes de SF vous diront qu'une telle configuration ne peut pas exister sans de très bonnes raisons physiques, surtout s'il s'y trouve des océans imposants.
Les forces de gravitation incitent tout le monde à tourner dans le même sens
Pour la planète Terre, on a une rotation + une inclinaison de la planète (ce qui donne des saisons)
La Terre est une planète avec un seul satellite, ce qui est rare.
La tendance est plutôt à plusieurs satellites.
La planète Jupiter possède juste 63 satellites naturels connus
Avec :
Io, rayon 3 643 km
Europe 3 122 km
Ganymède 5 262 km
Callisto 4 821 km
La Terre : Rayon 6 378,137 km
Pour comparaison Mars 3 402,45 km
Pour avoir un satellite, il ne faut pas que la planète soit trop proche du soleil. (ou des soleils)
Sinon l'étoile récupère ce qui lui a échappé durant sa phase expansive, lors de sa création.
J'ai bien aimé la discussion sur plusieurs lunes qui créeraient des raz de marées.
Si toutes les lunes tournent dans le même sens et arrivent en conjonction, peut-être...
Mais suivant leurs distances et leurs masses par rapport à la planète, leurs effets sont de plus en plus faibles. Ou alors, il faudrait une arme capable de coordonner les lunes... et si on une telle arme, le plus simple est quand même de la pointer sur l'océan de la planète, sauf raisons particulières à trouver.
Pour la Lune (3 474 km), elle est très proche de la Terre, entre 363 300 km et 405 500 km
30 fois le diamètre de la Terre
Ce qui donne une amplitude de marée de 1 à 1,5 mètre à l'équateur.
On est loin du tsunami.
Mais... (*)
1,5 mètre, sans les cas de résonance entre les rives, et l'agitation emmagasinée (en cas de disparition de la Lune, l'océan mettrait 30 heures pour se calmer)
Tiens, je viens d'apprendre que l'eau n'est pas la seule concernée.
"Ce mouvement de marée n'est pas limité aux eaux, mais affecte toute la croûte terrestre (on parle de « marées crustales »), bien que dans une moindre mesure. Ce qui fait que ce que nous percevons sur les côtes est en fait la différence entre la marée crustale et la marée océanique. Plus généralement, les objets célestes sont l'objet de forces de marée à proximité d'autres corps."
Et qu'il existe aussi un effet piston
Lorsque les côtes se resserrent en entonnoir, comme dans le fond de certaines baies (baie du Mont-Saint-Michel, baie de Fundy, etc.) il y a amplification de la hauteur des marées qui peuvent dépasser 14 mètres entre les basses eaux et les hautes eaux. Il s'y produit aussi un retard horaire progressif comme en Manche de l'entrée à Dunkerque."
Les mers intracontinentales et intérieures sont peu sujettes aux marées car les masses d'eau et les distances entre les côtes concernées sont beaucoup plus faibles que dans les océans. C'est notamment le cas de la Méditerranée, où l'étroitesse du détroit de Gibraltar empêche le passage de l'onde de marée.
La Terre subit aussi l'influence des marées, puisque les roches du manteau terrestre bien que solides, sont déformables (visqueuses), et de ce fait se déplacent comme les océans. À Paris, aux heures de marée haute, on se trouve environ 30 centimètres plus haut qu'aux heures de marée basse. (ah quand même ! 30 cm)
Et on trouve encore des marées atmosphériques.
Source :
Marée
Force des Marées
Pour finir.
En revanche, quoi qu'en disent les magazines à sensation, même l'alignement de nombreuses planètes du système solaire n'a pas de vraies conséquences observables, et cela en raison de leur distance énorme à la Terre, dont le carré intervient en dénominateur.
Désolé pour le mythe
Mais comme ça touche aussi la croûte... on peut finir par créer des faiblesses et des effondrements dans les océans, ce qui engendre bien des tsunamis.
A noter que le passage d'une énorme comète , ou d'un mini trou noir pourrait entraîner des perturbations importantes au niveau planétaire.
Bien Amicalement
L'Amibe_R Nard