La mare aux nénuphars

J'ai réalisé l'autre jour que jamais, au grand jamais, je n'écrirai sur le thème (ou en utilisant) des jumeaux ou frères et soeurs séparés à la naissance (et qui se retrouvent au cours de l'histoire sinon c'est pas drôle). [Pour différentes raisons dont la principale est le cliché]

Et je me suis demandée si vous aussi, vous aviez des thèmes que vous n'exploiterez jamais. Ou en tout cas, auxquels vous avez pensé et mis de côté de façon définitive.

Alors ?

Sans hésiter, les scènes de tortures bien détaillées. Je n'aime déjà pas en lire, alors écrire dessus, c'est hors de question. Pour le reste, les clichés ne me dérangent pas en soi, tout dépend de la façon dont c'est traité.

C'est original comme question.

Je n'ai pas encore beaucoup d'expérience, mais je pense ne jamais écrire de textes tournant principalement autour d'une intrigue amoureuse. De romance, en somme.

Déjà, en tant que lecteur, ça ne m'accroche pas, et en tant qu'écrivain, je pense que je serais trop maladroit et naïf.

Après, je pense que je n'écrirai jamais la biographie d'Adamo. Mais ça, c'est autre chose.

Je veux écrire sur tout.

Ma muse me ballade au gré de son inspiration et je ne sais pas où elle m'emmènera.

Il y a quelques mois, j'aurai juré : "Je n'écrirai jamais à la première personne et au présent, j'en suis incapable."

Et bien, depuis novembre, j'écris à la première personne et au présent. Comme je n'ai pas le choix, il faut bien que j'en sois capable !

En conclusion, je ne dirai jamais : "Je n'écrirai jamais...".

je ne dirai jamais : "Je n'écrirai jamais...".

Pareil.
Mon anecdote étant :
-jamais écrire à la première personne, c'est trop-bêrk !
-jamais écrire sur les vampires, c'est trop-bûrk !

Résultat... ben, il se devine, je pense

Comme Elikya et Pingu, ma muse me souffle trop de trucs dans tous les sens. Je pensais ne jamais écrire de romance (ça ne m'attire pas particulièrement comme genre) et pourtant je suis en train d'en écrire une (et pire de m'amuser à l'écrire et il n'y a pas le moindre détail SFF dans cette histoire, juste de l'humour).

Tsahel

Ce n'est pas que je ne le ferai jamais, mais je n'ai aucune envie d'écrire sur mon métier (enseignant). En théorie, c'est dans ce domaine que j'ai le plus d'expérience directe et de connaissances, mais j'écris justement pour m'en sortir la tête. Alors...

Oh, je m'étais dit que je n'écrirais jamais d'histoire sans éléments SFFF. Hors la base de Mirages est un drama pur et simple. Comme en plus il s'agit d'une histoire basée sur les défis qui me sont lancés, je passe mon temps à écrire des choses que je n'aurais jamais cru écrire.

Comme d'autres l'ont dit plus haut, ne jamais dire "je n'écrirai jamais". La muse se fait aussitôt un plaisir de vous prouver le contraire.

Ceux que je n'aime pas et ceux que j'aime trop peu. Pour ne pas avoir la plume si facile, j'ai besoin de beaucoup de motivations pour écrire. Et je ne crois pas qu'on puisse écrire (facilement) sur tout. Une muse voit le monde par la sensibilité. La mienne ne pourra pas voir ce qui ne me touche pas.

Le management, les crises d'adolescents, la production de la bière, les statistiques, la politique, le cinéma, ...

Le premier domaine qui me vient à l'esprit consisterait à écrire de la SF basée sur des faits scientifiques ultra-réalistes. Je suis une quiche en sciences, bien que je sois persuadée de l'utilité, de l'importance et de la richesse de celle-ci. Simplement, je serais très très mal barrée pour baser une histoire sur les relations entre protons et cercles trigonométriques, pour vous caricaturer le trait !

Et il y a malheureusement beaucoup de domaines que j'aurais peur d'aborder par méconnaissance totale. Certes, les recherches existent, mais certains me "brident" dès le début, c'est à dire ceux où j'estime qu'il faut déjà posséder certaines logiques de réflexion pour en parler.
C'est totalement subjectif et cela peut évoluer au fil du temps, bien évidemment.

En fantasy, je m'interdis pour le moment les dragons, pour l'unique raison : peur du cliché. Mais comme j'aime bien ces bêbêtes, peut-être que je m'en permettrais un un jour...
Pour la même raison, j'ai peur d'évoquer les vampires en fantastique. Là, il faut une sacrée dose de talent à mon avis pour ne pas tomber dans le cliché. Vous me direz, c'est pareil pour énormément de choses, et vous aurez raison ! Mais je pense que c'est vraiment l'un des éléments qui me fait le plus peur.

Cela dit, là encore tout peut évoluer. Je suis d'accord avec mes prédécesseurs dans le topic : il ne faut jamais dire jamais... Et dans l'écriture encore plus que dans la vie !
Simplement, pour le moment, voici un échantillon de mes "oulanonjetouchepasàça".

Ca me rappelle le fil "Avez-vous des tabous", sur le forum de Mille Saisons.
Pour ma part, je ne sais pas. En fait c'est les trucs très réalistes mais sans vraie histoire qui ne m'attirent pas, genre j'écris-parce-ce-c'est-moins-cher-qu'un-canap'-de-psy.
Puis tout ce qui est torture gratuite, meurtre gratuit, ce n'est pas mon truc (et j'ai des raisons personnelles de ne pas le faire).

Non, je sais ! Je n'écrirai jamais de scène de fesses, c'est totalement obscène. Ja-mais !

(quoi ? trop tard ? )

Ah, pour moi il y a une nuance entre les tabous d'écriture et les thèmes qui ne nous plaisent pas. (ex dans mon cas : je ne peux pas écrire une scène de viol = tabou, par contre, je peux écrire sur des jumeaux séparés à la naissance et qui se retrouvent = c'est juste que je n'en ai pas envie puissance mille).

C'est sûr qu'on peut évoluer au cours de sa vie, donc qu'il ne faut pas fermer la porte, mais je me dis que si jamais je change d'avis à propos d'un thème, le fait de l'avoir identifié au préalable peut me permettre de comprendre pourquoi je change.

En tout cas, c'est intéressant de voir vos différentes approches !

Je ne pense pas écrire sur les concombres de mer, ils ne m'inspirent pas...

Je ne pense pas avoir de tabou mais malgré tout il y a des sujets que je ne me vois pas aborder pour le moment parce que je ne saurais pas les gérer.
J'ai aussi du mal avec les scènes violentes, rien qu'à écrire la scène du train de Tévis, à me documenter et à voir des images de traumatismes du coude m'a bien refroidi.
Si je dois un jour mettre en scène de grandes batailles épiques, je m'arrangerai pour les mettre en orbite, je pense.

Mais je préfère ne pas dire "jamais", rien de tel pour se retrouver contredit par les faits.

Boite en carton a écrit :Je ne pense pas écrire sur les concombres de mer, ils ne m'inspirent pas...

tu as tort, l'holothurie est animal particulièrement stimulant. Quoique...

Au premier abord, j'aurai tendance à citer plein de truc.
Et puis, en y réfléchissant, je suis comme Elikya et Pingu, je n'en sais rien. Il me reste 50 ans d'écriture devant mois. Qui sait si je n'aurai pas un jour envie de dérouler une guimauve dégoulinant de mièvrerie ?

Pour l'instant, il y a surtout plein de sujet / de thèmes que je voudrai aborder. De quoi remplit 5 ou 6 romans au bas mot. De quoi donc me mettre à l'abri des éléments peu motivants pendant quelques années.