Matika a écrit :Je n'ai pas vu de topic semblable en parcourant la mare, donc j'espère que je fais ça bien !
Il y a quelques mois, après le NaNoWriMo, j'étais à deux ou trois chapitres de finir le premier jet du roman sur lequel je travaille depuis des années. Enfin, l'histoire qui ne vivait jusqu'ici que dans ma tête, vivait presque seule sur le papier.
Et puis, en novembre/décembre, j'ai appris une série de nouvelles désagréables qui m'ont coupée toute envie d'écrire (ou de dessiner d'ailleurs ; toute ma créativité s'est envolée d'un coup). Au début, je me suis dit que ça allait passer et puis de toute façon à ce moment là mon attention était dirigée ailleurs.
Cependant, ces derniers jours, je me suis mise à repenser à mon texte. J'ai relu les deux derniers chapitres et j'ai même ouvert word et... rien.
J'ai envie de m'y remettre (vraiment envie), je sais où je vais, mais je bloque devant mon dernier bout de phrase écrite sans arriver à continuer alors que je suis si prêt du but (enfin le premier but, qui est d'achever le premier jet ).
Ca fait deux mois que je n'y ai plus touché et je bloque. J'en suis presque à croire que finir mon roman me fait peur.
Auriez-vous des conseils à me donner pour me dérouiller ou passer cette mauvaise phase ? Je pense que ça a du arriver à d'autres personnes et votre expérience m'intéresse !
Merci !
Le blocage, oui... à bien des niveaux, on peut bloquer.
Et se trouver des prétextes.
Finir son roman, oui, ça paralyse un peu...
Autant que boucler son synopsis, ou autant qu'écrire la (première) finale de son histoire.
(Une autre des raisons qui m'incite à dire : quand on tient la fin, on tient les moyens... parce qu'il est possible, alors, de tirer les fils à partir de cette fin en se disant : et avant ?)
Dans ton cas, le blocage me paraît plus évident. Plus franc... avec association de sentiments sur ces mauvaises nouvelles que tu as pris en pleine face.
Ta créativité est toujours là. Il te faut réamorcer la pompe, et chasser la bulle d'air.
Relire le texte en entier...
C'est une bonne idée. (Mais tu as quand même relu les deux derniers chapitres)
Corriger le texte...
Autre idée intéressante (même si je me méfierais de cette option, lorsque tu dis ne plus pouvoir poser un mot. Le risque potentiel, c'est de commettre des dégâts dans ton texte)
La solution, enfin une solution de plus (car tu peux mixer le tout)
C'est de réécrire les six dernières lignes de ton texte.
Je ne dis pas de réécrire/changer, mais de retaper lettre à lettre les six dernières lignes.
Le plus dur, c'est de franchir l'espace vide du blanc.
Quand tu retapes les six derniers lignes, le dernier paragraphe... tu as des chances de réamorcer la pompe, de reprendre là où tu en étais.
Une autre piste, c'est d'écrire les mauvaises nouvelles des deux derniers mois sur un papier, et de brûler ce papier. Acte symbolique, mais qui peut t'aider à évacuer dans la fumée ce qui te bloque (on prévoit un cendrier, ou un saladier pour procéder à la purge en extérieur )
Tu as aussi la possibilité d'ouvrir Word et de laisser aller tes mots... ce ne sera peut-être pas ton roman qui s'écrira, peut-être autre chose, aucune importance, écoute ce que tu as à dire.
J'en ai lu certains qui écrivaient des pages de "rien", "rien", "rien", et pof ! les mots arrivaient.
La pompe était réamorcée.
Comme tu as l'aide du dessin, je penche tout de même pour que tu repartes sur tes dessins, que tu lances quelques crobarts tirés de traits lancés au hasard. (on peut pratiquer de la même façon avec des mots piqués dans le dictionnaire, avec un crayon à papier si on tient à son dico ) )
Bien sûr, tu as encore la possibilité de montrer ton texte à quelqu'un et de lui demander comment il voit la fin. Une idée peut en percuter une autre, et l'avalanche de se produire !
Bien Amicalement
L'Amibe_R Nard (qui te souhaite bon courage)