[A] Un coup d'oeil sur un contrat

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Benedict
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Re: Un coup d'oeil sur un contrat

Message par Benedict »

Amibe_R Nard a écrit :
Un bon contrat possède toujours une durée définie. 10 ans, c'est déjà énorme.

Comme l'a dit Bénédicte, il suffit de prouver que deux libraires ne peuvent obtenir le livre, d'envoyer un accusé de réception indiquant ce fait, et sans réponse de l'éditeur sous 60 à 90 jours (je ne sais plus exactement), le contrat est rompu et on récupère l'intégralité de ses droits.

Vrai... sauf si on se sert d'une impression électronique à la demande. Qui peut donc toujours être imprimé. (ou alors par Ebook... là, c'est inépuisable)
C'est pourquoi une clause de temps devient nécessaire (et obligatoire) dans les nouveaux contrats

L'intitulé « la durée de la propriété intellectuelle et artistique d’après les lois françaises et étrangères» est déjà litigieux.

Pour rappel, la clause "à vie" est abusive.
Euh... je tiens à préciser que mon contrat est fait ainsi, à vie, et pourtant, c'est une maison sérieuse, a priori. :)

Amibe_R Nard a écrit : Cependant, ce qui m'inquiète ici :
" Pour les droits d’auteur, je les perçois une fois l’an (le 15decembre), avec un pourcentage qui varie suivant le nombre d’exemplaires vendus (mais qui commence à partir du premier livre)."

Qu'est-ce à dire ?
Combien toucheras-tu ?

Perso, je n'ai encore jamais vu des droits d'auteurs progressifs, sur des ouvrages concédés à vie. Là, c'est du malsain.
Ce qui veut dire pas d'à-valoir, et probablement pas d'argent du tout au bout du compte.
C'est normal les pourcentages qui varient en fonction du nombre d'exemplaires vendus, Bernard. J'avoue ne pas comprendre tes réticences sur ce point. Plus tu vends et plus tu gagnes. Je ne vois pas où est le souci. Tu veux bien expliquer à une grande naïve comme moi, stp ? :)

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Guillaume
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Re: Un coup d'oeil sur un contrat

Message par Guillaume »

Je n’ai pas les contrats sous la main pour vérifier Amibe_R Nard, mais de mémoire, je crois que cela augmente de 200 en 200 : 5% pour les 200 premiers livres vendus, un peu plus pour les 200 suivants, jusqu’à 11% pour les exemplaires au-delà de 600 ventes. Pour le coup, je suis assez d’accord avec Bénédicte, c’est d’ailleurs aussi ce qui était proposé sur un contrat type de la SGDL.
Pour ce qui est du temps entre l’envoi et la réponse, j’ai envoyé mon manuscrit le 27 septembre. Ils m’ont répondu il y a deux semaines à peu près, ce qui fait un peu moins de quatre mois. Ils m’ont donnés quelques pistes de recherche pour améliorer certaines erreurs historiques, ainsi que d’autres conseils sur la forme. Non, sur ce point, même si je ne signe rien chez eux, il y a du bon à prendre dans leurs avis.
Pour les droits audio-visuel, là il faudrait que je remette la main sur le contrat, de mémoire, je suis incapable de vous dire exactement ce qui est dit ou pas.
Bon par contre, du coup il est vrai que ça fait une session un peu longue des droits. C’est un point que je vais devoir faire rouler sur la table des négociations.
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Amibe_R Nard

Re: Un coup d'oeil sur un contrat

Message par Amibe_R Nard »

Guillaume a écrit :Je n’ai pas les contrats sous la main pour vérifier Amibe_R Nard, mais de mémoire, je crois que cela augmente de 200 en 200 : 5% pour les 200 premiers livres vendus, un peu plus pour les 200 suivants, jusqu’à 11% pour les exemplaires au-delà de 600 ventes. Pour le coup, je suis assez d’accord avec Bénédicte, c’est d’ailleurs aussi ce qui était proposé sur un contrat type de la SGDL.

Oui, bien sûr que c'est normal les pourcentages progressifs.

Pour le contrat de Bénédicte, je suis d'accord. (idem pour l'à-valoir), car il est proportionnel au nombre d'exemplaires imprimés

Calculons ce que cela représente sur un contrat de 10 000 exemplaires.

5 % sur 10 000 exemplaires (pour un livre vendu 20 euros, par exemple et pour des commodités de calcul) ça représente, pour l'auteur, un gain potentiel de 10 000 euros (5 % de 20 euros = 1 euro pour l'auteur)


En escomptant une vente d'un tiers, l'auteur peut globalement obtenir 3 333 euros.
Correct.

Maintenant, si on divise par 12 mois de l'année, on obtient 277,75 euros par mois.
12 mois, c'est le temps que l'on a passé à écrire son livre. On peut calculer X à la place, et regarder combien rapporte chaque mois passé à écrire. Chaque heure, ce n'est pas mal non plus.

(je parenthèse ici.
On comptera/chiffrera aussi son plaisir à écrire, et que chaque heure passée à écrire rend les suivantes plus faciles à écrire. On parle de carrière d'auteur. On gagne peu au début, on peut gagner plus par la suite ;-) )

Mais on ne s'aveuglera pas non plus.
Oui, le constat est cruel : dans un contrat on parle d'argent. (et on le signe pour ça : l'argent !)
On parle d'argent et d'heures passées à des corrections sans intérêt pour soi, il ne faut jamais l'oublier.

Et moi, bête et méchant, pour tout travail, je chiffre. (ça permet de relativiser beaucoup de choses)
Une heure (passée à corriger un texte), c'est 8 euros net.
Supposons qu'un auteur passe 20 heures de corrections, 4 jours à 5 heures par jour.
20 * 8 = 160 euros.

3333 - 160 euros = 3173. Ça reste correct.

40 * 8 = 320 euros... on reste toujours au-dessus de 3000 euros de bénéfice. A 500 euros par mois, on a six mois de travail rémunéré. Correct.

Regardons maintenant le contrat de Guillaume

500 exemplaires imprimés

Moins environ une trentaine pour la pub (si l'éditeur fait son boulot) et pour toi, livres sur lesquels tu ne toucheras rien.

Reste 470.

En supposant que tu en vendes 1/3, allez même 1/3 des 500, à 7 %
Ça va te rapporter 233 euros.

-160 euros de correction. (20 heures)
= 73 euros.

Si on double le temps de correction. (40 heures)
73 - 160 => 0 euro pour toi. (tu en es même de 86 euros de ta poche virtuelle)


On comprend bien qu'ici, on n'est pas dans le même niveau d'échelle, ni de rapport.
Le rapport à une si petite échelle de livres imprimés est douteux.

Tellement douteux que l'éditeur propose 5 % sur les 200 premiers exemplaires.
Et on peut se demander pourquoi un pourcentage aussi bas.
Sauf s'il pense ne pas en vendre autant. :-(

Autre point de comparatif à prendre en compte.

Pour un nombre de livres imprimés, on peut estimer à :
- Une moitié envoyée aux libraires,
- et l'autre moitié qui va servir de réapprovisionnement (de stock)
Dans le cas d'une impression à 10 000 exemplaires, une moitié = 5 000 exemplaires.

Si on en croit ceci :
Quid : Nombre de librairies en France. Points de vente (en 1995) : 26 090 dont points de vente de presse 11 990, supermarchés et magasins populaires 7 250, librairies-papeteries à choix restreint 3 000, librairies générales à assortiment diversifié 2 300, hypermarchés 1 000, librairies spécialisées 500, librairies multispécialistes et grandes surfaces spécialisées 50. (Source : CNL).

Ou ceci :
Livres hebdo établit un bilan des 400 premières librairies en France,
http://www.livreshebdo.fr/actualites/De ... spx?id=608

Ça nous laisse supposer qu'il doit bien y avoir 800 librairies qui marchent plutôt bien. Et donc susceptibles d'accueillir une publication de manière visible pour le public.

5000 / 800 = 6,25 livres
167 / 800 = 0,21 livre (cas de Guillaume)
500 / 800 = 0,625 livre (cas de Guillaume)

Autrement dit, même si on met tout le stock In Octavo chez les libraires, on n'aura aucune visibilité de l'auteur. Même pas un exemplaire par libraire. Un lecteur l'achète, et hop ! Guillaume n'existe plus. L'éditeur ne peut même pas réapprovisionner un libraire qui le demande.

Un tirage aussi misérable n'a qu'une seule explication. L'éditeur n'effectuera aucune promotion normale de l'ouvrage (il n'en a pas les moyens matériels), ou alors ce sera ponctuel, pour la galerie.

(à suivre...)

Amibe_R Nard

Re: Un coup d'oeil sur un contrat

Message par Amibe_R Nard »

Maintenant, si on regarde un peu ce que représente
5 % sur 300 exemplaires, puis 7 % sur les 300 suivants, avant d'atteindre les 11 % au-delà des 600

5 * 300 + 7 * 300 = 1500+2100 = 3600 pour 600 exemplaires => un pourcentage de 6 %.

D'où mon commentaire, un pourcentage progressif sur une si petite quantité, c'est là pour masquer d'autres réalités. (Malsain)

6 % pour avoir cédé ses droits à vie + 70 ans, + la préemption sur le prochain roman de l'auteur. Je dirai : il ne faut pas déconner ! Oups ! Il faut faire attention.

Parce que ce n'est pas cher payé pour un retour maximal de 6 % * 600 * 20 euros = 720 euros
Dans le meilleur des cas... en sachant bien qu'une réédition d'une centaine, ça coûte très cher.
Donc, ce sera plutôt 580 euros (même pas 600 euros) dans le cas optimum, moins les corrections, frais de déplacement, etc.


Aussi, si je devais poser des questions à cet éditeur ce serait :
- combien d'auteurs ont vendu au-delà des 600 exemplaires ?
- quels sont les plus gros droits d'auteurs de votre meilleur auteur ?
- quels sont les droits d'auteurs moyens pour tout votre catalogue... (ce que tu peux espérer toucher)
- devrais-je réaliser de la promotion (financée par qui ?)
- à combien de livres vendus se situe le point mort (cet endroit précis où les livres vendus couvrent les coûts d'impression + le travail de l'éditeur + etc. Bref, à combien de livres vendus, commence pour lui les bénéfices...)


Et je regarderai les livres produits, s'ils sont sympa ou pas.



Au final, est-ce que c'est intéressant ?

Là, c'est à toi de voir.

C'est à toi de voir à combien tu chiffres le plaisir d'avoir ton livre imprimé chez un éditeur.

Du moment qu'il ne te réclame rien par la suite, et que malgré tout tu obtiennes des droits d'auteurs pour ton travail, peut-être.

Mais, dans ce cas, dis-toi bien que tu travailles gratuitement ou presque.



@Benedicte

Rooh, toi naïve ? :roll:
Plus tu vends et plus tu gagnes. Je ne vois pas où est le souci. Tu veux bien expliquer à une grande naïve comme moi, stp ?
Si tu comprends la notion de "point mort". Alors tu te dis que l'éditeur sait bien mieux retomber sur ses pattes que toi, pauvre auteur qui rêve d'une vente totale des ouvrages et qui calcule déjà tes droits d'auteurs dessus.
Tu ne crois pas que... au-delà de ce point mort, éditeur et auteur devrait se la jouer fifty-fifty... surtout si ton à-valoir est déjà compris dans le point mort.

Raconte-moi à combien tu auras droit sur ton contrat, au maximum en pourcentages. :-)

Okay ! Okay ! il faut bien que l'éditeur couvre ses pertes aussi, et vivent sur les auteurs qui vendent bien.

Il me paraît donc normal qu'au-delà du point mort, l'auteur touche plus :-)
Dans des conditions de ventes et d'impressions correctes. Nous sommes d'accord.

Bien Amicalement
l'Amibe_R Nard

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Benedict
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Re: Un coup d'oeil sur un contrat

Message par Benedict »

Je posais ma question avant de voir le nombre d'exemplaires proposés par l'éditeur. C'est vrai que ça me semble légèrement bizarre ce découpage sur 200 exemplaires. Et tu expliques drôlement bien les choses, Bernard. :) Je n'avais par ailleurs jamais songé à déduire les heures passées à corriger le texte. Dans mon cas, on est largement au-dessus des 40h. On approche clairement des 60. :)

C'est à Guillaume de voir en fonction de son roman, de sa recherche d'éditeurs, de leurs retours, de l'impression que lui donne la maison d'édition et les romans déjà publiés par eux, de son impatience à être édité, de sa confiance en ses écrits. As-tu déjà eu en main un roman d'in octavo, Guillaume ? En as-tu déjà vu un en librairie ?

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Guillaume
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Re: Un coup d'oeil sur un contrat

Message par Guillaume »

Merci Amibe_R Nard pour ces éclaircissements ! J’avais déjà fait le calcul que je ne toucherai pas beaucoup de droit d’auteur sur le premier tirage, mais je n’avais pas vraiment imaginé que cela cachait peut-être qu’il n’y aurait pas tellement plus de ventes. En tous cas ta démonstration m’a bien éclairci cet aspect.
Je vais donc ajouter tes questions au pull de questions que je vais lui poser la prochaine fois que je le rencontre. Je pense que ses réponses me donneront matière à plus amples réflexions.
J’ai déjà eu en main un roman In Octavo oui, ils m’en ont montrés plusieurs quand je suis allé les voir. Ca ne m’a pas fait l’effet d’un livre conçu à « la va-vite ». J’ai plutôt même trouvé qu’ils étaient d’une plutôt bonne qualité. Après il faudrait que j’en lise un en entier pour voir la qualité du texte, ce ne serait peut-être pas une mauvaise idée. Côté diffusion, je n’en ai jamais vu en librairie, mais par contre on en trouve sans problème sur le site de la fnac. Par exemple celui-là qu’ils m’ont montré : http://livre.fnac.com/a2745970/Lucienne ... r?PID=7927
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Sand
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Re: Un coup d'oeil sur un contrat

Message par Sand »

personne ne tire à 10000 exemplaires un premier roman.

Une mise en place importante, c'est 3000-4000 bouquins, un tirage un rien au dessus, genre 5000. Et ça c'est quand l'éditeur est un "gros" et édite en littérature générale.

C'est beaucoup moins dans l'imaginaire. Un éditeur pas forcément gros mais qui a les reins solides va tirer dans les 1500-2000 exemplaires. Un éditeur qui débute va tirer entre 500-1000 exemplaires, et faire des retirages si ça marche. Un grand débutant (ou tout tout petit éditeur) va tirer dans les 200, et faire des retirages si ça marche.

Amibe_R Nard

Re: Un coup d'oeil sur un contrat

Message par Amibe_R Nard »

Sand a écrit :personne ne tire à 10000 exemplaires un premier roman.

Une mise en place importante, c'est 3000-4000 bouquins, un tirage un rien au dessus, genre 5000. Et ça c'est quand l'éditeur est un "gros" et édite en littérature générale.

C'est beaucoup moins dans l'imaginaire. Un éditeur pas forcément gros mais qui a les reins solides va tirer dans les 1500-2000 exemplaires. Un éditeur qui débute va tirer entre 500-1000 exemplaires, et faire des retirages si ça marche. Un grand débutant (ou tout tout petit éditeur) va tirer dans les 200, et faire des retirages si ça marche.
Pour les 10 000, tout dépend si on y croit ou pas. Si c'est un coup de coeur ou pas. ;-)
Et les moyens marketing que l'on va déployer.

Pour un éditeur grand débutant qui se lance, ok.
Sauf que, comme je l'ai dit, si Guillaume en a pour 40 heures de corrections, l'éditeur va passer combien de temps, lui ? (avec du personnel à payer, 15 euros part patronal comprise... pour un SMIC).

A 200 ex, je doute fortement de la rentabilité de l'opération.
(20 heures de travail = 300 euros, ce qui représente 15 % du prix d'un livre à 20 euros, à peine trois jours de boulot à 7 heures !)

Et surtout, avec un tirage aussi faible, l'auteur aura facilité à pouvoir prouver que son livre n'est plus vendu... donc il va récupérer ses droits très très vite.
Là, à quoi bon, dans ces conditions, demander une durée à vie pour la cession des droits patrimoniaux ?
C'est soit illogique, soit stupide... ou alors ça cache l'achat de nombreux manuscrits à pas cher, en attendant que l'un d'eux obtiennent le jackpot ! (certains s'amusent à ce jeu en ce moment)

Ce qui est à nouveau stupide, puisque le jackpot s'obtient en travaillant un texte avec l'auteur, jusqu'à le rendre pleinement rentable... soit avec des tirages supérieurs à 200 ex. Et pas en "achetant" à tour de bras des textes pour gonfler son catalogue.

Est-ce que les éditions In-Octavo sont débutantes, après 7 années de vie ?
J'en doute.

Pourquoi je calcule la rentabilité ?
Parce que la rentabilité, pour un éditeur, c'est un gage sur son avenir.
Quand on publie, à tour de bras, des livres non rentables, on coule.

Et là, l'auteur a intérêt à bien indiquer dans son contrat que, en cas de défaillance de l'éditeur, il recupère l'intégralité de ses droits (la moindre des choses).
Sans oublier qu'il n'aura plus qu'à s'asseoir sur ses droits d'auteur !
Si l'éditeur coule, il ne sera pas payé... d'où l'énorme importance d'un à-valoir non rétrocessible !

Il ne sera pas payé, mais ses livres pourront quand même être vendus par des soldeurs !
Pour rembourser les créanciers (Etat, impôts en premier ! ;-), et ensuite par ordre d'importance)

Les droits d'auteur, c'est un mirage à un an. Tant qu'ils ne sont pas sur votre compte, ils n'existent pas ! :-)

La sortie du livre, c'est une chose.
Les droits d'auteur une autre.

Mais qui écrit encore pour en tirer de l'argent ? :mrgreen:
l'Amibe_R Nard

P.S. Je rajoute : la vie moyenne d'un livre, c'est environ 3 ans, donc vos droits d'auteur, c'est sur trois ans ;-). Et on peut les déclarer sur 5 années consécutives aux impôts. Ben oui, les droits d'auteur, ça se déclare ! Vous ne le saviez pas ? :o)
Modifié en dernier par Amibe_R Nard le ven. févr. 05, 2010 11:07 am, modifié 1 fois.

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Re: Un coup d'oeil sur un contrat

Message par Benedict »

Amibe_R Nard a écrit :P.S. Je rajoute : la vie moyenne d'un livre, c'est environ 3 ans, donc vos droits d'auteurs, c'est sur trois ans ;-). Et on peut les déclarer sur 5 années consécutives aux impôts. Ben oui, les droits d'auteurs, ça se déclare ! Vous ne le saviez pas ? :o)
Les à-valoir aussi... et il faut retirer les charges comme la csg, la sécurité sociale des écrivains et je ne sais plus quoi. Je peux chercher si ça intéresse quelqu'un. :)

Amibe_R Nard

Re: Un coup d'oeil sur un contrat

Message par Amibe_R Nard »

Benedicte a écrit :
Amibe_R Nard a écrit :P.S. Je rajoute : la vie moyenne d'un livre, c'est environ 3 ans, donc vos droits d'auteur, c'est sur trois ans ;-). Et on peut les déclarer sur 5 années consécutives aux impôts. Ben oui, les droits d'auteur, ça se déclare ! Vous ne le saviez pas ? :o)
Les à-valoir aussi... et il faut retirer les charges comme la csg, la sécurité sociale des écrivains et je ne sais plus quoi. Je peux chercher si ça intéresse quelqu'un. :)
Il faut les retirer, ou l'éditeur va les retirer pour toi ?

L'à-valoir, ce n'est qu'une avance sur les droits d'auteur :-)

Si tu cherches, oui je suis tout ouïe.
C'est intéressant de savoir quels pourcentages sont déduits... en plus du reste.
l'Amibe_R Nard

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Guillaume
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Re: Un coup d'oeil sur un contrat

Message par Guillaume »

C'est justement un point qu'il faudra que je redemande. Dans ma discussion avec l'éditeur, j'ai cru comprendre qu'il avait racheté les éditions il y a deux ans. J'aurai dû revenir sur ce point, et j'en reparlerai avec lui la prochaine fois. S'il est reparti sur des bases neuves, cela peut expliquer un tirage aussi faible. Autrement, si cela fait sept ans, c'est vrai que ce n'est pas bon signe. En tous les cas, il faudra aussi que je demande à récupérer mes droits en cas de défaillance de sa part.
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Re: Un coup d'oeil sur un contrat

Message par Benedict »

Amibe_R Nard a écrit : Il faut les retirer, ou l'éditeur va les retirer pour toi ?

L'à-valoir, ce n'est qu'une avance sur les droits d'auteur :-)

Si tu cherches, oui je suis tout ouïe.
C'est intéressant de savoir quels pourcentages sont déduits... en plus du reste.
C'est l'éditeur qui les retire sinon, il faut s'inquièter. Ca veut dire qu'on n'est pas en règle. Mais quand l'éditeur annonce dans ton contrat le montant de ton avance, il parle de brut. Ca n'était pas évident pour moi. J'ai découvert.

Sinon, j'ai plongé dans l'explication de mon à valoir et j'avoue ne pas avoir compris grand chose... Il y a une histoire de tva assez absconse...

En gros, sont retenus :
- 0.85 % de sécurité sociale AGESSA, la sécurité sociale des écrivains
- 2.40 % de CSG imposable
- 5.10 % de CSG non imposable
- 0.50 % de CRDS

Voilà...

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Sand
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Re: Un coup d'oeil sur un contrat

Message par Sand »

Fouillez le forum de Bragelonne si vous avez le courage : tout compris, l'auteur Ange (le grand pays, je crois, comme bouquin) a calculé qu'elle avait bossé pour 11 centimes de l'heure.

Le livre a été un succès relatif, en outre.

Arrêtez de vous poser des questions en terme de "de combien on m'arnaque"

T'as confiance en l'éditeur tu signes, t'as pas confiance tu signes pas. Les sous, n'y pense pas.

D'une façon générale :
Les droits : hors de question de les céder à vie, c'est trop risqué.
Les droits dérivés : idem, trop risqué + c'est trop s'avancer ; si le cas se présente, vous ferez un avenant.

Le reste, très peu de risques, inutile de se prendre la tête.

Amibe_R Nard

Re: Un coup d'oeil sur un contrat

Message par Amibe_R Nard »

Sand a écrit :Fouillez le forum de Bragelonne si vous avez le courage : tout compris, l'auteur Ange (le grand pays, je crois, comme bouquin) a calculé qu'elle avait bossé pour 11 centimes de l'heure.

Le livre a été un succès relatif, en outre.
Voilà qui est intéressant à entendre. 11 centimes.
Arrêtez de vous poser des questions en terme de "de combien on m'arnaque"
Il ne s'agit pas d'une question d'arnaque, mais quand même de savoir où on met les pieds et si tous les contrats se valent... ce n'est pas le cas.

On trouve nombre d'escrocs dans ce milieu.
T'as confiance en l'éditeur tu signes, t'as pas confiance tu signes pas. Les sous, n'y pense pas.
Comment faire confiance à l'éditeur, si on ne connaît rien de lui ?
Comment pratiques-tu pour établir le degré de confiance ?

Sans oublier qu'un tel contrat, ça t'engage "à vie"... un contrat, ce n'est jamais anodin.
J'en connais beaucoup qui se sont mordus les doigts d'avoir signé trop vite, sans tout lire.

Et pour les sous, beaucoup de "jeunes auteurs" s'illusionnent.
Et ne regardent que cette partie du contrat.

Mais tu as raison : les sous ne devraient pas être la raison principale à l'écriture.

Un corollaire, peut-être, mais jamais la raison principale.

Bien Amicalement
l'Amibe_R Nard

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Guillaume
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Re: Un coup d'oeil sur un contrat

Message par Guillaume »

Tout d’abord, merci à vous tous pour vos avis. Je devais retourner chez In Octavo demain pour discuter du contrat, mais un empêchement de dernière minute m’a forcé à décaler. C’est donc jeudi prochain que je retourne là-bas pour débattre.
Dans mon idée, je pars plutôt avec l’idée de signer s’il accepte les quelques modifications que je vais proposer : limiter le droit de préférence dans le temps (combien puis-je proposer ? Cinq ans vous paraît-il acceptable ?), définir ce qu’est une mévente et ne pas céder mes droits à vie. Au final, c’est la première fois que l’on me propose un contrat d’édition, et j’ai bien envie d’essayer de voir. Je n’ai pas trouvé de faille où je devrais payer de ma poche, et même si le tirage est faible, il faut bien commencer quelque part. Question d’argent, Amibe_R Nard a raison, il ne faut pas travailler pour rien. Néanmoins, je considère que l’écriture est un plaisir, et il n’y a que les relectures que je devrais faire cette année que je n’envisage pas avec sourire. Avec un tirage aussi faible, c’est sûr, j’ai plutôt intérêt à conserver mon boulot. Mais cela m’apportera une première expérience dans l’édition, m’enseignera certainement ce qu’il ne faut pas faire, m’aidera peut-être à être un peu plus connu si j’envisage de continuer à publier après. Bref, si je ne gagne pas d’argent sur ce contrat, je pense y gagner au moins de l’expérience.
Je vais quand même poser les questions que vous m’aviez suggéré, à savoir combien d’auteurs ont vendu plus de 600 exemplaires, quels sont les droits d’auteurs moyens sur le catalogue, où se situe le point mort.
Voilà voilà, si d’autres conseils vous viennent à l’esprit, n’hésitez pas, rien n’est signé !
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