[A] Histoires d'amour : comment les aimez vous ?

[Selsynn]

Alors... Les histoires d'amour et moi...

Tout d'abord, ce que j'aime, ou qui me tient à cœur. (des choses ont déjà été dites, d'autre non)
* Empathie : J'aime quand je comprends ce qui se passe, quand je peux me mettre à la place des personnages. Pour cela, il faut un minimum de description, de préparation. On ne peut pas tomber comme ça amoureuse de grand méchant loup si on ne me décrit pas ce qui me ferait, moi, tomber amoureuse.
* Description : cela nous emmène évidement à la description. Il faut une juste mesure. Soit c'est incompréhensible, soit c'est de la guimauve gluante. (etat d'équilibre fort dur à trouver, je crains). Cela peut être la description des sentiments de l'un des héros, qui discrètement évoluent. Cela peut être la description des pulsions d'un personnage, des descriptions de leurs actions (drague).
* Passion/Tendresse : pour moi, ce sont deux notions différentes, voir opposés. la tendresse est du ressort de l'amitié, de la longue distance. C'est un sentiment qui se construit au fil du temps. Il n'existe pas du jour au lendemain. La passion est quelques chose de beaucoup plus violent, qui régit les actions du personnage. Mais les deux sont appelés amour. (en général, suivant l'âge du lectorat visé...)

Je n'apprécie pas les histoires
* Vide : si on enlève l'histoire d'amour, il ne reste plus rien.
* Improbables / amour impossible : dans l'amour impossible, il y a l'interdit qui rajoute une couche d'attrait. J'aime ces histoires. Mais je n'accroche pas du tout quand cette ficelle est utilisée pour déboucher sur un amour totalement improbable (à moins qu'il ne s'agissent d'une parodie). la petite héroïne, fraiche, à peine adolescente, qui tombe amoureuse du vieux grincheux pas beau et grand méchant de service, qui lui tombe fou amoureux d'elle et du coup, il devient gentil... Non ! Arrêtez le massacre.
* Histoire de guerres qui se terminent avec un mariage... Je ne vise rien du tout. Mais je n'y crois même pas une seule seconde. On arrête pas une guerre avec un mariage (que ce soit celui du pouilleux de service ou de la princesse des sept univers, ou même de la vilaine sorcière...).

Cas particuliers
* Frontière de la mort : l'un des deux amants est morts. C'est d'un guimauve assez terrifiants, mais j'aime très souvent. Surtout quand l'autre surmonte la peine et refait sa vie, ou que la relation devient malsaine (et qu'il se tut ou devient fou).
* Âmes-sœurs : je n'accepte les histoires d'âme-sœurs que dans un monde magique ou religieux (qui est une sorte de magie). L'histoire est d'autant plus intéressante que les caractères pas fait pour s'entendre...


Pour en revenir à ce que j'ai moi-même expérimenté, je préfère annoncer clairement le ton du récit.
J'écris une histoire à forte composante de romance, mais j'utilise l'histoire d'amour (à priori innocente, ensuite impossible, après Âme-sœur) pour faire découvrir le monde d'illusion dans lequel navigue mon héroïne. L'intrigue principale est le déchirement du voile de l'innocence enfantine, qui est matérialisé par cette histoire d'amour et de rébellion contre son père. (Je sais pas si je suis bien claire, mais en gros, j'utilise l'histoire d'amour pour expliciter le monde)


Voilà mon humble participation...

[Kira]

Histoire de guerres qui se terminent avec un mariage... Je ne vise rien du tout. Mais je n'y crois même pas une seule seconde. On arrête pas une guerre avec un mariage (que ce soit celui du pouilleux de service ou de la princesse des sept univers, ou même de la vilaine sorcière...).

Pourtant il me semble que historiquement les mariages (royaux s'entend) étaient un moyen fort courant de conclure des alliances / des traités.

[Celia]

Histoire de guerres qui se terminent avec un mariage... Je ne vise rien du tout. Mais je n'y crois même pas une seule seconde. On arrête pas une guerre avec un mariage (que ce soit celui du pouilleux de service ou de la princesse des sept univers, ou même de la vilaine sorcière...).

Pourtant il me semble que historiquement les mariages (royaux s'entend) étaient un moyen fort courant de conclure des alliances / des traités.

Ca me fait penser au début des Tudors où la petite princesse (elle a 5 ans) passe d'un fiancé à l'autre pendant trois ou quatre épisodes, selon les désidératas diplomatiques de son père...

[Nightfall]

J'ai été très profondément marqué par la plus belle histoire que j'aie eu l'occasion de lire : celle de Lyra et Will dans A la croisée des mondes. Et depuis tout petit, je suis fasciné par la passion et la complicité absolue que l'on prête dans les on-dit à l'amour (j'ai quelques points communs avec Mme Bovary ).
Dans ces conditions, je ne pouvais pas ne pas l'aborder dans ce que j'écris, d'autant plus que ce sont la plupart du temps mes passions qui m'inspirent. C'est ainsi que puisque mon roman se penche sur les transformations psychologiques de son protagoniste, l'amour y joue un rôle moteur majeur. Et je me rend compte aujourd'hui que c'était principalement du brassage de vent, probablement beaucoup trop fleur bleue, et que j'en serai probablement dégouté à la prochaine relecture. Me voila donc dans une situation délicate où un élément majeur du récit a perdu toute crédibilité à mes yeux, à cause de désillusions dans ma vie personnelle... Je me rend donc compte que je ne sais pas trop où je vais. J'ai quelques pistes à creuser qui s'inspirent de ma propre fascination pour ce sentiment fantasmé et idéalisé. Une attirance absolue vers un objet illusoire qui n'est que le reflet idéalisé d'une personne somme toute totalement aléatoire.
En tout cas mon premier jet doit être très niais et fleur bleu, c'est sur.

[xeleniel]

Je vois les différents point de vue, les critiques, les dégouts, les passions qui s'animent... Oui, c'est l'amour. C'est un bien trop vaste sujet, tant de sentiments différents réunis sous le même mot. Mais avant tout, cela dépend de son passé de son vécu de son état d'esprit quand on lit ou on écrit...
Ce qui est important dans une histoire d'amour, à mon humble avis, c'est qu'elle fasse ressortir ce qu'il y a de plus profond et de plus vrai de l'écrivain lui-même. Que la réalité des sentiments soit calqué sur un vécu, sur une profonde réalité.

J'ai pris un sujet banal : une rencontre entre une humaine et une créature surnaturelle, avec tous les clichés que ça entraîne. Mais rajoutez à cela une héroïne qui n'est plus dans la fleur de l'âge, qui a un enfant et qui se retrouve partagée entre ses responsabilités de mère et ses passions de femme. Un coup de foudre, une âme-soeur, des dangers à tous les coins et toujours ce débat intérieur et le choix à faire... Ce qui est intéressant à mon avis, c'est d'ancrer une passion surnaturelle avec les tracas de la vie de tous les jours. Secouez et vous verrez ce qu'il en sort. Je ne sais pas si j'ai fait du guimauve ou du cliché, ce que je sais, c'est que j'y ai mis mes tripes. Et quand on écrit n'est-ce pas cela l'important ? Quelque soit le sujet ?

Quitte à passer pour une romantique, je trouve que rien n'a plus de saveur qu'une passion contrariée, brutale, dévorante, aussi folle que celle d'une rencontre impromptue qui change la vie, ou aussi profonde et instinctive que celle d'une mère pour son enfant.

D'un point de vue psychologique, je pense aussi que c'est le sentiment qui mène à toutes les démesures. Dommage de ne pas l'exploiter dans ce cas non ? Et si vous voulez un exemple de démesure, demandez à cette femme qui a soulevé une voiture pour sortir son gamin de là-dessous, ou plus simplement à ma belle-soeur qui a déplacé seule une machine à laver pleine pour décoincer un bébé qui avait basculé derrière... Ils se sont mit à trois pour la remettre en place.

Je pense que décrire l'amour, c'est décrire des miracles. Le vivre... euh, je préfère pas en parler

[Ayota]

je n'aime pas vraiment les histoires d'amour mais je préfère parler de romance, celle qui se développe durant l'histoire sans qu'on s'en aperçoive et qui finit par aboutir à quelque chose

quand j'écris, mes héros ne finissent pas toujours ensemble, c'est pas mon but mais il se créent entre eux quelque chose comme de la tendresse qui fait que fatalement, on (moi) se dit qu'ils doivent continuer leur vie ensemble (à la limite je fais une fin ouverte qui laisse supposer que... )
mais quoi qu'il en soit, quand ils sont "amoureux" ça influe sur l'histoire et surtout c'est l'histoire qui influe sur leur éventuel rapprochement


j'ai l'exemple marrant d'une histoire que j'écris et j'ai eu la "bonne idée" de présenter les premiers chapitre en cours d'écriture
et bien, alors même que mes héros n'ont aucun sentiment l'un pour l'autre (du moins rien d'amoureux), mes beta ont trouvé qu'il y avait un truc qui se passaient entre eux et que c'était certain qu'ils finiraient ensemble
j'adore mes personnages, mais leur vécu, leur personnali fait que ça ne serait pas cohérent (suis pas dans le merde je vous le dis )

donc parfois, les lecteur voit des choses que vous n'imaginiez même pas et inconsciemment, ils vous poussent à répondre à leur attente

je suis sûre que si mes béta étaient des mecs le retour aurait été différent

[Jo Ann v.]

j'ai l'exemple marrant d'une histoire que j'écris et j'ai eu la "bonne idée" de présenter les premiers chapitre en cours d'écriture
et bien, alors même que mes héros n'ont aucun sentiment l'un pour l'autre (du moins rien d'amoureux), mes beta ont trouvé qu'il y avait un truc qui se passaient entre eux et que c'était certain qu'ils finiraient ensemble
j'adore mes personnages, mais leur vécu, leur personnali fait que ça ne serait pas cohérent (suis pas dans le merde je vous le dis )

donc parfois, les lecteur voit des choses que vous n'imaginiez même pas et inconsciemment, ils vous poussent à répondre à leur attente

je suis sûre que si mes béta étaient des mecs le retour aurait été différent

Pareil ! Lorsque j'écris, je n'ai pas envie que ce soit comme les films américains, où dès le départ, tu sais qui va coucher avec qui. Ce qui m'amuse le plus, c'est que les lecteurs se disent "c'est sûr qu'ils vont terminer ensemble !" et à la fin, non. Je jubile.

[Aelys]

C'est une question épineuse pour moi. En tant que lectrice et romantique qui s'assume, j'adore les histoires d'amour. Du coup, mon roman en comporte une (qui est un des éléments clés de l'intrigue, d'ailleurs). Mais c'est difficile à écrire parce que beaucoup de lecteurs ont un a priori négatif, et les scènes deviennent très vite clichés. Où est la barrière entre le mièvre et le romantique ? Est-on obligé de décrire un amour malheureux pour qu'il soit différent ? Bien sûr, si tout est trop facile, ce n'est pas très intéressant ; mais si tout est trop compliqué, est-ce aussi plaisant pour le lecteur ? N'aime-t-on pas, parfois, quand les choses sont un peu simple ?

Bref, je fais mon premier jet à ma sauce, et je pense que les bêtas seront très importantes à ce sujet...

[chocolaa]

C'est une question épineuse pour moi. En tant que lectrice et romantique qui s'assume, j'adore les histoires d'amour.

Copiiine !

Du coup, mon roman en comporte une (qui est un des éléments clés de l'intrigue, d'ailleurs).

C'est également mon cas^^
Quel que soit l'histoire que j'écris j'ai beaucoup de mal à ne pas mettre ne serait-ce qu'une mini romance, d'ailleurs dans tout mes projets je reste pour l'instant dans cette optique (hormis les AT que je projette de faire).

Mais c'est difficile à écrire parce que beaucoup de lecteurs ont un a priori négatif, et les scènes deviennent très vite clichés. Où est la barrière entre le mièvre et le romantique ?

Oui, c'est vrai que généralement les lecteurs ne sont pas forcément emballés par la romance (je préfère aussi ce terme à celui "d'histoire d'amour"), d'ailleurs je le précise toujours quand je parle de mes écrits, histoire qu'il n'y ai pas de mauvaises surprises pour ceux qui souhaitent les lire. Dans mes correctrices j'en ai qui sont également des pro-romantiques, d'autres qui n'ont avaient jamais lus (mais n'étaient pas contre de tester), malheureusement pas de correcteurs (ça pourrait être utile !).

Marrant parce qu'en relisant le début de ma novella il y a quelques jours, j'ai justement tiqué sur mes premiers chapitres, tout d'un coup je les trouvais d'une mièvrerie sans nom
Le problème en romance c'est que dans 99% des histoires, tu vas forcément tomber dans le cliché, que tu le veuille ou non, il y a beaucoup de vu et de revu... C'est donc dans la richesse des personnages qu'il faut se concentrer, la situation qui va les réunir.

Après je ne me lasse pas d'en écrire, je privilégie pour l'instant l'humour dans toutes mes histoires (je ne sais pas si je serais capable d'écrire un truc vraiment dramatique) et mes scènes de prédilections sont celles ou mes héros s'affrontent !

Est-on obligé de décrire un amour malheureux pour qu'il soit différent ? Bien sûr, si tout est trop facile, ce n'est pas très intéressant ; mais si tout est trop compliqué, est-ce aussi plaisant pour le lecteur ? N'aime-t-on pas, parfois, quand les choses sont un peu simple ?

Je pense qu'il faut écrire avant tout l'histoire telle qu'on la perçoit entre les personnages, que l'intrigue soit facile ou au contraire complexe cela dépendra avant de leur nature même, leur personnalité, puis du contexte ou se situe l'histoire. Personnellement je ne suis pas vraiment fan des histoires d'amour "trop" compliqué ou les héros doivent traverser maintes et maintes épreuves pour finir ensemble lol, mais bien amenés, cela peut être très sympa à lire !

[Selsynn]

Hello ! Je reviens après plusieurs mois, sur le même sujet.
(je tiens juste à dire que mon challenge 2010 était une histoire d'amour, entre une créature surnaturel, et... une jeune fille de seize ans. J'ai pas peur des clichés.)

Histoire de guerres qui se terminent avec un mariage... Je ne vise rien du tout. Mais je n'y crois même pas une seule seconde. On arrête pas une guerre avec un mariage (que ce soit celui du pouilleux de service ou de la princesse des sept univers, ou même de la vilaine sorcière...).

Pourtant il me semble que historiquement les mariages (royaux s'entend) étaient un moyen fort courant de conclure des alliances / des traités.

Bien sûr cela dépend du contexte. Je n'avais pas précisé, mais j'avais tendance à prendre un contexte récent, genre XXeme siècle. genre conflit comme la seconde GM.
Qui peut réellement penser dans ce cas-là qu'une alliance règlera l'affaire, la preuve, l'alliabnce faite à la fin de la guerre de 1870 a duré jusqu'en 14...

C'est vrai que j'ai tendance à penser qu'au Moyen Age, le peuple avait autre chose à penser que si l'herbe était plus verte chez les voisins, et s'ils méritaient de vivre.
D'un autre coté, si on prend un Etranger suffisamment différent, je ne pârviens pas à penser à d'accord de mariages entre chretiens et musulman au moment des croisades... ou pendant la colonisation de l'afrique ?

Le but n'est évidemment pas de sortir un débat là-dessus.


D'autre part, avec un peu plus d'expérience que quand j'ai posté mon précédent message, je me suis rendue compte que des fois écrire une vieille histoire revue, ça fait du bien.
Qu'on a chacun notre façon de voir le Prince Charmant, et que rien que pour cela, des bonnes histoires peuvent être générées.
Parce que des fois, on lit simplement pour avoir une vision du monde (me rappelle une discussion sur le forum de mS, ça...).
L'auteur a le droit de rêver autant que le lecteur. Je revendique

Mais je campe sur mes position et maintiens que le ton de l'histoire doit être donné rapidement. Si c'est de l'aventure, mettre de l'action dès les premiers chapitres, et si c'est une histoires d'amour, le faire aussi comprendre dès le départ.

Je ne sais pas si je suis claire, mais en tout cas, j'avais besoin de le dire.

[Celia]

Mais je campe sur mes position et maintiens que le ton de l'histoire doit être donné rapidement. Si c'est de l'aventure, mettre de l'action dès les premiers chapitres, et si c'est une histoires d'amour, le faire aussi comprendre dès le départ.

Je ne sais pas si je suis claire, mais en tout cas, j'avais besoin de le dire.

Je ne suis pas d'accord.
On peut très bien arriver à écrire un très bon roman d'aventures et faire de la romance quelque chose de non seulement réussi mais qui ne se voit pas forcément dès le départ (je pense à la Belle Fauconnière notamment, de Marion Zimmer Bradley)
Si le lecteur se sent trahi parce qu'à un moment donné on passe d'un genre à l'autre, c'est soit que l'auteur a mal fait son boulot (du point de vue purement technique, parce que mélanger les genre, il a le droit), soit que le lecteur est complètement allergique à la "surprise" que lui a réparé l'auteur (ça arrive aussi, j'ai déjà arrêté de lire des bouquins parce qu'un évènement ne me plaisait pas, mais cela ne veut pour autant pas dire que le livre en lui-même était mauvais)

[Selsynn]

Hum oui. Dans ce cas, disons, que je n'ai pas la maîtrise pour m'assurer un changement en douceur, et je préfère signaler doucement, même si on ne le sent pas à la première lecture. Mais de toute façon, les histoires à plusieurs niveaux me fascinent véritablement.

Je ne dis pas non plus que le genre doit être écrit en lettre capital. Un peu de subtilité ne peut pas faire de mal. mais je pense que je n'aimerais pas un roman qui change sans aucun signe précurseur. comme si on avait accolé deux histoires différentes en prenant les mêmes noms.

Après, j'ai peut-être simplement jamais lu d'exemple qui vaille le coup (par contre lu des qui sont atroces, oui, et écrit aussi )
Comme j'aime bien Marion Zimmer Bradley, je le met sur ma liste de livres à lire ! (qui s'allonge de plus en plus)

[Asia M]

Je vais aller à contre-courant de beaucoup d'entre vous... puisque si ce que vous lisez le plus est peut-être de la SFFF, ce que je lis le plus est de la romance (romans d'amour?), où le premier code à respecter est de faire de l'histoire d'amour l'intrigue principale.

Et en même temps, à lire la plupart de vos commentaires, j'avais envie de pousser ce cri du coeur: lisez de la romance!! Tout ce que vous semblez haïr ne s'y trouve pas (sauf dans les plus mauvais exemples du genre), car la romance, qui se consacre après tout à la narration d'histoires d'amour, est beaucoup plus évoluée, intelligente et juste que ce dont la SFFF semble pleine, à vous entendre.

Jamais d'amour sans désir/sexe, jamais d'amour sans obstacles (notamment intérieurs/psychologiques) à surmonter, jamais d'amour facile, mais jamais d'amour grave non plus. Car l'amour est avant tout fait de plaisir et de rires. Les héroïnes sont émancipées, elles ont une vie à elle, leurs propres rêves et leurs propres forces, et ne se font sauver par le héros que si elles peuvent lui rendre la pareille...

Bon, je parle peut-être uniquement pour les romances que j'ai aimées, mais il s'agit quand même de la majorité.

Un préjugé qui semble persister au sujet de la romance, c'est ce que si l'histoire d'amour est l'intrigue principale, c'est qu'il n'y a strictement que ça dans tout le livre. Eh bien, non! Les romances font dans le policier, le thriller, l'aventure, le paranormal, l'historique... Il y a toujours une intrigue secondaire essentielle, qui justifie en général la rencontre et la relation de l'héroïne et du héros. Je n'ai jamais appris autant de trivia que depuis que je lis de la romance.

La romance et la SFFF devraient faire des bébés, mais je crois que c'est déjà commencé.

J'ajoute enfin que j'ai le bonheur et la joie d'avoir finalement découvert l'amour avec un grand A dans la vraie vie. J'y crois, et je sais exactement ce que cela coûte. C'est probablement la plus belle leçon de vie que l'on puisse recevoir, alors la transmettre à mes lecteurs m'apparaît presque comme un devoir.

[tigrette]

L'amour est pour moi un moteur de l'intrigue indispensable.

J'écris pour un cible ado, l'amour, c'est l'une de leurs préoccupations majeures.

Dans mon roman, c'est le coup de foudre de l’héroïne pour un autre personnage qui va la précipiter au coeur de l'intrigue. Alors, j'use et j'abuse des malentendus, de l'amour non correspondu, des erreurs, des regrets des uns et des autres. Donc salé, amer et varié surtout.

[Cléo Muceignet]

Ma vision de l'amour, dans le livre, c'est avant tout une vision réaliste, donc pas d'amour passionnel au sens "trop" du terme.
De la tendresse, mais surtout de l'érotisme.
Mes persos sont bien souvent des dépravés (drogue, alcool, tabassage) et j'en passe des meilleurs. Et pourtant parfois ils ont des côtés sensibles, jaloux, etc. C'est ce qui les rend attachants.

D'après moi, l'amour, il DOIT y en avoir dans TOUS les livres. C'est vrai, un livre sans histoire d'amour, c'est comme s'il manquait quelque chose vous ne trouvez pas ? Après, la faire en premier plan, pourquoi pas, mais j'aurais trop peur de tomber dans le mièvre. Mais si c'est bien détaillé psychologiquement, pourquoi pas ! Après c'est essentiel qu'il y en ait au moins une en second plan.

Et puis je l'admet, quand je lis, je me fais presque une spécialité de prévoir qui couchera avec qui. Limite quand il y a un petit rapprochement je me mets à devenir dingue dans le genre : "mais bordel, c'est quand qu'ils couchent quoi !"
Ouais, parce que l'amour platonique, c'est beau, mais dans le réel, ça existe pas (sauf contre-exemple, mais personnellement, je n'y crois pas). S'ils ne font que se tenir la main durant tout le bouquin, je le jette avant.

Et puis d'après moi, les plus belles scènes sont les scènes érotiques. Les descriptions des corps, du désir. C'est poétique, c'est beau.
Mes moments préférés quoi...