Re: De la surabondance de détails inutiles
Posté : mar. juin 01, 2010 8:12 pm
Surabondance et inutiles : les termes répondent à la question.
Néanmoins, si les descriptions sont prenantes, ou attisent notre curiosité, on ne décroche pas en tant que lecteur.
J'ai le défaut inverse, ne pas expliciter assez. Difficile de se mettre à la place d'un personnage qui ne sait rien et n'a pas d'informations (à moins de faire peur).
À mon avis, descriptions ou pas, c'est l'intérêt du lecteur qui prime :
- soit l'intérêt immédiat de descriptions/scènes bonus (genre à la fin description du trésor trouvé)
- soit l'intérêt plus profond de continuité et de logique dans la longueur
Je ne suis pas sûr qu'il faille ne considérer que ce qui sert. Dans une nouvelle, d'accord. Dans un roman, on peut aussi joindre l'utile à l'agréable pour le lecteur. De plus, quelle est la définition de l'utile ? On enlève une scène et cela ne nuit pas à l'ensemble. Soit. Le même roman peut parfois être agencé de différentes façons. Certains me diront qu'un roman peut n'exister qu'avec un seul agencement. Sans doute, mais pas tous les romans.
Il est certain que s'il n'y a que des scènes sans lien apparent, le lecteur aura du mal à s'y retrouver. Mais dans la vraie vie, il n'y a pas forcément de continuité, d'explications à tout, ni de clôture. Je suis sûr que la plupart des gens qui détestent les films non hollywoodiens ne veulent pas spécialement voir la vie normale avec ses incertitudes. Pour ces lecteurs, l'histoire a intérêt à être limpide, continue, etc.
Il faut doser, c'est certain. Il ne faut pas devenir non plus des ayatollahs de l'utilitarisme. Des détails qui se répondent 50 ou 100 p. plus loin, c'est sympa. Truffer son roman de détails qui se répondent, c'est lourd et fastidieux à lire (car on se demande à chaque page si on a loupé une allusion ou une référence cachée par l'auteur ).
Donc, je pense qu'en moyenne, il faut un équilibre, et être raisonnable sur les descriptions.
Une moyenne de température, c'est -10°C aux pieds et +50°C à la tête -> cela fait 20°C et on est bien.
Maintenant, imaginons un roman à 20°C tout le temps, il ne se passe pas grand chose, on s'ennuie ferme.
Ce n'est donc pas la moyenne qui est importante (quoi que) mais l'écart-type.
À mon sens, il y a aussi une différence entre une description (du point de vue d'un personnage) et une explication du narrateur omniscient. Les gens qui savent tout, cela a tendance à énerver. Ils énoncent des vérités qu'on ne peut remettre en cause. Pour cette raison, je trouve que le point de vue omniscient est dur à manier. L'utiliser avec parcimonie permet d'en minimiser l'impact négatif.
Ce qu'il y a de bien en littérature, c'est qu'il y a peu de généralités. Par exemple, si on prend un roman d'action, sans descriptions, cela peut devenir un navet.
C'est bien pour cela que vos commentaires qui proposent des solutions pour amener les informations me sont intéressants. Car il ne s'agit pas de supprimer mais d'injecter sous une autre forme. Encore une p'tite dose, siouplaît !
Néanmoins, si les descriptions sont prenantes, ou attisent notre curiosité, on ne décroche pas en tant que lecteur.
J'ai le défaut inverse, ne pas expliciter assez. Difficile de se mettre à la place d'un personnage qui ne sait rien et n'a pas d'informations (à moins de faire peur).
À mon avis, descriptions ou pas, c'est l'intérêt du lecteur qui prime :
- soit l'intérêt immédiat de descriptions/scènes bonus (genre à la fin description du trésor trouvé)
- soit l'intérêt plus profond de continuité et de logique dans la longueur
Je ne suis pas sûr qu'il faille ne considérer que ce qui sert. Dans une nouvelle, d'accord. Dans un roman, on peut aussi joindre l'utile à l'agréable pour le lecteur. De plus, quelle est la définition de l'utile ? On enlève une scène et cela ne nuit pas à l'ensemble. Soit. Le même roman peut parfois être agencé de différentes façons. Certains me diront qu'un roman peut n'exister qu'avec un seul agencement. Sans doute, mais pas tous les romans.
Il est certain que s'il n'y a que des scènes sans lien apparent, le lecteur aura du mal à s'y retrouver. Mais dans la vraie vie, il n'y a pas forcément de continuité, d'explications à tout, ni de clôture. Je suis sûr que la plupart des gens qui détestent les films non hollywoodiens ne veulent pas spécialement voir la vie normale avec ses incertitudes. Pour ces lecteurs, l'histoire a intérêt à être limpide, continue, etc.
Il faut doser, c'est certain. Il ne faut pas devenir non plus des ayatollahs de l'utilitarisme. Des détails qui se répondent 50 ou 100 p. plus loin, c'est sympa. Truffer son roman de détails qui se répondent, c'est lourd et fastidieux à lire (car on se demande à chaque page si on a loupé une allusion ou une référence cachée par l'auteur ).
Donc, je pense qu'en moyenne, il faut un équilibre, et être raisonnable sur les descriptions.
Une moyenne de température, c'est -10°C aux pieds et +50°C à la tête -> cela fait 20°C et on est bien.
Maintenant, imaginons un roman à 20°C tout le temps, il ne se passe pas grand chose, on s'ennuie ferme.
Ce n'est donc pas la moyenne qui est importante (quoi que) mais l'écart-type.
À mon sens, il y a aussi une différence entre une description (du point de vue d'un personnage) et une explication du narrateur omniscient. Les gens qui savent tout, cela a tendance à énerver. Ils énoncent des vérités qu'on ne peut remettre en cause. Pour cette raison, je trouve que le point de vue omniscient est dur à manier. L'utiliser avec parcimonie permet d'en minimiser l'impact négatif.
Ce qu'il y a de bien en littérature, c'est qu'il y a peu de généralités. Par exemple, si on prend un roman d'action, sans descriptions, cela peut devenir un navet.
C'est bien pour cela que vos commentaires qui proposent des solutions pour amener les informations me sont intéressants. Car il ne s'agit pas de supprimer mais d'injecter sous une autre forme. Encore une p'tite dose, siouplaît !