Dans les exemples que j'ai cités, il n'y a pas de barbarie totale.Tristeplume a écrit :L'ambiguité est souvent levée de part le contexte (guerre, post-apo). Dans un cadre barbare, les actes de barbarie sont banalisés puisqu'il n'y a quasiment pas d'autres alternatives. Ce n'est pas vraiment de l'ambiguité pour moi puisqu'il n'y a pas vraiment d'opposition entre deux points de vue.Celia a écrit : Mais n'est-ce pas la "fantasy à la Mad Max" qui est la plus ambiguë ?
Des films faits pour dénoncer l'individualisme, l'hyper violence, l'absence de lois, ont été accusés et/ou sont vus de nos jours (plus leur nom que ce qu'ils sont réellement d'ailleurs) de valoriser ce qu'il dénonce. Parce qu'il est très difficile pour l'auteur de ne pas "esthétiser" la violence, et, des fois, difficile pour le spectateur de ne pas être attiré par cette même violence. L'ambiguïté de telles oeuvres est à double tranchant du coup : Mad Max, Rambo, Rollerball, Starship Troopers, Robocop... Oeuvres individualistes et hyper violents ou films dénonciateurs ? La vérité est entre les deux et c'est pour ça qu'on utilise le terme d'ambiguité.
Si on reprend Mad Max 1 : le héros est policier, il se retrouve confronter à la barbarie ultime (sa femme et son jeune fils sont tués), il doit trouver une solution. Dans un film "moral", il en aurait trouvé une autre que celle du film, qui est plus ambiguë ("Je suis la justice" mais lui-même se retrouve hors la loi par rapport à ses anciens collègues ou du moins par rapport à l'institution policière).
Dans le second film, il y a également une opposition entre un milieu civilisé (le camp de réfugié) et le milieu barbare, et le héros entre les deux.
Un film (ou un livre) qui ne mettrait en scène que des actes de barbarie ou faits au-dessus des lois, ne serait pas intéressant. C'est malheureusement le cas de nombreux films d'action (mais donc, pas tous) qui ne prennent même plus la peine d'instaurer une distance ou un référent différent par rapport aux actes perpétués par le héros (qui n'a pas l'air de se poser trop de questions non plus) D'ailleurs j'ai horreur des histoires où, après avoir mis la ville à feu et à sang et avoir torturé ses ennemis, le héros est chaudement applaudis sans que rien dans son comportement ne soit remis en cause. Eurk.