[A] Vos chapitres : titres ou simples numéros ?

[Roanne]

(oh oui ! je m'en souviens ! je te réponds en privé pour ne pas faire dériver le sujet )

[NB]

Roanne, tu m'obliges à re-citer Robin Hobb (titres à chaque chapitre + table des matière... et pas de classement jeunesse ou passerelle...), aussi bien pour l'Assassin Royal, Le soldat chamane, ou les aventuriers de la mer...

[xeleniel]

je pense que ça dépend des écrivains. Personnellement, j'ai mis un titre à chaque chapitre qui apporte en lui-même une intrigue secondaire tout au long du roman. c'est un vrai casse tête chinois, mais moi qui suis adepte de la méthode petit poucet, je trouve ça génial !

Puis un titre simple et bien dosé donne une ambiance au chapitre d'emblée ce qui peut accentuer ce que vous voulez en faire ressortir efficacement.

[Isaiah]

Le titre doit être une pierre angulaire du chapitre. Par exemple, dans l'Assassin Royal, je les trouve horriblement faibles, alors qu'au contraire, dans La Zone du Dehors (Alain Damasio), là, ils ont de l'impact. Un titre banal, on le survole des yeux et l'oublie aussitôt. Le titre permet de créer une accroche, un point de repère, une attente de la part du lecteur.

Pour rebondir sur NB et ses chapitres sans titre "cliniques", je dirais qu'au fond, oui et non. Parfois, la séparation est faite en douceur. Bon, c'est de la blanche, mais dans Un tout petit monde de David Lodge, aucun titre n'est nommé. C'est "Première partie" suivi de 1/2/3, "deuxième partie" , etc. Pourtant le texte a plein de peps, est super lumineux... bref, il faut savoir que le titre permet plus de douceur et probablement aborde le texte avec un brin plus de finesse, mais que la séparation numérique a son avantage de ne pas exaspérer ni donner au lecteur trop d'info, ou de le dégoûter. Cela dit, sur les projets d'envergure, ça doit certainement aider à l'organisation.

Certains textes marchent mieux sans chapitrage, d'autres marchent mieux avec. C'est vraiment au cas particulier.

[NB]

Isaiah, je te prie de cesser de me rebondir dessus immédiatement !

[desienne]

Je mets des numéros, j'ai déjà des difficultés à trouver un titre alors si je dois en plus en pondre par chapitre... Par contre, j'aime bien les citations ou inserts en début de chapitre.
Enfin, chacun voit midi à sa porte en fonction de la façon dont il souhaite mener sa barque !

[Roanne]

Roanne, tu m'obliges à re-citer Robin Hobb (titres à chaque chapitre + table des matière... et pas de classement jeunesse ou passerelle...), aussi bien pour l'Assassin Royal, Le soldat chamane, ou les aventuriers de la mer...

En effet (j'avoue que je ne m'en souvenais plus du tout pour L'assassin royal, ça ne m'avait pas marquée).

Dans les livres que j'ai lu dernièrement, celui des Rolands Vartogue comprend des noms de chapitres.
Dans Entrechats, Gaby les a remplacé par le décompte des jours (j'ai trouvé ça génial pendant la lecture, ça m'a permis de ne pas m'y perdre et d'avoir l'impression de vraiment suivre les personnages en temps réel).
Dans les autres romans, hors jeunesses, aucun titre de chapitre.
Ca va de "rien du tout" à "chapitre n°x" en passant par "x" tout court.
Donc c'est très variable d'un auteur à l'autre (et sans lien avec la maison d'édition semble-t-il)

Un exemple de roman que j'ai trouvé très pratique (pour ne par perdre les lecteurs) : Gidéon. Comme on suit plusieurs personnages en parallèle et en alternance, chaque chapitre porte le prénom du personnage sur lequel se focalise la narration.

Puis une bizarrerie : la novella La dernière nécropole, dans laquelle il ne semble y avoir aucune découpe ! (ni saut de page, ni partie, ni chapitre).

[c.guitteaud]

J'ai eu ma période titre, avec les chapitres, et maintenant, je préfère les numéros. Mais rien ne dit que je ne reviendrai pas aux titres. C'est vrai que c'est une bonne façon de donner envie de lire le chapitre en question.
J'aime aussi mettre des chapeaux, ça permet de rajouter des éléments de présentation, pour aider le lecteur à entrer dans son univers.

[Jo Ann v.]

Tous mes romans ont uniquement un chiffre romain en tête de chapitre, que ce soit en littérature blanche ou fantasy.
La seule exception se trouve dans un roman contemporain que j'ai écrit pour NaNoWriMo 2006. J'ai ajouté un titre et un extrait de mes propres poèmes qui suivent l'évolution du personnage ou un moment de sa vie. Mon personnage principal est amnésique, donc le premier chapitre fait quelque chose comme :
Titre :I : Je suis un vide.
Extrait en sous-titre : « Je suis un vide colossal / dans l'espoir d'être rempli. » Clara
Mais c'est vraiment le seul exemple parmi mes écrits. Je n'aime pas du tout la table des matières.

[anonymetrois]

Dans Trois hommes dans un bateau, chaque chapitre portait un petit résumé de ce qui s'y produisait, en termes souvent intrigants mais pas explicites. Exactement ce qu'il fallait pour titiller la curiosité, ou permettre de retrouver rapidement nu certain passage.

J'ai vu le même procédé dans Au bord de l'eau, de Shi Nai-An, l'un des quatre grands romans chinois. Chaque chapitre est précédé d'une description très brève du contenu. Il me semble, mais je n'ai pas les livres chez moi pour vérifier, que Robert Van Gulik a utilisé le même procédé dans les aventures du Juge Ti.

Jasper Fforde, dans deux romans non traduits, The big over easy et Shades of grey, donne des titres individuels aux chapitres ; je ne pense pas que ce soit de la littérature jeunesse. Il faudrait vérifier, mais je crois que les quatre tomes de Thursday Next (L'affaire Jane Eyre et suites) ont également des chapitres titrés.

J'ai retrouvé, sans chercher bien loin, L'homme invisible et Le boudin sacré (premier tome de Signé Furax !, de Francis Blanche et Pierre Dac) qui munissent également leurs chapitres de titres. De même de Faulkner dans Moonfleet et Bons baisers de Russie, de Ian Fleming. Bon, je ne vous fais pas le tour complet de ma bibliothèque, mais je n'ai pas de mal à y trouver des chapitres titrés.

D'ailleurs, cela me fait me demander si les anglo-saxons n'ont pas davantage tendance à titrer les chapitres.

En lisant la table des matières, je la trouve souvent très bien conçue, de telle manière que l'on ne puisse pas deviner précisément ce qui se passera. Mais, certainement, c'est un travail voire un art.

Pour ce qui est des titres de chapitre, je les aime bien, personnellement. Et en littérature jeunesse, j'aimais beaucoup ceux de Rowling, notamment Fallen Warrior (qui ne spoilait rien, car on se doutait que le drame planait, la question étant : qui est "tombé") et Will and Won't. Mais encore une fois, c'est- un art à part entière.

[Benedict]

Pour ma part, titre ou simple numéro, c'est plutôt ni l'un ni l'autre.

En fait, dans Opale, c'est une date, parfois en onyxien, parfois en opalien, Opale et Onyx étant les deux mondes de mon roman. Ca a d'ailleurs légèrement ennuyé mon éditeur car il a été impossible de faire une table des matières, certains chapitres portant la même date. Ca n'aurait pas eu de sens.

Dans Sidoine, j'ai mis juste des numéros pour écrire mais je pense m'orienter aussi vers des dates. J'aime bien que l'action soit cadrée dans le temps, que le lecteur sache où il en est quand il commence le chapitre, surtout avec plusieurs voix qui se croisent.

Pour ce qui est de mettre des titres aux chapitres, parfois, c'est bien, mais souvent ça en dit trop sur le chapitre et on est soit déçu d'avoir compris ce qu'il allait advenir avant d'avoir lu le chapitre, soit déçu parce qu'on ne voit pas le rapport entre le titre et le texte. Je préfère les petits encarts en début de chapitre.

[Ellie]

Perso je suis de l'école «j'essaie de mettre des titres aux chapitres mais j'abandonne quand je me rends compte qu'il va falloir que j'en trouve pour tous les chapitres.». Cela dit pour le roman où je suis en cours de travail, je ne désespère pas encore de trouver des titres sympas pour les chapitres qui me manquent.

Après je pense que ça dépend un peu du ton du bouquin, de l'histoire, etc. Perso là j'aime bien mettre des titres un peu humoristiques, des références à des trucs (films, chansons...), même si ça colle moyennement au contenu du chapitre, mais ça collerait pas pour un truc plus sérieux....

[Fournials]

Pour reprendre le commentaire de Roanne (j'évite de rebondir sur les inconnues.) il me semble que dans le trone de fer de Martin, les chapitres ne sont nommés que par les noms du protagoniste principal, avec une mention de lieu et de temps. C'est un procédé efficace pour permettre à un lecteur de se situer dans l'évolution chronologique de l'histoire, voire lui permettre de suivre UN personnage en particulier. et puis, ça évite de déflorer l'action.

[anonymedeux]

J'ai tendance à ne pas nommer mes chapitres (sauf avec un chiffre) mais à mettre un laïus issu d'un livre imaginaire ou d'un journal intime à la place comme chez Bordage.

[Celia]

Je mets des numéros, j'ai déjà des difficultés à trouver un titre alors si je dois en plus en pondre par chapitre... Par contre, j'aime bien les citations ou inserts en début de chapitre.
Enfin, chacun voit midi à sa porte en fonction de la façon dont il souhaite mener sa barque !

Ah oui ça je l'ai remarqué !
Tu as écrit l'intégralité du Manuel dis-moi ? (j'ai dévoré les deux premiers chapitres cette semaine, je t'en dirai plus une fois plus avancée dans ma lecture)

Je ne mets pas de chapitre au moment de la rédaction. Pour mémo, je peux mettre les lieux par contre (pour Les Chasseurs, c'est l'année et le lieu, ce qui est indispensable à la fois pour le lecteur et pour l'auteur, sinon on s'emmêle facilement les pinceaux)
Après je ne sais pas. L'idée de titres de chapitres pour les Invisibles me tente assez, d'autant que ce sont des chapitres longs (voire très longs)

En tant que lectrice, qu'il y en ai ou pas ne me dérange pas du tout. Et quand je suis vraiment prise par l'action, je ne prends même pas la peine de les lire, alors...