[I] Nombre de caractères adéquat pour un 1er roman ? / Faut-il scinder ou non ?
- Arnaldus
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Re: Nombre de caractères adéquates pour un 1er roman ?
Je me permets d'ajouter mon grain de sel.
Dire "écrit ce que tu sens et ne t'attache pas à la taille. Si ton roman est bon, tu trouvera forcément un éditeur" est un poil théorique et pour ma part, je le déconseille pour un auteur qui cherche effectivement à être édité.
Il y a toujours des exceptions à n'importe quelle règle, mais ce n'est pas parce que certains éditeurs ont publié des premiers romans
d'un million de signes et plus qu'il faut ignorer les statistiques.
Pour un petit éditeur, la frontière des 600 000 signes est associée à des contraintes physiques et financières bien réelles. Financièrement, un auteur n'a rien à perdre et pas grand-chose à gagner d'un échec ou d'un succès commercial. L'éditeur est celui qui prend des risques.
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"... a dream that became a reality and spread throughout the stars" -- James T. Kirk (Whom Gods Destroy) http://arnauddus.free.fr
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Re: Nombre de caractères adéquates pour un 1er roman ?
J'ajoute que, même si tout le monde le sait, commencer par une trilogie ou autre cycle long, ça fait baisser les chances de trouver un éditeur. Certains lanceront le tome 1 et attendront de voir si ça marche. D'autres voudront tout lire avant de signer. D'autres vous diront "non" d'entrée parce que c'est un risque sur plusieurs années et qu'il est difficile de le prendre pour un jeune auteur (nom inconnu à faire connaître, risque de mésentente en cours de route, comment réagira l'auteur newbie face aux corrections éditoriales ?, etc.).
Bref, j'aurais tendance à conseiller de commencer par un one-shot.
Si vous vous lancez (ou vous êtes déjà lancés) dans une multilogie en douze volumes, le tout c'est que vous soyez conscients que c'est plus difficile, c'est tout. Mais pas impossible.
Bref, j'aurais tendance à conseiller de commencer par un one-shot.
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- Jo Ann v.
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Re: Nombre de caractères adéquates pour un 1er roman ?
J'ai souvent l'impression qu'en SFFF, les jeunes auteurs ont tendance à se lancer directement dans les trilogies. Souvent, avant même d'avoir commencé un premier tome. Ça m'a toujours semblé bizarre... Suis-je la seule ?NB a écrit :J'ajoute que, même si tout le monde le sait, commencer par une trilogie ou autre cycle long, ça fait baisser les chances de trouver un éditeur. Certains lanceront le tome 1 et attendront de voir si ça marche. D'autres voudront tout lire avant de signer. D'autres vous diront "non" d'entrée parce que c'est un risque sur plusieurs années et qu'il est difficile de le prendre pour un jeune auteur (nom inconnu à faire connaître, risque de mésentente en cours de route, comment réagira l'auteur newbie face aux corrections éditoriales ?, etc.).
Bref, j'aurais tendance à conseiller de commencer par un one-shot.
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- Tsumire
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Re: Nombre de caractères adéquates pour un 1er roman ?
Ce n'est pas volontaire en vérité. C'est surtout la tendance à mettre au point des intrigues (trop) complexes qui nécessitent forcément plus de tomes pour se dérouler qu'un véritable souhait d'écrire une trilogie. Enfin, je pense.
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Re: Nombre de caractères adéquates pour un 1er roman ?
Pour moi, ce n'est pas forcément lié à la complexité de l'intrigue mais plutôt à la nécessité de décrire un monde imaginaire, ce qui demande, forcément, de l'espace et d'autant plus quand ce monde est foisonnant (et la tentation du traité touristique grande).Tsumire a écrit :Ce n'est pas volontaire en vérité. C'est surtout la tendance à mettre au point des intrigues (trop) complexes qui nécessitent forcément plus de tomes pour se dérouler qu'un véritable souhait d'écrire une trilogie. Enfin, je pense.
Quelque part, la trilogie est logique :
- présentation des persos, amorce de l'intrigue et description du contexte. Finalement, à la fin du tome 1, ben vala, on peut passer aux choses sérieuses.
- Développement de l'intrigue, forcément complexe parce qu'on n'a pas passé un tome entier à mettre en bouche pour que ce soit réglé en deux minutes.
- Conclusion, en apothéose bien sûr, et c'est là qu'on sort toutes les révélations croustillantes sur le contexte (mais pas forcément utiles à l'intrigue, mais bon, tant qu'on y est, faut pas gâcher).
— Malach, avez-vous entendu ça ? Je suis, je cite, "drôle, tourmenté, incompris".
— Je ne vois pas en quoi c'est flatteur.
— Mon cher, cela veut dire que je plais aux femmes !
— Décidemment, je ne les comprendrai jamais.
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Re: Nombre de caractères adéquates pour un 1er roman ?
Oui, je te suis Tristeplume. L'intrigue ET la mise en place d'un univers. Tu as raison. D'ailleurs, je retrouve mes propres coupures dans ta présentation du contenu des tomes.
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Re: Nombre de caractères adéquates pour un 1er roman ?
Oui mais, comment savoir avant d'avoir commencé à écrire ?Tristeplume a écrit :Pour moi, ce n'est pas forcément lié à la complexité de l'intrigue mais plutôt à la nécessité de décrire un monde imaginaire, ce qui demande, forcément, de l'espace et d'autant plus quand ce monde est foisonnant (et la tentation du traité touristique grande).Tsumire a écrit :Ce n'est pas volontaire en vérité. C'est surtout la tendance à mettre au point des intrigues (trop) complexes qui nécessitent forcément plus de tomes pour se dérouler qu'un véritable souhait d'écrire une trilogie. Enfin, je pense.
Quelque part, la trilogie est logique :
- présentation des persos, amorce de l'intrigue et description du contexte. Finalement, à la fin du tome 1, ben vala, on peut passer aux choses sérieuses.
- Développement de l'intrigue, forcément complexe parce qu'on n'a pas passé un tome entier à mettre en bouche pour que ce soit réglé en deux minutes.
- Conclusion, en apothéose bien sûr, et c'est là qu'on sort toutes les révélations croustillantes sur le contexte (mais pas forcément utiles à l'intrigue, mais bon, tant qu'on y est, faut pas gâcher).
Par exemple, si j'ai une idée, je me dis "va pour 300 000 sec". J'écris, ça peut aller jusqu'à 500 000 sec dépendant de comment je raconte, mais beaucoup moins. Comment se dire, lorsqu'on n'a jamais écrit, je vais faire une trilogie, 500Ksec par tome ? A priori, on ne le sait qu'après avoir écrit (terminé ?) le premier roman ? On a beau avoir un synopsis de 3 pages, ça peut ne pas avoir besoin de 250Ksec si ce n'est que pour des redites ?
Enfin, je pense... je ne sais pas si c'est hors sujet ou pas, mais je pense que le nombre de sec qu'on veut au départ peut très bien être influencé (ou influencer tout court) l'envie de série.
(Personnellement, j'étais partie sur le one-shot... mais les personnages ne m'ont pas laissée... )
Re: Nombre de caractères adéquates pour un 1er roman ?
Ce n'est que mon avis et mon expérience, mais l'auteur débutant moyen, il ne compte pas en SEC. En fait, il y a de bonnes chances qu'il ne compte pas du tout. S'il a prévu un synopsis pour son premier roman, il est déjà bien prévoyant. Et c'est peut-être mieux ainsi.Par exemple, si j'ai une idée, je me dis "va pour 300 000 sec". J'écris, ça peut aller jusqu'à 500 000 sec dépendant de comment je raconte, mais beaucoup moins. Comment se dire, lorsqu'on n'a jamais écrit, je vais faire une trilogie, 500Ksec par tome ? A priori, on ne le sait qu'après avoir écrit (terminé ?) le premier roman ? On a beau avoir un synopsis de 3 pages, ça peut ne pas avoir besoin de 250Ksec si ce n'est que pour des redites ?
- Beorn
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Re: Nombre de caractères adéquates pour un 1er roman ?
C'est vrai pour le Riez, qui l'annonce d'ailleurs clairement, ainsi que pour quelques autres.Arnaldus a écrit :Pour un petit éditeur, la frontière des 600 000 signes est associée à des contraintes physiques et financières bien réelles. Financièrement, un auteur n'a rien à perdre et pas grand-chose à gagner d'un échec ou d'un succès commercial. L'éditeur est celui qui prend des risques.
Ce n'est pas vrai pour la grande majorité des éditeurs qui s'en fichent effectivement complètement.
Et je ne me base pas sur des supputations ou des hypothèses, mais sur les réponses précises que nous ont fait les éditeurs eux-mêmes, à qui nous avons posé la question par téléphone ou par mail. Et je parle d'un ensemble de 70 éditeurs, pas juste de deux ou trois.
Tout ce que tu dis est vrai.NB a écrit :J'ajoute que, même si tout le monde le sait, commencer par une trilogie ou autre cycle long, ça fait baisser les chances de trouver un éditeur. Certains lanceront le tome 1 et attendront de voir si ça marche. D'autres voudront tout lire avant de signer. D'autres vous diront "non" d'entrée parce que c'est un risque sur plusieurs années et qu'il est difficile de le prendre pour un jeune auteur (nom inconnu à faire connaître, risque de mésentente en cours de route, comment réagira l'auteur newbie face aux corrections éditoriales ?, etc.).
Cependant, et cela m'a beaucoup surpris, dans la plupart des cas, les éditeurs prétendent qu'ils sont tout à fait ouverts aux soumissions de "tomes 1" alors que la suite est encore en gestation.
Personnellement, il ne me serait jamais venu à l'idée d'envoyer un roman incachevé, mais apparemment, ça se fait et ça ne choque pas tous les éditeurs (ils ont pourtant parfois de mauvaises surprises, comme pour "l'héritier du tigre" dont la suite n'a jamais été écrite -ou d'autres exemples que je ne citerai pas).
Je pense que globalement, tu as raison : il y a sans doute plus de chances pour un one-shot.
Mais pour autant, c'est beaucoup moins déterminant que je ne le croyais.
Je conseillerais aussi de commencer par un one-shot, mais pas pour les mêmes raisons.NB a écrit :Bref, j'aurais tendance à conseiller de commencer par un one-shot.
Si vous vous lancez (ou vous êtes déjà lancés) dans une multilogie en douze volumes, le tout c'est que vous soyez conscients que c'est plus difficile, c'est tout. Mais pas impossible.
Je pense que les multilogies sont plus difficiles à réussir et qu'un auteur débutant risque de s'y casser les dents, et ceci pour de multiples raisons -la première étant que son style "débutant" risque de progresser d'un tome à l'autre et qu'il lui faudra probablement tout réécrire ou tout jeter à la poubelle, quand il se sera aperçu que son tome 1 est moins bien écrit que les autres.
Ecrire de façon constante sur un très long terme, c'est un défi, et je pense que les auteurs confirmés sont mieux armés pour cela.
Modifié en dernier par Beorn le mer. sept. 08, 2010 8:28 am, modifié 1 fois.
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Re: Nombre de caractères adéquates pour un 1er roman ?
Mon dieu !
Ce qui m'effraie, moi, c'est la limite inférieure.
Quand je vois les gens rédiger des romans de 500k, 600k, 800k, 1,2 millions de signes... je me dis que je fais minable avec ma tentative désespérée d'atteindre 300 000
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- blackwatch
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Re: Nombre de caractères adéquates pour un 1er roman ?
Je ne vois vraiment pas pourquoi tu te sentirais minable. On croit souvent à tort que rédiger une novella est plus simple qu'un roman conséquent - en tout cas je l'ai cru et j'en suis revenue.je me dis que je fais minable avec ma tentative désespérée d'atteindre 300 000
Re: Nombre de caractères adéquates pour un 1er roman ?
Le souci des novellas, c'est qu'elles sont rarement recherchées par les "grands éditeurs" et que les eptits éditeurs croulent sous les demandes des jeunes auteurs et que, dès lors, l'accès à l'édition est plus difficile.blackwatch a écrit :Je ne vois vraiment pas pourquoi tu te sentirais minable. On croit souvent à tort que rédiger une novella est plus simple qu'un roman conséquent - en tout cas je l'ai cru et j'en suis revenue.je me dis que je fais minable avec ma tentative désespérée d'atteindre 300 000
Enfin, je verrais bien.
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Re: Nombre de caractères adéquates pour un 1er roman ?
Il me semble que c'est très difficile à évaluer, pour un premier roman. Pour ma part, il m'a fallu en écrire 4 avant d'arriver à calibrer le rapport entre le potentiel de l'intrigue et le nombre de signes. Les trois premiers étaient un peu trop courts (250 000 à 300 000 sec) et le quatrième beaucoup trop long (1 Mon de sec environ) par rapport à la taille que je recherchais (entre 450 000 sec et 600 000 sec).Oui mais, comment savoir avant d'avoir commencé à écrire ?
Il faut avoir une vision globale de l'histoire, savoir en gros ce qui se passera vers le 1/3, la moitié, les 3/4 et voir si cela fonctionne ou pas. Je pense qu'il faut une certaine expérience et une certaine connaissance de son écriture pour y arriver.
Mais Daerel, ce n'est pas la quantité qui compte. Si tu pars sur une intrigue resserrée, qui n'a pas besoin de plus de 300 000 sec, pourquoi vouloir en faire plus ? Un jour, tu auras peut-être envie de travailler sur une histoire qui nécessitera davantage et cela viendra tout seul. Quant à l'accès à l'édition, je suis persuadée que pour un éditeur le format compte moins que le coup de coeur.Quand je vois les gens rédiger des romans de 500k, 600k, 800k, 1,2 millions de signes... je me dis que je fais minable avec ma tentative désespérée d'atteindre 300 000.
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Re: Nombre de caractères adéquates pour un 1er roman ?
La limite inférieure est beaucoup plus rédhibitoire pour la plupart des éditeurs, apparemment...Daerel a écrit :Ce qui m'effraie, moi, c'est la limite inférieure.
Quand je vois les gens rédiger des romans de 500k, 600k, 800k, 1,2 millions de signes... je me dis que je fais minable avec ma tentative désespérée d'atteindre 300 000
Il n'y a aucune raison de se sentir minable, mais il y a effectivement des raisons de s"inquiéter si on veut publier le texte.
Cependant, le livre numérique ouvrira probablement de nouveaux horizons aux novella, il ne faut donc pas désespérer !
Par ailleurs, j'ai longtemps eu le même problème que toi, cela me tracassait beaucoup et j'imaginais mille stratagèmes pour gonfler mes textes. Et puis finalement, le problème a fini par disparaître tout seul, je me suis mis à écrire des romans plus long sans même y penser.
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Re: Nombre de caractères adéquates pour un 1er roman ?
Comme dirait l'autre, c'est en forgeant qu'on devient forgeron.Jo Ann v. a écrit :Oui mais, comment savoir avant d'avoir commencé à écrire ?
Par exemple, si j'ai une idée, je me dis "va pour 300 000 sec". J'écris, ça peut aller jusqu'à 500 000 sec dépendant de comment je raconte, mais beaucoup moins. Comment se dire, lorsqu'on n'a jamais écrit, je vais faire une trilogie, 500Ksec par tome ? A priori, on ne le sait qu'après avoir écrit (terminé ?) le premier roman ? On a beau avoir un synopsis de 3 pages, ça peut ne pas avoir besoin de 250Ksec si ce n'est que pour des redites ?
Enfin, je pense... je ne sais pas si c'est hors sujet ou pas, mais je pense que le nombre de sec qu'on veut au départ peut très bien être influencé (ou influencer tout court) l'envie de série.
(Personnellement, j'étais partie sur le one-shot... mais les personnages ne m'ont pas laissée... )
Pour mon premier (et unique) roman, j'étais parti sur du 400 000 et je suis arrivé à 550 000 au final. Ce n'est pas évident d'évaluer la longueur des scènes. Un gros paragraphe du syno peut être réglé en un chapitre tandis qu'une simple ligne peut déboucher sur deux ou trois chapitres.
Le syno s'attache surtout aux articulations de l'intrigue. A ce niveau tu peux avoir une évaluation correcte. En revanche, c'est plus compliqué pour ce qui relève de la description des évènements, en particulier les scènes d'action : "ils attaquent le château et libèrent la princesse". C'est rapide sur un syno, en revanche bien plus long à écrire. Faut donc faire attention à ça.
Après, il me semble évident qu'il vaut mieux partir sur un one-shot. Outre les raisons éditoriales (soyons grands seigneurs, ignorons-les), l'argument de Béorn est pertinent. A moins d'avoir une longue expérience de l'écriture et donc avoir à peu près la maîtrise de son style (j'écrivais beaucoup avant de venir sur Cocy mais en vase-clos, juste pour moi. Je pensais mon style "figé" et force est de constater qu'il a énormément évolué en deux ans au contact des auteurs talentueux qui hantent ces lieux ), il est évident que le style ne pourra pas être uniforme du début à la fin d'un long projet.
Autre point aussi : l'expérience de la construction d'un roman. Gestion des moments forts/faibles, du rythme, de la tension, etc... Sur un projet court, c'est déjà pas facile à maîtriser. Sur une trilogie, ça devient encore plus compliqué.
Je dirai même plus, pour un premier roman : ne pas écrire le roman "de notre vie celui qui nous tient à coeur et qui hante nos nuits". Il est peut-être génial, je n'en doute pas, mais il le sera encore plus avec de l'expérience et de la maîtrise. Il serait dommage de gâcher de si belles idées par maladresse, non ?
Donc partir avec des objectifs simples, modestes. Terminer un roman est déjà une réussite en soit et même s'il n'a rien d'extraordinaire, il aura apporté beaucoup en terme d'expérience, expérience qui sera profitable pour un projet plus ambitieux. Pour faire un triple saut périlleux, on commence déjà par en faire un seul.
De même, il faut se débarasser des questions existentielles, en particulier sur l'originalité. On pense souvent que l'originalité est une idée géniale venue de nulle part, une sorte d'illumination divine.
Perso je pense que comme le reste, l'originalité est quelque chose qui se travaille. Elle vient des petites touches personnelles qui apparaissent au fil de l'écriture, en fonction de nos influences, de notre sensibilité.
A ce titre, il ne faut pas avoir peur des clichés. Au contraire, les clichés sont nos amis (j'invite à lire l'excellent billet de Monsieur Nounours Beorn à ce sujet). Il faut les apprivoiser, leur donner du corps, les accomoder à notre sauce et y apporter la "touch" qui les rendra inimitables. Cette "touch" ne viendra que si on s'y frotte. Pas de complexes élucubrations ou d'un éclair de génie.
Pour finir, tout ce que je viens de dire trouvera forcément de fameux contre-exemples, y compris ici-même . C'est juste mon point de vue. De l'humilité, de la simplicité avant tout (en ce qui concerne un premier roman bien sûr !).
— Malach, avez-vous entendu ça ? Je suis, je cite, "drôle, tourmenté, incompris".
— Je ne vois pas en quoi c'est flatteur.
— Mon cher, cela veut dire que je plais aux femmes !
— Décidemment, je ne les comprendrai jamais.
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