La mare aux nénuphars

J'avais lu il y a plusieurs semaines un article qui donnait beaucoup de conseils aux nouveaux auteurs pour leur 1er roman (d'ailleurs peut-être était-ce sur un de vos blogs, je lis tellement d'articles que j'avoue m'embrouiller un peu les pinceaux...), toujours est-il que je n'arrive plus à mettre la main dessus.

J'aimerais savoir si l'un d'entre vous connaît le nombres de caractères qu'il ne vaut mieux pas dépasser pour un premier roman. J'avais lu qu'en fonction du nombre, les prix se mettaient vite à grimper et que généralement les lecteurs n'étaient pas prêts à mettre plus de 20euros dans un ouvrage pour un écrivain débutant. Je n'ai malheureusement plus du tout la moindre estimation du nombre de caractères que cela représentait et comme j'ai tellement d'imagination, mon projet d'écriture part dans tous les sens et j'aimerais faire un premier point voir ce qu'il vaut mieux compter ou non...

Ouh la la, que de calculs ! Si ce que tu as à écrire fait 20 000 s, arrête-toi à 20 000, si c'est 3 000 000, fais-en 3 000 000 !
Tu écris seulement dans l'idée de publier ? Cela m'étonne et même, je dois l'avouer, me semble vain... Nous sommes des artistes, pas des artisans : nous ne produisons pas selon les lois du marché de l'édition mais selon notre inspiration !
J'espère ne pas te vexer !

Ben, ça dépend de l'histoire que tu veux écrire.
La seule "règle", c'est de savoir où tu vas, sinon tu risques de t'éparpiller et d'écrire 4 volumes pour une histoire qui en aurait peut-être valu qu'un seul. Mais ça, c'est valable pour tous les romans, premiers ou non.

Et puis le prix d'un premier roman, euh... Les lecteurs s'en foutent, ils regardent le quatrième de couv' et après ils achètent ou pas.
Et laisse moi te dire qu'avant de penser au prix du livre, il vaut mieux penser à l'accueil de l'éditeur. Donc bosse ton texte au lieu d'avoir ce genre de pensées parasites !

+ 1 avec Silène et Celia.

Et puis, les éditeurs savent très bien s'arranger pour ne pas avoir de perte et prendre le moins de risques possibles. Ils peuvent découper ton oeuvre ou la vendre moins chère pour attirer le lecteur. Un exemple : les yeux d'Opale, 700 pages, 16,50 euros. Comme quoi, le prix n'est pas forcément fonction du nombre de pages. Le plus important, ce n'est pas la longueur mais le contenu de ton roman.

Bon, je déplace ce fil, il sera mieux à sa place dans "Plume dans la palme".

Désolé Blackwatch, h'ai hésité entre les 2 parties du forum...

Je vous remercie pour votre avis, voila qui me soulage un peu. Je n'écris pas seulement dans le but d'être publié mais avant tout pour me faire plaisir. J'ai pas mal élaboré mon scnéario donc je sais ou je vais mais effectivement j'ai une multitude de choses à raconter alors je risque de me retrouver avec un énorme pavé (enfin c'est vrai que ce n'est pas pour tout de suite vu l'immense travail de réecriture que je vais avoir !!) mais j'avais peur de ne pas trouver preneur à cause de cela.

La taille souhaitée du manuscrit est un point que nous avons abordé dans notre questionnaire aux éditeurs, dans le cadre de notre "projet catalogue", qui va recenser tous les éditeurs de SFFF du marché français.
Certaines très rares petites maisons fixent effectivement une taille maximum (600 000 par exemple).
Certaines petites et très rares toujours, refusent les séries.
Certains autres, rares, fixent une taille minimum (400 ou 500 000 selon les cas), ce qui est assez logique aussi.

La majorité d'entre eux nous répondent qu'ils s'en fichent complètement, que l'important, c'est le texte et que s'il faut plusieurs tomes, cela ne les dérange pas du tout. Au contraire.

Je pense en mon for très très intérieur que techniquement, le chiffre de 600 000 signes est légèrement plus apprécié par le maquetiste (mais là encore, si tu as 1200 000 signes c'est bien aussi, puisqu'on peut le couper en deux).
Mais je pense surtout que la plupart des éditeurs n'y attachent aucune importance dans leur choix final.
Cela n'entrera pas dans leurs calculs : ils publient avant tout un texte en qui ils ont confiance, pas un nombre de signes.

Donc j'abonde dans le sens de mes prédécesseurs : écris donc le meilleur texte possible. Tu verras bien à la fin combien de signes il fait.
Et s'il est long, dis dans ta lettre de présentation qu'on peut le découper en plusieurs tomes.
(j'irai même plus loin : presque tous nous répondent qu'ils sont prêts à publier un tome 1 alors que le tome 2 n'est pas encore écrit, du moment que l'auteur peut leur présenter un vague scenario de la suite).

Quant au prix de vente et au seuil des vingt euros...
En fait, je n'en sais rien du tout, mais un éditeur important m'a répondu récemment que deux ou trois euros, à ce niveau-là, ne changeaient strictement rien aux ventes finales, qui se jouaient sur autre chose.
Un autre m'a répondu exactement le contraire... Comme quoi... En fait, personne n'en sait rien.

Merci pour toutes ces précisions Paul

En fait je posais surtout la question dans le sens ou si je risque par la suite de découper mon texte en 2, il va falloir réajuster mes scènes d'action pour ne pas laisser le lecteur en plan. Il faut toujours révéler une part de l'intrigue à la fin du 1er tome.

Tu t'embêtes pour rien, Kev. Ne réfléchis pas à un quelconque découpage maintenant. Il sera toujours temps de voir avec ton éditeur quand tu en auras un. Chaque maison d'édition est différente. Chaque éditeur est différent. Tu imagines si tu découpes et qu'il te dit : "C'est bien, là, vos deux tomes, mais je préfèrerais éditer le tout en un seul volume..." ?

(mais là encore, si tu as 1200 000 signes c'est bien aussi, puisqu'on peut le couper en deux)

Comme le dit Kev, ça pose quand même un souci parce que le texte ne se prête pas forcément à une découpe. Peut-être que l'éditeur sera plus réticent à imprimer un gros pavé (donc plus cher à la vente) ?
(Questions purement théoriques, je suis assez loin de ce genre de préoccupations )

Comme d'autres, je me dis que le tout est de trouver un éditeur. Si un éditeur veut bien de ton roman, que ce soit un premier ou non, c'est qu'il a confiance en toi et qu'il pense pouvoir te vendre. Il est évident qu'un éditeur aura plus de mal à accepter une pentalogie venant d'un illustre inconnu, mais bon... Ne te casse pas la tête sur les signes, écris, et tout se fera naturellement. L'éditeur te consultera pour les corrections/aménagements, et c'est à ce moment là que tu devras te soucier de tout ça...

Benedicte a écrit :Tu t'embêtes pour rien, Kev. Ne réfléchis pas à un quelconque découpage maintenant. Il sera toujours temps de voir avec ton éditeur quand tu en auras un. Chaque maison d'édition est différente. Chaque éditeur est différent. Tu imagines si tu découpes et qu'il te dit : "C'est bien, là, vos deux tomes, mais je préfèrerais éditer le tout en un seul volume..." ?

Ceci reflète tout à fait ce que je pense. Si tu envoies ton tapuscrit à un éditeur, il sera encore bien temps à ce moment-là de penser à cet aspect. De plus, comme le souligne Beorn, il semble qu'il n'y ait pas vraiment de consignes spécifiques en la matière. Ecris, et tu verras après.

Dans Les filles mortes se ramassent au scalpel de Gudule, que je suis en train de lire, l'auteur fait un préambule à mourir de rire sur le sort réservé à une de ses histoires. Je pense que tu devrais le lire (que tout le monde devrait le lire) et après tu auras sans doute beaucoup moins d'a priori sur le nombre de page et autres problèmes éditoriaux.

A priori, tu n'arrêteras ton premier roman si tu penses que là où tu t'engages est comme une histoire totalement différente de celle que tu avais choisi de raconter.
Après, à voir si c'est lourd ou pas. On n'a pas envie de lire 300 000 sec parce que c'est lourd et que ça part dans tous les sens et c'est brouillon, mais on peut avoir vraiment vraiment envie de lire 1 000 000 sec parce que c'est trop de la balle (pardonnez l'expression ).

+ 1 à Jo Ann V.
La seule chose que tu dois savoir est si tu veux vraiment écrire cette histoire ou que tu souhaites commencer en douceur. Dans un optique d'essai, il vaut mieux se limiter à des romans de taille raisonnable, même si toute expérience est bonne à prendre. En revanche, si tu y tiens dur comme fer, lance-toi.