Quel rôliste êtes-vous ? Cela vous influence ?

[macalys]

J'aime beaucoup les jeux de rôle, j'adore le principe de se mettre autour d'une table et de raconter l'histoire ensemble (en général avec plein de fou-rires). Ce sont des amis qui nous ont initié mr macalys et moi, il y a sept ans (ils nous ont aussi initié aux jeux de plateau, et maintenant, on a plus de place pour les ranger, c'est malin !). Nous même après on a initié d'autres amis etc.

On a d'abord joué à Warhammer, puis un autre ami nous a fait jouer à INSMV (côté Magna Veritas). On a aussi joué à des murder parties grandeur nature, une soap opera like et l'autre dans un monde mâtiné de Casablanca et d'Indiana Jones.

J'ai vite eu envie de masteriser, à Warhammer, puis à un jeu dont j'écris actuellement le premier scénario : Hollow Earth Expedition (un univers pulp à la Indiana Jones, dont la plupart des aventures se déroulent dans la terre creuse décrite par entre autres par Jules Verne dans Voyage au centre de la Terre).

Côté écriture, le jeu de rôle ne m'inspire pour le moment que des nouvelles de fantasy burlesques. Sinon, pendant un moment, notre maître du jeu à Warhammer nous a abandonnés, et frustrée, j'ai voulu faire vivre mon elfe sur un forum (Terres divines, pour ceux qui connaissent). C'était une super expérience, qui m'a redonné le goût de l'écriture dans une période où j'étais complètement en panne d'inspiration.
En revanche, j'ai remarqué que les progrès techniques que j'ai fait en écriture m'aident à mieux masteriser. Ecrire un scénario crédible, inventer des personnages et imaginer des péripéties me semble beaucoup plus simple.

[Xss]

Je me suis vraiment mis aux jdr (papier et crayon, s'il vous plait : dur dur depuis de retourner aux jdr sur ordi...) il y a 4 ans.
Je suis très accro à D&D3.5, surtout la version Pathfinder, car je comprends le fonctionnement des règles et je suis assez optimisateur, sans non plus tomber dans le grosbillesque. Mais voilà, j'aime être à l'aise avec les règles pour pouvoir créer un perso potable qui marchera.
J'ai pas mal joué aux USA, ce qui est limite un rêve pour le roliste : de très bons groupes, de très bons MJs qui se relèvent être de très bons conteurs. J'accorde une place assez importante à l'histoire et à la capacité du MJ de diriger et le jeu et la table.
J'ai joué pendant un an en France avec le seul MJ que j'ai trouvé dans le coin, pour un résultat que je qualifierais d'assez catastrophique : c'est moi ou en France les MJs souffrent du même syndrome que les "profs à la con qui saquent les élèves" ? (et je ne parle pas uniquement à cause de cette expérience, mais d'après ce que je lis sur des fora de JDR français...) Quoiqu'on fasse le jeu se résumait à "les joueurs vs le MJ", et nos persos ressemblaient plutôt à une troupe de bras cassés qu'à autre chose, de véritables boulets incapables de faire quoique ce soit dans le monde du MJ, uniquement pour se faire sauver au dernier moment par des deus ex machinas à la noix. Autre exemple de scénario : alors que la forteresse où l'on se trouvait aller être assiégée, tous les PNJ (gardes, civils qui allaient devoir se battre, etc...) glandaient la veille de la bataille. Moi, personnage de niveau 6 (quand même!), me décide à exiger un minimum d'entrainement. Réponse du MJ : "ouais, les gars se fichent bien de ta gueule quand tu ouvres la bouche". J'aurais employé la manière forte, je peux vous assurer que cette bande de "paysans de niveau 1" auraient massacrés mon perso de niveau 6 en deux temps trois mouvements...
Même si je ne suis pas exceptionnellement doué pour le RP, je suis incapable de pondre une fiche de personnage juste pour jouer. Jusqu'à présents tous les persos que j'ai joués, sans exceptions, étaient des persos d'histoires que j'ai en tête (dont je remanie les caractéristiques, et des fois l'histoire personnelle, afin qu'elle colle avec l'univers et les règles du jeu). En tant que joueur, si je pond une histoire détaillée d'un personnage j'exige que le MJ y tienne compte (ou sinon qu'il me fasse savoir que sa campagne ne sera pas super portée sur le RP). J'ai par exemple particulièrement détesté que mon MJ en France remanie tout le background d'un de mes persos (discussions pendant deux heures...), pour finalement ne rien faire avec durant les semaines qui suivirent. Et quand je dis rien, c'est rien (à part "ah, t'as des ailes, c'est vrai. Bon bah tu tombes pas, tu planes). Franchement, heureusement qu'il y avait les autres joueurs...Le pire c'est que le MJ en question ferait un joueur génial je parie, vu les coups tordus qu'il sortait constatent.
Ah oui, un MJ qui ne connait pas les règles est un mauvais MJ...
Du coup j'aime bien les jdr, mais j'ai la légère impression d'être un joueur assez exigeant.

[Ereneril]

J'ai du être parmi les premiers joueurs de JdR en France, ayant commencé en 81 pour jouer de façon plus ou moins intensive jusqu'en 1985.

Même génération... même époque.

La toute première version de D&D traduite en français (avec les pieds...)
Depuis ces premières parties en 81, je n'ai cessé de jouer. Jusqu'à la fin des années 90.

Après une période pré-ado/ado sur Donjons et Dragons puis Advanced, nous sommes passés à de nombreux autres jeux tels que Call of Cthulhu, INS / Stella inquisitor, James Bond, Paranoia (j'ai toujours un faible pour ce jeu ) et bien d'autres.

Puis les années passant, tout ça est devenu plus limité, lassant. Alors nous avons franchi le pas du réel et sommes passés au Grandeur Nature, d'abord comme joueurs puis organisateurs. Nous scenarii étaient de plus en plus fouillés, complexes et nous sommes arrivés à produire 75 rôles de près de 20 pages chacun. De bien beaux pavés...
Les années passant et l'investissement temporelle étant faramineux pour arriver à boucler un jeu, nous avons officiellement raccroché. Mais nous savons tous intimement que quand les enfants seront grands, les vieux machins que nous seront relanceront un GN pour seniors

Il nous arrive de refaire une partie sur table de temps à autre.
Par contre, les parties s'espaçant (pas facile de se retrouver quand on habite plus à 200 m les uns des autres mais plutôt à 200 km), nous en sommes revenus aux bonnes vieilles recettes.
Des donjons, des dragons, des personnages qui ont 20 ans d'expérience derrière eux (et les niveaux qui vont avec...) et on replonge comme à l'époque...

[Stef-]

La toute première version de D&D traduite en français (avec les pieds...)

La boîte rouge ???

[Maître Gemma]

AAAAAh!! L'univers des jeux de rôle. J'y suis depuis vingt ans. Pas de grandeur nature, seulement les jeux autour de la table. Le club Arcanes de Longueil annel dans l'Oise nous permet de nous réunir une à deux fois par mois et de passer un bon moment ensemble. Car c'est surtout ça, les jeux de rôle, un moment de convivialité, de loisirs avant de reprendre le chemin du boulot.
Une fois par an, j'organise aux serres de st denis une grande séance sur la journée entière avec barbecue parmi les palmiers et les ficus en pot. Le pied...
Pour ce qui est de l'écriture, oui, cela m'a influencé sur mon deuxième roman: ou comment de jeunes ados rôlistes font main basse sur une ville alors que tous les adultes ont disparu. http://www.lejournaldemarie.com/
Il y a évidemment dans le livre des scènes vécues, des personnages du club et d'autres choses encore.
D'ailleurs, je me suis associé il y a quelques semaines avec les responsables d'Arcanes et le dernier livre de la trilogie portera leur nom en couverture. Les expositions se feront désormais conjointement: la trilogie plus le club Arcanes.
Et pour finir, à la fin du livre, je publierai la rédaction d'un élève de troisième sur le thème: Que ferais-tu si demain matin en te levant, tous les adultes avaient disparus?
Je sais, ça peut paraître un mélange un peu bizarre tout ça, mais c'est ainsi que je conçois les livres, sérieux et original à la fois avec des participants qui s'amusent: l'auteur et les correcteurs (de grands moments de fou rire), et des ados à qui on donne envie de lire et surtout... d'écrire.
Maître Gemma.

[Fournials]

Bonjour à vous amis rôlistes et non-rôlistes.

Moi aussi, j'ai commencé le JdR en 6ème, ce devait être '88, en gros. J'ai commencé avec Elric, puis Hawkmoon, et une campagne à Empires et Dynasties (le genre de jeu qui n'amuse quasiment personne, rétrospectivement...) Puis j'ai voulu faire mon malin, et masteriser, et j'ai acheté l'intégrale de RoleMaster, sans jamais parvenir à comprendre le fonctionnement du bousin. c'est à ce moment là que j'ai définitivement lâché la rampe, et que j'ai décidé que je ne ferais plus jamais jouer que dans des jeux dont j'aurais moi-même créé les règles, minimalistes de préférence.

à la fac, je me suis laissé aller. pendant trois ans, j'ai joué en moyenne trois nuits par semaine (souvent jusqu'à trois ou quatre heures du mat', et retour en cours à 8 heures...) à Chtuhluh, seven seas, un homebrew sur les chevaliers du zodiaque, un autre sur l'univers de harry potter, du super-héros, un peu de tout, en fait, sauf de l'heroic fantasy pure et dure, parce que j'avais été un peu dégoûté de (et par) AD&D et WarHammer. J'ai goûté aux joies de Vampire la Mascarade en grandeur nature, pendant ces trois ans... et depuis lors (c'est à dire depuis ma sortie de licence et la conception de ma fille) je suis passé malheureusement définitivement derrière l'écran du master. Mon plus beau coup d'éclat a été une partie sur un homebrew basé sur Buffy, mais situé dans le Montpellier que nous habitions, où en fin de première campagne, je finis par tuer le personnage non-joueur qui avait plus ou moins guidé mes joueurs pendant cette première campagne. avec la musique qui allait bien, ils ont tous les quatre explosé en larmes lors de la description de la scène. obligé d'interrompre la partie à ce stade là. Ce jour là, même s'il s'agissait d'un plaisir sadique, je me suis félicité d'être un bon conteur, et me suis dit que j'avais dû bien faire les choses...

J'ai également créé plusieurs autres homebrews basés sur mes influences BD (entre autres l'univers de Rork/Capricorne, et un autre sur les aventures des agents stargate des séries Arcanes/Arcanes majeurs et l'Histoire Secrête)

Et évidemment, ça me manque. Et j'aimerais bien recommencer, mais les occasions et les joueurs ou conteurs expérimentés et fidèles ne sont pas légions dans ma région. Du coup, je me venge en m'inventant des histoires rien qu'à moi.

Est-ce que ça a influencé ma manière d'écrire? probablement, oui. Pas dans le ton employé (ça, ça viendrait plutôt de mes lectures et des films que je regarde) mais plus dans la manière de raconter et les choix de scénarios. Je suis depuis longtemps maintenant accro aux tragédies, aux histoires qui se finissent mal, aux gens qui aimeraient bien, mais échouent sur le point de... au gentil qui meurt à la fin. Et au fait qu'en le lisant, on n'est plus triste, juste résigné. On le voyait venir, on sait que c'est ce qu'il fallait pour terminer l'histoire. (je me soupçonne d'être secrètement sadique...)

[Xss]

avec la musique qui allait bien, ils ont tous les quatre explosé en larmes lors de la description de la scène. obligé d'interrompre la partie à ce stade là.

C'est quand même un moment magique que tu décris là (et un peu flippant sur les bords, mais bon), niark!

Quand à moi, faute d'avoir suffisamment de joueurs, mon MJ laisse tomber Pathfinder pour passer à la 4eme édition...Je vais voir si je peux supporter le coup.

[Tsumire]

Nous passons de la 4ième à la version Pathfinder, en ce qui nous concerne. La 4ième ne nous a pas convaincus, mais j'espère qu'il en sera autrement pour toi

[anonymetrois]

La 4ème édition est une sorte de MMORPG sur table. On se demande pourquoi ils appellent encore ça du roleplay. Même le barde a à peine quelques compétences sociales, maintenant son rôle est de buffer les alliés.

A comparer à la quatrième édition de L5R, qui a toujours fait la part belle aux "courtiers", diplomates et personnages sociaux.

[Stef-]

Quand à moi, faute d'avoir suffisamment de joueurs, mon MJ laisse tomber Pathfinder pour passer à la 4eme édition...Je vais voir si je peux supporter le coup.

Ah tiens ? D'habitude c'est le cheminement inverse, comme Tsumire...

Perso moi je trouvais que la 3ème ed. était bien aboutie... La 4ème plus une nécessité marketing de relancer avec des produits nouveaux, orientés effectivement jeux vidéos, pour un plus jeune public. Est-ce que cela a prit ? Je n'en sais rien, je ne suis plus trop l'actualité des JDR...

Mes contacts fervents de D&D (Le Scriptorium, Aidedd sur Internet entre autres) ont été nombreux à déchanter avec la 4ème ed ?

Peu importe ce qui compte c'est de s'amuser

[EtienneB]

J'ai masterisé récemment (le WE dernier pour ne rien vous cacher) lors d'une petite convention.

4 joueurs, dont 1 avait déjà joué avec moi (ça fait plaisir de voir qu'il revienne) et deux (dont le sus-cité) avaient lu mon livre. Ca aide pour décrire l'univers (on jouait dans l’univers des Folandes, là où se déroulent les histoires contées dans mes livres) ! Mais les deux autres joueurs ont bien accroché.

Ce fut une partie sympa, drôle, bref un bon moment.

Le lendemain, j'ai joué (comme joueur). Ca se passait bien (très bien, même) jusqu'au moment où le MJ nous a mis devant un choix moral autour de la survie d'un enfant. Et là, honnêtement, ça ne passe pas. La vraie vie (tm) est assez <censuré> comme ça pour ne pas, en plus, se prendre la tête en jouant.

Je crois avoir découvert alors que je n'envisage le JdR que sur un mode léger. Comme un jeu, quoi, et qu'il a des limites que je refuse de voir franchies.

[Stef-]

Ah ? Tiens c'est dommage, les parties "sérieuses" sur un mode réaliste sont également très intéressantes.

Je conviens que l'ambiance est plus délicate et qu'il faut que tout le monde y adhère... C'est vrai qu'il y a des joueurs pour qui ça passe moins bien (et tout dépend de l'humeur dans laquelle on se trouve, comme lorsqu'on veut regarder un film).

Sinon tant mieux pour tes parties !

[Garulfo]

Nicolas Cluzeau dévoile son rapport aux JDR et à l'écriture dans une interview :

http://www.black-book-editions.fr/index ... ctu_id=218

BBE : Quelle est la part de l’influence du jeu de rôle dans tes romans ? (comme matière brute mais aussi média interactif ?) Tu es par exemple très précis avec la magie, qui devient une véritable science précise, avec les dénominations exactes des sorts.

Nicolas Cluzeau : Le jeu de rôle a eu une très grande influence, bien sûr, dans ma manière d’aborder la littérature. Pas dans le sens que je me sens obligé de décrire tout à la manière d’un maître de jeu, non, bien sûr. En fait, le jeu de rôle m’a appris la discipline et à la création : ne pas écrire de scénario dont les joueurs pourraient penser qu’il est superficiel ou rempli de clichés, ou peu cohérent, ne pas créer de personnages creux pour interagir avec les joueurs, mais leur faire rencontrer des caractères haut en couleur ou subtils, soit qu’ils aient eux-mêmes leur propre motivation dans le scénario, soit que le scénario tourne autour d’eux. Pour ce qui est de la magie très précise, c’est à la fois hérité du jeu de rôle, mais aussi de l’envie que j’avais depuis adolescent d’écrire de la science-fiction sans en avoir les connaissances nécessaires. Je fais donc fonctionner mon Multivers avec une « énergie universelle », la magie, qui sert à tout, comme pourrait servir à tout le pétrole, l’énergie atomique, le gaz, etc. Et comme pour toute ressource, celle-ci s’épuise si on s’en sert trop. Ce qui est un des ressorts dramatiques du Souffle du dragon, quatrième tome du Dit de Cythèle, mais qui peut aussi se ressentir à divers moments du cycle.

Et vous, le jeu de rôle vous influence-t-il ? Pensez-vous qu'il soit aisé de passer du JDR à l'écriture ? On reproche parfois aux auteurs d'être trop influencés par le JDR et que cela nuit au récit. Vous a-t-on déjà fait ce reproche ?

[Stef-]

Je reviendrais sans doute sur ce sujet après avoir lu le détail. Je crois qu'on avait déjà eu des discussions de cet ordre ?

Globalement je suis du même avis en ce qui concerne le développement, la discipline : le fait d'avoir beaucoup occupé le rôle de meneur m'aide beaucoup dans la création/développement d'un contexte, un "univers".

On structure mieux ses idées, aussi. De nature méticuleuse et qui aime préparer beaucoup, même si c'est différent, la préparation des parties m'aide à mieux bâtir un synopsis de travail.

Après, en ce qui concerne le déroulement d'une histoire dans une partie de jeux de rôles et celui dans un roman, il me semble délicat de vouloir les rapprocher, ou de transcrire ses parties déjà jouées en écriture. Ce qui marche ou passe dans un dialogue semi-improvisé entre les joueurs est rarement convenable dans un récit. Les lecteurs seront de fait beacoup plus exigeant sur la cohérence et l'homogénéité.

Dans le JDR, il y a un côté "on ne sait pas exactement où va l'histoire" (et c'est un des attraits), un auteur doit lui en revanche savoir exactement où il veut aller.

Maintenant, de nombreux aspects sont complémentaires entre les deux : J'ai eu en fait la démarche d'aller potasser des techniques littéraires pour alimenter mes parties. Des résultats concluants m'ont poussé par la suite à tenter l'écriture...

[Lieko]

Mes premiers récits étaient basés sur l'univers de JdR divers.
Le plus gros problème que j'ai relevé, c'est de parvenir à sortir de l'aspect "pratique" du jeu : transformer les points de vie, les aptitudes, les sortilèges, et le fonctionnement du jeu en lui-même, en quelque chose de moins "mécanique" (c'est là le seul piège que je verrais à l'exercice...allez donc écrire à propos d'un univers où les personnages peuvent ressusciter sans problèmes ).

Dans un sens, c'est un peu l'exercice inverse que l'écriture "classique" : on cherche à abstraire l'ensemble, au lieu de vouloir créer un univers cohérent à partir d'idées plus vagues.

Ce n'est pas difficile en soi, puisqu'on a, de base, un monde complet à sa disposition. Par contre, on a généralement moins de possibilités, puisque le monde n'est pas "au service du récit" (puisque celui-ci vient après).