[A] Vos techniques de relecture

[Elikya]

Roanne, c'est déjà un gros travail, ce que tu décris là.

(j'en suis encore à un stade où je me tâte entre me forcer pour finir ma deuxième partie ou attaquer les corrections sur la première, mais pour l'instant tout est planté en l'état et au point mort, snif)

La période n'a peut-être pas été propice à l'écriture. Tu te sentirais peut-être mieux si tu terminais la seconde partie avant, non ? Si tu commences à corriger, tu risques de te décourager avant d'aller jusqu'au bout.

[Kira]

Pour ma part, je n'écris rien en dehors du texte (pas de synopsis, pas de fiche de personnage), si non je me sens prisonnière. Tout reste dans ma tête, et reste mouvant.

Cela s'appelle la méthode intuitive J'ai beaucoup travaillé comme ça à une époque, et je le fais toujours sur les nouvelles. Sauf qu'entre-temps je me suis rendu compte que ça te conduisait à ce que la coque du bateau qui était rouge au chapitre 2 finisse bleu au chapitre 5 (quand il n'a pas changé de nom entre temps) et que le héros qui affirmait être né en avril au chapitre 3 fête son anniversaire en octobre au chapitre 10 (J'exagère à peine). Bref depuis j'ai appris à me montrer un peu plus rigoureuse, ce qui m'évite les grosses incohérences à corriger. (Et encore : là sur ma V2 je viens de me rendre compte qu'un personnage s'étonnait au chapitre 10 d'un truc qu'il avait appris au 6 ) Et pour les fiches de personnages, surtout si tu les laisse faire n'importe quoi après, ça permet de les cadrer en leur donnant une base solide.
(Hem, les intuitifs repentis c'est pire que les alcooliques anonymes, désolée).
(Si ça peut te rassurer je ne fais pas de scénario super détaillé avec découpage par scène parce que je continue de l'ajuster au cours de la lecture).

Roanne, ça doit être joli un sapin de Noël, surtout en cette période C'est déjà un gros boulot, courage à toi !

[Roanne]

Si vous voulez, je vous ferai un imprim écran de ma première page de roman + un scan des annotations prises avec Misandre.

(là, vous comprendrez que je préfère fouetter les auteurs de L'Armoire ou découvrir les options de ma machine à coudre... parce que ça multiplié par le nombre de page de mon premier jet, ça me donne juste *un peu* envie de me pendre)

J'oubliais : la partie "méthode Misandre", je la fais sur papier, donc c'est sympa car je pourrai en faire entre midi et deux au travail, pendant mes pauses déjeuner.

Ensuite seulement, une fois que les pages sont recouvertes de mes pattes de mouche, je reporte sur mes fichiers électriniques dans leur version sapin de Noël et je recoupe tout.
En général, je trouve encore des trucs qui ne vont pas et m'avaient échappé...

[Aelys]

Et qu'est-ce que c'est, cette fameuse méthode Misandre ?

Kira : j'ai eu les mêmes problèmes que toi, c'est pour ça que je remplis des fiches au fur et à mesure de l'écriture et que je m'y réfère après (mais jamais avant : ça me bloque totalement sinon).

[Cristelle]

Personnellement j’ai passé plusieurs semaines à faire un plan de mon histoire avec fiches des personnages, du monde, etc. et ensuite un plan avec les points principaux (en quelques mots seulement). Puis un fichier séparé ou j’ai détaillé rapido les événements principaux.

Ensuite j’essaye d’écrire de la façon la plus complète possible en suivant mon plan. Même si ça prend énormément de temps et que j’ai l’impression que l’histoire n’avance pas ou que des fois je reste bloquée pendant deux semaine sur un même paragraphe, je ne supporte pas l’idée d’écrire à la va-vite et de laisser des blancs (chacun son truc - je critique pas ceux qui le font, c’est juste pas ma façon de faire). Parfois j'ai de nouvelles idées qui viennent en route, ou alors il y a des idées que j'abandonne.

Pour le premier roman, je n’avais corrigé que la grammaire et l’ortho au fur et à mesure et je me suis tapée les corrections de syntaxe et de répétition d’un coup à la fin (plus jamais ça ! c’est juré). Maintenant je le fais à la fin de chaque chapitre.

Ensuite c’est relecture à froid de la totalité pour voir ce qui va et qui ne va pas, et où est-ce que je pourrais rajouter quelque chose. Puis encore une pause et on recommence.

Je pense essayer de proposer le tout pour bêta chez cocy quand j’aurais terminé, mais c’est une trilogie et je n’en suis qu’au milieu du 2e roman.

Mais bon au final, je ne pense pas qu’il y ait une seule bonne méthode. On est tous différents et on a tous une différente façon de faire qui nous convient. Le truc c’est d'expérimenter et de trouver ce qui nous va…

[Roanne]

Et qu'est-ce que c'est, cette fameuse méthode Misandre ?

Je ne pourrais pas t'expliquer dans le détail, mais je peux te montrer le résultat.

Bref, c'est de la correction "de base" sur la forme, que je n'étais pas capable d'appliquer à mon propre texte avant le cours magistral de Misandre.
Ça n'a l'air de rien mais c'est un gros travail de décorticage qui m'attend, sachant que là c'est une première "sous-partie" : chacune fait environ 30 pages et j'en aurai à peu près 16 à l'arrivée.
Je n'ai pas encore commencé mais hâte d'avoir déjà terminé.

Note : après la première correction sur papier et son report dans les fichier, Misandre conseille de relire intégralement son texte à haute voix, en général s'il reste des soucis de rythme, de ponctuation ou de répétition, ça ne pardonne pas.

[L'Un Seul]

J'adhère complètement à la méthode Misandre.

Travailler sur un support différent permet d'avoir une vision "différente" de son travail. J'ai même l'impression que certaines erreurs ne peuvent être décelées que par ces alternatives, mais ne me demandez pas lesquelles, je serai bien en mal de vous les décrire.

Et puis, entre nous, l'ordinateur, c'est bien, c'est pratique, c'est rapide, mais le contact avec le papier est irremplaçable.

Bien entendu, et c'est un inconvénient : une fois toutes les corrections effectuées sur papier, il faut les apposer sur le tapuscrit, ce qui prend un temps certain.

[Aelys]

J'adhère

Merci Roann pour ces explications, et bon courage pour tes corrections !

[Iluinar]

Et puis, entre nous, l'ordinateur, c'est bien, c'est pratique, c'est rapide, mais le contact avec le papier est irremplaçable.

Chacun ses méthodes. Moi, je suis incapable de faire quoi que ce soit sur papier, même les corrections. J'ai besoin de tout réécrire plusieurs fois, même les commentaires que je peux laisser sur les textes des autres, alors sur papier, c'est pas possible.

[Isaiah]

Je me reconnais un peu dans l'expérience de Ben Dumas : j'écris super lentement, et du coup je préfère m'approcher le plus possible du produit fini dès le premier jet. Si je dois insérer une scène que je n'ai pas envie d'écrire, un nom ou un détail incertain, je le signale d'un coup de couleur sur le document word pour y repasser facilement.

Pour la relecture, ça implique plusieurs choses. D'abord, je me pose la question "suis-je satisfait de l'intrigue ?". J'y remédie s'il faut, jusqu'à être content, jusqu'à avoir épuisé les commentaires de mes alphas-lecteurs que j'ai dûment sélectionnés. Puis, j'applique la "méthode Misandre" (je suppose avoir la même...), lecture à haute voix, lecture papier, raturage, on triture et malaxe les phrases jusqu'à les trouver équilibrées. On laisse reposer. Parfois, j'ai une idée à rajouter, un truc à changer, je le note sur un post-it et lorsque je reprends le texte, je m'en imprègne en relisant une partie autour de la correction à apporter, ce qui permet parfois d'apporter de petites touches supplémentaires.

Le texte est fini quand... il ne bout plus. Quand le retravailler n'a plus de sens.

[Milora]

Et puis, entre nous, l'ordinateur, c'est bien, c'est pratique, c'est rapide, mais le contact avec le papier est irremplaçable.

Chacun ses méthodes. Moi, je suis incapable de faire quoi que ce soit sur papier, même les corrections. J'ai besoin de tout réécrire plusieurs fois, même les commentaires que je peux laisser sur les textes des autres, alors sur papier, c'est pas possible.

Exactement pareil. Il m'arrive parfois d'écrire sur papier quand vraiment j'ai envie d'écrire et pas d'ordi sous la main, mais ne général, tout est modifié quand je recopie à l'ordi. Le fait que tout soit "temporaire" sur l'ordi, je trouve que ça débloque. On n'a pas à prendre en compte la taille de la page pour mettre des rajouts, on peut déplacer des passages entier, on relit le tout d'une traite sans avoir besoin de suivre des flèches improbables conduisant à une multitude de renvois...

Sinon pour cette fameuse méthode Misandre, j'avoue que je ne comprends pas... C'est quoi ? Juste se relire et apporter des corrections de base ? Mais... tout le monde le fait, non ?

[Roanne]

Sinon pour cette fameuse méthode Misandre, j'avoue que je ne comprends pas... C'est quoi ? Juste se relire et apporter des corrections de base ? Mais... tout le monde le fait, non ?

C'était une joke, il ne faut pas prendre ça au premier degré.
Cependant, je ne crois pas que tout le monde corrige de cette façon-là, aussi pointilleuse. Pour ma part, en tout cas, j'avais souligné 10 fois moins de choses à mon premier passage (apprendre à s'auto-corriger, c'est aussi important qu'apprendre à écrire et ce que je peux dire c'est que Misandre m'a donné une sacrée leçon).
J'ajoute que je n'écris pas sur papier, j'ai une écriture trop affreuse pour ça, par contre pour les corrections j'aime bien imprimer mes textes : ça me permet de faire mes relectures n'importe où, pendant mon temps de déjeuner au travail par exemple, et ça me repose les yeux.
Ensuite, quand je reporte dans mes fichiers informatiques, cela me permet de réfléchir de nouveau à mes corrections et même d'en découvrir d'autres à faire.

[lionel]

Dans les transports en commun ! (assis : c'est mieux
C'est un exercice particulier, mais très intéressant à cause du temps imparti aux corrections.
Généralement, j'imprime un chapitre ou une nouvelle.
Et j'y vais : coups de crayons, annotations, travail à effectuer.
Il ne s'agit pas d'un travail de réécriture : je suis plus à l'aise au calme. Mais ce travail me permet de gagner du temps sur ce que je souhaite faire. D'autant que certains jours, le travail d'écriture est plus laborieux que d'autres : pas trop l'envie par exemple...

Sinon, je lis à voix haute (quand cela m'est possible: généralement, je suis seul à la maison ou tôt le matin) et surtout en respectant la ponctuation et donc le rythme.

[Cléo Muceignet]

Pour ma part, je préviens, je ne pense pas que ma manière soit la bonne.

Mon premier jet devrait être parfait. Évidemment, il est bien loin de l'être, surtout quand avec le temps mon style évolue. Mais toutes les scènes sont là, tout est censé être cohérent. D'abord j'envoie tout à mes correcteurs qui m'en ressortent les fautes de français voire les maladresses qu'ils perçoivent. Je corrige ça, et j'ai un brouillon bien propre. Ensuite je me mets au dur labeur.
Je relis et relis et relis. Je fais attention au rythme. A la moindre phrase qui accroche, qui ne coule pas comme de l'eau, je la change jusqu'à ce qu'elle me plaise. Manque de chance, souvent, sur le coup, je n'y arrive pas. Alors je prend mon marqueur et je surligne. (j'ai essayé une fois sur papier et ça va pas mal, je le ferais pour mon prochain roman). Puis je réécris ou modifie tous les passages surlignés.

Normalement, après ça, c'est terminé, mais j'ai décidé que ce ne serait que le commencement puisque je pense l'envoyer faire un cycle chez coccy. On verra. Déjà finir l'anatomie du désordre. Ensuite à moi les mois de correction !

[Mitsu]

Je ne pense pas non plus avoir la bonne méthode. J'ai entendu dire qu'il fallait d'abord relire une fois le texte en entier, sans s'arrêter, mais impossible de garder mon stylo hors de portée, je commence à corriger. Puis je reporte les corrections dans mon fichier, et je relis à nouveau, je coupe, je déplace les parties qui n'arrivent pas au bon moment, je tronque ou distille les descriptions trop longues.
Bref, c'est un joyeux bordel et du coup je suis incapable de savoir quand c'est terminé.